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Commentaire de Blé

sur Les programmes du primaire ou la mauvaise blague de Xavier Darcos


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Blé 26 février 2008 05:31

Ce n’est pas nouveau que de dire que dans la transmission des savoirs, il y a trois acteurs : l’enseignant, l’enseigné et les contenus des programmes. Si l’enseigné, quelque soit son âge ne veut pas recevoir un enseignement, les plus grandes qualités pédagogiques de l’enseignant resteront vaines. On ne donne pas à boire à un âne qui n’a pas soif. Cette absence de soif d’apprendre chez les enfants est largement conditionnée par l’environnement culturel, social et médiatique.

- On perd trop facilement la mémoire en cette période où la "République" est mal menée : une des raisons de l’école gratuite, et laïque à sa fondation a été de former des citoyens capables de lire et écrire car ces citoyens devaient voter, participer à la vie de la nation, il fallait retirer les enfants des griffes des curés. Les soldats devaient tous parler le français.

- Mission accomplie, la loi de la séparation de l’Eglise et de l’état a été voté en 1905. Sur le plan linguistique, il a fallu attendre encore une génération.

- Cette belle idée de l’école s’est très vite transformée en outil de sélection pour écarter le plus possible les enfants du peuple aux postes clés de décision de la démocratie, cela a été moins vrai après la deuxième guerre mondiale (massification scolaire). Les deux filières sont cependant toujours présentes : filière longue et de qualité pour les enfants des élites, filière courte pour les classes ouvrières et modestes.

Quelle est le projet de notre société ?Pour le moment je n’en sais rien mis à part une société d’économie de marché qui règle tout.. Donc la mission de l’école ne peut être que très vague, voire sans objectif. Former des consommateurs, des cerveaux disponibles pour recevoir la publicité, ou encore former des têtes pour répondre aux besoins de l’économie de marché ? Pour cette dernière, pas trop d’instructions, un bon conditionnement suffit.

Je considère que l’échec scolaire d’un enfant c’est d’abord l’échec des adultes et avec ce que nous propose le ministre, les échecs ont encore de beaux jours devant eux. Le commerce scolaire va être fleurissant.

 

 

 


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