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Commentaire de Zerda Cytoyenne du monde

sur Manifestation « pro-terroriste » en France (PKK et Öcalan)


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Zerda Cytoyenne du monde 25 février 2008 21:28

vos commentaires pour certains sont d’une grande subjectivité et pour d’ autres d’une objectivité incontestable.

avant d’être procureur ou l’avocat de défense savez-vous ce que signifie terrorisme ?

Pour ceux qui ne savent pas, c’est l’occasion et pour les autres un raffraichissement ne ferrait pas de tort.

"Le terrorisme désigne les actions violentes (attentats, assassinats, enlèvements, sabotages...) menées contre la population, de telle sorte que leur retentissement psychologique – terreur et peur – dépasse largement le cercle des victimes directes pour frapper l’opinion publique concernée. il a acquis une connotation péjorative et désigne aujourd’hui les actions violentes destinées à répandre la terreur et ainsi faire pression sur un État. Elles visent souvent les populations civiles, afin de détruire, tuer et de mutiler. Ces attaques ont pour but de promouvoir des messages à caractère idéologique, politique ou religieux par la peur et la publicité médiatique."

"il est généralement admis que le terrorisme est une arme des faibles contre les forts (guerre asymétrique) même si, comme le souligne Noam Chomsky, les États et institutions ont aussi recours à cette méthode (terrorisme d’État). Si l’on suit Gérard Chaliand, les actions de terrorisme se confondent parfois avec la guerre, la guérilla ou le banditisme. Les tentatives pour élaborer une typologie du recours au terrorisme butent sur l’hétérogénéité des terroristes. Des classifications (action individuelle ou organisée, type de doctrine, moralité du choix des cibles...) existent mais ne suffisent pas à rendre compte du phénomène."

Il existe trois grands types de terrorisme :

  • le terrorisme individuel, provoqué par des rebelles, des anarchistes, ou des nihilistes (admettant une liberté morale)
  • le terrorisme organisé, prôné par des groupes défendant des idéologies différentes (ex : extrême gauche, extrême droite, islamisme...)
  • le terrorisme d’État 

On parle de terrorisme d’État dans le cas où des actions terroristes ont été mises en œuvre, commanditées, manipulées ou complaisamment ignorées par un État (i.e. pas de mesure pour le stopper). Les méthodes employées sont strictement les méthodes du terrorisme (enlèvement, séquestration et assassinat) mais sous couvert de la raison d’État, les agents de l’État impliqués bénéficient de la part de ses autorités de l’assentiment nécessaire à outrepasser le droit et du support logistique et/ou financier nécessaire à leurs actions. Cette absence de cadre légal représente donc une entorse aux fondements de la démocratie, quels que soient les objectifs recherchés.

Un exemple de terrorisme d’État est la « guerre sale » conduite par des services de l’État Espagnol à l’encontre du groupe armé nationaliste basque ETA. Le GAL - Groupe Antiterroriste de Libération - fut impliqué dans l’élimination physique de 37 personnes considérées comme appartenant ou soutenant l’ETA. L’affaire impliqua le gouvernement socialiste de Felipe Gonzalez dont le ministre de l’intérieur José Barrionuevo Peña et d’autres responsables furent finalement jugés et reconnus coupables dans le cadre de l’affaire "Marey" (du nom d’un citoyen franco-espagnol séquestré par erreur par le GAL).

L’expression « terrorisme d’État » est parfois utilisée pour décrire des agressions ouvertement commises par un État contre un groupe particulier. La terreur à la source du « terrorisme d’État » (des faits) peut aussi relever du « crime contre l’humanité » (un jugement).

 

 


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