Ce prof n’a effectivement rien à faire dans une classe : la préparation du cours aurait dû lui permettre de donner la bonne résolution du problème posé. Il s’agit donc là d’une question de conscience professionnelle.
Je ne suis toutefois pas d’accord sur la "facilité" supposée des concours et je voudrais donner quelques chiffres, concernant l’agrégation de mathématiques :
- en 2006 : 3104 inscrits, 1961 présents, 595 admissibles, 290 admis (9,3 %)
- en 2007 : 3061 inscrits, 1856 présents, 598 admissibles, 290 admis (9,4 %)
On peut voir le nombre d’étudiants ou de profs qui s’inscrivent au concours, mais qui abandonnent en cours de chemin (la moitié.) Le nombre de reçus correspond à la moitié de celui des "admissibles" (reçus aux épreuves écrites.) Le nombre de reçus est évidemment égal à celui des postes mis au concours. La sélection est donc quand même assez sévère (moins d’un candidat sur 10 est reçu.)
Les "quelques années d’université" sont quand même assez nombreuses, puisque pour préparer ce concours, il faut d’abord passer la licence (3 ans), une maîtrise (1 an) et préparer le concours (1 an dans le meilleur des cas.) Ca nous fait donc un bac +5 sans redoublement, auquel il faut ajouter 1 an d’IUFM et une inspection assez poussée pour devenir titulaire.
Pour le CAPES, je connais personnellement de bons élèves qui l’ont passé deux, trois fois, avant de jeter l’éponge. Ceux-là risquent effectivement de devenir maîtres auxiliaires, et sans passer par les IUFM.
Un gros problème se profile d’ailleurs à l’horizon : pour la rentrée prochaine, selon Luc Ferry, il manquerait 15 à 16% de candidats aux concours de l’enseignement du second degré, alors que dans le primaire, le nombre de candidatures augmenterait d’autant.