• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de 5A3N5D

sur Rémunérer les profs au mérite ? Oh oui ! Mais comment juger du mérite ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

5A3N5D 10 février 2008 10:21

@ crumpet,

"Dans votre exemple ou le prof tombe malade le 15 juin, parlez-vous d’un prof titulaire ?"

Je parle effectivement d’un prof titulaire.

 Si les enseignants perçoivent un traitement en juillet et août, c’est en raison du fait que le traitement annuel (10 mois de traitement) est divisé en 12 versements égaux.

 Auriez-vous une reference sur ca ? Parce que les seules choses que je trouve (sur Internet certes) sont toujours des salaires mensuels, par exemple, sur cette page, et ca ne parle jamais des fameux 10 mois.

La référence, elle est simple : le cas du prof titulaire non payé pendant ses congés d’été après un congé de maladie. J’ai toujours connu ce système. Pour les salaires mensuels, les profs débutants (mais titulaires) commencent tous à moins de 1500€ (environ 1400 pour un agrégé !) Il faut y ajouter des petits "aléas" : pas de paye pendant parfois 4-6 mois en cas de première affectation ou de mutation (ben, oui, il faut du temps pour établir un dossier !)

 "En fait, que ca soit 10 mois de traitement versés en 12 fois, ou 12 mois versés en 12 fois, pour un prof titulaire, ca ne change pas grand chose. Ce qui est important, c’est le salaire annuel, non ? Est-ce-que c’est une maniere detournée de dire que vous n’etes pas assez payé ?"

Si, ça change énormément de choses, et c’est une subtilité du droit administratif : les mois de juillet et août sont considérés comme des périodes de chômage. Un enseignant titulaire n’est pas assuré contre le chômage. L’état n’est pas obligé de le payer pendant cette période, et tous les motifs sont bons, le plus courant étant l’insuffisance d’heures de présence devant les élèves pendant le trimestre ou le semestre précédent.

Je ne prétends pas que les profs sont mal payés. En début de carrière, ils changent d’échelons assez rapidement et obtiennent un salaire décent, mais sans plus. Une chose ne fait aucun doute : ce sont des cadres, et si on compare les salaires d’un cadre dans le public et le privé, les écarts de salaires sont inexplicables. Sans les avantages du métier, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus d’enseignants en France. Et c’est ce qui risque d’arriver avec les propositions libéro-ineptes d’Attali.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès