@ l’auteur,
Je ne suis point assez savant pour jouer les conseillers en communication (ni en excommunication.) Toute la partie de votre article qui "décortique" le message qu’on a voulu faire passer, me semble pertinente.
Sur le leurre d’appel sexuel, il est bien évident qu’il peut être utilisé pour faire passer n’importe quel message, par association à n’importe quel objet : cela va de la voiture à la cuisine intégrée en passant par le banal parfum acheté pour Noël ou la St-Valentin. Sa puissance d’attraction tient au fait qu’il en appelle à nos instincts les plus primitifs, et qu’il est susceptible de créer une véritable souffrance psychologique. Sans doute son large emploi dans la publicité (que le leurre soit matérialisé ou seulement suggéré par l’image) est la rançon que nous devons payer à notre animalité.
Dans le cas de l’affiche analysée ici, la volonté provocatrice est évidente. Mais, à y réfléchir un peu plus (oui, ça m’arrive) une revendication tout à fait légitime y est crûment exprimée : un étudiant n’est plus un enfant et sa vie quotidienne n’est pas faite uniquement de cours et de recherches à la bibliothèque universitaire. Cette affiche a donc un double niveau de lecture : la demande en logements étudiants, mais également l’exigence légitime de l’étudiant de la reconnaissance de son autonomie d’adulte et de la recherche d’une équilibre affectif exprimé qui conditionne pour une grande partie sa motivation à étudier.