• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Thalcave

sur C'est arrivé près de chez vous...


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Thalcave (---.---.8.105) 21 septembre 2006 16:00

N’est ce pas Bayrou, ministre de l’Education Nationale dans le gouvernement Pompidou 1993-95, qui a supprimé l’orientation à la fin de la cinquième et inondé les collèges d’illettrés à partir de la 4°. Effrondrement de l’Education nationale. Ascenseur social mis hors d’usage pour longtemps sauf si vous vous débrouillez : inscrire vos enfants dans le privé ou contourner la carte scolaire.

On peut multiplier les exemples à son sujet. Au bal des démagogues, il ne fera pas tapisserie.

Peut-on citer un seul élu depuis Mendès France (1954) qui n’ait pas été fondamentalement un démagogue. Même de Gaulle arrivé dans les fourgons du général Massu après le coup de force du 13 mai 1958, a cru indispensable de dire aux pieds noirs « Je vous ai compris ! » pour faire strictement le contraire et signer les accords d’Evian dont il savait à l’avance qu’ils ne seraient pas respectés (nettoyage ethnique et harkis).

Les électeurs en France aiment les démagogues (demain, on rase gratis). Personne ne peut rien contre cela.

On l’a vu avec Mitterand allié aux communistes qui a fait le contraire du programme « commun » après les municipales de 1983.

Aucun peuple n’est descendu dans la rue ! Même chose pour la fracture sociale de Chirac (cru 1995). Au bout de 8 mois, il faisait de la politique de rigueur après avoir débordé Balladur sur sa gauche. C’est d’ailleurs inscrit dans le Code de la route : il faut doubler à gauche.

Giscard en 1974, a profité d’une des rares exceptions : le choc pétrolier de 1973 avait fait peur. Mais il n’en a rien fait. Il s’est occupé de problèmes de société : avortement, majorité juridique, etc..pour être populaire. Il n’a pas traité les problèmes économiques de fond. Dans ce cas là, on a préféré l’original à la photocopie en matière de démagogie ; on a voté Mitterand en 1981.

Un homme sérieux comme Raymond Barre qui aurait traité le problème des retraites dès 1988 s’il était passé aux présidentielles, contre Mitterand et Chirac, n’avait aucune chance en France.

En réalité, il y a un dépérissement de l’Etat comme l’avait prédit Karl Marx et les hommes politiques ne servent plus à grand chose dans la vie réelle des Français qui se débrouilent tout seuls, plus ou moins bien. Jospin l’avait d’ailleurs reconnu à l’occasion des licenciements de Michelin : il n’y pouvait rien. Pour la sécurité ou l’école, on sait bien qu’il ne faut pas habiter dans le 93. Les politiques n’y changeront rien quelles que soient leurs gesticulations.

Mais les électeurs ont besoin d’y croire aux élections. C’est comme les cierges. Certains n’ont pas la force de regarder les réalités en face. Ils ont besoin de croire aux gourous et à bien d’autres choses : le PMU, le loto, Zidane, etc..

Personne n’y peut rien.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès