Vous faîtes erreur, le conseil constitutionnel n’a jamais parlé de non rétroactivité puisque le problème ne se pose pas.
La rétention de sûreté n’étant pas par nature une peine, ni une sanction ayant le caractère d’une punition, le conseil constitutionnel a rejeté l’argument de la non rétroactivité tout simplement parce qu’il ne se pose pas.
C’est simplement l’aspect privatif de liberté et surtout le caractère de renouvellement sans limite de la rétention de sûreté qui a fait infléchir le conseil pour censurer une partie de la loi.
Par ailleurs vous semblez vous offusquer que l’on puisse s’attacher à une loi qui ne concernerait selon vous que 25 à 30 personnes. Quel est pour vous le prix de la vie humaine ? A partir de combien de victimes le débat devient il légitime ? 200, 300, 1000, 50 000... ?
Vous trouvez donc dérisoire que l’on s’attache à une mesure qui vise à garder en prison des coupables de : "crimes d’assassinat ou de meurtre, de torture ou actes de barbarie, de viol, d’enlèvement ou de séquestration commis soit sur une victime mineure, soit sur une victime majeure avec circonstances aggravantes. "
ça vous paraît dérisoire que l’on veuille protéger des innocents de ce genre de personnages peu recommandables ?
Pourquoi une telle débauche d’énergie à vouloir systématiquement défendre l’indéfendable ?
Ne peut il pas y avoir un débat sur une telle mesure, en dehors de tout parti pris ?