Tiens ! Qu’est ce que j’avais dit, hein ? J’en vois qui ne suivent pas dans le fond ! Apportez -moi votre cahier de liaison : z’aurez de mes nouvelles...
J’avais dit que le Président retournait à l’école aujourd’hui, et qu’il nous lâcherait quelque chose : c’est fait !
Retour de la morale à l’école : bien sûr, Monsieur le président, mais la quelle ? La vôtre ?
On se lève en entendant la Marseillaise : mais bien entendu Monsieur le Président. Tous les matins ? Avant ou pendant le salut au drapeau ? Et la Marseillaise, je la chante (faux), je la joue aux castagnettes ou au tambourin, seuls instruments que je maîtrise ? Ou vous nous offrez une nouvelle sono et une autre version que celle de Gainsbourg, la seule que je possède ? Tout ça, bien sûr, c’est en attendant que l’un de vos amis artiste ne compose un hymne à votre gloire ? Ben, tiens... ça va de soi.
Insister sur la grammaire et l’orthographe : ça va de soi, Monsieur le Président. C’est quelque chose qui plaît toujours beaucoup aux quelques parents qui n’ont retenu que ça de l’école, et ce sont les seuls domaines où ils sont encore capables d’en remontrer à leurs rejetons : ça valorise, c’est sûr... Puis-je me permettre de suggérer à Monsieur le Président de tâcher de faire un effort dans ce domaine ? Faute de quoi, je crains fort que Monsieur le Président devienne la cible de lazzi et quolibets lorsqu’ Il prendra la parole devant des citoyens qui auront dépassé le CE2 et étudié le bon usage de la négation. Monsieur le Président se doit d’être exemplaire !
Puis, le Président a traité avec mépris la vague d’indignation soulevée par sa dernière trouvaille, à savoir l’adoption d’un petit fantôme. Comme à son habitude, il a tout mélangé : sentimentalisme, scientisme, devoir... Tout ça vous a un petit relent de régurgitation... Un peu comme le nourrisson trop goulu qui a voulu tout avaler très vite. Bref, pardon pour l’image, mais ça sent le "aigre", comme disait mémé...
Il n’a tout de même pas eu le culot de servir son couplet sur Dieu , du moins à ce que je sache et pas en public. Faut pas pousser non plus... Même dans une école soigneusement sélectionnée et des élèves briefés, on ne sait jamais : un chahut est si vite arrivé, et il n’y a pire potache qu’un ancien premier de la classe devenu enseignant. On le voit bien pendant la formation continue ! Mais mes amis me disent que les médecins, les archis et les juristes ne sont pas mal non-plus.
Je l’avais bien dit !