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Commentaire de pdth

sur Enseigner les sciences sociales en toute indépendance


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pdth pdth 5 février 2008 22:05

pdt, ne soyez pas si manichéen
Ne pas accepter une flexibilité trop large n’est pas forcément "exiger de la rigidité"
je n’ écris pas exiger mais préférer , c’est plus qu’une nuance, ici la flexibilité et la rigidité s’entendent au sens d’esprits flexibles ou rigides , mais en effet comme peu de choses restent des vues de l’esprit il faut bien que la flexibilité se traduise aussi dans des actes
Vouloir limiter le pouvoir des actionnaires, n’est pas vouloir nationaliser leurs entreprises
Limiter le pouvoir des actionnaires .... les actionnaires ne recherchent pas le pouvoir mais la rémunération , il est possible de limiter celle ci mais il convient de veiller à ce que la rémunération de leurs investissements restent en rapport avec leurs objectifs (rapport rendement - risque) à défaut ils choisiront de d’investir ailleurs et liquiderons leurs avoirs chez nous (que cela nous plaise ou non ) , ainsi un pays ne peu pas avoir intérêt à ne pas être accueillant pour les actionnaires . A noter que la France est un pays faiblement risqué pour les actionnaires ainsi nous ne sommes pas tenus d’offrir les plus hauts rendements.
Défier la hiérarchie lorsqu’elle devient despotique, n’est pas la renier complètement comme mode d’organisation de l’entreprise
Qui parle de hiérarchie despotique ? , le management n’ a pas intérêt au despotisme ( pas très efficace et rentable comme mode de management) . Il est vrai que cela existe pourtant parfois ,
La résistance au despotisme s’impose en toute circonstance au sein de l’entreprise comme ailleurs , la meilleure résistance consiste dans ces circonstances à mettre en oeuvre ses talents au sein d’une entreprise plus accueillante.

Dans une sociale démocratie, tout réside dans un juste milieux. Normal à la rigueur que le medef défende son bout de gras, mais le gouvernement devrait le remettre à sa place quand il sort de ses prérogatives tacites et non être son partenaire privilégié

La sociale démocratie est un mythe , les entreprises européennes étaient prospères et l’économie peu ouverte ainsi les États ont pu à la demande de la majorité de leurs populations ponctionner dans des proportions inégalées par ailleurs les élites économiques pour redistribuer largement . Ce système est un hasard historique qui n’aura prospéré que dans des conditions particulières , à un moment donné et dans une zone géographique limitée.
Désormais les économies occidentales sont intégrées à un vaste ensemble où il est d e moins en moins question de domination , au sein de ce vaste ensemble les hommes , les capitaux , les idées circulent à une vitesse inimaginable il y a quinze ans encore. Dans ce nouvel ensemble les États sont en concurrence pour attirer et conserver les capitaux , les savoirs faire et les entreprises, les élites économiques indiquent aux États le niveau de contribution qui’ elles sont prêts à accepter , en cas d’échec dans cette négociation , les individus et les entreprises concernées vont offrir leurs contributions à un État qui présente un rapport avantage / coût plus acceptable .
Le Medef est le représentant des élites capitalistes , en tout cas de celles qui souhaitent encore négocier avec les autorités françaises , les élites scientifiques , et les diplômés des plus grandes écoles ont davantage de mal à négocier , elles votent de plus en plus avec ses pieds (elles quittent le pays ).
L’ État n’a pas d’obligation a l’ égard du Medef , et tous les choix politiques sont ouverts , il faut aussi accepter qu’ à l’inverse les entreprises et les élites économiques se sentent de moins en moins tenues vis à vis des états qui ont un niveau d’exigence trop élevé

Ces phénomènes ont débutés doucement au début des années 80 et s’accélèrent aujourd’hui , le déficit public masque encore pour peu de temps le gap qui existe entre le train de vie de l’ État et la contribution acceptée par le secteur productif ( l’ état dépense tous les ans 20% de plus que ce qu’il parvient à ponctionner) , tout cela n’est que temporaire bientôt l’ État devra réduire de manière drastique ses dépenses compte tenu de la charge des dettes accumulées et du souhait des élites économiques de réduire leur contribution pour continuer à maintenir leurs richesse et leurs revenus dans l’espace national

Je précise pour éviter (peut-être) d’être à nouveau accusé d’avoir un esprit manichéen que mes propos décrivent ce qu’il me semble être une réalité , et en aucun cas ce que je pense être le bien ou le mal

Cordialement


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