"Il est affreux sur le plan moral, et criminel sur le plan psychologique, d’obliger les petits enfants des écoles à se confronter ainsi, de façon personnelle, à des drames historiques, ce qui revient à leur faire endosser ces drames", estime le président du Front national dans un communiqué.
Côté politique, si l’eurodéputé socialiste Vincent Peillon s’est déclaré "totalement effondré", Ségolène Royal a, elle, estimé que l’initiative "va dans le bon sens"."Ce sont des initiatives qui sont déjà prises beaucoup dans des associations et dans de nombreuses écoles. Ça va dans le bon sens", a estimé l’ex-candidate socialiste à la présidentielle lors d’un déplacement en banlieue lyonnaise, à Vaulx-en-Velin et Villeurbanne (Rhône). "Non seulement ce n’est pas une mauvaise idée mais elle est déjà mise en application dans beaucoup de communes donc c’est bien", a-t-elle ajouté, jugeant qu’"il n’y a pas de raison de polémiquer la-dessus".
Interrogé sur Radio Classique, Dominique de Villepin s’est insurgé pour sa part contre l’idée même que l’on puisse « décréter ou légiférer dans le domaine de la mémoire ». Implicitement, l’ancien premier ministre relance ainsi la controverse ouverte il y a quatre mois, lorsque Nicolas Sarkozy avait imposé la lecture, dans chaque lycée, de la lettre écrite par Guy Môquet avant d’être fusillé.
Le numéro un du PS François Hollande a approuvé jeudi l’initiative du chef de l’Etat de "confier la mémoire" d’un enfant victime de la Shoah à chaque élève de CM2.
Chacun en tirera les conclusions qui s’imposent. Alors Morice, Lepéniste, Ségoléniste ou Villepéniste ???