Je ne connais pas les antécédents, mais je suis surpris de lire tant de monde se défouler sur l’auteur. L’article n’est certes pas extrêmement creusé mais j’ai lu nombre d’autres biens plus creux sur agvx. Et certaines questions soulevées sont intéressantes, vous feriez mieux d’essayer d’y apporter votre point de vue au lieu de vous marrer ironiquement.
Pour en revenir à l’article, incontestablement l’intervention sur Alstom a été extrêmement bénéfique. Mais tout aussi incontestablement, systématiser de telles interventions de l’état aurait les effets pervers des traditionnels deficits abyssaux que connaissent la plupart des entreprises où l’état est majoritaire. Il faudrait étudier les raisons des cas qui ont fonctionné (Alstom, Air France, France télécom) de ceux qui ne fonctionneront jamais (SNCF, RATP, Assurance maladie). Quelle est la part d’interventionnisme qui fait qu’une entreprise va prospérer et qu’une autre va s’appuyer totalement , et de manière récurrente, sur cet interventionnisme ? A vue de nez, la différence entre les deux listes ci-dessus est la situation de monopole. Tout simplement. D’autres y verront plutôt une distinction service publique / autres entreprises... c’est avoir la mémoire bien courte : il n’y a pas si longtemps, la téléphonie était également un "service publique", et si la situation de monopole n’avait pas été brisée, soyez assurés mesdames et messieurs que nous en serions toujours à payer 50cts / minute les appels nationaux pour financer des retraites toujours plus avantageuses et autres activités sportives des agents Télécoms. Au temps de l’URSS, la compagnie aérienne locale était aussi un "service publique". Tout est question de point de vue et d’étroitesse d’esprit.
Donc en résumé, interventionnisme et protectionnisme oui, mais à condition que les entreprises visées soient soumises à la concurrence. Comme ce qui est fait pour l’agriculture par exemple.