Rien que de parcourir la Vendée et le souvenir des atrocités jaillit dans pratiquement chaque village. Et je répète ma question : quel historien (à part ceux qui sont particulièrement marqués à gauche, comme Louis Blanc) nie l’amplitude des massacres en Vendée ?
Et qui pourrait discuter que les révolutionnaires ont décrété une classe sociale entière hors la loi et susceptible d’être éradiquée (comme les bolcheviks avec les koulaks) ?
Vous utilisez les mêmes arguties pour écarter le terme de génocide s’appliquant à la Vendée que certains Turcs le font au sujet des Arméniens.
Certes, il n’y a pas eu la même décision au sommet (quoique...) retirant à une population toute entière son appartenance à la ’communauté des obligations’
Certes, cette même population n’était pas composée exclusivement de gens sans défense et résistait avec une énergie farouche à la dictature sanglante de la Convention.
Quant à Quiberon, je préfère même les princes brouillons et leurs alliés (qu’ils fussent présents ou non ; la France n’allait pas tarder à dépêcher un corps expéditionnaire en Irlande pour taquiner la G.B.), aux monstres qui s’étaient emparé de Paris en août 92, au cours d’un carnage aux Tuileries que Bonaparte a cité, dans son journal, comme l’une des pires horreurs jamais vues.
Pitoyable, ces tentatives de dédouaner les Jacobins. La légitimité, le droit, l’humanité n’étaient pas de leur côté en ces années-là, mais chez le prisonnier du Temple.