Bonjour Sophie.
Il n’y a rien à jeter dans ton article.
Seulement une note d’espérence.
Je fais souvent le reproche de la Vérité comptable de notre monde économique, non parce que ce n’est pas notre expérience du vécu, mais parce que ce monde comptable se veut scientiste, et cela, parce que notre activité peut être traduite en langage mathématique. Le domaine des mathématiques ne définira des vérités expérimentales, que si elles peuvent être réfutables (faire l’objet de vérifications expérimentales). Nos théories économiques ou monétaires, bien que s’appuyant sur les mathématiques, sont irréfutables en elles-mêmes puis qu’elles reposent sur une acceptation conventionnelle de valeurs relatives. Elles ne sont donc vrai que parce qu’il y a une majorité de faits ou de forces pour les imposer.
Aussi, essayer de se motiver pour accepter une modification de la vérité de notre vécu, nécessite de rechercher dans votre vérité son sens caché, celui qui se trouve au-delà de la seule représentation financière de nos désirs.
Non pas le sens que tout le monde connaît, c’est à dire vouloir disposer de revenus pour jouir du produit des ressources matérielles ou intellectuelles sans participer à l’effort de leur création ; mais le sens qui a fait, que des hommes se sont toujours manifestés pour envisager des mondes meilleurs, pour avoir des utopies.
Celui qui fait, qu’ignorant de la source cachée de leur élan, ils ont fait évoluer le monde culturalisé, même si c’était pour le tailler à leur mesure.
Ils existaient hier, ils existent aussi aujourd’hui, même si je considère qu’il y en a de moins en moins dans le monde des adultes « installés », qui ont dû lutter pour modifier leur monde et, en parvenu, ils laissent le flambeau à d’autres. Je suis peut-être injuste, mais pour ce qui relève encore de l’utopie c’est vers les cadets qu’il vaut mieux espérer.
Pour ce faire, ils entreront en confrontation avec leurs aînés qui leur expliqueront qu’ils leur ont construit et organisé un monde comptable meilleur, dont ils auraient tort de se plaindre, d’une certaine manière ils leur passeront par succession leurs chaînes. Tort de se plaindre car de leur temps c’était pire ; une manière de faire accepter un mode de vie comme irréversible, de la même manière que nos ancêtres ont dû le dire à leurs enfants, comme nous le répétons aux nôtres, alors que tout notre passé historique le dément, sinon nous vivrions toujours comme l’homme de Cro-Magnon.
C’est vers une jeunesse plus instruite à la fois de littérature et de mathématique, de philosophie et de science, qu’il faudra placer nos espoirs, même si ce n’est pas une garantie en soi dans un monde de conditionnement très élaboré, car il leur faudra se créer des espaces de débats et de réflexions, parce qu’aujourd’hui leur « parent » ne leur offre que des Entreprises, des distractions commerciales, des expédients de toutes sortes, et des prisons.
Le comble en est que ces « parents » se plaignent des images que véhiculent leurs enfants, alors que se sont eux qui les ont conçues, et sont incapables de reconnaître leur œuvre.
Incapables de comprendre que la structure hiérarchique est un véhicule qui doit être à la mesure de ses nouveaux occupants, et non pas pour tailler le nouvel occupant seulement à la place de l’ancien. De manière plus claire et idyllique, l’enfant doit être élevé pour le nouvel être qu’il est, et l’enseignement hiérarchique qu’il reçoit ne doit pas aboutir à fabriquer le « clone » dont nous exprimons le besoin, mais lui apprendre à comprendre les définitions de toutes les informations que nous avons traduites, pour qu’il puisse associer les siennes ou en définir de nouvelles, tant dans la nécessité que dans le rêve
Cordialement.