A leon si vous repassez par ici...
Pour une fois je suis entièrement d’accord avec vous. D’ailleurs, pendant toute la campagne électoral, je me suis evertué à répéter que l’abscence de réflexion constructive à gauche était réjouissante à court terme pour un homme de droite mais inquiètante pour un démocrate. On ne peut avoir une réelle démocratie sans possibilité de choix, sans un opposition construite. J’ai dit à plusieurs reprise qu’en s’enfermant dans des questions de personne internes et des attaques personnelles sur NS, la gauche trahissait sa mission historique.
La crise de la gauche n’est une bonne nouvelle pour personne à court terme car effectivement, elle ouvre des possibilité aux plus excités. A moyen terme, elle peut permettre de réver d’une reconstruction.
Il est clair que Sarkozy en tant que tel n’a aucune responsabilité dans cette crise dont les causes sont avant tout internes. Il est non moins clair si on en juge par les exemples étrangersque l’on a toujours la gauche et la droite que l’on mérite et que les deux ne sont pas indépendant.
Si en France la gauche est à la fois particulièrment déliquescente sur le plan intellectuelle dans son ensemble et potentiellement violente sur ses marges, c’est sans doute aussi parceque nous avons une droite en dessous de ce qu’elle devrait être.
Je dirai cependant qu’en ouvrant de nombreux débats idéologiques, Sarkozy permet de clarifier un certains nombre de questions tant entre droite et gauche qu’à l’intèrieur de la gauche. Par exemple, la revendication sans nuance de l’américanisation de la gauche en 68 est elle oui ou non nécessaire à une appartenance à la gauche ? Je pense qu’entre l’extrême gauche qui sait très bien que 68 fut un prurit de petit bourgeois arriviste, et la gauche traditionelle qui est très attaché à cet épisode de sa vie et de sa jeunesse, un débat sur la question serait éclairant.
En conduisant à droite un vrai combat politique au lieu de se contenter de gérer les affairres courantes ,Sarkozy à sa manière contribue à la reconstruction d’une gauche qui sache ce qu’elle est, ce qu’elle veut et qui le dise et peut être même un peu plus intellegemment qu’en se contantant de dire qu’il faut juste augmenter les impôts
Cela facilitera les vrais choix démocratiques.
AInsi, sur la laïcité, ses déclarations contribuent à clarifier les débats. Jusqu’à présent, on était dans un consensus mou et hypocrite ou chacun tentait de grignoter en douce sans qu’il y ait vraiment débat. Si à la fin de celui ci on arrive par exemple à un référendum sur un autre équilibre laïque par exemple, les choses seraient plus claires.
Je crois que la gauche comme la droite doivent se remttre à faire de la politique car nous avons des problèmes politiques.
La droite à pris de l’avance, mais il est loisible à la gauche de se rattrapper.
Cependant, comme le disait Jean Daniel dans un récent éditorial, tous cela se conçoit surtout entre gens qui reconnaissent les grands principes républicains commun. Il est clair que la question de l’extême gauche dans ce contexte peut se poser. De ce point de vue la, elle a certes moins de légitimité républicaine que l’extême droite mais sur le plan du respect des lois elle reste pour une bonne part dans la légalité et est donc incontestable quant à son droit à exister. Les hésitations de la gauche républicaine devant un rupture franche et définitive avec elle font parti des enjeux politiques très importants.
La droite a eu le courage d’accepter de perdre des élections pour ne pas faire d’alliance avec un parti républicain mais ayant clairement des valeurs différentes des siennes sur de nombreux points.
La gauche démocratique doit se poser la question de son positionnement par rapport à la gauche autoritaire. Quel que soit son choix cela serait aussi clarificateur.