Il faut rappeler que Ferenc Gyurcsanyi ( le premier ministre) a été responsable de la cellule des Jeunesses communistes à l’Université avant 1989. Il fait partie de cette génération montante de la nomenklatura communiste qui a fait fortune dans le business (« les affaires » : un terme trop clean), qui s’est vautrée dans le le luxe tapageur et ont bien vite ramené leurs fraises les salons de la commission de Bruxelles, dont ils parlent couramment la novlangue.
Aura-t-on le même scénario qu’en Pologne, où les électeurs, las de ces crétins pseudo-modernes, opportunistes et sans scrupules, ont fini par voter pour la droite nationale archéo-débile ?
Il faut rappeler que dans les pays d’Europe de l’Est, le taux d’abstention aux élections ne cesse de croître. La démocratie, personne n’y croit, ou presque. La majorité de la population, dans sa sagesse, ne croit pas plus aux promesses eurolibérales que jadis aux sornettes du socialisme réel...
Ainsi, en Hongrie, les sages, ce ne sont pas ces Machiavel post-communistes au petit pied. Ce sont ceux qui, en ce moment, travaillent dans leurs adorables petits jardins entourés de murs blanchis à a chaux : c’est la récolte des prunes, des mirabelles, des raisins et des mûres... et de bien d’autres merveilles encore... qui bon an mal an permettent de mieux vivre dans un pays où les prix sont environ 20% mons élevés qu’en France, et où les salaires représentent environ la moitié (moins encore) des salaires français...