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Accueil du site > Actualités > Europe > C’est arrivé près de chez vous...

C’est arrivé près de chez vous...

Un mensonge politique afin de se faire élire, et c’est tout un peuple qui peut se révolter contre vous. Même si les circonstances économiques l’exigent... Demandez au premier ministre hongrois, Ferenc Gyurcsany. Une situation qui invite à la réflexion sur le courage en politique. 

Du jamais vu depuis les manifestations de 1989 ! La Hongrie, petit pays de 93 000 km² et 10 millions d’habitants, se révolte contre le pouvoir en place. En effet, dans la nuit de lundi à mardi, des manifestants se sont confronté aux forces de l’ordre. Des véhicules ont été incendiés, la place Szabadsag de Budapest s’est transformée en champ de bataille, la télévision hongroise fut prise d’assaut...

Cette réaction fait aussi penser à 1956, lorsque le 23 octobre de cette année-là, les chars soviétiques mataient, dans le sang, au nom du pacte de Varsovie, les velléités hongroises de sortir du joug communiste. Ici, les réactions de la police furent plus humaines ; il y eut quand même une centaine de blessés. Une chose est sûre : le peuple hongrois, ici encore, montre sa capacité de résistance à l’oppression, il n’est pas mort.

Mais qu’est-ce qui explique cette nuit de violence ? La diffusion d’une conversation privée entre le premier ministre et son gouvernement. Le socialiste Ferenc Gyurcsany, ancien communiste, a notamment déclaré : "Nous avons merdé [...]. Personne en Europe n’a fait de pareilles conneries, sauf nous [...]. Il est évident que nous avons menti tout au long des derniers dix-huit mois. Nous avons tout fait pour garder secret en fin de campagne électorale ce dont le pays a vraiment besoin, ce que nous comptions faire après la victoire électorale : nous le savions tous, après la victoire, il faut se mettre au travail, car nous n’avons jamais eu de problème de cette envergure".

L’opposition de droite, emmenée par Viktor Orban, et appuyée bon gré mal gré par différents partis d’extrême droite, toujours prompte à accuser la corruption des élites, exige la démission du premier ministre manipulateur. Le président hongrois Laszlo Solyom ne peut que déclarer son incompétence, tout en accusant son premier ministre d’être responsable de la crise morale touchant le pays.

Précisément donc, on reproche à Ferenc Gyurcsany d’avoir caché son intention de mener une politique d’austérité, mêlant augmentation de la TVA, du gaz et de l’électricité, de l’alcool et du tabac. Ceci alors que son pays accuse un déficit public de 8%, quelques jours avant que Bruxelles ne doive décider du plan de convergence, afin d’accueillir la Hongrie dans la zone euro.

La question que je me pose est simple : le premier ministre en question pouvait-il en faire autrement  ? Que se serait-il passé s’il avait déclaré vouloir augmenter les impôts et les produits taxés par l’Etat, réduire les dépenses ? Il existe les hommes qui ont le courage de prendre des décisions à contre-courant de la société, pour son bien, ceux qui ne les prennent pas, et ceux qui ne l’avouent pas. Ferenc Gyurcsany a fait preuve de machiavélisme au sens propre du terme : il a su conserver le pouvoir comme il le voulait, par la persuasion. C’est certes immoral, mais il lui reste à prouver sa bonne foi.

Il ne faut pas se leurrer : il pourrait nous arriver la même chose en France. 1100 milliards d’euros de déficit public pèsent sur nos têtes, comme l’épée Damoclès. Alors, quel homme politique aura le courage de prendre les mesures nécessaires ? Et comment les Français réagiront-ils ?

Une chose est sûre : l’analyse de la situation hongroise nous invite à la plus grande prudence quant aux effets d’annonce des candidats à la présidentielle de 2007. Songez qu’il y a près de vingt-cinq siècles, Démosthène nous enseignait qu’il est d’un bon citoyen de préférer les paroles qui sauvent aux paroles qui plaisent...


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64 réactions à cet article    


  • Rocla (---.---.179.62) 20 septembre 2006 13:03

    C’ est pas en France qu’ arriveraient des choses pareilles , chez nous personne ne ment ,la vérité rien que du vrai . Yaka yaker etc...

    Rocla


    • papycom (---.---.100.69) 20 septembre 2006 13:09

      S’il falaiit « virer » tous le hommes politiques en place qui ont menti pour se faire élire ......


      • gem (---.---.117.250) 20 septembre 2006 13:32

        Le Code électoral sanctionne la diffusion de fausses nouvelles tendant à influer sur le vote des électeurs.

        Je crois me souvenir d’un cas, pour une élection mineure.

        Evidemment, pour un énorme mensonge commis par le gouvernement sortant avant une élection générale, l’affaire prendrait une autre ampleur, mais juridiquement on peut tout-à-fait annuler le scrutin et le refaire.


      • Andy (---.---.107.11) 20 septembre 2006 13:24

        Reactions saines et rassurantes tant que dans nos societes l economie passera avant l humain. Et ce n est malheureusement pas fini. Le titre me fait penser a une chanson des tetes raides qui precise qu on peut etre au courant de faits a l autre bout de la planete mais qu un SDF peut mourrir en bas de chez soi dans l ignorance totale.


        • La Taverne des Poètes 20 septembre 2006 14:17

          Ségolène aurait demandé la démission du premier ministre hongrois (chose aberrante dans notre Europe, une ingérence mal venue). Elle accuse cet homme de tromperie alors qu’elle-même ne dit pas ce qu’elle fera au pouvoir. Or, elle a dans ses cartons des projets comme le contrat de travail unique et la flexibilité du travail.


          • Matozzy (---.---.219.34) 20 septembre 2006 14:37

            Oui... le bal des hypocrites n’est pas pret de s’achever...

            Ce qui est navrant c’est que les gens aient besoin de « la preuve » d’un mensonge sous la forme d’une vidéo, pour réagir et trouver cela innaceptables...

            Si on utilise un tout petit peu son bon sens, on peut en constater à la pelle des mensonges... mais ils resteront sans réactions et c’est pour cela qu’ils resteront une véritable façon de faire de la politique.

            La présomption d’innocence ? Ou plus probablement, l’absence de l’événement fédérateur qui permette d’accepter et revendiquer son refus...


          • Antoine Diederick (---.---.21.93) 20 septembre 2006 14:30

            Voilà à mon avis ce qui risque d’arriver dorénavant aux politiques qui racontent n’importe quoi pour se faire élire.... smiley


            • gerardlionel (---.---.148.141) 20 septembre 2006 14:34

              « Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent » J.Chirac.

              Quel candidat (ou ancien candidat) en France ( et ailleurs) est à même de donner une seule leçon dans le domaine ! Et ce peuple français (qu’on dit prompt à la colère) ou est sa réaction devant les succés de « la réduction de la fracture sociale » ( en attendant la « rupture ») !


              • (---.---.139.108) 20 septembre 2006 14:37

                Il paraît qu’ils ont même brulé des voitures et cassé des vitrines genre banlieu à l’hongroise ! Il faut que notre mini Sarko, avec son karcher et ses belles phrases, aille preter main forte à son ex-com patriote ! smiley


                • Le martien (---.---.6.5) 20 septembre 2006 14:50

                  je me rappel qu’il y a quelques années avant ou aprés l’election de Chirac un homme a porté plainte pour publicité mensongère pour les propose de Chirac de baisser les impots de 120% et offrir une jeune blonde vierge.

                  Il avait debouté pour deux raisons :

                  1 - Le president est aussi au que Dieu

                  2 - Il n’y aucune preuve ecrite avec un contrat (ou dans le genre) qu’il a dit ça. Il pourrais bien promettre la lune et un cul en or a tous le resultats si il est vainqueur sera constamment le même.


                  • Kingli Kingli 20 septembre 2006 15:11

                    C arrivé pas si près que ça de chez moi (Afrique-RDC) mais je réagis quand même juste pour dire que chez moi ça arrive chaque jour... Tenez la dernière en date lors des dernières élections présidentielles dans mon pays (juillet 2006), tous les candidats ont menti... Chez moi la politique est encore « l’art de bien mentir »... et après avoir menti on triche... Mais n’est-ce pas la même chose ?  smiley


                    • Internaute (---.---.255.237) 20 septembre 2006 15:12

                      On ne perd rien à dire la vérité. Cet hongroi n’est qu’un escroc qui mérite d’être pendu au fronton de l’Assemblée Nationale de Budapest. Il a menti pour garder le pouvoir et le fric qui va avec, sûrement pas pour le bien des hongrois.

                      Ainsi, jusqu’aux dernières élections il n’y avait officiellement pas ou trés peu d’immigrés en France, seulement 2.500.000 chômeurs et la dette ne se discutait même pas. Aujourd’hui, on nous dit qu’il y a 5 millions de chômeurs, 10 millions d’immigrés et 2.000 milliards de dettes. Cela n’empêchera pas les mêmes partis de gagner la présidence, ce qui prouve que dire la vérité sur les réalités n’est pas nécessairement pénalisant. Le prochain président aura au moins les coudées franches pour prendre les mesures nécessaires.


                      • dapeacemaker (---.---.1.14) 20 septembre 2006 15:30

                        aucune lecon a donner....

                        « La crise économique ne faisait qu’accentuer l’inégalité entre les privilégiés et les non-privilégiés. Les nobles et les riches bourgeois pouvaient se permettre de spéculer sur la hausse des prix et de s’enrichir encore de cette pénurie tandis que les pauvres n’étaient que des victimes mourant de faim. » 1789...2006 meme combat.

                        Nous avons 10 000 raisons de demander une reforme profonde de nos systemes tant politique que social.

                        Moi je n attend que ca, non pas pour tout bruler, mais pour eventuellement commencer a vivre pleinement, avec meilleure conscience..

                        Et oui... I feel so ashamed of this system and its ways.


                        • buddah peste (---.---.64.135) 20 septembre 2006 15:38

                          hongrois ce qu’on veut !


                          • Romain Baudry (---.---.94.109) 20 septembre 2006 15:38

                            Ce qu’on reproche à ce premier ministre, c’est d’avoir menti ou d’avoir été assez maladroit pour se faire enregistrer en train de le reconnaître ? Les hommes politiques élus qui font ce qu’ils disent et disent ce qu’ils font ne courent pas les rues, je crois...


                            • Titem Titem 20 septembre 2006 16:58

                              @ Demian West,

                              Merci de votre intervention ; pourriez-vous me donner les références de ce passage de Machiavel ?

                              Le premier ministre hongrois a clairement avoué avoir menti pour conserver le pouvoir. Il m’avait semblé que ce comportement était bien machiavélien, au sens où il avait usé de la persuasion auprès des électeurs afin de conserver son poste.


                            • gem (---.---.117.250) 20 septembre 2006 17:36

                              Le bouquin est tout petit, et très bien chapitré, vous trouverez immédiatement tout seul

                              Machiavel ne parlait que de la caisse du prince, qu’il conseillait de toujours garder pleine, quitte à passser pour un ladre.

                              Mais une démocratie (même inparfaite ), n’est pas un prince, la caisse du prince n’est pas la caisse publique ! Un prince machiavelique, comme Chirac et Mitterand , à toujours SA caisse pleine, au besoin en utilisant la caisse publique jusqu’à la remplir de dettes ! (de toute façon, c’est un autre qui paiera, gouvernement naïvement vertueux ou contribuable)

                              N’en déplaise à Demian, votre interprétation est correct : Machiavel conseille effectivement de mentir autant que nécessaire à ses ennemis pour les amener là où on veut, et il précise également que le peuple, c’est l’ennemi le plus dangereux, lorsqu’on n’est pas au pouvoir depuis plusieurs générations


                            • Le martiern (---.---.6.5) 20 septembre 2006 17:54

                              Mon cher vous parlez beaucoup trop pour ne rien dire. Ca en devient lassant

                              Et comme le dit Desproges : La culture moins on en a et plus on l’etale.

                              Ou comme le dit Confusuis a Loana : T’en va la cruche à l’eau qu’a la fin elle sonne creux.  smiley


                            • Titem Titem 20 septembre 2006 18:06

                              Dans le Prince, il y a deux chapitres bien distincts :

                              - « De la libéralité et de la parcimonie », où il conseille au Prince de ne pas trop imposer le peuple s’il veut consrver le pouvoir. Quitte à passer pour un lésineur.

                              - « Comment les princes doivent tenir leurs promesses ». Chapitre là aussi sans ambiguïté. Pour conserver le pouvoir, Machiavel conseille au Prince de mentir.

                              Le Prince qui veut conserver le pouvoir mais doit remplir les caisses se trouve dans une situation périlleuse.

                              Le ministre hongrois a choisi de dire la vérité et d’agir en conséquence. Sa décision est peut-être moins machiavélienne que celle qui consistât à mentir sur ses promesses électorales afin de conserver le pouvoir, mais l’avenir montrera s’il avait raison.

                              Des élections locales devraient avoir lieu dans les prochaines semaines en Hongrie.


                            • Romain Baudry (---.---.65.209) 20 septembre 2006 18:23

                              Machiavel fait la différence entre le prince qui se trouve au pouvoir et celui qui veut y accéder. Lorsqu’on est au pouvoir, il est effectivement important de modérer ses dépenses, pour éviter d’augmenter les impôts et donc de s’assurer la haine du peuple. En revanche, quand on veut accéder au pouvoir, Machiavel dit qu’il n’est pas mauvais de faire montre de générosité (mais qu’il faut y mettre un terme une fois qu’on est parvenu à ses fins).


                            • gilles (---.---.102.41) 20 septembre 2006 23:31

                              je hais le peuple profane et vulgaire et je m’en écarte.... attention à ne pas vous retrouver tout seul,vous avez plus d’humour d’habitude jeune homme.


                            • abalon (---.---.201.34) 21 septembre 2006 00:15

                              Manque pas d’air, le demian. Je cite « Je connais mon Machiavel ». Demian est propriétaire de Machiavel. C’est sûr, enfin un petit homme au secours d’un grand. Fabuleux. Sans demian, plus de Machiavel. Qu’elle histoire....


                            • Jimmy (---.---.226.219) 20 septembre 2006 19:03

                              Bonjour Je voudrais rétablir ma vérité à propos du « courage politique » dont on nous bassine ces temps-ci, le courage politique serait de faire une politique d’austérité qui ne plaît pas aux électeurs, mais qui est « pour leur bien ». Mais une politique d’austérité c’est réduire les dépenses qui profitent surtout au peuple afin de ne pas augmenter les impôts qui sont principalement payés par les élites. Une politique d’austérité c’est donc surtout fait pour ne pas déplaire aux élites. Quant à perdre les élections suivantes cela semble un inconvénient largement compensé par le magot qu’on a mis de coté et surtout les amis puissants qu’on s’est fait. Alors s’il te plait Titem ne viens pas me parler de courage politique dans cette histoire. Le courage politique c’est de déplaire aux élites pour faire le bien du peuple.


                              • jesus (---.---.233.8) 20 septembre 2006 19:14

                                Ce ministre socialiste ex coco n’a pas fait preuve de courage puisque il etait avec ses collegues dans la confidence , qu’il croyait total , et vlan cela n’a pas ete le cas ...

                                Maintenant le peuple spolié avec une paire de couille a bougé ! ça c’est du courage, d’ailleurs les hongrois sont reputes pour cela , face aux communistes , face à l’islam et ses invasions , l’histoire ne fait que ce repete .

                                Quand a ce monsieur qui dit qu’il n’a vu cela nul par ailleurs en europe , c’est qu’il a besoin d’une paire de lunettes double foye , en france le mensonge est maladif et etatique , mais il est vrai que vu d’ici il faut bien regarder avec son libre arbitre ,alors de hongrie ...

                                d’ailleurs ce que la yougoslavie a vecu avec la bosnie pour nous se sera le quatre vingt treize,si , si , pour bientot , attendez qu’ils aient la proportionnelle, ce qui est justifie pour les français , mais pas pour les islamistes .

                                reveillez vous tas d’oisif .


                                • Fredleborgne (---.---.42.37) 20 septembre 2006 19:37

                                  Selon moi, Peuple comme gouvernants doivent évoluer, l’un vers la maturité, l’autre vers l’éthique.

                                  Et donc, il faut développer l’éducation.

                                  Mais les gouvernants qui font le contraire pour pouvoir mieux nous manipuler ne doivent pas s’étonner ensuite de devoir nous mentir en cas de crise et donc de « payer » quand la vérité éclate enfin.

                                  Il n’y a aucun courage, juste la faillite des gouvernants. Et si le peuple avait un peu de mémoire, ça ne devrait plus arriver.

                                  Mais cette péripétie hongroise nous servira t-elle de leçon ?


                                  • jesus (---.---.233.8) 20 septembre 2006 20:32

                                    Pour la premiere fois de sa vie ppda ferait de la resistance en presentant l’info tres courte et dirige sur la hongrie il a exprime un avis en demandant si cela pourrai se produire ici en france , le journaliste a l’autre bout suppris ne reponds pas et sort son texte preparez !!!!

                                    Alors l’absuce ???

                                     smiley la glace craque smiley


                                    • Titem Titem 20 septembre 2006 20:42

                                      Merci pour l’ensemble de vos commentaires ;

                                      Je regrette que vous le preniez ainsi Demian West (avec arrogance, c’est ainsi que je le perçois). Je ne vois aucune contradiction entre les chapitre 16 et 18. De sorte que c’est au Prince d’estimer ce qui est le plus réaliste. C’est ma vision des choses, et je ne m’offusque pas que d’autres n’aient pas le même avis.

                                      @ fredleborgne, si je peux me permettre vous avez vu clair : je suis tout à fait d’accord avec vous.

                                      @ jesus, je n’ai jamais dit que de telles manifestations étaient du jamais vu en Europe, j’ai dit que c’était inédit depuis les manifestations de Budapest en 1989 et plus tôt en 1956.

                                      @ Jimmy, désolé si cela ne vous plaît pas, mais le courage politique c’est bien de prendre les mesures non qui plaisent mais qui sauvent. Au-delà de la dichotomie « élite » « peuple ». Dépenser moins pour éviter de ponctionner plus le peuple ? Vous n’y pensez pas, alors qu’il est urgent de mener de grands chantiers, et coûteux ? L’éducation, par exemple. Ca ne veut pas dire qu’il faille davantage imposer le peuple, propos que vous m’attribuez et que je n’ai pas tenus.


                                      • Moloch (---.---.166.224) 21 septembre 2006 01:20

                                        Je quote « Ca m’apprendra à donner des références à des personnes qui ne savent pas lire les textes ni les commentaires » DW. Le pédant veut donner des leçons hors sujet : il se plante complètement puis insulte les autres. Enfin, il se drape dans sa prétendu dignité. C’est une belle preuve de minable voulant jouer au Prince. Conclusion : en politique, comme avec les commentaires, avant de prendre les autres pour des cons, il faut être sur de son coup pour éviter de se faire renverser.


                                      • Titem Titem 20 septembre 2006 21:06

                                        D’accord... Au moins les choses sont claires smiley


                                        • Daniel Milan (---.---.168.43) 20 septembre 2006 22:22

                                          Chez nous, on ne manque pas non plus de Bastilles à prendre !


                                          • (---.---.5.127) 20 septembre 2006 22:38

                                            « La Hongrie, petit pays de 93 000 km² et 10 millions d’habitants, se révolte contre le pouvoir en place. »

                                            Quelques milliers, à peine, d’agités tonitruants sont la Hongrie comme les ivrognes et les clodos du 14 juillet 1789 incarnaient la France.

                                            Tu parles d’une révolte !

                                            Ce qu’il y a de plaisant, tout de même, c’est que la gauche hongroise est carbonisée pour quinze piges. Au moins...


                                            • Titem Titem 20 septembre 2006 22:48

                                              Pourquoi sont-ce les messages les plus provocateurs qui sont toujours anonymes ?


                                            • Cool Mel (---.---.158.172) 21 septembre 2006 07:34

                                              Ce message n’était pas anonyme parce que provocateur, mais très prosaïquement parce que j’avais omis de mettre mon pseudonyme.

                                              Pour faire bon poids, j’ajouterai que les poivrots et les pouilleux du 14 juillet 1789, étaient aussi de répugnants assassins, précurseurs emblématiques des Fouquier-Tinville, Saint-Just et Robespierre à venir.


                                            • (---.---.93.42) 21 septembre 2006 08:40

                                              Cool Mel, Je trouve que tu réponds bien toi-même à ton propre commentaire !

                                              Etonnant en effet comme l’histoire ne semble pas être faite par des grands hommes mais plutôt par quelques « poivrots et les pouilleux »

                                              Alors je me demande Cool Mel : Pourquoi n’écrirais tu pas un article ? Ce serait intéressant d’avoir de temps en temps quelques articles d’extrême-droite sur Agoravox. ( je t’avertis tout de suite si tu le fais qu’ayant plusieurs fois mon nom dans l’annuaire des déportés d’Auschwitz , je vais exploser la tête de commentaires à ton article ) Il faudrait que ton article soit intéressant, c’est facile : Il suffit qu’il ne ressemble pas à un discours de Le Pen.

                                              à te lire smiley


                                            • nuku (---.---.152.132) 20 septembre 2006 23:18

                                              « La Hongrie, petit pays de 93 000 km² et 10 millions d’habitants, se révolte contre le pouvoir en place. »

                                              Le pays entier se révolte... vraiment ? Etant sur place, je me pose des questions sur la véracité des propos rapportés dan les média francais.


                                              • Titem Titem 20 septembre 2006 23:32

                                                ... C’est ce qu’on appelle une licence stylistique ; laquelle permet de donner des informations sur la Hongrie. On sait parfaitement que les 10 millions de Hongrois ne se sont pas retrouvés sur la place Szabadsag pour manifester.


                                              • Dagg (---.---.235.174) 21 septembre 2006 01:30

                                                « licence stylistique » ? Kesako ?

                                                La remarque de muku est très pertinente pour relever ce qui n’est qu’une extrapolation de votre part. Et vu le sujet traité, cette maladresse d’écriture, tout comme votre réponse (« On sait parfaitement... ») est finalement plutôt amusante.


                                              • Titem Titem 21 septembre 2006 10:37

                                                Quand on parle de la décision de « Matignon » au lieu de celle du « Premier Ministre », personne ne s’offusque... Et l’on sait très bien que le personnel d’entretien de l’hôtel Matignon n’a rien à voir avec cela.

                                                Le pays entier ne s’est pas révolté... Non, sans blague ??? smiley

                                                Ce que vous appelez « pertinence », j’appelle cela naïveté et chipotage.


                                              • Dagg (---.---.181.214) 23 septembre 2006 05:33

                                                « Quand on parle de la décision de »Matignon« au lieu de celle du »Premier Ministre« , personne ne s’offusque »

                                                Oui, cela ne vous offusque pas, donc il n’y aucune raison que cela en offusque d’autres n’est-ce pas.

                                                « Et l’on sait très bien que... »

                                                Et en voila une nouvelle couche. Voila qui me laisse à penser que :
                                                « Nul n’ignore que Sciences Po ne forme pas des journalistes »


                                              • gilles (---.---.102.41) 20 septembre 2006 23:27

                                                Chez nous nos politiques ne mentent jamais ; encore comme disait MITTERAND ils le font parfois par ommission.


                                                • David A. (---.---.40.233) 21 septembre 2006 00:05

                                                  Vu les énormités que la gauche a sorties récemment lors de la controverse du CPE (la droite n’est pas en reste, mais c’est la dernière série de mensonges énormes que je vois), on n’a vraiment pas à donner de leçons aux Hongrois. Le sfaits sont là : il n’est pas difficile de savoir la vérité (montant de la dette, nécessité de flexibiliser le secteur de l’emploi, etc.), il faut d’abord se renseigner, puis voter pour celui qui nous la dira. Sans préjugé idéologique : la démocratie procède de la transparence et de l’honnêteté.

                                                  Et s’ils mentent tous, et bien...quelqu’un a une idée ?

                                                  (En écrivant cela, je me rend compte que ce doit être une opinion partagée par beaucoup ici, si j’en juge par le respect que les forumeurs d’AgoraVox ont pour l’ « honnêteté » de Bayrou...).


                                                  • Océane (---.---.112.209) 21 septembre 2006 10:37

                                                    Malgré un article bien écrit et une prise de position nette. Je suis en total désaccord avec le fait de diriger un pays, en prenant le pourvoir par la force. C’est immoral certe, mais surtout anti-démocratique. Bref ! Même si la réaction du peuple hongrois est violente, je la soutiens pleinement, tout en ayant conscience que les faits pourraient se répéter ailleurs (voir chez nous).


                                                    • OJD (---.---.53.35) 21 septembre 2006 11:07

                                                      1/ « réfléchir sur la réponse qu’il devra donner à cette censure qui frappe les blogs et sites sionistes. »

                                                      2/ « envisager une action collective à l’encontre des médias spécialisés dans la désinformation. »

                                                      3/ « enfin mener collectivement des opérations plus agressives contre la mouvance djihadiste . » http://video.google.com/videoplay?docid=2640526209506436813&hl=fr http://www.dailymotion.com/kahaniste13/video/xe3zx_hezbollywood


                                                      • Emile Red (---.---.224.22) 21 septembre 2006 11:14

                                                        Tout de même une question flagrante se pose à l’issue de tels évènements, est ce que le mensonge est une tare génétique Hongroise ?


                                                        • (---.---.37.71) 21 septembre 2006 11:26

                                                          Tout ca est banal : un socialiste raconte n’importe quoi pour se faire élire, ce qui est évident car le socialisme c’est tout de même avant tout de la démagogie et du populisme, applique cette politique qui bien sur rate complétement, et se retrouve à faire une politique d’austérité qui va faire énormément souffrir sa population. C’est d’ailleur la même histoire qu’avec mitterand. Ses conseillés économiques l’avait prévenue que son programme était complétement stupide. Il a répondu qu’ils avaient sans doute raison, mais que l’on verrait ca aprés son election..

                                                          La morale, c’est que si l’electeur est con, il n’a qu’à s’en prendre à lui même de s’être fait berné. Aprés tout, le fait qu’un programme FASSE PLAISIR, c’est déja louche. Les gens s’imagine souvent que la politique peut changer leur vie. C’est faux. Leur vie va rester comme elle est jusqu’à leur mort.

                                                          De toute façon, on ne va pas me dire que tout les gens de gauche sont complétement abruties et ignorent que leur délire -à caractére religieux- n’a aucune chance de réussir. La plupart ne doivent voter que parce que c’est leur interet (lutte des classes), parce qu’ils sont fonctionnaires, et que de toute façon, aprés avoir bien piquet dans les caisses de l’Etats et les poches du voisin du privé, quoiqu’il arrive, ils ne se retrouveront jamais au chomage, eux.

                                                          Bien sur, cela inflige aux autres des souffrances inouies, brise des vies entiéres et des familles, mais flatter les cons et les cupides, c’est la seule façon pour le socialisme d’arriver au pouvoir en dehors du coup d’Etat. Il faut faire rêver, donner de l’espoir, rester dans les abstractions, les sentiments et les préjugés, célébrer des mythes, pleurer les martyres, prier les dieux Egalité, République, Immigration, etc.. Nous sommes dans le dommaine de la pensée magique. Contre cela, la droite rationnel et concréte (enmerdante, quoi), qui par définition est contre l’idéologie, est mal armée.


                                                          • (---.---.113.158) 21 septembre 2006 13:24

                                                            IP:xxx.x75.37.71 vous pourriez un peu modéré vos propos... les gens de droite ou d’extrème droite ne mentent jamais, c’est bien connu, et ce sont les socialistes qui ont fait bruler le reichtag pour permettre à Hilter, d’acceder au pouvoir ?!


                                                          • (---.---.37.71) 21 septembre 2006 18:57

                                                            « IP:xxx.x75.37.71 vous pourriez un peu modéré vos propos... »

                                                            Pourquoi ? Qu’est-ce que vous voulez me dire ? Que je devrait respecter des gens qui ont ruiné la France avec leur idéologie à la con, en exploitant la bêtise (ou l’ignorance) du Peuple ? Enfin, si vous êtes un fonctionnaire, je vous comprend : vous ne faites que défendre vos priviléges.

                                                            « c’est bien connu, et ce sont les socialistes qui ont fait bruler le reichtag pour permettre à Hilter, d’acceder au pouvoir ?! »

                                                            Hitler (qui est un socialiste, NA-ZI, ca veut dire Socialiste National, et le programme comme la politique d’Hitler sont socialiste, typiquement) n’a pas fait bruler le reichtag , on en a la preuve maintenant. Par ailleur il avait déja le pouvoir largement.


                                                          • l’ami fritz (---.---.41.213) 21 septembre 2006 11:30

                                                            Il faut rappeler que Ferenc Gyurcsanyi ( le premier ministre) a été responsable de la cellule des Jeunesses communistes à l’Université avant 1989. Il fait partie de cette génération montante de la nomenklatura communiste qui a fait fortune dans le business (« les affaires » : un terme trop clean), qui s’est vautrée dans le le luxe tapageur et ont bien vite ramené leurs fraises les salons de la commission de Bruxelles, dont ils parlent couramment la novlangue.

                                                            Aura-t-on le même scénario qu’en Pologne, où les électeurs, las de ces crétins pseudo-modernes, opportunistes et sans scrupules, ont fini par voter pour la droite nationale archéo-débile ?

                                                            Il faut rappeler que dans les pays d’Europe de l’Est, le taux d’abstention aux élections ne cesse de croître. La démocratie, personne n’y croit, ou presque. La majorité de la population, dans sa sagesse, ne croit pas plus aux promesses eurolibérales que jadis aux sornettes du socialisme réel...

                                                            Ainsi, en Hongrie, les sages, ce ne sont pas ces Machiavel post-communistes au petit pied. Ce sont ceux qui, en ce moment, travaillent dans leurs adorables petits jardins entourés de murs blanchis à a chaux : c’est la récolte des prunes, des mirabelles, des raisins et des mûres... et de bien d’autres merveilles encore... qui bon an mal an permettent de mieux vivre dans un pays où les prix sont environ 20% mons élevés qu’en France, et où les salaires représentent environ la moitié (moins encore) des salaires français...


                                                            • (---.---.113.158) 21 septembre 2006 13:42

                                                              L’ami Fritz entierement d’accords avec vous... la démocratie est grippée et ses acteurs (citoyens ou politiques) sont tout les 2 responsables de son état... Je comprends encore mieux l’état de fustration des gens de l’est qui après 50 ans de mensonges communistes, soient lassés des fausses promesses de l’europe et son libéralisme... que leur restent-ils à esperer, que nous reste t-il à espérer ?! Nous entrons dans une periode de l’histoire bien sombre...


                                                            • (---.---.52.177) 21 septembre 2006 12:02

                                                              m’enfin quoi, on m’aurait menti à l’insu de mon plein gré ? difficile à croire que nos hommes politiques soient des menteurs comme ce méchant hongrois (houuuu !!! le vilain) non, franchement, je ne vois pas chirac, sarko ou domi nous racconter des cracks quand tout va si bien chez nous....d’ailleurs, j’ai foi en nos politique et en nos leaders charismatique de notre (banana) république, la france est bien au dessus de tout ça....en attendant, je plains les pauvres hongrois, obligés de supporter encore pendant quelques années un fieffé menteur à la tête d’un gouvernement corrompu à la solde des lobbies....leur ministre de la culture, il a déjà été condamné pour blanchiement ? en tout cas, en france, on fait tout pour réinssérer les criminels, y compris aux plus hauts postes de l’état...


                                                              • CAMBRONNE CAMBRONNE 21 septembre 2006 12:48

                                                                AMI FRITZ

                                                                Je suis entièrement d’accord avec vous . Vous situez bien le problême dans son contexte historique .

                                                                Il ne faut pas comparer la hongrie ancien pays du « bloc de l’Est » avec la france . Cependant il faut admettre que le mensonge en politique est inhérent à la démocratie où pour gouverner il faut d’abord se faire élire et qu’on ne se fait pas élire en promettant de la sueur et des larmes. Parlons en à Raymond Barre qui l’a fait et qui n’a pas franchement été plébiscité .

                                                                Cette parenthèse fermée le problême qui se pose dans tous les anciens pays communistes c’est que le procès du communisme n’a pas été fait , les populations l’attendent encore et tous ces nouveaux socialistes anciens cocos , apparatchiks brillants seront sans cesse attendus au tournant par des peuples qui à la différence du nôtre ont de la mémoire .

                                                                En conclusion je crois que si les hongrois sont préts à tout casser c’est aussi par devoir de mémoire plus que par révolte contre un mensonge auquel cinquante ans de communisme les ont habitué .

                                                                Salut et fraternité .


                                                                • Johan Johan 21 septembre 2006 13:07

                                                                  Moi je crois, pour répondre aux questions posées par l’auteur en fin d’article, que les français vont être de mieux en mieux informés par les médias alternatifs. Dès lors, ils vont demander un programme et pas de grands discours. Etre garant de la paix sociale ne suffit plus : il n’y a pas de paix et on paie de plus en plus cher.

                                                                  Le premier homme politique à "poser ses cou...es sur la table c’est Le Pen, et ça lui réussit plutôt bien.

                                                                  Le deuxième c’est Sarko (ce qui explique que selon certaines sources il encouragerait en sous main la candidature de Royal qu’il est certain de renverser au premier débat. Il semblerait même qu’elle n’ait besoin de personne pour se rendre ridicule, en avançant comme programme des mesures qui ont déjà été prises par son alter ego de concurrent pendant qu’elle séchait les cours de l’Assemblée Nationale : tiens il faudrait lui sucrer ses allocations à elle, mauvais exemple pour la jeunesse, ça). Il s’en sort pas mal mais il fait trop néo conservateur pour les français a mon avis.

                                                                  A part ça, si on ne veut pas de réforme bouleversante, le candidat le plus crédible c’est Bayrou (il me semble). Donc il va falloir à un moment donné arrêter de violer le vote des français, a s’engager sur un programme et à le tenir.

                                                                  Si on veut faire les réformes qui sont nécessaires, ça passe par là. Sinon, on peut aussi attendre la faillite ou voter pour un parti non démocrate.


                                                                  • (---.---.113.158) 21 septembre 2006 13:55

                                                                    je cite : « Moi je crois, pour répondre aux questions posées par l’auteur en fin d’article, que les français vont être de mieux en mieux informés par les médias alternatifs. ». Pas sur, car sur le net, les gens viennent chercher ce qu’ils veulent, certains auront donc tendance à visiter des sites qui les confortent dans leurs illusions,au point de perdre leur esprit critique... L’élection de 2007 sera à mon avis très interessante, car au final, mais si Sarkozy est présenté comme le champion, rien n’est très clair quand au résultat final. Lepen fait pour moi parti parti du folklore éléctoral et une élection sans Lepen c’est un peu comme une fète sans alcool... smiley. Bayrou a effectivement l’air sincere, Sarkozy est égal à lui même, quand à la gauche , elle a une attitude vraiment suicidaire...


                                                                  • Thalcave (---.---.8.105) 21 septembre 2006 16:00

                                                                    N’est ce pas Bayrou, ministre de l’Education Nationale dans le gouvernement Pompidou 1993-95, qui a supprimé l’orientation à la fin de la cinquième et inondé les collèges d’illettrés à partir de la 4°. Effrondrement de l’Education nationale. Ascenseur social mis hors d’usage pour longtemps sauf si vous vous débrouillez : inscrire vos enfants dans le privé ou contourner la carte scolaire.

                                                                    On peut multiplier les exemples à son sujet. Au bal des démagogues, il ne fera pas tapisserie.

                                                                    Peut-on citer un seul élu depuis Mendès France (1954) qui n’ait pas été fondamentalement un démagogue. Même de Gaulle arrivé dans les fourgons du général Massu après le coup de force du 13 mai 1958, a cru indispensable de dire aux pieds noirs « Je vous ai compris ! » pour faire strictement le contraire et signer les accords d’Evian dont il savait à l’avance qu’ils ne seraient pas respectés (nettoyage ethnique et harkis).

                                                                    Les électeurs en France aiment les démagogues (demain, on rase gratis). Personne ne peut rien contre cela.

                                                                    On l’a vu avec Mitterand allié aux communistes qui a fait le contraire du programme « commun » après les municipales de 1983.

                                                                    Aucun peuple n’est descendu dans la rue ! Même chose pour la fracture sociale de Chirac (cru 1995). Au bout de 8 mois, il faisait de la politique de rigueur après avoir débordé Balladur sur sa gauche. C’est d’ailleurs inscrit dans le Code de la route : il faut doubler à gauche.

                                                                    Giscard en 1974, a profité d’une des rares exceptions : le choc pétrolier de 1973 avait fait peur. Mais il n’en a rien fait. Il s’est occupé de problèmes de société : avortement, majorité juridique, etc..pour être populaire. Il n’a pas traité les problèmes économiques de fond. Dans ce cas là, on a préféré l’original à la photocopie en matière de démagogie ; on a voté Mitterand en 1981.

                                                                    Un homme sérieux comme Raymond Barre qui aurait traité le problème des retraites dès 1988 s’il était passé aux présidentielles, contre Mitterand et Chirac, n’avait aucune chance en France.

                                                                    En réalité, il y a un dépérissement de l’Etat comme l’avait prédit Karl Marx et les hommes politiques ne servent plus à grand chose dans la vie réelle des Français qui se débrouilent tout seuls, plus ou moins bien. Jospin l’avait d’ailleurs reconnu à l’occasion des licenciements de Michelin : il n’y pouvait rien. Pour la sécurité ou l’école, on sait bien qu’il ne faut pas habiter dans le 93. Les politiques n’y changeront rien quelles que soient leurs gesticulations.

                                                                    Mais les électeurs ont besoin d’y croire aux élections. C’est comme les cierges. Certains n’ont pas la force de regarder les réalités en face. Ils ont besoin de croire aux gourous et à bien d’autres choses : le PMU, le loto, Zidane, etc..

                                                                    Personne n’y peut rien.


                                                                  • www.jean-brice.fr (---.---.47.59) 21 septembre 2006 14:40

                                                                    BASER LA DEMOCRATIE UNIQUEMENT SUR LA COMMUNICATION QUI CORRESPOND SOUVENT AU MENSONGE EST UNE ESCROQUERIE : rien d’étonnant à ce que le PEUPLE se révolte !


                                                                    • Vargabund (---.---.209.53) 21 septembre 2006 14:56

                                                                      Juste un merci pour une analyse enfin pertinante de ce qui se passe dans mon pays... Parce que les « manifestants » qui ont occupé le bâtiment de la télé sont des jeunes de l’extrême droite (il suffit de regarder les images diffusées partout) et la majorité des gens soutiennent toujours le gouvernement et le premier ministre (47% selon un sondage effectué au lendemain des évenemets) malgré ce qui s’est passé, malgré les vives protestations de l’opposition menées par Orban Viktor plus déchaîné que jamais. C’est une acte courageuse que de dire qu’ils ont menti, une acte de courage à laquelle ni le peuple hongrois ni d’ailleurs le peuple français n’est plus habitué de la part des hommes politiques...


                                                                      • Internaute de passage (---.---.180.54) 21 septembre 2006 16:38

                                                                        bonjour

                                                                        2 choses me gênent dans cet article :
                                                                        - « Une chose est sûre : le peuple hongrois, ici encore, montre sa capacité de résistance à l’oppression, il n’est pas mort. » Vous la voyez où, l’oppression ? Dans le mensonge du premier ministre ? Ce n’est pas comparable avec la situation de 1956.

                                                                        - « Il ne faut pas se leurrer : il pourrait nous arriver la même chose en France. 1100 milliards d’euros de déficit public pèsent sur nos têtes, comme l’épée Damoclès. » Il me semble ici que ce ne soit que votre opinion. Bien des économistes disent que la dette est un faux problème brandie par les néolibéraux pour justifier des coupes dans les budgets publics au nom de la sacro-sainte limitation des dépenses de l’Etat.

                                                                        Quant à la réaction des Français, personne ne saurait la prédire dans un tel cas.


                                                                        • Titem (---.---.14.143) 21 septembre 2006 20:04

                                                                          Je me permets de vous répondre puisque vous citez l’article que j’ai rédigé.

                                                                          - Le concept « d’opression » est subjectif, je vous l’accorde. Tel considère que c’est de l’oppression, et l’autre pas. Il m’a semblé que ce mensonge, suivi d’une série de mesures d’austérité, pouvait être considéré comme une oppression, allant à l’encontre de l’attente des hongrois. Sans aucune commune mesure avec l’oppression communiste, bien évidemment.

                                                                          - Pour préciser votre propos, les économistes considèrent que la dette publique n’est pas un problème en soi si et seulement si une croissance soutenue permet de ne pas l’alourdir. Or actuellement, la croissance nous permet seulement de rembourser les intérêts de la dette. Dans la mesure où : 1) Des dépenses sont prévues pour réformer la France (pour la gauche comme pour la droite) 2) La croissance reste un facteur incertain 3) Une économie endettée n’est pas considérée comme saine...

                                                                          Il va bien falloir endiguer un moment ou à un autre cette dette. Il serait naïf de croire que l’on peut continuer de surfer sur une bulle de dettes colossales sans en subir des conséquences.

                                                                          Certes, on ne peut pas prévoir la réaction des Français. Mais j’ose croire que les Français réagiraient s’il advenait qu’un ministre tienne des propos comme ceux du premier ministre hongrois.


                                                                        • Axel Lecoultre (---.---.60.48) 21 septembre 2006 21:09

                                                                          L’emploi du terme oppression est en effet discutable. Titem a parfaitement raison de l’employer si on considère la résistance à l’oppression comme découlant des autres droits de l’homme (conception de 1793) —> article 14 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyens (1789/91) : droit de regard des citoyens sur la « contribution publique », le budget, consentement à l’impôt, etc... En revanche, si on considère qu’on est confronté à une insurrection, il est tout à fait possible de voir dans les émeutes une réaction directe devant la violation du seul principe démocratique/ de souveraineté populaire. Quoi qu’il en soit, abus de pouvoir / mauvaise usage du droit de nécessité et rébellion / résistance à l’oppression se répondent. Dans tous les cas, « c’est le peuple qui a vocation à arbitrer ». (cf. Droit de résistance et état d’exception, article de M. François Saint-Bonnet dans Le droit de résistance à l’oppression - Seuil, Le genre humain, 2005). Magnifique livre au passage et article passionnant ! ...

                                                                          Quant à la question de la dette, je pense comme vous qu’il s’agit d’un faux problème, l’objectif primordial restant la croissance (qui, certes, est de plus en plus déterminée par des facteurs extra-nationaux). L’exemple du déficit public américain et du phénomène d’absorption de l’épargne mondiale pourrait être intéressant.


                                                                        • Axel Lecoultre (---.---.60.48) 21 septembre 2006 21:48

                                                                          « De notre temps, nous n’avons pu exécuter de grandes choses que par les princes qui passaient pour avares »

                                                                          « Il est donc plus sage de se résoudre à être appelé avare, qualité qui n’attire que du mépris sans haine, que de se mettre, pour éviter ce nom, dans la nécessité d’encourir la qualification de rapace, qui engendre le mépris et la haine tout ensemble » - tout le monde était d’accord sur ce point d’analyse de Machiavel

                                                                          L’emploi du terme machiavélisme pose problème. On pourrait, je pense, le définir comme la disjonction de la morale et de la politique et le refus de formuler un jugement sur l’Etat à l’aune d’un idéal préexistant au politique. Réalisme politique en somme sans élément extérieur.

                                                                          Le débat entre Titem et Demian west est, à mon humble avis, sans solution dans la mesure où tout en se référant à Machiavel, l’un (Titem) considère le fait (mentir afin de briguer le pouvoir) et l’autre (Demian) s’attache aux fins du mensonge (austérité). La question qu’il faut poser à Machiavel est donc la suivante : faut-il rendre ou non publique la décision d’être avare pour le bien du peuple ?

                                                                          Machiavel semble donner une demi-réponse sur ce point dans le Chapitre 16 « De la libéralité et de l’avarice ». Quelques citations constituent encore une fois le meilleur éclairage :

                                                                          « Il est donc plus sage de se résoudre à être appelé avare, qualité qui n’attire que du mépris sans haine, que de se mettre, pour éviter ce nom, dans la nécessité d’encourir la qualification de rapace ».

                                                                          « Un prince qui veut n’avoir pas à dépouiller ses sujets pour pouvoir se défendre, et ne pas se rendre pauvre et méprisé, de peur de devenir rapace, doit craindre peu qu’on le taxe d’avarice, puisque c’est là une de ces mauvaises qualités qui le font régner ».

                                                                          Au final, je penche plutôt du côté de Titem. « [...] ou vous êtes déjà effectivement prince, ou vous êtes en voie de le devenir. Dans le premier cas, la libéralité vous est dommageable ; dans le second, il faut nécessairement que vous en ayez la REPUTATION ».


                                                                        • Axel Lecoultre (---.---.60.48) 21 septembre 2006 20:42

                                                                          « Enfin, si vous êtes un fonctionnaire, je vous comprend : vous ne faites que défendre vos priviléges. »

                                                                          Enfin, si vous êtes un UMP, je vous comprends : vous ne faites que défendre vos privilèges.


                                                                          • michel (---.---.47.73) 24 septembre 2006 17:30

                                                                            Le vrai courage politique c’est de déplaire aux élites pour faire le bien de tout le mondehttp://agoravox.fr/smileys/mort_de_rire.png A bon entendeur ,salut


                                                                            • (---.---.38.234) 24 septembre 2006 20:35

                                                                              Nous savons tous que nos politiques nous mentent ? comment il en etre autre ce ne sont que des politiques apres tout pas des philosophes mais ces mensonges sont t’ils credibles c’est ce que nous jugeons j’ai comme dans l’idee que les hongrois C’est pas des C.... savaient des le debut que leur gouvernement leur mentait... apres c’est l’affaire de l’opposition de faire son jeu ....et de profiter de l’opportunite et de proposer un mensonge plus credible etc.... ca c’est le jeu ,politique ,la realite c’est la dette tout ultra nationale qu’elle est, l’opposition ne pourra pas elle se derober a ca


                                                                              • (---.---.38.234) 24 septembre 2006 20:39

                                                                                mais l’opposition si elle reste au pouvoir non plus en gros c’est bien bon pour elle je parle de la Hongrie un bien beau pays qui gagne a etre connue

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