On comprend que le président, percevant le danger, ait réagi aussitôt judiciairement en niant l’existence de ce SMS et en poursuivant le magazine pour faux et usages de faux.
Apparement, quoi de plus normal que Nicolas III intente des procès à la presse, où à un organisme privé, pour utilisation de son image dans une pub ou atteinte à ses SMS privés ?
Pourtant, dans la même idée que son jugement de divorce (qui a donc statué que le divorce était de consentement mutuel ?), on peut se demander si un juge peut rendre un jugement en faveur, ou en défaveur, de Nicolas Sarkozy actuel Président de la République et chef du pouvoir exécutif.
Pour être polémique, je pense que les adeptes de la "LOI" et de la tolérance ZERO trouveront normale cette atteinte caractérisée à la séparation des pouvoirs judiciaires et exécutifs, une séparation indispensable pour assurer les fondements d’une République non bananière.
La vie dite privée du Chef de l’Etat est elle donc aussi privée qu’il puisse imposer à un juge de statuer pour ou contre lui ? Et le jugement n’est-il pas tout simplement anti constitutionnel ?
Comment ne pas comprendre qu’un juge accordant ceci (un divorce) ou cela (des dommages et intérets) au Chef de l’Exécutif ne soit pas un acte politique ?
Par jeu, poussons plus loin le discours juridique : si le jugement de divorce n’est pas légal, alors Nicolas Sarkozy est-il bigame, encourt-il les peines de l’article 433-20 du Code Pénal ? La réponse reste NON puisqu’un juge ne peut rendre de décision concernant le chef de l’exécutif.
Reste la Haute Cour, seule compétente pour juger le Président de la République.