Moi je fais le pari inverse que je qualifie aussi d’optimiste.
Ceci étant, je ne doute pas non plus de ta sincérité quand tu violentes ceux que tu fais le pari de croire hypocrites ; je crois que tu les traites comme tu le fais aussi parce que tu penses que cela peut leur faire prendre conscience que c’est con de croire que quelqu’un est fondamentalement mauvais.
J’ai cependant adopté une variante qui offre toujours une porte de sortie vers le mieux en n’ayant pas peur de me contredire dans une même phrase. Genre "t’es con mais c’est moi qui le suis plus encore en te disant que tu es un con parce qu’en fait si je te le dis c’est pour que tu ne le sois plus tout en continuant à être encore mieux toi-même, en moins con.".
Et puis j’aime bien Sophie. J’en ai trop lu d’elle pour la croire hypocrite. Je pense qu’elle a du talent qui l’amène à parfois aller plus loin qu’elle ne le souhaiterait a posteriori.
Enfin, j’en ai connu de très près de "vrais malheureux qui y croient sincèrement" et ils n’étaient pas malheureux tout en étant persuadés qu’ils ne sauraient être pleinement heureux tant que l’opprimé le restera. Puis j’ai réfléchis à ce qui clivait vraiment les hommes en salauds et en justes, j’ai réfléchis à ce qui pouvait être le propre de l’homme, j’ai réfléchis à ce qu’était la différence entre savoir et croire et après beaucoup de temps, j’en ai conclu que "Tout est vrai y compris son contraire mais que certaines choses sont plus vraies que d’autres, notamment cette phrase ci." On encore :
Je suis, c’est ma vérité
Il existe quelque chose d’autre, c’est mon choix
Dieu c’est tout plus Dieu, c’est ma quête personnelle partageable
Tout ce qui n’est pas moi est mon frère, à un degré plus ou moins proche, c’est notre futur commun possible.
Ne pas faire à autrui ce que je ne souhaite pas que l’on me fasse, c’est une évidence.
Pour en revenir à un peu de politique, j’aurais envie, dans une autre vie, d’être un invité d’une émission où serait aussi invité un représentant d’une association d’assujettis à l’ISF qui dénoncerait la pression fiscale. Je lui demanderais : t’as mal où ?
Et j’le lacherais pas tant qu’il ne m’a pas convaincu que le monde sera meilleur si l’on supprime l’ISF. Parce que s’il me dit que lui il dépense mieux son fric que ne le ferait l’état, j’lui réponds chiche ! On enquête ! Pas pour vérifier si c’est vrai ou si c’est faux, simplement parce qu’à faire l’enquête, on modifiera le monde. Si l’on est suffisamment nombreux à s’y intéresser, on fera en sorte que l’état et le riche dépensent mieux. Et s’il me dit que c’est pas juste qu’on lui pique son fric, je lui demande de me définir la justice. Mais là n’était pas l’essentiel.