Monarchie élective...ou néocésarisme ? Cela se discute...
Les comparaisons avec le passé sont toujours hasardeuses, mais il y a tout de même des analogies troublantes.
"...Compte tenu du poids prééminent du président dans la Ve République, il était logique de penser que les pouvoirs du Parlement méritaient d’être renforcés. Or, à la lecture de ces propositions, la réalité apparaît tout autre. Il nous faut nous rendre à l’évidence : Nicolas Sarkozy n’a qu’un seul but, être seul au-dessus de tous et au centre de tout ! Césariste dans l’âme, ou plus exactement en diable, il s’étonnait, il y a quelque temps, d’être obligé d’envoyer ses conseillers aux réunions d’arbitrage à Matignon pour contrôler l’action des cabinets ministériels, faisant remarquer qu’il lui serait tellement plus simple de convoquer ses ministres à l’Elysée, et de procéder directement aux arbitrages.
Aujourd’hui, alors qu’il est déjà omniprésent dans les médias, il lui paraît inconcevable et insupportable de ne pas avoir le droit de s’exprimer, comme il le veut et quand bon lui semble, devant le Parlement....le dérèglement de notre système constitutionnel est à son comble et nous voilà revenus aux tristes heures du césarisme. Il va falloir s’y opposer, au nom de la démocratie et de la liberté. Il va falloir se battre parce que la République, c’est plus que des institutions, c’est un ensemble de valeurs partagées, comme la lutte contre les discriminations et contre l’intolérance, l’intégration de tous dans la vie économique et sociale, l’idéal de fraternité ou le respect de certains principes fondamentaux, comme l’égalité et la laïcité."(
Le Monde-Rebsamen-)
Politiques publiques : la tentation du césarisme
Sarkozy, l’héritier de Napoléon III