@ Gül
Günaydin,
Je partage vos incertitudes sur l’avenir de la Turquie.
Le rôle régulateur de l’armée induit aussi malheureusement répression et privation des libertés. Ce fut particulièrement le cas pour ceux de 1971 et de 1980, dirigés contre la gauche et en prévention d’une éventuelle guerre civile mais moins pour celui de 1960 qui supprima un gouvernement (celui de Menderes) qui, lui, s’en était pris à la laïcité et à l’indépendance nationale...
Je crains malheureusement que, sur le plan international, Europe et Etats Unis ne préfèrent finalement Abdüllah Gül et sa démarche de démantèlement des institutions kémalistes parce qu’elle affaiblirait l’Etat et serait plus conforme à une voie économique ultra libérale, quitte à faire le deuil de la laïcité.
Le gouvernement actuel de la Turquie est idéal pour les gouvernements actuels de l’Union Européenne : il démantèle le contrôle de l’état sur l’économie, prépare le terrain à une colonisation économique par la levée du protectionnisme qu’il induit et offre, dans le même temps, grâce à la dimension religieuse, un commode argument de rejet pour l’entrée du pays dans l’Union Européenne..
Les temps sont actuellement incertains pour la Turquie et je suis bien en peine pour prévoir quelle direction prendra le pays...
gAZi bORAt