Il y a en Espagne plusieurs « types » d’émigration, je m’explique : d’une part une émigration africaine (due à la proximité géographique en grande partie) et l’autre latino-américaine, due à une langue et une histoire commune, bien que l’Espagne ait aussi eu une histoire commune avec le monde arabe, mais c’est plus vieux). Je ne connais pas les composantes de l’immigration africaine. Par contre, je peux vous dire que les latino-américains qui viennent en Espane sont pour la plupart des personnes ayant fait des études supérieures (et dans tous les domaines d’ailleurs).
Cette vague de régularisation a été à double tranchant, certes, mais elle a permis à bon nombre de latino-américains d’obtenir des papiers et ainsi de pouvoir occuper des postes plus en adécuation avec leur qualification. Bref, l’intention était louable, mais il aurait fallu la formuler cette mesure d’une autre façon (comme par exemple insister sur son caractère unique) afin que cela ne se transforme pas en appel d’air. L’Espagne, qui est une jeune démocratie (ou plutôt une vieille monarchie qui se démocratise), a encore beaucoup à apprendre mais ne s’en sort pas si mal. Si vous saviez le nombre de gouffres que finance l’Union Européenne vous en seriez sûrement malade (moi-même ne tiens pas à tout savoir), et au final, je préfère savoir qu’une partie de cet argent soit passé dans des infrastructures qui servent plutôt que financer des commissions et autres dont les rapports finissent dans des placards (ou sur des disques durs usés).