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Les barbares

Il y a des civilisations, au sens de cultures différentes coexistant dans l’espace ou se succédant dans le temps. Et il y a une civilisation universelle : elle constitue l’humanité comme ensemble des personnes qui se doivent mutuellement le respect, des sujets de raison portant en eux un univers symbolique et moral qui les différencient des êtres déterminés du reste de la nature. Ce n’est pas une utopie fusionnelle ; c’est le plus petit dénominateur commun pour la préservation d’une philosophie humaniste suffisante à faire de notre vie autre chose qu’une jungle féroce, à assurer un authentique lien social plutôt que « la guerre de tous contre tous » comme la stigmatise Jean-Claude Michéa dans son Empire du moindre mal - qui d’une plume coupante ouvre les abcès de l’infection néolibérale pour en isoler causes et méfaits.

La civilisation universelle se conçoit donc comme constituée de valeurs, dicibles mais intangibles, bien avant que de l’être d’objets, et imprégnée notamment de la « décence commune » chère à Orwell. A cet égard, aussi bien toilettée soit-elle par une nécessaire évolution des mœurs ou par le recul de l’aliénation religieuse, la civilisation reste bornée par une petite poignée de règlements et de complexes fondamentaux sans lesquels elle n’est plus que spectre. Lorsqu’on prétend déréguler et « décomplexer » jusqu’à l’os la civilisation et ses échanges sociaux et économiques, on s’en extrait résolument pour s’en faire le fossoyeur. Quelle que soit la couleur du fard dont il s’entartre la face, le désinhibé global n’est qu’un barbare. Brutal, incongru, malfaisant, grossier. Nous en cultivons hélas de nombreux exemplaires, plantes vénéneuses au parfum pouacre - qui enivre les uns et fait dégobiller les autres -, notamment à la tête de l’Etat et du patronat français, porte-flingues d’une droite qu’ils ont décomplexée comme on fait sauter à la barre à mine le couvercle d’un cercueil occupé ; ça coule, ça gicle, ça empeste, et le voudrait-on encore qu’on ne pourrait plus contenir les miasmes putrides qui s’en échappent.

Le complexe social, issu des leçons tirées de l’Histoire, c’est pourtant ce qui nous retient encore un tout petit peu au bord de l’abyme du cynisme et de l’obscénité entièrement normalisés. Il est par exemple nécessaire au bien commun et à la paix civile que le raciste ou l’homophobe s’autocensure, ou que le riche exploiteur, en l’absence de réduction décisive des inégalités sociales, ait au moins la pudeur morale qui l’empêchera de pavaner son opulence et son gaspillage mortifère sous le nez du pauvre et du précaire, et de leur flanquer un coup de pied aux fesses par dessus le Marché. Or cette dernière réserve n’a plus cours. « Enrichissez-vous », exultait la ministre Lagarde devant les grands patrons. Les derniers verrous sont en train de sauter. La solidarité se nomme assistanat ; de plus en plus, le distinguo sera opéré entre les bons pauvres et les mauvais ; les premiers sont ceux qui accepteront tous les minuscules boulots quart de temps appelés à se multiplier pour permettre aux entreprises de gérer les gens comme les stocks, à flux tendu. Des seconds, incapables de s’adapter à la lutte pour la survie, le monde sera purgé. « Derrière la fatalité, l’épuration sociale », disait John Kenneth Galbraith.

Adopter la seule mesure éthique et efficace pour la résorption du chômage, à savoir partager le travail équitablement, il n’en est évidemment pas question ; certains doivent travailler plus, d’autres fort peu ou pas du tout ; ces « réajustements » nécessaires au maintien ou à l’augmentation des profits sont le symptôme d’une aberration anthropologique : la soumission de l’homme à l’économie, plutôt que l’économie soit au service de l’homme. Lorsque Chirac faisait semblant de s’intéresser à la « fracture sociale », l’injustice et la précarisation étaient pour le moins présentées comme des maux ; de nos jours, Parisot et Kessler par exemple, présidente et ex-vice-président du Medef, ainsi que la tourbe serrée de leurs commensaux de droite et de soi-disant gauche, la taillent dans le marbre, apportant ainsi leur efficiente contribution à l’érection du monument commémoratif de notre extinction programmée.

La ligne de faille s’est donc creusée, entre ceux que cette explosion de darwinisme social révulse, et ceux qui soit s’en délectent, soit n’en reconnaissent même pas la logique meurtrière, trop occupés sans doute à se laver le cerveau à grande eau brune et gazeuse. Il serait temps pourtant que ces derniers, avant que le capitalisme fou n’avale toute morale, tout lien social, toute ressource pour finir par s’autodigérer dans une dernière orgie apocalyptique, laissent repousser, en même temps que les connexions synaptiques adéquates, leur libre-arbitre, leur conscience politique, leur capacité d’indignation, de résistance, de révolte.

Le fait que certains propos n’aient pas provoqué un tollé général dans l’opinion et de la part des leaders de la gauche parlementaire permet de mesurer le degré d’endoctrinement médiatique de la première et d’apathique compromission des seconds. Kessler prônant la dérégulation totale du travail et la disparition des acquis sociaux, Parisot répétant à l’envi que le travail doit être précaire puisque la vie et la santé le sont... ; autant de barbaries antihumanistes qui écrasent tout concept de contrat social : l’homme est tiré de force hors de la culture ; le travail précaire et le chômage deviennent son état de nature, au même titre que la vie et la mort.

L’Etat n’est plus l’instance protectrice qui garantit le droit de chacun à se conserver en vie et par conséquent à assumer sa condition et sa subsistance. La loi suprême est celle du Marché et des grandes entreprises transnationales, donc celle du dégagement d’un profit maximal directement sucé par la pompe buccale des actionnaires, les tiques et puces véritables du corps social. La République est éviscérée, ses concepts fondateurs ridiculisés ; l’égalité est assimilée à une antiquité, la fraternité à une faiblesse ; la liberté n’est plus qu’une coquille creuse dont la substance a été aspirée par l’oligarchie financière ; liberté de pressurer, exploiter, manager, délocaliser, polluer, consommer, croître et croître encore à l’infini jusqu’à épuisement du monde fini. Prétendre par conséquent que l’écologie politique n’est pas qu’une idéologie de gauche est une ineptie néfaste, bouffonnerie « Grenelle de l’environnement » à l’appui ; ce n’est pas au dieu Marché et à ses vestales en Rolex qu’il faut confier la préservation de la planète et de l’ensemble de ses habitants ; autant demander au renard de protéger les poules.

Cet anarcho-capitalisme furieux retrouve cependant quelque utilité d’importance à l’Etat, lorsqu’il s’agit par exemple de répression, de surveillance, de fichage, de contrôle des individus, nécessaires à l’éradication de toute déviance contestataire, ou de tri méticuleux des immigrés, maçons nord-africains ou cuisiniers asiatiques dans la force de l’âge étant censés venir transpirer chez nous, mais en célibataires... Ou bien pour organiser l’orgasme électoral, qui laisse croire au peuple qu’il vit encore en démocratie parlementaire, alors que sondagière et plébiscitaire seraient des adjectifs plus appropriés. Ou encore pour conduire la propagande néolibérale, avec à sa tête un chanoine prosélyte nous pressant, toute honte bue, d’avoir la foi qui permet de remercier pour la botte sur la nuque. Que ce goupillon manipulateur puisse encore s’arroger le titre de président de la République n’est rien moins qu’une trahison ; quels parlementaires assumeront leur rôle de protecteurs des institutions et exigeront de le démettre ?...

L’expression « politique de civilisation », dans cette bouche-là, est donc particulièrement grotesque ; « politique décivilisatrice » serait plus appropriée. De cette névrose collective, il nous faut par conséquent guérir. Nous ne sommes pas seulement conçus pour la concurrence et la guerre économique, mais aussi pour l’entraide, la coopération, le bénévolat, le don et le contre-don. Nous ne pouvons sans folie nous soumettre à cette tyrannie narcissique du « no limit » que la publicité, force armée du capitalisme mondialisé, insère à grands frais dans nos cerveaux (« vous êtes votre seule limite », martèle Nike) pour nous faire croire que notre identité est dans ce que nous consommons, et que notre position socio-économique ne dépend que de notre volonté. « Le christianisme demandait l’assujettissement au père, le communisme d’œuvrer pour la synthèse de la dialectique des classes », écrit Jean-Claude Liaudet (L’impasse narcissique du libéralisme). « La névrose libérale nous demande de laisser faire (sans jamais dévoiler qui fait...). Elle n’a pas besoin de nous comme sujets, mais comme joueurs ignorants s’en remettant au hasard des échanges. Il suffit pour cela de croire à la bonté de la main invisible, et à sa promesse : nous serons comme des dieux jouissant de nous-mêmes, libérés de tout besoin grâce à l’économie, libérés de la mort grâce à la science. » Des dieux sauvages, couronnés de logos, destructeurs de monde.

Il nous faut donc accepter sereinement de finir, de ne jamais circonscrire complètement le désir, de nous limiter pour assurer la survie de nos successeurs, nous permettant ainsi de mieux prendre soin des véritables sources d’infinité que nous portons en nous, sanctuaires indispensables de l’homme : la pensée, quand elle n’est ni bridée ni épluchée par la propagande, l’art, quand il n’est pas étouffé par l’inculture et l’abêtissement, et évidemment l’amour. Responsabilités fondamentales, à ne pas abandonner aux barbares.


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48 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 1er février 2008 11:31

    Le « Enrichissez-vous » de Lagarde n’est pas celui de Guizot. Il veut dire "Servez-vous tant que vous pouvez  ! on vous y aidera..."

     


    • ZEN ZEN 1er février 2008 12:17

      Bonjour Sophie !

      J’en rajoute une couche...sur les facéties de Laurence :

       

      "La liberté d’entreprendre s’arrête là où commence le code du travail."( à l’Assemblée générale du MEDEF en janvier 2005.)


      -Sur France inter, une candidate surprise, Mme Parisot se met en quatre...
      -Madame Parisot : « jamais le monde n’a été aussi riche »
      -Courtoise réponse à Madame Parisot
      -Laurence Parisot, propagandiste de choc
      -Reponse a Madame Parisot sur le Protectionnisme

      Salaires et profits

      -Medef : 2007, "année extraordinaire" pour Parisot -

      "La présidente du Medef, Laurence Parisot, a salué mardi une année 2007 "extraordinaire" qui correspond, selon elle, "à l’entrée dans le XXIe siècle" grâce au "changement de rythme" impulsé par l’arrivée de Nicolas Sarkozy à la tête de l’Etat. "Je crois que 2007 était une année tout à fait extraordinaire, pour notre pays, pour les entreprises, pour le Medef", a dit Mme Parisot lors de la conférence de presse mensuelle de l’organisation patronale. "Evidemment, 2007 c’est l’arrivée de Nicolas Sarkozy à la tête de notre pays ; c’est avant tout un changement de rythme et donc d’époque", a-t-elle souligné.

      Elle a aussi jugé que 2007 était

      "l’année d’une maturité nouvelle des relations sociales et des relations entre les organisations patronales et syndicales

      ". "

      Nous avons pu très sereinement décider d’une négociation très importante, au contenu symbolique très fort, qui est la négociation sur la modernisation du marché du travail

      ", a-t-elle dit..."



      "La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ?"

      (L.P.)

       


      • Black Ader 1er février 2008 12:50

        Il n’y a pas d’universaux de culture, donc pas de civilisation mondial. Seul l’Homme blenc et civilisé, avec la brillante civilisation Chinoise, et la magnificence de la civilisation Indienne : tout le reste n’est que Barabarie ou Sauvagerie.

         

        " issu des leçons tirées de l’Histoire"

        En général, il n’y a aucune lecon à tirer de l’histoire.

         

        La PREUVE =>" La loi suprême est celle du Marché et des grandes entreprises transnationales, donc celle du dégagement d’un profit maximal directement sucé par la pompe buccale des actionnaires, les tiques et puces véritables du corps social."

        Grande réthorique Léniniste, 18 millions de morts.

         

        N’inversont pas les rôles : c’est votre "corps sociale" qui vie GRACE aux actionnaires, pas l’inverse, sinon ca serait l’afrique icic, comme la d’ailleur prouvé Lénine, en les butants, ce qui a conduite à une misére noir les salariés : Division par 4 de leur salaire ! Arf !! Obligé de les fusiller, décimation, pour qu’ils " acceptent" de travailler ! Par ailleur, le plus drôle, c’est que vos transnationnal rapatrient leur bénéfice EN FRANCE, et c’est la quel payent encore leur impots (dans les 80 milliards d’Euros). Tu veux qu’elles partent, Tovaritch ?

         

        "et que notre position socio-économique ne dépend que de notre volonté."

        Puisque l’Ecole de la République est gratuite et obligatoire, jusqu’à Polytechnique et l’Ena, effectivement, votre vie est votre choix. Nul n’a le droit de vous libérer des conséquences de vos choix, car vous êtes libres, même de devenir SDF par glandage à l’école.


        • Vincent Frédéric Stéphane 1er février 2008 14:49

          Fais nous rire Black Ader, conte nous dans le détail ton parcours scolaire. J’aimerais comprendre comment on peut écrire aussi bien que tu le fais.

           


        • deidjinn 2 février 2008 01:38

          Mon Dieu Black Ader, tu postules pour être "barbarian number one" ? C’est d’une bêtise ce que tu racontes ... et moi qui perds mon temps à te le faire remarquer


        • Céphale Céphale 1er février 2008 14:03

          Quand l’Empire romain s’est désagrégé, les Vandales et les Huns n’en avaient rien à foutre, de la civilisation universelle.

           

          L’idée a resurgi progressivement, grâce aux moines du moyen-âge. Puis elle a disparu, à cause de l’Eglise catholique et de l’Inquisition. Puis elle a commencé à renaître, grâce aux philosophes des Lumières.

           

          A nouveau, l’idée de civilisation universelle est étouffée par le matérialisme triomphant.

           

          Merci de le rappeler, Sophie.


          • sery 1er février 2008 19:06

            La diversite assumee doit primer sur la "civilisation universelle".L’empire romain comme le moyen age theocratique ecrasaient la diversite.Les "lumieres" tendaient plutot a tolerer le particularisme et non retablir une quelconque "civilisation universelle" portant en elle les germes de l’intolerance et l’ecrasement du pluralisme.

            Le liberalisme actuel lui ne tolere le particularisme et l’evolution qu’economiquement "rentable" et "remunerateur"

             


          • eric 2 février 2008 07:06

            Tous cela est à peu pret complètement faux. Je ne sais pas, ouvrez un livre d’histoire, allez sur wikipédia.

            La civilisation des vandales fut brillante, pourquoi les moines seriat il devenu juste comme cela des inquisiteurs ? Savez vous que la plus part de shommes de lumières étaient coryant s etc...


          • armand armand 2 février 2008 11:28

            Céphale :

            Belle image mais désolé d’apporter un bémol. Les Germains ont rarement été les fossoyeurs de l’Empire romain, qu’ils servaient à l’occasion avec beaucoup de talent puisque, venu du dehors, ils en appréciaient la civilisation. Vandales (malgré le détournement de leur nom), Goths, Huns n’étaient pas à proprement parler des ’barbares’ au Ve siècle. Stilicon, le grand généralissime de l’empereur Honorius, était Vandale, et la civilisation antique tardive est à son apogée sous le règne de l’Ostrogoth Thodoric. On estime que ce sont plutôt les destructions immenses occasionnées par les campagnes de reconquête byzantines en Italie au VIe siècle qui ont enterré la civilisation antique.

            Et n’oublions pas (je le dis pour ce porte-parole du gouvernement qui a publié une feuille dans le ’Monde’ consacré à la ’civilisation’) que la destitution de Romulus Augustule, lui-même usurpateur nommé par son père, le général Oreste, en 476, n’avait pas du tout frappé les contemporains. Et que l’Empire romain perdurait comme seule référence légitime, avec l’empereur d’Orient à sa tête.


          • armand armand 2 février 2008 11:32

            Bel article, Sophie, et bonne analyse.

            En plaçant la Bourse à la tête de nos sociétés, comme référence absolue et incontournable, on en adopte les deux principes moteurs : la Peur et l’Avidité.

            Or une société fondée sur ces deux émotions violentes ne peut dériver que vers la barbarie ou la dictature.


          • eric 2 février 2008 13:56

            @ VFS ici je vous rejoint tout à fait. Vous le dites mieux que je ne l’ai fait ici. Il n’existe pas de force du mal,portées par une catégorie de personne qu’il suffirait d’éliminer pour assurer un avenir radieux et la frontière passe en chacun de nous. C’est ce que Gandhi à appris auprès du Pasteur Kalvenbach (?) en Afrique du sud.

            Croire le contraire se nommait autrefois le paganisme, et aujourd’hui le fachisme sous ses différentes formes. Pour cette raison, je ne pense pas avoir injurié l’auteur, mais l’avoir juste resitué dans la typologie des idéologies politique par opposition aux démocrates, quelle que soit leur couleur. Je ne pense pas non plus qu’il soit injurieux de prétendre que nos pseudo fachistes français font dans le manièrisme en mimant des discours extrêmes que fort heureusement, leurs actes ne confirment pas pour le moment, ou rarement.

             

            @ Madame sophie, en vous qualifiant de fachiste, ce que vous êtes au travers de vos affirmations, notez que je considère que vous appartenez encore au genre humain contrairement à vous qui traitez ceux dont vous désaprouvez les idées de pou ou puces ou que sais’je encore. Je pense qu’effectivement cela crée une faille profonde. C’est celle qui sépare la démocratie du totalitarisme. Ce ne sont que des idées. Cependant, vous devriez en changer car elles dénotent d’un manque de civilisation. Le principal acquis de notre civilisation judéo chrétienne est bien de considerer que chaque homme quel qu’il soit bénéficie d’une égale dignité ; fut il patron....


          • Vincent Frédéric Stéphane 1er février 2008 15:33

            Très chère Sophie,

            Je commence à savoir votre sagacité et serais très intéressé par un votre billet autour d’une déclaration de cette même Christine Lagarde mercredi dernier sur l’antenne d’Europe1 : "La compétition j’adore ! Cela m’excite." après qu’elle eût dit que c’est en période de basses eaux que l’on se surpasse.

            Bien à vous.


            • ATHENA 1er février 2008 16:41

              100 % d’accord avec vous Sophie !

              Nous avons l’impression de vivre dans un monde complètement infantilisé par la loi du marché,la pensée unique néo-libérale", l’asphyxie intellectuelle des médias.

              Un seul horizon indépassable : LA CONSOMMATION, le POUVOIR d’ACHAT.... Tous les esprits tendus vers cet objectif quasi-trascendental, et pour ce faire prêts à accepter toutes les compromissions, tous les reculs moraux autant que sociaux, toutes les dérives, car la fin justifie les moyens !!

              J’entendais COMTE-SPONVILLE hier soir sur une télé "libre" qui rappelait que le travail n’était pas une valeur en soi (mais une marchandise quantifiable et donc sujette à rémunération). Rien à voir donc avec une valeur morale ou une prétentue "dignité" (un chomeur est-il moins digne qu’un travailleur ??). Les valeurs morales telles que le respect, l’amour, la liberté... ne se louent ni ne se vendent !!. Si dignité il y a elle n’est que dans les "conditions de travail".

              Les apôtres du travailler plus nous conduisent inexorablement vers les marécages de la "marchandisation" de l’individu pour le profit d’une poignée de financiers véreux et d’actionnaires anonymes. Mais que leur restera-t-il lorque la planète épuisée, saccagée, stérile ne pourra plus nourrir les milliards d’hommes qu’elle porte ? Demain, c’est déjà aujourd’hui... faut-il être aveugle et sourd pour ne pas entendre tous les signaux d’alarmes que les scientifiques, les sociologues, certains économistes même, nous délivrent depuis des années et de plus en plus vigoureusement ?

              Qu’elle croissance veut-on ? celle qui nous anéantira tous dans un avenir proche ? sont-ils donc si pressés d’en finir avec l’espèce...

              Je ne suis pas du tout optimiste sur les capacité de l’homme à comprendre l’enjeu et à inverser (si c’est encore possible) le processus d’auto-destruction.


              • pseudo pseudo 1er février 2008 17:20

                La fin de notre espèce, c’est peut-être là l’espoir....

                Notre belle planète et ses occupants (animaux, végétaux) se porteraient bien mieux sans l’homme.


              • Vincent Frédéric Stéphane 1er février 2008 17:36

                Nous n’avons plus les moyens de ne pas être intelligents

                 

                Aimer c’est aussi choisir de toujours mieux comprendre et mieux je comprends, mieux j’aime. Voila un bel exemple de cercle vertueux. La matrice des cercles vertueux c’est la prise de conscience que « faire le bien » c’est le plus efficace. Plus nombreux nous serons à avoir vraiment bien compris, à avoir pris conscience, à avoir expérimenté avec plus de succès que d’échec, que l’intelligence, la véritable intelligence, celle dont on n’a pas honte, c’est la capacité à être heureux et rien d’autre ; plus nombreux nous saurons que notre intérêt personnel c’est de favoriser l’intérêt de chacun plutôt que de s’en protéger, plus cela sera vrai.

                 

                Il arrive à chacun d’entre nous de rêver d’un monde plus juste, plus harmonieux, plus paisible, d’un monde meilleur. Il arrive à chacun d’entre nous de cesser d’y croire. La tâche est bien trop énorme pour qu’un être raisonnable ne se résigne à simplement tenter de survivre au mieux. Et pourtant, il arrive à chacun d’entre nous de rêver. Et au moment où l’on rêve, on sent bien que si tous rêvaient au même moment, si tous étaient capables du même élan que soi-même en ce même instant, si l’on abandonnait l’armure en un même mouvement, cette armure qui nous coûtait tant, au nom de laquelle on s’était contraint si souvent, elle deviendrait parfaitement inutile, immédiatement.

                 

                Mais c’est un rêve. Que tout puisse changer immédiatement, en mieux, c’est un rêve.

                 

                Sauf si.

                 

                Sauf si ça a été préparé de longue date, avec persévérance et pas forcément minutieusement. Mais cet immédiat hypothétique là n’est ni ici ni maintenant. Et pourtant. Si je sais que de ce monde ci peut émerger un monde que j’aime, j’aime déjà beaucoup mieux ce monde d’ici et de maintenant. Et j’y puise la force de l’intelligence, la puissance de l’amour, pour prendre conscience que faire au mieux des intérêts de chacun relève de l’efficacité et non seulement de l’altruisme.

                 

                « Moi c’est moi et lui c’est lui », c’est vrai mais ce n’est pas la seule vérité possible. Une autre est beaucoup plus puissante désormais : « moi c’est lui et lui c’est moi ». Car, mais pas seulement loin de là, si donc moi c’est moi et lui c’est lui, ce ne sera bientôt plus que lui ou moi et moi ou lui.

                Cela a toujours été plus ou moins vrai mais nous vivons une époque où tout porte à croire que si cela doit à jamais ne rester qu’un rêve, il ne sera très bientôt même plus possible de rêver. En l’espace de quelques générations, dans un temps que nos enfants pourront connaître, ou bien nous aurons radicalement changé de manière d’être ou bien nous serons contraints à renoncer à tout ce qui fondait notre humanité pour simplement éviter de mourir en tuant. Et d’ici au temps de notre inhumanitude, les chaos actuels iront grandissant. Si tu n’aimes pas ton prochain et qu’il n’y en a plus assez pour deux, vous ne trouverez pas d’autre fausse solution que de vous combattre, à mort, et férocement.

                 

                Sauf si.

                 

                Sauf si l’amour et l’intelligence se liguent de mieux en mieux en de plus en plus d’entre nous.

                Si je suis heureux, je fais tout pour que les autres le soient aussi. Seul celui qui n’a jamais été heureux ne peut le comprendre. Et si donc je ne fais pas tout pour que les autres soient heureux, c’est que je ne suis pas heureux moi-même, et rien d’autre. En vertu de ce que si a implique b alors non b implique non a. C’est aussi con que cela ! Aussi simple à comprendre que cela.

                 

                Si quelqu’un contribue sciemment à mon malheur, c’est qu’il n’est pas heureux lui-même.

                 

                Un moyen pour qu’il cesse de contribuer sciemment à mon malheur est qu’il devienne heureux. Tous les autres moyens ont déjà été essayés avec les succès que l’on sait. Je fais le choix de tout faire pour que les autres soient heureux. Comme c’est plus facile quand je suis moi-même heureux, je fais aussi tout pour être plus souvent heureux plutôt que malheureux.

                 

                Et même quand je suis malheureux, je m’abstiens d’en faire souffrir autrui. Car je sais que moins les autres sont heureux, plus faibles sont mes chances de ne plus être malheureux.

                 

                Et aussi parce que je ne suis pas un rat ou mieux, parce que j’ai vu les rats à l’œuvre et que je suis apte à en tirer des conclusions. Voyez le film "Mon oncle d’Amérique" d’Alain Resnais. Voyez ces rats qui tentent d’échapper à leur sort de souffrance en se combattant, en ajoutant de la souffrance à leur propre souffrance le temps que dure la décharge électrique dans leur plancher métallique. Cela leur réussit plutôt bien, aux rats. Cela nous a réussi plutôt bien, à nous aussi. Car faire souffrir autrui procure un plaisir immédiat qui diminue, certes, mais qui ne diminue que provisoirement sa propre souffrance. En devenir conscient c’est déjà y renoncer. La proportion des inconscients a jusqu’à présent été trop importante pour que la logique s’inverse. Mais quand chacun a les moyens de faire souffrir autrui, la recette n’est tout simplement plus efficiente. Quand celui que tu fais souffrir te fais souffrir en retour, c’est l’intelligence qui dicte l’altruisme. Or le monde devient de plus en plus interactif et le temps se raccourcit, les effets sont de plus en plus immédiats. J’ai donc confiance. De plus en plus de mes congénères prendront conscience que faire souffrir autrui n’est pas une solution à leur propre souffrance. Non seulement parce qu’elle n’est que provisoire mais aussi parce que ce provisoire durera de moins en moins.

                 

                Et pour tout dire, si l’être humain devait se révéler incapable d’en prendre collectivement conscience, je ne vois pas ce qui pourrait m’amener à regretter sa disparition. Mais je n’y crois pas.

                 

                Je n’y crois pas car, notamment, je sais le caractère exponentiel de la contagion de la prise de conscience. Si tu prends conscience, tu restes conscient, quoi qu’il arrive. Et tu sais comment agir, humblement, pour donner aux autres avec lesquels tu interagis, de quelque manière que ce soit y compris en n’étant que vu agissant d’une certaine manière voire simplement en n’étant que lu, un germe de prise de conscience. Ce germe peut tomber sur un sol stérile. Il peut aussi être reçu au moment opportun et devenir un déclencheur. Il peut encore n’être que nécessaire à celui qui sera le déclencheur. Quoi qu’il en soit, celui qui a pris conscience contribue à ce que d’autres prennent conscience qui sauront eux-mêmes faire prendre conscience. On sent bien qu’en deçà d’un certain seuil, la descendance n’est pas assurée ou peine à le rester. Mais on sent tout aussi aisément qu’au delà, tout devient possible en un certain temps de plus en plus court.

                 

                Donc je crois que notre aventure n’est pas une impasse. Je crois que des épreuves à venir, sur lesquelles il n’est pas nécessaire de s’étendre ici, nous sortirons grandis. J’aimerais contribuer à ce que l’on n’ait pas à tomber plus bas que nous ne sommes déjà avant que ne survienne le nouveau rebond salutaire, le prochain saut de civilisation.

                 

                Une civilisation de la conscience est à venir. Elle sourd de partout. Les contradictions prennent des amplitudes inimaginées et leur résolution globale est proche. Nous ne sortirons des impasses actuelles qu’en inventant une nouvelle conception de la réalité.

                 


              • Avatar 1er février 2008 21:16

                 

                Magnifique article Sophie (et comme vous portez bien votre prénom).

                Merci


              • eric 1er février 2008 21:47

                Rassurrez vous, l’angoisse de toute une partie de la gauche vis à vis du marché, des marchandises et de la marchandisation est exclusivement lié à ses fragilités personelles et elle est loin de toucher le reste de la population. Ainsi, toute famille qui fait le choix d’avoir trois enfants et plus fait aussi celui d’accepter un niveau de consommation très infèrieur. Elle témoigne ainsi qu’elle préfère la vie aux objets.

                Problème ?! les gens qui ont des enfants en France sont des riches et des pauvres et en général votent plustot à droite. ceux qui ’n en ont pas sont surtout dans la classe moyenne plus ou moins fonctionnarisée socialisante. Pourtant sur du lendemain, ils ont une telle fasicnation pour l’avoir qu’il ne veulent à aucun prix voir leur consommation réduite par trop de gosses.

                La preuve ? c’est qu’ils ont inventé le style branché qui consiste en un renouvellement permanent des vêtements, la ou les premiers, avec leur classicisme, ont des budget fringues bien infèrieurs...


              • gossein 2 février 2008 09:50

                L’éveil d’une conscience collective passe par l’information sur la vraie nature de l’Homme, et le net aura un rôle certain.

                Connaissance , conscience et imagination : trois capacités particulières réservées (pour ce que l’on sait) à l’être humain et qui seules peuvent nous éloigner de la Barbarie, mais ce sera long !


              • gossein 2 février 2008 09:52

                wwwwwwwwwwwwwwwwwwww


              • Claude Drocourt 1er février 2008 17:35

                 

                Bonsoir. Merci Sophie pour ce texte intéressant (malgré son langage…Mais pourquoi le critiquer ! C’est le fond qui intéresse, non ?)
                J’ajoute à ce constat désastreux 3 références.

                Dans sa « Généalogie des barbares  » (Odile Jacob, oct 2007) Roger-Pol DROIT nous parle des barbares qui après avoir été « les étrangers » ont surtout été ceux qui se livraient à des actes inhumains. Aujourd’hui, ce nom désignerait plutôt ceux qui s’opposent à l’évolution de la vie dans toute sa diversité.
                La barbarie qui s’expose publiquement par ex dans la corrida dite « espagnole » (comment peut-on la tolérer sous prétexte de tradition ?) est encore plus pernicieuse pour notre société dans l’économie du Marché qui nous précipite dans le mur !
                Pierre RABHI, un grand homme, fondateur de « Terre et Humanisme  » http://www.terre-humanisme.org/ dénonce « cette confiscation des droits et des biens vitaux ». Il s’est fait le défenseur de l’agroécologie et de la décroissance. Dans un texte célèbre « Pour une sobriété heureuse » il disait :

                « Il est compréhensible qu’avec la symphonie universelle exaltant le PNB et où la croissance résonne comme l’option rationnelle, salvatrice et irremplaçable, la décroissance puisse sonner comme une fausse note. Par ailleurs la conscience collective ayant intégré la croissance comme fondement quasi religieux de la modernité, la décroissance devient une sorte de schisme régressif menaçant l’intégralité de tout le système.
                 
                Sans jugement de personne, nous pouvons mesurer la puissance de l’endoctrinement induisant une forme d’aliénation non identifiée. Car il est sous-entendu que selon le modèle en vigueur, les individus que nous sommes, notre présence momentanée au monde, de notre naissance à notre décès, doivent être soumis à la loi de la productivité et de la consommation. Nos énergies métaboliques et intellectuelles sont la propriété d’un destin prédéterminé par la loi du marché. Le territoire national lui-même, et dans sa totalité, n’est pas perçu comme un espace où des êtres humains doivent vivre en conciliant la résolution des besoins matériels de survie et la satisfaction des besoins légitimes d’épanouissement de la personne, mais comme une vaste entreprise. Le tout est basé sur la valorisation monétaire de tout ce qui peut l’être, au risque d’exclusion et de souffrances humaines contingentes. Elles sont considérées comme la taxe sacrificielle à payer à la divinité « croissance ». Car dans ce scénario tout ce qui n’a pas un prix n’a aucune valeur et celui qui n’a pas de ressources ne peut avoir d’existence, au pire par oblitération radicale, au mieux par perfusion minimale de survie. Etc. »
                 
                A cette barbarie moderne de l’économie capitaliste, vient s’ajouter celle de l’indifférence. Dans « La mort spectacle  » Michela Marzano (Gallimard, août 2007) enquête sur les images d’horreur qui envahissent notre réalité, et constate que la violence mise en images anesthésie ceux qui la regardent et « neutralise » tout sentiment d’humanité. Ainsi s’installerait une nouvelle forme de barbarie, celle de l’indifférence !

                C’est ce monde créé par le Marché qui crée cette violence et à terme cette indifférence ! Réveillons-nous ! Les barbares sont revenus et nous entraînent dans leur chute ! Vivons écolos, votons pour des hommes responsables, éduquons et protégeons nos enfants, engageons-nous pour défendre la vie, il y a urgence !

                • eric 1er février 2008 19:27

                  A lire absoluement jusqu"à la fin même si c’est un peu difficile

                  Article extrêmement attendrissant, c’est presque un exemple du genre, les larmoiement violentissimes et la bêtise pseudo intellectuelle qui se contredit elle même des ennemis de la liberté. Même le style ampoulé et lourdingue est typique

                  L’aspect larmoyent est plustot rassurrant, tant qu’ils pleurnicheront on peu espérer qu’il ne sont pas vraiment dangeureux.

                  L’aspect violent est caractéristique. Barbare brutal, malfaisant vénéneux, parfum pouacre (?) fait dégobiller, un cadavre putride, cela gicle empeste, miasmes putride

                  C’est tous le vocabulaire du racisme dans toute sa répugante banalité. Depuis Hitler lénine et trotsky,on sait que peu importe qu’il s’applique à une prétendue race ou une prétendue catégorie sociale,le résultat est le même.

                  Le médiocre niveau intellectuel typique. Une sorte de kasha,post néomarxienne et para freudienne mal assimilée mélangé à l’américanisation des esprits qui s’est définitivement emparée de l’extrême gauche depuis 68.

                  Si ainsi l’homophobie est un complexe, si c’est une défense de l’individu qui craint ses propres pulsions, comme cela a pu etre dit, au nom de quoi l’interdire, pourquoi pas interdire le complexe d’oedipe ? Placer les questions relatives à l’homophobie au coeur des problèmes sociaux actuels est, comme tous les "progrés sociétaux" une mode qui nous est venue d’amérique dans les années 60.

                  Confondant dérégulation et dérèglementation, exigeant des complexes tout en dénoncant la décomplexion, pour au final, comme tous ses petits amis, se plaindre de la limitation des prélèvements obligatoires qui limite les fromages sur fonds publics, tous cela est assez banal.

                  L’inculture ethnocentrique qui refoule hors de la "civilisation" l’ensemble de notre historie "d’aliénation religieuse", mais aussi le reste de la planète ou les croyances et pratiques religieuses restent majoritaires est aussi assez typique de gens aui ne sortent pas souvent de chez eux.

                  Ce qui est intéressant c’est de retrouver ici le concept de "barbare". Ceux qui ne parlent pas la même langue. Ceux que l’on ne comprend pas, mais plus profondément encore, ceux qui ne vous comprennent pas.

                  Les braves gens dont cette dame est proche se plaignent surtout qu’on ne les écoute plus ou qu’on ne les comprend pas.

                  Typique de la gauche "vieille adolescente", les pauvres sont incompris et ils en souffrent particulièrement parcequ’ils travaillent en général dans les ministères de la parole.

                  Lire cet article est donc non seulement utile, mais charitable,

                  Toute réaction les confortant dans l’idée qu’on les écoute et que ,vraiment, ceux qui ne pensent pas comme eux, sont des poux putrides,

                  Paradoxalement, en leur permettant de s’autoexiter, cela les calmes comme toutes les masturbations. C’est donc une bonne action politique.

                  Ces fachistes au petit pied n’ont pas le courage physique de leurs pensées délirantes et il faut contribuer à ce que cela dure.

                   

                   

                   


                  • Vincent Frédéric Stéphane 1er février 2008 21:30

                    Eric, Eric ! Il faut absolument que vous publiez sur AV ! Quelle talent ! Quelle acuité. Quelle justesse du propos et quelle pertinence ! C’est presque du niveau BHL et je suis d’ordinaire avare de mes compliments. Continuez je vous en prie. Un talent vient de naître !

                     


                  • eric 1er février 2008 22:30

                    @ a vincent frederic stéphane, ce n’est pas très gentil....vous auriez pu comparer à un grand intellectuel de droite comme Laurent Gera ou Audiard , ou Belmondo dans les mariés de l’An 2 mais merci quand même...


                  • Céphale Céphale 1er février 2008 21:12

                    @Sophie

                     

                    Tu connais le film québécois "les invasions barbares".

                     

                    J’ai appris hier que nos cousins d’Amérique qualifient les placements de capitaux aux Iles Caïman et dans d’autres paradis fiscaux d’ "évasions barbares".

                     

                    Amusant !


                    • eric 1er février 2008 22:16

                      Moi je connais le film et les gens dont il parle : C’est une des meilleures dénonciations des gens comme sophie. Quand le meurtre du père devient le seul moyen pour le fils de le retrouver malgré ses élécubrations 68 artde on ne peut imaginer symbole plus anti gauche. Le papa et ses copain passent le film à se demander qui sont les barbares mais finalement passent à côté de la réponse qui est pourtant dans la bouche de l’un d’eux. Ils sont tous passé par l’enseignement catho, ils sont tous profs, et leur conclusion à un moment et de dire, les jeunes sont barbares, Ah si ils avaient eu des profs comme les notres.... ! CQFD

                      Dans un monde ou les syndicalistes jouent de la batte de base ball pendant que les directrice d’hopitaux portent du faux channel en déblatérant des discours bureaucratiques pour enfumer l’usager et surtout ne rien faire, seul le Trader aura assez d’humanité pour récupérer la droguée, elle aussi plantée par sa mère enperpétuelle recherche personelle d’émanciaption sexuelle, sympathiser avec le flic, qui a tellement peur des journalistes bien pensant qu’il ne se permet d’être humain qu’en cachette et la bonne soeur qui sont les seules figures d’humanité dans ce meilleur des monde de gauche. A coup de fric, il passera outre à tous les égoisme de cette société socialiste, allant jusqu’à payer ( dans la version intégrale) même les amis de son père pour leur rappeller que l’amitié existe. Quand le papa se fait une douce douleur pour aller se faire soigner dans la libre amérique ou on soigne encore les gens faute de syndicat assez puissant, il rit jaune quand il dit god bless américa, car il comprend sans doute que c’est aussi quelque part parce que c’est une société chrétienne que l’amérique est humaine.

                      Même la soi disant libération sexuelle de son père est tournée en dérision quand on voit le boudin libéré qui le persécute sur son lit d’hopital comparé à la petite française " coincée de bonne famille" du fils, on sait tous quel est celui des deux qui est le plus à envier...Et quand celle ci dit ses souffrances d’enfant face aux conséquences de l’amour libre, de l’engagement réversible et de l’interdit d’interdire,on en pleurerait presque.

                      C’est un film résolument optimiste qui imagine que les enfants des barbares le seront moins qu’eux. Ce n’est pas l’hypothèse la plus vraisemblable. La génération 68 qui est en train de devenir la génération hypocondriaque des toujours jeunes ou encore jeunes n’est pas du tout sure de voir ses enfants trader à son chevet. D’ailleurs en général, ils sont intermittent du spectacle.

                      Et on voit la confirmation de ce que je disais sur les familles riches et pauvres. Le pakistannais lui à sa famille à l’hopital, les quebecois fonction publiques divorcés chantres des engagements reversibles meurent seuls comme ils ont laissé mourir leur parent (voir le film et les statistique sur la sociologie des caniculés)

                      C’est un film optimiste par ce qu’il croit que vos enfants, à vous qui êtes les vrais barbares le seront peut être moins que vous, mais rien n’est moins sur....

                      Souhaitons qu’il vous restera encore quelques bonnes soeurs pour vous tenir par la main... !

                       


                    • Vincent Frédéric Stéphane 1er février 2008 23:40

                      A Eric. Savez vous que l’on ne sait à proprement parler qu’une seule vérité complètement personnelle et que tout le reste, on ne fait que le croire ; et que la vérité d’une croyance tient à ce qu’elle est partageable par exemple par la raison ou la répétabilité ?

                      Dites moi que je ne me trompe pas.


                    • eric 2 février 2008 07:01

                      Je ne comprends pas votre question. Maintenant, Ellul à dit

                      « Quelque part » en dehors de nous, existe un « lieu » que nous ne connaissons pas au sens scientifique du terme et qui donne un sens à nos vies individuellement et collectivement.

                       

                      Dans le cas de Sophie, c’est l’idée que des gens que ne réunit qu’une spécialité professionnelle le fait de manager d’autres gens dans le secteur privé, d’être patron, en fait collectivement des poux putrides et barbares et que cela explique l’ensemble des disfonctionnement sociaux, et, très vraisemblablement, de ses problèmes personnels.

                      Est ce une vérité, une connaissance une croyance, est ce raisonnable ? A vous de juger. En tout état de cause la "répétabilité " est certaine. Il suffit de voire l’enthousiasme de certains commentaires.


                    • Vincent Frédéric Stéphane 2 février 2008 11:46

                      A Eric : tu m’intéresses. Je te livre ci-dessous quelques amuses bouches et je reviendrai pour développer mon idée centrale.

                      Un homme qui accède au pouvoir fait immédiatement la distinction suivante entre les autres hommes :

                      ceux qui, provisoirement, le soutiennent loyalement,

                      ceux qui veulent sa place,

                      ceux qui sont prêts à tout pour ne recueillir que les miettes,

                      ceux qui ne veulent rien sauf le critiquer,

                      ceux qui ne veulent pas penser,

                      ceux qui sont dangereux car ils professent des idées révolutionnaires viables.

                      Il faudrait être meilleur qu’un saint pour ne pas se corrompre. Sachant que l’on n’accède presque plus au pouvoir sans l’avoir voulu et que ceux qui le veulent ne sont pas des saints… le système produit des monstres de cynisme ou d’avidité.

                      Imaginez-vous sollicité à longueur de journée par des lèche-cul qui vous flattent sans fin pour recevoir un rien de votre part, vous résisteriez longtemps, vous, à la tentation de traiter vos congénères avec mépris ?

                      Nous avons les hommes politiques que nous méritons, rien de mieux, de même qu’ils ont les électeurs qu’ils méritent. Seuls ceux qui s’abstiennent méritent un peu de notre respect.

                       

                      Futur de la politique :

                      Maintenant, chacun sait que la démocratie permet l’instauration d’une dictature de fait tout en conservant ses atours. Si plus de la moitié des personnes en droit de voter ne le font pas, c’est justement parce qu’elles jugent que le système a évolué de la sorte.

                      Personne ne sait comment le revivifier et ceux qui ont quelques idées s’abstiennent de les partager.

                      Rien ne sert de voter, il faut participer à bon escient ! Mais rien ne sera possible sans que le cœur des hommes ne change auparavant. Tout peut changer en une dizaine d’années, tout est possible, en particulier des troubles sans perspectives, des morts sans fin, des catastrophes naturelles, mais aussi ne faut-il pas exclure une fin sur le mode de celle des régimes communistes, presque en douceur et si rapide !

                      Mais pour qu’une fin douce soit possible, il faut que les cœurs soient préparés et que ceux qui détiennent le pouvoir en soient bien convaincus. Convaincus aussi devront-ils être de l’absence de vengeances. Les salauds d’hier seront les repentis de demains et non les sacrifiés sinon d’autres salauds prendront leur place !

                      Notre erreur est collective, mondiale même. Les seuls qui ne se sont pas trompés sont ceux qui ont stagné depuis des milliers d’années mais là réside leur plus grande erreur même si les remèdes se trouvent aussi en leurs modes de pensée.

                      Par conséquent, de nos jours, un militant politique qui se respecte doit se convertir en un obscur facilitateur de la transformation des cœurs et des intelligences, par l’exemple humble et discret d’un comportement et d’un être vrai, véritablement soucieux de son semblable.

                       

                      Démocratie :

                      En dehors de l’anarchie, aucune organisation de la société ne saurait être démocratique.

                      Mais pour que l’anarchie soit viable, pour qu’elle ne soit pas anarchique, il faut que les hommes ne soient plus cons.

                      Tant que les cons seront majoritaires, nous aurons besoin d’un état pour y mettre bon ordre, un état à prétentions démocratiques ou pas du reste.

                      Mais que faire avec les cons ?

                      Si tu prends un con pour un con, il le restera. Prend le donc pour un mec bien, tu le forceras à être moins con.

                      En outre, tu n’es pas obligé de ne pas être con pour prendre un con pour un mec bien tout en ne commettant pas d’erreur de jugement. Tu peux parfaitement savoir qu’il est con mais ne pas lui faire sentir.

                      Et à force d’être moins con, il ne le sera plus du tout ! Mais cela peut être long !

                      En attendant, vive la démocratie !

                      Et malheur aux cons qui ne savent pas qu’ils sont cons et qui n’exercent pas le pouvoir ! Surtout quand le pouvoir est exercé par des cons ! Quand à ceux qui ne sont pas cons tout en n’exerçant pas le pouvoir, ne t’inquiète pas pour eux, démocratie ou pas, puisqu’ils ne sont pas cons, ils parviennent toujours à être heureux, même s’ils se désolent que tu ne le sois pas toi. Mais ils se consolent en se disant que tu pourrais très bien décider de ne plus être con même s’ils ne peuvent s’empêcher de se sentir un peu coupable de ne pas savoir t’y décider. C’est bien qu’ils sont un peu con quand même va, rassure toi !

                      Et n’oublie pas d’aller voter hein ! Surtout si c’est contre un con ! Même si c’est pour un autre.

                      En ce qui me concerne, j’attendrai que l’un au moins des candidats cesse de me prendre pour un con. S’il n’a aucune chance d’être élu, je voterai pour lui quel que soit son programme, je le lirai avant de me décider dans le cas contraire.

                       

                      Anarchie :

                      Fut à la mode, ne l’est plus, le redeviendra et le restera.

                      L’organisation de l’univers c’est l’anarchie. Ni plus ni moins. L’ordre et le désordre apparents ne sont que fruits d’une organisation de la matière qui se distingue par une absence totale de pouvoir, représentatif ou non, une totale égalité des droits, une totale égalité à la naissance, aucun héritage, aucun favoritisme. Tous les photons sont égaux, tous les électrons sont égaux, tous les quarks sont égaux, ainsi de suite. Même s’ils sont tous différents, ils sont tous égaux les uns devant les autres.

                      Et cette anarchie, comme d’aucuns parlent de soupe primordiale, cette anarchie donc a produit cette merveille qu’est l’Homme, cette merveille que tu es toi-même.

                      Pourquoi donc les hommes sont-ils assez cons pour ne pas s’inspirer du système d’organisation le plus efficace qui soit, c’est-à-dire l’anarchie, basée sur une stricte égalité des droits des uns envers les autres ?

                      Tout simplement parce que l’anarchie ne peut fonctionner que sur cette base de stricte égalité quand les hommes sont inégaux. Comme ils sont inégaux, les plus forts s’essuient les pieds sur les plus faibles et les plus faibles se croient effectivement plus faibles puisque les plus forts s’essuient les pieds sur eux. Exemple typique de cercle vicieux.

                      Mais cela pourrait quand même fonctionner si les plus forts s’interdisaient de s’essuyer les pieds sur les plus faibles et si les plus faibles les y aidaient. Du reste, si les plus faibles commençaient par aider les plus fort à choisir de s’interdire de jouer au fort, cela serait plus efficace que d’attendre que les plus forts en prennent l’initiative, surtout si tu continues à ne pas les y aider alors qu’ils ont commencé de tenter d’entrer dans un cercle vertueux.

                      Si tu te crois fort, ou plus fort que les plus forts ou capable de jouer au fort, ou même si tu crois y parvenir, t’es con. Une fois que ce sera toi le plus fort qui joue au fort, cela n’en aura pas pour autant résolu le problème des plus faibles.

                      Si tu te crois faible, prend conscience que tu n’es que moins fort et non faible. Et que rien ne t’empêche de devenir le plus intelligent, tout au moins d’arrêter d’être con ! Car quelque chose me dit que ceux qui ont choisi d’arrêter d’être con ne se mesurent pas entre eux et que la notion du plus intelligent n’éveille rien en eux, si ce n’est Dieu.

                       

                       

                      Spécialiste :

                       

                      Ne doit en aucun cas avoir le pouvoir. Sa vision est extrêmement réduite et sa conviction d’être dans le vrai bien trop développée. Il en devient hermétique aux arguments de bon sens et peut devenir de mauvaise foi au nom de sa foi en sa technique.

                       

                      Adversaire que tu crois plus fort que toi :

                      Il est généralement méchant, fourbe, manipulateur, sans aucun scrupule, et tu ne sais pas comment le terrasser sauf à utiliser le terrorisme ou la dénonciation publique de ses complots car le temps des révolutions est révolu.

                      Mais voilà. Les gens semblent se moquer de tes dénonciations pourtant si claires et argumentées. Toi, tu as les preuves, tu les publies mais les autres, les cons, les manipulés, les inconscients, les insouciants, les pervers, les déjà formatés par la bête, tous les autres quoi, restent impassibles et le monde refuse de changer.

                      Voilà qui est bien embêtant ! Mais tu te rassures en te disant que toi, au moins, tu auras eu raison. Et le pire, c’est que tu t’en contentes. Tu vieillis bonhomme !

                      Pourtant, tu es intelligent, tu es même l’un des plus intelligents, tu as presque tout compris. Mais tu t’obstines à ne pas employer les armes de tes adversaires. Tu as raison car elles sont répugnantes. Mais tu as tort car elles ne sont répugnantes qu’utilisées au profit de tes adversaires parce que justement, ce sont eux les méchants. Donc ils pervertissent tout, même les médias !

                      Mais bon dieu ! Pourquoi ne manipules-tu pas toi aussi ? Mais oui ! Mais pas les gens, manipule tes adversaires eux-mêmes !

                      Plonge leur le nez dans leur pipi ! Montre leur leurs contradictions. Mais intelligemment, c’est-à-dire en leur faisant prendre conscience à eux-mêmes, sans leur formuler explicitement la chose mais en semant en eux les idées d’où germeront les nouvelles idées qui les amèneront à s’amender, que leur voie est ténébreuse, que leur lumière est ailleurs qu’en leurs pouvoirs et leurs choses, qu’elle est en ceux-là même qu’ils méprisent, qu’elle est en leurs Frères devant Dieu.

                      Fais leur prendre conscience que l’unique plaisir fulgurant sur cette terre, le plus beau des territoires qui valent la peine d’être explorés, c’est la personnalité unique de chacun d’entre les hommes.

                      Le reste, tout le reste, n’est que secondaire sur cette terre, même l’adoration de Dieu.

                      Dieu ne peut pas apprécier une de Ses créatures qui ne L’aide pas à Se faire aimer de Ses créatures qui ont conscience d’avoir conscience alors qu’elle en a les moyens.

                       

                      Adversaire que tu crois plus faible que toi :

                      C’est un adversaire qui finit toujours par te vaincre.

                      Si tu le crois faible, il est plus fort que toi.

                      Si tu le crois fort, il est à ta portée bien que le combat ne soit pas gagné d’avance car Dieu peut en décider autrement.

                       

                      Terrorisme :

                      En temps de guerre, correspond généralement à l’activité des citoyens courageux qui se battent contre l’envahisseur. Le terrorisme devient en ce cas la résistance, un jour ou l’autre.

                      En temps de paix, c’est l’activité de salauds qui visent des innocents pour des buts non avouables ou qu’ils n’atteindront jamais par ces moyens là. Les terroristes sont alors ou bien des cons ou bien des gens qui savent parfaitement ce qu’ils veulent mais ne le rendent pas public. En général, en temps de paix, le terrorisme est l’œuvre des états qui visent leurs propres citoyens ou ceux d’un autre état qui sait, lui aussi, la vérité mais qui ne la rend jamais publique, lui non plus.

                       

                       

                       

                      Pouvoir :


                    • eric 2 février 2008 14:08

                      A VFS Trop riche ! Trop de choses pour commenter. Des choses qui m’intéresse d’autres au m"étonnent. Je pense qu’une bonne relecture de la bible permettrait de faire le tri. Notamment de remettre à sa place le politique qui a quand même surout vocation à définir les modalités du vivre ensemble plus qu’à donner un sens à l’existence, sauf bien sur si on en a pas d’autre.


                    • Vincent Frédéric Stéphane 2 février 2008 14:29

                      C’est normal, je ne suis pas toujours d’accord avec moi (pas un signe de folie, simplement la bonne compréhension de Pascal : qui est plus différent de moi que moi-même hier ou demain ?) même si j’aime le plus souvent ce que j’ai écrit.

                      Relire la Bilbe... Et aussi ne pas hésiter à reformuler l’essentiel qui n’est pas uniquement dans la Bilbe mais aussi dans bien d’autres textes dont certains sont beaucoup plus récents.

                      Et faire la chasse aux contradictions, non pour seulement les tuer mais surtout les dépasser en élargissant son propre cadre de références. Le tout en essayant de garder le contact avec ses contemporains...

                       

                       

                       


                    • Céphale Céphale 1er février 2008 23:20

                      @eric

                       

                      Je suis heureux d’avoir involontairement donné prétexte à votre verve étourdissante.

                       

                      En vous lisant, j’avoue que je n’avais rien compris au film.

                       

                      Merci Maître.


                      • eric 2 février 2008 06:50

                        Cela ne m’étonnepas du tout. Libération est dans le même cas que vous à chaque film d’Arcand. Sauf Jesus de Montréal qui était vraiment trop en avance pour eux pour qu’ils comprennent quoi que ce soit à cete tentative prhophétique de réinventer des valeurs sur la base d’un christiannnisme sans dieu et sans christ. ’ voir BHL ; Regis Debray, Guillebaux, etc....)

                        D’ailleurs comme Arcand n’est pas fou et ne tient pas à étre éreinté par la critique bien pensante, il ne dit jamais en public ce qu’il pense. Retrouvez l’interview de sa femme, moins prudente sur le film et vous verrez qui sont pour lui les barbares.

                         


                      • gossein 2 février 2008 09:56

                        @ mr Vincent frédéric stéphane

                        Tout à fait d’accord !

                        Ce sera long mais il faut y croire.


                        • Vincent Frédéric Stéphane 2 février 2008 13:23

                          Merci Gossein. Ce n’est pas qu’il faille y croire mais ça fait tant de bien et c’est tellement compatible avec la raison que j’aurais tort de m’en priver.

                          Cordialement.

                           


                        • Sophie Sophie 2 février 2008 12:55

                          Intéressant, ces réactions. Entre ceux qui partagent mes convictions, et ceux qui m’insultent, on a bien la ligne de faille dont je parle dans cet article. Que dis-je, c’est une faille, c’est un canyon... L’avenir est sombre, mes amis...


                          • Vincent Frédéric Stéphane 2 février 2008 13:22

                            Très chère Sophie,

                            Eric aurait pu exprimer les mêmes idées sans pour autant t’aggresser. Ceci étant, compte tenu de la qualité intellectuelle de ses écrits, on peut passer outre et ne retenir que l’idée principale qui est que l’ennemi n’est pas ailleurs qu’en nous-même ou plutôt que ce n’est pas en identifiant des ennemis que l’on construira un monde meilleur même si cela peut être une première étape qu’il convient ensuite de dépasser (là j’ai conscience de méler ses idées et les miennes...).

                            Rester sur le constat d’une faille entre les hommes n’aide pas. Il faut le dépasser sinon l’avenir est effectivement sombre car même ceux qui se vivent en gens de bien seraient amenés à tuer pour ne pas l’être.

                            Si l’on se contente de croire que le diable existe et qu’il prend la forme d’un groupe humain ou même qu’il se distribue plus ou moins aléatoirement en certains d’entre nous, on ne peut que désespérer.

                            J’ai été très frappé par une scéne du Gandhi avec Ben Kingsley. Alors que Gandhi est sur son lit de grève de la faim et que les combats etnico-religieux font rage, une délégation d’Hindous le supplie de vivre. L’un de ses membres explose et lui dit que les Musulmans sont des barbares, ont tué son propre fils et qu’ils ne méritent que la mort. Gandhi lui dit alors que s’il veut surmonter son malheur, il doit dépasser sa haine en donnant de l’amour à hauteur de sa peine, par exemple, en recueillant un orphelin Mulsulman, dont les parents ont été tués par des hindous et en l’élevant comme son propre fils, éventuellement même dans la religion de ses parents. J’ai été frappé par la puissance de cette intelligence qui fait corps avec l’amour. J’en ai chialé, silencieusement. Puis j’ai avancé dans cette direction.

                            Donne toi les moyens d’être heureuse, ensuite tu trouveras mieux encore la force de rendre le monde plus heureux.

                            Eric, qu’en penses-tu ?


                          • eric 2 février 2008 14:37

                            @ VSF j’ai commencé à répondre maisc’est passé au dessus. Je suis d’accord. Pour résumer, le conseil donné à Sophie est la promesse donné par l’évangile ( qu’il ne faut pas confondre avec un commandement, c’est au futur) tu aimera ton dieu et tu aimera ton prochain comme toi même. La figure du péché dans le christianisme c’est la non adhésion à cette promesse. C’est le désespoir, ( la dépression nerveuse pour êtremoderne ?) celui qui ne s’aime pas comment pourra t il aimer. D’une certaine manière, je presssent que les engagements à l’extrême gauche sont le reflet de problèmes personnels, d’une insuffisance d’amour de soi qui interdit d’aimer réellement les autres. Et donc en thèorie, il faudrait les aimer encore plus parce qu’ils en ont encore plus besoin.

                            Mais je soupçonne que ces postures extrêmes aujourd’hui, sont surtout une sorte de chantage affectif pour justifier une hausse des prélèvement obligatoires et le maintient des prébendes publiques au détriment des plus défavorisés.

                            A part quelques vrais malheureux qui y croient sincèrement, il s’agit surtout de se positionner dans la course aux décharges syndicales, aux postes d’élus, aux sinécures diverses, pouvoir accuser ses rivaux journalistes d’être complices du "grand capital"pour leur piquer leur place etc.... Ils miment le malheur et je ne voit pas d’autres réaction possible que de s’offrir leur physionomie en les prenant au mot. Il m’est difficile de savoir si cette Sophie est sincère quand elle traite des gens de poux ou de puce, mais je préfère faire le pari optimiste que ce n’est qu’une hypocrisie...


                          • Céphale Céphale 2 février 2008 15:07

                            @Sophie

                             

                            C’est toujours un plaisir délicat que d’être pris pour un crétin par un imbécile.

                             

                            Je ne sais plus qui a dit ça.

                             

                            Bien entendu je ne vise personne !


                            • eric 2 février 2008 17:01

                              @ céphale, Donc,puisque vous ne visez personne, c’est une autocritique ? Vous vous voyez dans le role du premier du seond ou des deux à la fois ?


                            • Vincent Frédéric Stéphane 2 février 2008 16:51

                              Moi je fais le pari inverse que je qualifie aussi d’optimiste.

                              Ceci étant, je ne doute pas non plus de ta sincérité quand tu violentes ceux que tu fais le pari de croire hypocrites ; je crois que tu les traites comme tu le fais aussi parce que tu penses que cela peut leur faire prendre conscience que c’est con de croire que quelqu’un est fondamentalement mauvais.

                              J’ai cependant adopté une variante qui offre toujours une porte de sortie vers le mieux en n’ayant pas peur de me contredire dans une même phrase. Genre "t’es con mais c’est moi qui le suis plus encore en te disant que tu es un con parce qu’en fait si je te le dis c’est pour que tu ne le sois plus tout en continuant à être encore mieux toi-même, en moins con.".

                              Et puis j’aime bien Sophie. J’en ai trop lu d’elle pour la croire hypocrite. Je pense qu’elle a du talent qui l’amène à parfois aller plus loin qu’elle ne le souhaiterait a posteriori.

                              Enfin, j’en ai connu de très près de "vrais malheureux qui y croient sincèrement" et ils n’étaient pas malheureux tout en étant persuadés qu’ils ne sauraient être pleinement heureux tant que l’opprimé le restera. Puis j’ai réfléchis à ce qui clivait vraiment les hommes en salauds et en justes, j’ai réfléchis à ce qui pouvait être le propre de l’homme, j’ai réfléchis à ce qu’était la différence entre savoir et croire et après beaucoup de temps, j’en ai conclu que "Tout est vrai y compris son contraire mais que certaines choses sont plus vraies que d’autres, notamment cette phrase ci." On encore :

                              Je suis, c’est ma vérité

                              Il existe quelque chose d’autre, c’est mon choix

                              Dieu c’est tout plus Dieu, c’est ma quête personnelle partageable

                              Tout ce qui n’est pas moi est mon frère, à un degré plus ou moins proche, c’est notre futur commun possible.

                              Ne pas faire à autrui ce que je ne souhaite pas que l’on me fasse, c’est une évidence.

                              Pour en revenir à un peu de politique, j’aurais envie, dans une autre vie, d’être un invité d’une émission où serait aussi invité un représentant d’une association d’assujettis à l’ISF qui dénoncerait la pression fiscale. Je lui demanderais : t’as mal où ?

                              Et j’le lacherais pas tant qu’il ne m’a pas convaincu que le monde sera meilleur si l’on supprime l’ISF. Parce que s’il me dit que lui il dépense mieux son fric que ne le ferait l’état, j’lui réponds chiche ! On enquête ! Pas pour vérifier si c’est vrai ou si c’est faux, simplement parce qu’à faire l’enquête, on modifiera le monde. Si l’on est suffisamment nombreux à s’y intéresser, on fera en sorte que l’état et le riche dépensent mieux. Et s’il me dit que c’est pas juste qu’on lui pique son fric, je lui demande de me définir la justice. Mais là n’était pas l’essentiel.

                               


                              • eric 2 février 2008 17:11

                                je pense que nous devons parfois arriver à des choses proches par des chemins différents.

                                En ce qui concerne l’ISF en revanche, je ne voit pas en quoi qui que ce soit à une légitimité à demander raison de l’usage qu’une personne fait de son argent personnel gagné dans le cadre de la loi et sur lequel il a déjà payé des impots, en tous cas cela ne peut en aucun cas être mis sur le même plan que la vérification de l’usage de notre argent collectif par l’état. Ce dernier point est même un droit de l’homme. SI un type riche ou pauvre brule 100 euro qui lui appartiennent on peut en penser ce que l’on veut mais c’est surtout son problème. Si l’état prélève 54% de la richesse et la dépense de plus en plus en frais de fonctionnement et de moins en moins en investissements collectifs et redistribution, c’est notre problème et nous avons le droit d’être d’accord ou pas.

                                dans les deux cas, il s’agit d’aillerus moins d’argent que de liberté de fraternité et d’égalité

                                Donc je comprends mal comment vous pouvez établir un parrallèle.


                              • eric 2 février 2008 17:19

                                PS les sincèrement fous, sont en pratique parfaitement indifférent à la situation réelle des opprimés, sauf quand ceux ci sont utiles ou les écoutent. La preuve, Le FN rassemble sociologiquement les couches les plus défavorisée de la population exprimant par leur vote leur ras le bol et notamment de leurs idées à eux, et tous ce qu’il trouvent à faire, c’est de les traiter de facho ou de barbare...Les hypocrites en font d’ailleurs autant...


                              • Vincent Frédéric Stéphane 2 février 2008 17:41

                                L’important était le "t’as mal où ?".

                                On est là où on en est aussi parce que l’on ne cesse de se tirer les uns les autres dans les pattes. Il est sans doute des contextes dans lesquels la compétition est la voie de l’optimum mais ils sont de moins en moins pertinents.

                                Quand on revendique, il faut que cela soit justifié et quand des gens disent souffrir, si on revendique contre leurs revendications, il faut aussi savoir exprimer en quoi l’on souffrirait soi même si l’on allait dans leur sens. Cela me paraît un moyen pratique de commencer à favoriser l’intérêt de chacun plutôt que de s’en protéger.

                                Etre riche, c’est une responsabilité avant toute chose, sinon faut s’attendre à ce que ceux qui sont pas riches ne soient pas forcément responsables.

                                Tenez, pour faire encore plus dans le quotidien : Travailler plus pour gagner plus why not ? Mais "gagner plus", pour quoi faire ? Si t’as pas assez pour vivre décemment, c’est évident et encore. Mais si t’as déjà plus que ce que tu ne peux décemment en dépenser... C’est quoi le putain d’intérêt ? Ah ben ouais, je veux gagner plus pour mieux rendre heureux ceux que j’aime. Mais à part ça... ? Si tu dis aux pauvres que c’est d’leur faute si y sont pauvres et que c’est con d’être pauvre et que toi t’es bien heureux d’être riche et que tu feras tout pour être de plus en plus riche et qu’au bout du bout tu les emmerdes ! ... T’auras une répétition de déjà vu mais en pire, chaque fois encore pire, avec toujours des sincérités irréconciliables de part et d’autre... Mais si tu dis que si t’es d’plus en plus riche eux aussi le seront et que tu leur dis en plus qu’être riche c’est le but de l’existence, t’arriveras au même résultat.

                                 


                              • Sophie Sophie 3 février 2008 19:31

                                Je maintiens, n’en déplaise à certains, que nous vivons une bascule civilisationnelle contre laquelle il nous faut lutter. Les barbares ne sont pas les gens qui en souffrent ou qui sont appelés à en souffrir, mais ceux qui organisent cet écrasement des valeurs humanistes et en profitent. Quelques soient les diversités individuelles et culturelles - diversités à préserver évidemment -, ces valeurs sont universelles, sans quoi elles ne sont tout simplement pas ! Or on voudrait de nos jours nous faire croire que le Marché est la seule universalité, le seul modèle possible. Je préfère croire en l’homme plutôt que révérer le profit, le gaspillage, l’injustice sociale et la dévastation de la planète qui vont avec, et je ne vois pas que défendre des positions de gauche puisse faire douter de ma santé psychologique ni de ma sincérité... Donc je rassure Eric : je me porte très bien, et je pense et je vis ce que je dis.

                                Un détail, au niveau du vocabulaire : la langue française est riche, servons-nous en. A titre d’information pour le commentateur qui s’en étonnait défavorablement, "pouacre" signifie "nauséabond" ; j’apprécie ce mot pour ses sonorités, qui s’allient particulièrement bien à mon avis avec son sens.


                                • eric 3 février 2008 22:03

                                   

                                   

                                  Triste confirmation !

                                   

                                  Depuis que l’on a inventé le terme civilisation, les contemporains d’une époque ont le sentiment de vivre un basculement.

                                   

                                  Depuis la nuit des temps, les « sauvages » ou barbares ou primitifs, ont toujours tendance à trouver qu’ils sont  les seuls « être humains », ravalant les autres dans l’animalité. Cheyenne, Nambicuara etc, veut dire être humain, et s’appeler humaniste quand on traite les gens de pou ne mérite pas les mêmes excuse que les peuples primitif qui eux, n’ont pas connu le passage par le vrai humanisme.

                                  Il vaut bien mieux une valeur mondiale qu’universelle/ Le respect des anciens est une valeur universelle, mais elle est moins mise en pratique dans nos pays à maison de retrait et caniculés que dans les pays pauvres. On souhaiterait sa mondialisation.

                                   Quand aux « valeurs universelles »…Quel contenu ?  Essayer pour voir et sans regarder de citer tous les droits de l’homme ou même quelques uns et demandez autour de vous ( tient, par exemple, le droit sacré de choisir librement son école). Cela marche un peu mieux avec le décalogue et encore.

                                  Il ne faut pas confondre vos aspirations personnelles avec des valeurs universelles.

                                   

                                  Tient par exemple, le respect du aux croyances religieuses est un droit de l’homme, les traiter d’aliénation, donc de maladie est ce une valeur universelle ? Un respect d’une valeur.

                                  Voir des malades partout est un signe de paranoïa, et vous traitant comme vous traitez les autres, je me permets de m’interroger sur votre santé mentale.

                                  Le marché est très exactement un modèle, celui que l’on utilise pour essayer de comprendre comment fonctionne les échanges entre personnes et organisations. Rien de plus. Cette focalisation sur ce modèle d’étude paré de tous les vices est significative. La principale caractéristique des marchés dans une économie libérale c’est qu’ils donnent le choix et qu’ils sont sous le quadruple contrôle des consommateurs, des travailleurs des actionnaires et de l’état.  Peu d’autres organisations peuvent en dire autant. Prenez ATTAC par exemple, propriété privée qui n’est même pas sous le controle de ses propres adhèrents.

                                  Quand on est à 54% du PIB en prélèvements obligatoires et que la part des entreprises dans le même PIB est de 17%, se focaliser sur cet aspect finalement limité de la vie sociale et économique est inquiétant et même un peu suspect.

                                   Il est un fait qu’il y a d’autant plus de justice sociale, de respect de l’environnement que l’on a affaire à des démocraties libérales. Partout ailleurs c’est pire et cela signifie quand même quelque chose.

                                   Enfin il est clair que vous ne croyez pas en l’homme si vous imaginez un seul instant qu’une profession, même celle de grand patron peut déterminer toutes les dimensions notamment éthiques d’un être humain, mais peut être en certains hommes, ceux qui pensent comme vous.

                                   

                                  Quant à pouacre, je trouve le mot très savoureux, je ne le connaissais pas, d’où mon point d’interrogation. C’est avec un plaisir linguistique que je l’utiliserai. Si je maintiens que qualifier une personne de la sorte ressort du vocabulaire classique de tous les racismes de tout temps, en revanche, appliqué à vos idées, et non à vous en tant que personne il me semble judicieux.

                                   


                                  • grangeoisi grangeoisi 4 février 2008 00:14

                                    Pour faire mumuse .

                                     

                                    Des cimes de cette réflexion existentielle nous ouvrageons le concept du capitalisme ploutocratique conduit par l’oligarchie malodorante.

                                     

                                    Le consubstanciel représentant nos légitimes aspirations doit obvier les actions des hirudineas sans frontières et atteindre dans sa nudité originelle l’ Homme Sauvage de JJ ROUSSEAU et, que l’on pardonne cette intericonicité factuelle, le Yéti protéiforme de l’Homme Heureux.

                                     

                                    Cette doxa dicible qui nous conduira à l’ Epistémè moderne ne doit pas nous faire oublier cette nécessaire anosmie pour consommer le caviar.


                                    • Céphale Céphale 4 février 2008 10:59

                                      @Sophie

                                       

                                      Armand a fait remarquer très justement : Les Germains ont rarement été les fossoyeurs de l’Empire romain, qu’ils servaient à l’occasion avec beaucoup de talent...

                                       

                                      Je te conseille de lire (si ce n’est déjà fait) un grand classique, qui fait toujours autorité : Gibbon - Histoire du déclin et de la chute de l’Empire romain. Il est publié chez Robert Laffont dans la collection "Bouquins".

                                       

                                       


                                      • ddacoudre ddacoudre 4 février 2008 22:14

                                        Bonjour Sophie.

                                         

                                        Il n’y a rien à jeter dans ton article.

                                         

                                        Seulement une note d’espérence.

                                        Je fais souvent le reproche de la Vérité comptable de notre monde économique, non parce que ce n’est pas notre expérience du vécu, mais parce que ce monde comptable se veut scientiste, et cela, parce que notre activité peut être traduite en langage mathématique. Le domaine des mathématiques ne définira des vérités expérimentales, que si elles peuvent être réfutables (faire l’objet de vérifications expérimentales). Nos théories économiques ou monétaires, bien que s’appuyant sur les mathématiques, sont irréfutables en elles-mêmes puis qu’elles reposent sur une acceptation conventionnelle de valeurs relatives. Elles ne sont donc vrai que parce qu’il y a une majorité de faits ou de forces pour les imposer.

                                         

                                        Aussi, essayer de se motiver pour accepter une modification de la vérité de notre vécu, nécessite de rechercher dans votre vérité son sens caché, celui qui se trouve au-delà de la seule représentation financière de nos désirs.

                                         

                                        Non pas le sens que tout le monde connaît, c’est à dire vouloir disposer de revenus pour jouir du produit des ressources matérielles ou intellectuelles sans participer à l’effort de leur création ; mais le sens qui a fait, que des hommes se sont toujours manifestés pour envisager des mondes meilleurs, pour avoir des utopies.

                                         

                                        Celui qui fait, qu’ignorant de la source cachée de leur élan, ils ont fait évoluer le monde culturalisé, même si c’était pour le tailler à leur mesure.

                                         

                                        Ils existaient hier, ils existent aussi aujourd’hui, même si je considère qu’il y en a de moins en moins dans le monde des adultes « installés », qui ont dû lutter pour modifier leur monde et, en parvenu, ils laissent le flambeau à d’autres. Je suis peut-être injuste, mais pour ce qui relève encore de l’utopie c’est vers les cadets qu’il vaut mieux espérer.

                                         

                                        Pour ce faire, ils entreront en confrontation avec leurs aînés qui leur expliqueront qu’ils leur ont construit et organisé un monde comptable meilleur, dont ils auraient tort de se plaindre, d’une certaine manière ils leur passeront par succession leurs chaînes. Tort de se plaindre car de leur temps c’était pire ; une manière de faire accepter un mode de vie comme irréversible, de la même manière que nos ancêtres ont dû le dire à leurs enfants, comme nous le répétons aux nôtres, alors que tout notre passé historique le dément, sinon nous vivrions toujours comme l’homme de Cro-Magnon.

                                         

                                        C’est vers une jeunesse plus instruite à la fois de littérature et de mathématique, de philosophie et de science, qu’il faudra placer nos espoirs, même si ce n’est pas une garantie en soi dans un monde de conditionnement très élaboré, car il leur faudra se créer des espaces de débats et de réflexions, parce qu’aujourd’hui leur « parent » ne leur offre que des Entreprises, des distractions commerciales, des expédients de toutes sortes, et des prisons.

                                         

                                        Le comble en est que ces « parents » se plaignent des images que véhiculent leurs enfants, alors que se sont eux qui les ont conçues, et sont incapables de reconnaître leur œuvre.

                                         

                                        Incapables de comprendre que la structure hiérarchique est un véhicule qui doit être à la mesure de ses nouveaux occupants, et non pas pour tailler le nouvel occupant seulement à la place de l’ancien. De manière plus claire et idyllique, l’enfant doit être élevé pour le nouvel être qu’il est, et l’enseignement hiérarchique qu’il reçoit ne doit pas aboutir à fabriquer le « clone » dont nous exprimons le besoin, mais lui apprendre à comprendre les définitions de toutes les informations que nous avons traduites, pour qu’il puisse associer les siennes ou en définir de nouvelles, tant dans la nécessité que dans le rêve

                                         

                                        Cordialement.

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