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Commentaire de claude

sur Henri Salvador est mort ? Le show-biz l'avait pourtant déjà tué plusieurs fois !


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claude claude 14 février 2008 15:45

@ pallas,

non seulement vous n’avez pas appris à lire et à écrire, mais vous avez oublié d’apprendre à ouvrir votre esprit.

"" Henri Salvador


On peut voir en Salvador le rigolo de service qui a fait marrer la France entière avec "Zorro" ou "Le blues du dentiste". Mais, derrière l’humour, il y a tout le génie d’un formidable créateur qui, entre autres, a inventé le clip télé. A la fois proche de Boris Vian et de Ray Charles, il est le parfait exemple de ce que la France peut produire de mieux en matière de synthèse culturelle.(...)

En 1935, il joue devant le Tout-Paris au Jimmy’s Bar, cabaret renommé de l’époque. Django Reinhardt, lui-même, l’engage alors comme accompagnateur.(...)

Engagé dans l’orchestre de jazz de Bernard Hilda à Cannes, il est repéré par Ray Ventura qui lui propose un emploi de musicien fantaisiste dans son orchestre. Ensemble, ils partent alors pour une longue tournée à travers l’Amérique du Sud. La guerre étant là, Henri accepte. Il débarque à Rio pour Noël 1941. Grâce à lui, les spectacles sont d’immenses succès.

En 1942, au Brésil, on lui propose alors un important contrat en vedette. Il accepte et pendant plusieurs mois, il va concurrencer les stars américaines dans leur propre langue. Il joue avec succès devant des salles remplies de milliers de soldats américains.(...)

En 1948, il partage l’affiche de l’opérette "Le Chevalier Bayard" avec Ludmilla Tcherina et Yves Montand sur la scène de l’Alhambra.(...)

En 1949, il obtient le grand prix du disque de l’Académie Charles Cros et passe à l’ABC, le temple des music-halls parisiens, dans la revue de Mistinguett "Paris s’amuse". (...). C’est à cette époque, qu’il rencontre Boris Vian via le pianiste de jazz Jack Diéval. Il interprétera quelques-unes de ses premières chansons dont "C’est le be-bop". Cette première collaboration est brève mais ils se retrouvent vers 1954 pour produire des dizaines de succès.(...)

En octobre 1956, il part aux Etats-Unis où le célèbre animateur de télévision, Ed Sullivan, l’engage deux semaines dans son show. Son tempérament d’homme de scène, de véritable "showman" tel que les Américains le conçoivent, séduit les critiques de New York qui le surnomment "Fire Ball".

Henri Cording

A son retour en France, il rencontre Boris Vian avec qui il composera plus de 400 titres. Leur répertoire se caractérise par un humour caustique et des influences inédites comme le rock’n’roll, rythme encore peu connu en Europe. Sous le pseudonyme de Henri Cording, Henri Salvador écrit avec Boris Vian, des titres qui mêlent blues ("Blouse du dentiste"), rock ("Rock and roll mops") ou encore biguine antillaise ("Faut rigoler"). En 1959, la mort subite de Boris Vian laisse Henri Salvador orphelin. Mais, plein de ressources, il monte sur scène à l’Alhambra, et pendant de nombreux mois, il joue et chante à guichets fermés.(...)

En 1971, les studios Walt Disney se joignent à Henri Salvador pour lancer la chanson "Les Aristochats", chanson inspirée du dessin animé sorti en 1968. Salvador, qui a enregistré ce titre seul dans un studio improvisé chez lui, obtient pour cette performance, le prix de l’Académie Charles Cros.(...)

En 1980, il sort un nouvel album "Salvador en fête". En 1981, outre quelques nouveaux titres en 45 tours, sortent des albums de ses meilleurs titres et des albums pour enfants. En novembre 82, Salvador fait son grand retour sur scène, sous le grand chapiteau de la Porte de Pantin, salle de spectacle disparue depuis. Pendant 60 soirées exceptionnelles, il présente un show devant une salle comble. Il est accompagné pour l’occasion par de grands noms du jazz français comme Maurice Vander ou Eddy Louiss. Cette même année, il quitte RCA, sa maison de disques depuis 1977, pour le label DISC AZ chez qui il sort deux albums en public(..)

C’est à New York que Henri Salvador enregistre en 1994 un nouvel album, "Monsieur Henri", qui sort sur le label Tristar de Sony Music. Entouré d’excellents musiciens américains, Salvador renoue sur ce disque avec ses racines, le blues. Les textes sont signés de noms tels que Boris Bergman, Jean-Claude Vannier, Gérard Presgurvic mais aussi des amis disparus tels Bernard Dimay ou Boris Vian. Il reprend même le célébrissime "Layla" d’Eric Clapton.

Alors que l’année du Brésil en France bat son plein, Henri Salvador, qui est aussi le parrain de cette grande manifestation culturelle, se retrouve sur scène avec le ministre de la culture brésilien Gilberto Gil, le 13 juillet 2005. (...)En novembre, se rendant au Brésil, Henri Salvador est décoré de l’Ordre du mérite brésilien par le président Lula, en présence de Gilberto Gil.(...)""

 

voir aussi : pagesperso-orange.fr/joo/biographie.htm

Ch. : En 1950, vous rencontrez votre future femme, qui deviendra votre imprésario. Vous enchaînez récital sur récital, notamment en 1954, salle Pleyel. Puis vous travaillez avec Boris Vian. Comment a eu lieu votre rencontre ?

H.S : J’ai rencontré Boris Vian grâce au pianiste Jack Diéval, mais notre collaboration n’a été effective qu’en 1957. Boris était alors directeur artistique chez Philips. Nous avons réalisé 450 titres ensemble, jusqu’en 1959, année de sa mort. C’était une époque fantastique. Tout était beaucoup plus simple qu’aujourd’hui : Boris et moi, nous composions une chanson, nous l’enregistrions. Le lendemain, elle était sur les ondes. Et ça marchait. C’était un passionné de jazz, un trompettiste de talent, collaborateur de Jazz Hot. Un homme très cultivé. Il composait tout le temps... Il adorait les canulars. Il m’a introduit au Collège de ’Pataphysique avec Ionesco et Prévert. Entre nous, ça a tout de suite "collé".

Ch. : En 1955, Michel Legrand revient des États-Unis avec des disques de rock and roll. Il en compose des pastiches et vous demande de les interpréter. Pourquoi vous ?

H.S : Boris Vian avait proposé mon nom à Michel Legrand. Presque dix ans avant Johnny Hallyday, sous les pseudonymes d’Henri Cording, et de Vernon Sullivan, nous introduisions en France les premiers le rock and roll avec Rock and roll mops, Rock hoquet et Va-te-faire cuire un œuf, man. Et puis il y a eu Le Blouse du dentiste dont l’arrangeur était Quincy Jones, qui était également chez Philips.

Ch. : Dans les années 60, votre carrière s’oriente vers les spectacles de variété à la télévision et vers le public des enfants. Vous aviez déjà participé au Ed Sullivan show en 1956. Pourquoi ce tournant ?

H.S : Ed Sullivan m’avait vu à l’Alhambra et m’avait invité. Mais c’est en 1961, après avoir réalisé Jardin d’hiver, que j’ai compris que c’était ce que je souhaitais faire. La télévision est facteur de progrès social : elle donne accès aux spectacles à tous publics, pauvres ou riches. (...) Dans les années 70, la société Walt Disney nous a proposé un contrat d’exclusivité pour les chansons de ses films, distribués en France : Les Aristochats, Blanche-Neige et les sept nains, Robin des Bois, etc.(...)


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