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Commentaire de claude

sur Mais quelle mouche a bien pu le piquer ?


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claude claude 15 février 2008 14:09

bonjour morice,

 

comme d’habitude votre article est bien écrit et documenté.

je n’ai pas envie de répéter ce que j’ai dit sur un autre fil initié par philipe, mais en résumé :

  • je suis contre le fait de faire porter ce fardeau de l’histoire à de jeunes gamins
  • en revanche, que l’histoire soit correctement enseignée est indispensable.
  • il n’y a pas eu que des enfants juifs français morts dans les camps, il y avait aussi les ceux des juifs réfugiés d’europe centrale (ceux qu’on appelait les métèques, les youpins...), les enfants de tziganes, et plus généralement les enfants des pays que la guerre a dévasté.
  • le génocide juif ne fut pas le seul du 20° siècle, il y en eu bien d’autre en europe, en asie, amérique du sud et en afrique...
  • il y a eu les enfants victimes des guerres de décolonisation (vietnam, algérie, cambodge...)
  • et plus loin dans l’histoire, ces enfants esclaves noirs arraché à leur continent et revendu pour travailler dans les champs de coton...
  • et je suis sûre que j’en oublie beaucoup...

quand j’étais en CM2, je me souviens de la photo dans mon livre d’histoire, montrant la libération des camps. : elle montrait des corps faméliques, habillés de guenille, couchés à même le sol. cette photo est bien encrée dans ma mémoire, plus de 40 ans après. la maîtresse nous avait alors expliqué que des personnes de tout âge, avaient été exterminées par la faim, parce d’après les nazis, elles étaient née dans la mauvaise religion... elle nous avait alors , avec des mots simples, démontré l’absudité du racisme sous toutes ses formes.

cette photo et cette explication, m’ont profondément "choquée" dans le bon sens du terme. et c’est là le rôle d’une pédagogie bien menée : ouvrir l’esprit des enfants, afin que par la suite, ils évitent tant que possible de faire le mauvais choix.

mes enfants ont dépassé l’âge de la primaire, mais je suis contre le fait que des gamins de 9/10 ans portent ce fardeau, alors que les saluds comme papon ont été protégés et attendu 50 ans avant de se faire juger... et que les ss responsables du massacre d’oradour, ont été pour certains, condamnés à de légères peines de prison !

sarkosy va-t-il dans cet esprit, parrainer les enfants d’emigrés morts de froid, de faim en tentant de gagner l’éldorado européen ? va-t-il verser des larmes sur ceux qui turbinent dans des ateliers clandestins ou qui sont vendus à des pédophiles, dont certains sont des notables ?

pourquoi 2 poids et 2 mesures ?

un enfant, quelque soit son origine et sa religion est un enfant, avec le même droit à la vie, la tendresse et à l’instruction.

www.unhchr.ch/french/html/menu3/b/25_fr.htm

Déclaration des droits de l’enfant Proclamée par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies
le 20 novembre 1959 [résolution 1386(XIV)]
Préambule
    Considérant que, dans la Charte, les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme et dans la dignité et la valeur de la personne humaine, et qu’ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande,

    Considérant que, dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, les Nations Unies ont proclamé que chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés qui y sont énoncés, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation,

    Considérant que l’enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d’une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance,

    Considérant que la nécessité de cette protection spéciale a été énoncée dans la Déclaration de Genève de 1924 sur les droits de l’enfant et reconnue dans la Déclaration universelle des droits de l’homme ainsi que dans les statuts des institutions spécialisées et des organisations internationales qui se consacrent au bien-être de l’enfance,

    Considérant que l’humanité se doit de donner à l’enfant le meilleur d’elle-même,

    L’Assemblée générale

    Proclame la présente Déclaration des droits de l’enfant afin qu’il ait une enfance heureuse et bénéficie, dans son intérêt comme dans l’intérêt de la société, des droits et libertés qui y sont énoncés ; elle invite les parents, les hommes et les femmes à titre individuel, ainsi que les organisations bénévoles, les autorités locales et les gouvernements nationaux a reconnaître ces droits et à s’efforcer d’en assurer le respect au moyen de mesures législatives et autres adoptées progressivement en application des principes suivants :

Principe premier
    L’enfant doit jouir de tous les droits énoncés dans la présente Déclaration. Ces droits doivent être reconnus à tous les enfants sans exception aucune, et sans distinction ou discrimination fondées sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance, ou sur toute autre situation, que celle-ci s’applique à l’enfant lui-même ou à sa famille.
Principe 2
    L’enfant doit bénéficier d’une protection spéciale et se voir accorder des possibilités et des facilités par l’effet de la loi et par d’autres moyens, afin d’être en mesure de se développer d’une façon saine et normale sur le plan physique, intellectuel, moral, spirituel et social, dans des conditions de liberté et de dignité. Dans l’adoption de lois à cette fin, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être la considération déterminante.
Principe 3
    L’enfant a droit, dès sa naissance, à un nom et à une nationalité.
Principe 4
    L’enfant doit bénéficier de la sécurité sociale, il doit pouvoir grandir et se développer d’une façon saine ; à cette fin, une aide et une protection spéciales doivent lui être assurées ainsi qu’à sa mère, notamment des soins prénatals et postnatals adéquats. L’enfant a droit à une alimentation, à un logement, à des loisirs et à des soins médicaux adéquats.
Principe 5
    L’enfant physiquement, mentalement ou socialement désavantagé doit recevoir le traitement, l’éducation et les soins spéciaux que nécessite son état ou sa situation.
Principe 6
    L’enfant, pour l’épanouissement harmonieux de sa personnalité, a besoin d’amour et de compréhension. Il doit, autant que possible, grandir sous la sauvegarde et sous la responsabilité de ses parents et, en tout état de cause, dans une atmosphère d’affection et de sécurité morale et matérielle ; l’enfant en bas âge ne doit pas, sauf circonstances exceptionnelles, être séparé de sa mère. La société et les pouvoirs publics ont le devoir de prendre un soin particulier des enfants sans famille ou de ceux qui n’ont pas de moyens d’existence suffisants. Il est souhaitable que soient accordées aux familles nombreuses des allocations de l’Etat ou autres pour l’entretien des enfants.
Principe 7
    L’enfant a droit à une éducation qui doit être gratuite et obligatoire au moins aux niveaux élémentaires. Il doit bénéficier d’une éducation qui contribue à sa culture générale et lui permette, dans des conditions d’égalité de chances, de développer ses facultés, son jugement personnel et son sens des responsabilités morales et sociales, et de devenir un membre utile de la société.

    L’intérêt supérieur de l’enfant doit être le guide de ceux qui ont la responsabilité de son éducation et de son orientation ; cette responsabilité incombe en priorité à ses parents.

    L’enfant doit avoir toutes possibilités de se livrer à des jeux et à des activités récréatives, qui doivent être orientés vers les fins visées par l’éducation ; la société et les pouvoirs publics doivent s’efforcer de favoriser la jouissance de ce droit.

Principe 8
    L’enfant doit, en toutes circonstances, être parmi les premiers à recevoir protection et secours.
Principe 9
    L’enfant doit être protégé contre toute forme de négligence, de cruauté et d’exploitation, il ne doit pas être soumis à la traite, sous quelque forme que ce soit.

    L’enfant ne doit pas être admis à l’emploi avant d’avoir atteint un âge minimum approprié ; il ne doit en aucun cas être astreint ou autorisé à prendre une occupation ou un emploi qui nuise à sa santé ou à son éducation, ou qui entrave son développement physique, mental ou moral.

Principe 10
    L’enfant doit être protégé contre les pratiques qui peuvent pousser à la discrimination raciale, à la discrimination religieuse ou à toute autre forme de discrimination. Il doit être élevé dans un esprit de compréhension, de tolérance, d’amitié entre les peuples, de paix et de fraternité universelle, et dans le sentiment qu’il lui appartient de consacrer son énergie et ses talents au service de ses semblables.

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