Bonjour Lerma,
Content de voir votre premier article, même si je juge les arguments un peu trop simplistes, mais je reconnais qu’il est difficile de construire un article sur le sujet que vous abordez en seulement quelques lignes.
Tout d’abord votre notion d’industrie me pose problème. Vous centrez, a priori, votre approche sur l’industrie de produits semi-finis qui ne représente qu’une part de l’industrie française. Les hauts fournaux, l’extraction de minerais, ... tout cela peut être englobé dans votre analyse, mais pas l’industrie automobile (enfin que partiellement), ni l’industrie aéronautique (l’un des fers de lance français, avec les anglais en Europe), ni l’industrie nucléaire, ...
Si vous regardez une carte de France sur le développement de l’emploi, vous y verrez effectivement que les zones minières comme les zones sidérurgiques ont subi de plein fouet la cessation d’activité de ces grandes industries d’antan. Mais ne parlez pas d’industrie au sens large !
Pour ce qui concerne les autres industries, celles des produits finis, il faut savoir que ce que nous pourrions considérer comme des délocalisations sont souvent le résultat de compensations négociées entre l’industrie considérée et les Etats vers lesquels cette recherche de prise de part de marché s’oriente ; certes cela ne concerne pas tous les cas, mais il faut savoir dissocier les causes. Ces traitements sont très courant dans le cadre des marchés aéronautiques.
Par contre, sur votre conclusion, je ne vois absolument pas le rapport avec notre Président actuel. Tout d’abord, il a fait parti d’un gouvernement qui, par exemple, a ouvert le capital de SNECMA en arguant qu’une entreprise public de droit privée ne pouvait étendre son influence sans être un minimum privatisée. Juste pour mémoire, SNECMA, société public avait depuis très longtemps crée un joint venture avec General Electric appelé CFM, leader mondial des moteurs d’avions (on ne peut pas mieux prendre pour des cons les français). Ensuite, ce même Groupe a été appelé à se faire acheter, pour les besoins de privatisation, par SAGEM ; vous vous rappeler, le mariage de la carpe et du lapin. De cette fusion / acquisition, nous constatons aujourd’hui qu’il n’y avait, et qu’il n’y a toujours pas le moindre projet industriel ; la séparation récente du groupe SAFRAN de SAGEM Communication sous l’égide de l’Etat (actionnaire principal du Groupe SAFRAN cédant cette branche à un fond de pension américain) devrait vous le faire comprendre. Cette mascarade n’avait donc qu’un seul et unique but d’ordre financier ; comme cette vente entre dans le cadre d’une pression du marché, principalement des investisseurs qui ne connaissent quasiment rien des stratégies industrielles potentielles.
Je vous encourage donc à aller plus en profondeur dans votre analyse et à en tirer des conclusions qui ne sont pas d’ordre politique mais souvent industrielles ou financières. Ensuite viendra le temps de constater quelle position politique est tenue ; mais votre analyse succincte du problème et votre conclusion à l’emporte pièce ne démontre rien si ce n’est votre attachement à défendre la position de notre président qui n’a jamais été très clair sur ce type d’approche ; reportez-vous aussi à Airbus.
16/02 22:35 - italiasempre
Heureuse de vous lire Lerma ! article lucide et interessant . Dans l’espoir de vous (...)
15/02 09:06 - Emile Red
14/02 22:21 - donino30
"Le culte de la privatisation qui fait mentir avec bonne foie, la SNCF n’est, aux (...)
14/02 15:46 - franc
Article intéressant et pertinent-------------------------bravo Lerma une petite critique quand (...)
14/02 13:22 - Emile Red
Le culte de la privatisation qui fait mentir avec bonne foie, la SNCF n’est, aux (...)
14/02 13:11 - Emile Red
Du moment que la société change, que dire... Euhhhh, et pourquoi la société devrait-elle (...)
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