Il ne s’agit pas de savoir si un foetus est biologiquement humain ou non, mais de savoir à partir de quand il lui est accordé une personnalité juridique, indépendante de celle de la mère.
Dès lors que l’on accorde à celle-ci le droit à l’avortement pour convenance personnelle, ce que signifie la loi sur l’avortement interdit d’accorder au foetus une quelconque personnalité juridique indépendante que l’on pourrait juridiquement opposer au désir de la mère.
.Le jugement de la cour constitutionnelle le confirme : l’inscription du foetus mort sur le livret de famille est , comme l’avortement, un droit qui ne répond qu’au désir de la mère et/ou des parents et n’a donc aucun caractère d’obligation légale lié à une prétendue personnalité du foetus mort, quelles que soient les causes de cette mort.
Mais il est vrai que l’auteur de l’article joue sur les mots en confondant foetus, être humain au sens biologique et personnalité juridique indépendante qui seule est concernée par le droit à la vie et en prétendant tirer du jugement de la cour constitutionnelle une quelconque contradiction avec la loi sur l’avortement.
Je lui souhaite bien du plaisir s’il tente une procédure pour révoquer cette dernière. Elle lui sera tout simplement refusée pour absence de motif juridique. Reste pour lui à faire que le parlement revienne sur cette loi..ce n’est certainement pas demain la veille.
Le droit ne se confond pas avec biologie , de même la culture avec la nature (ou prétendue telle) , sauf à diviniser cette dernière pour en faire une surnature transcendant et commandant la culture.