Il me semblait que les pompiers n’étaient pas du fait de leur académisme mais du fait de la pompe de leurs tableaux, or Gervex n’est pas pompeux, du moins pas à ce que j’en vois. Vous parlez de Bonnard (et de sa femme ?), il y a un autre peintre décrié parce qu’il a peint en abondance et un peu en dilettante, en série, il s’agit de Ziem. On peut aussi comparer des peintres comme Tiépolo et Canaletto par exemple. L’un a un trait léger et l’autre un beau lissé. D’instinct je préfèrerais Tiépolo.
Par ailleurs penser que le temps est un bon filtre ce serait nier que ce sont les puissants qui permettent qu’une œuvre perdure. En ce qui concerne la technique, son évaluation, cela me rappelle une parole de Salvatore Dali. Un jour on lui demanait ce qu’il était en train de faire lors d’une émission télévisée en direct alors qu’il donnait un coup de pinceau sur une toile. Il répondit : x milliers de dollars (je ne me souviens plus de la somme). Cela paraissait très mercantile. En fait cela avait deux significations : d’abord il était au fait de sa gloire et effecrtivement tout ce qu’il faisait avait une valeur marchande et il en connaissait le prix, sa valeur. Ensuite c’est que ce simple trait értait l’acculmulation de tout son travail et de toute son expérience. C’était un trait de quelques secondes, mais une vie derrière.