"...alors que les gens qui travaillent sont de plus en plus pauvres dans ce pays ruiné par l’idéologie socialo-marxiste..."

C’est un peu court comme argument, non ? Je ne suis pas sûr que le socialo-marxisme soit la cause de l’appauvrissement des travailleurs (que, soit dit en passant, il chercherait plutôt à protéger et favoriser). Il me semble au contraire que le transfert de plus en plus pesant de la richesse depuis le travail vers le capital, ainsi que la recherche forcenée de la rentabilité financière (que l’on ne peut accuser d’emprunter des voies socialo-marxistes ) sont des causes plus directes de l’appauvrissement des travailleurs.

Délocalisations et compressions de personnel sont les deux mamelles de la bête libérale. Le fait que notre pays ait créé un système social par répartition (assurance chômage, santé, retraite,...) a peut-être accéléré le mouvement, mais son absence ne l’aurait de toute façon pas évité (comment un travailleur français, même au SMIC, même avec une exonération totale de charges, peut-il espérer être compétitif face à un "salarié" du Tiers-Monde qui est "payé" 5 euro la semaine pour le même boulot ?).

Le véritable coeur de l’appauvrissement généralisé des classes moyennes européennes, c’est la libéralisation outrancière des marchés réels (i.e. la mise en concurrence directe d’économies par trop déséquilibrées : il aurait fallu conserver des barrières protectionnistes, quitte à les réduire graduellement au fur et à mesure du rattrapage des autres économies), et la financiarisation extrême des marchés, avec tout son cortège de spéculations qui faussent le jeu du marché réel (voir le prix du baril de pétrole ou celui de la tonne de céréales). Et là, ce sont aussi les sytèmes sociaux par capitalisation qui entrent en jeu avec une force inouïe (et eux non plus, on ne peut les accuser d’être dérivés de quelque courant socialo-marxiste )

Le socialo-marxisme n’est sans doute pas tout rose (avec jeu de mots), mais de grâce, ne lui imputez pas des effets qui sont dus à son ennemi juré !