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Accueil du site > Tribune Libre > La République n’est pas en danger, sauf que...

La République n’est pas en danger, sauf que...

Récemment une initiative de Marianne avait créé un débat en déclarant que la République était en danger. Il y a même eu une foire d’empoigne à deux entre Apathie et Khan, noms d’oiseau à la clé. Au Figaro, Sarkozy annonce qu’il missionne la Cour de cassation par son président, la plus haute autorité judiciaire française, à trouver une solution pour que la loi dite de rétention de sûreté s’applique immédiatement.

Dans son analyse le Conseil constitutionnel a décidé d’encadrer la loi de Rachida Dati. Notamment comme le publie Le Nouvel Observateur : Le Conseil constitutionnel avait stipulé jeudi que cette rétention de criminels jugés dangereux à l’issue de leur peine "ne saurait être appliquée à des personnes condamnées avant la publication de la loi" ou condamnés "pour des faits commis antérieurement" à cette publication.

En pleine période électorale, notre doux guide décide de trouver une solution pour court-circuiter ce fameux conseil. Comme l’annonceLe Figaro : L’Élysée souhaite rendre possible l’enfermement à vie des criminels dangereux déjà condamnés, en dépit de la censure partielle du Conseil constitutionnel. C’est par un communiqué de l’Elysée que l’on apprend qu’une mission a été demandée par le président de la République lui-même pour essayer de faire appliquer cette loi immédiatement. Voici le texte de ce communiqué, en fait sa partie contestataire et, en italique, ce qui nous pose un certain problème : Le Conseil constitutionnel a accepté toutes les mesures d’accompagnement de la sortie des criminels actuellement détenus que contenait la loi. Pour autant l’application immédiate de la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés, qui présentent les mêmes risques de récidive, reste un objectif légitime pour la protection des victimes. 

 Le président de la République a demandé au premier président de la Cour de cassation d’examiner la question et de faire toutes les propositions nécessaires pour l’atteindre

On peut se dire que la conception présidentielle de Nicolas Sarkozy n’est pas dans la droite ligne de la constitution de la Ve République. On peut dire sans se tromper qu’il y a une dérive qui semble s’accentuer vers un pouvoir personnel sans contestation possible, pouvoir qui conteste celui des autres et maintenant de la plus haute instance de la France. Du reste, tout avait mal commencé. Alors que la Constitution stipule que le président nomme le Premier ministre et que celui-ci compose le gouvernement et le présente pour acceptation, le nouveau chef de l’Etat s’est comporté comme un farouche partisan de foulement aux pieds de cette Constitution. Tout d’abord, alors qu’il n’était pas encore président, bien qu’élu, donc qu’il n’était pas en fonction, il s’est installé à la Lanterne, résidence habituelle du Premier ministre et Villepin toujours en fonction, il a reçu les ministres potentiels pour former le gouvernement. Non seulement il agissait alors qu’il n’était pas en fonction, et ensuite il a agi contre la Constitution. Les arguments développés par ses soutiens ne tiennent pas la route. Ces soutiens ont défendu l’idée que l’on sortait de l’hypocrisie car, avant, tous les présidents formaient le gouvernement par-dessus le Premier ministre. C’est tout à fait faux et dans la forme et dans le fond. On peut déjà parler des deux cohabitations où c’est bien le Premier ministre qui formait son gouvernement. Je prendrai comme autre exemple Chirac, Premier ministre de Giscard et Rocard Premier ministre de Mitterrand. Lors de ces deux gouvernements, ce sont bien les Premiers ministres qui ont formé leur gouvernement et ils ont pu imposer une partie des ministres, même si les présidents ont imposé certains d’entre eux et, de plus, ce n’était pas une imposition directe, mais un acquiescement indirect. C’est donc une contre-vérité flagrante de dire que c’était une habitude présentée différemment de façon hypocrite. Il y avait des négociations entre le président et le Premier ministre avec des nominations de l’un et de l’autre. Avec Sarkozy, cela n’a pas été le cas. C’est lui qui a nommé tous les ministres.

Ensuite, il a nommé les conseillers de ces ministères qui prennent les ordres au château. C’est donc une autre dérive, celle qui fait que le président décide à la place des ministres. Comme il décide à la place du Premier ministre, comme il prend la place des ministres dans les réunions européennes où jamais jusqu’à présent un président n’avait assisté à une réunion de ministres de l’Eurogroupe.

Il faudrait être aveugle pour ne pas voir qu’il y a une dérive monarchique. Cette dérive s’accentue, comme les décisions souveraines de retirer la publicité aux chaînes publiques, comme celle d’imposer un devoir de mémoire et maintenant de contester dans le fond et publiquement une décision du Conseil constitutionnel en essayant de trouver par la forme une solution pour contourner la décision de ce même conseil. On s’approche d’un pouvoir monarchique, électif ou non, mais absolu sans doute.

Lorsqu’à peine élu, mais non encore en fonction, en contradiction avec la Constitution, un président nomme les ministres, quand un président décide que les ministres ne sont légitimes que lorsqu’ils sont élus ce qui est anticonstitutionnel car contre la séparation des pouvoirs, quand un président prend les décisions à la place de ses ministres et sans ensuite passer par l’Assemblée nationale, quand ce sont les conseillers sans mandat et sans responsabilités qui parlent au nom de la République, quand le président parachute des candidats à lui, quand le président reçoit dans les locaux de la République les membres d’un seul parti, quand ce même président reçoit à l’Elysée tous les mercredis les responsables d’un seul parti, celui dont il est issu, quand enfin il critique l’instance suprême et par le fait même de trouver un contournement de ses décisions qui pourtant constitutionnellement s’appliquent à tous y compris le président, on peut se dire légitimement que la République est en danger car chaque jour une marche de plus est montée vers le pouvoir monarchique, pouvoir entre une seule main.


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52 réactions à cet article    


  • Black Ader 25 février 2008 13:21

    Sarkozy a été élus pour commander, ce qu’il fait : C’est lui le Chef de par la grâce de Dieu et du Peuple.

     


    • Redj Redj 25 février 2008 13:24

      Pauvre débile !


    • Black Ader 25 février 2008 13:44

      Merci de ta participation !

       


    • RilaX RilaX 25 février 2008 13:52

      Y avait un autre type qui avait été élu pour commander ... attendez que je me souvienne son nom .... ah oui : Saddam Hussein. Grand démocrate et humaniste devant l’eternel.

       

      D’ailleurs, quand on regarde sur wikipedia ce qui est ecrit sur lui, on trouve d’etranges ressemblances.

      "Le Parti Baas, devient rapidement omniprésent, omnipotent, et un passage obligé pour toutes les affaires et pour accéder au pouvoir. En quelques années, ce parti devient un instrument entièrement au service de Saddam Hussein, qui concentre tous les pouvoirs entre ses mains, passant d’un pouvoir collégial, au début, à un despotisme absolu, même s’il a conservé pour la forme[10], le Conseil de commandement de la révolution, censé détenir le pouvoir"

      En remplacant Baas par UMP et Saddam Hussein par Sarkozy, on constate une certaine symetrie. Esperons que le peuple francais veille suffisement pour ne pas tomber dans les travers de la vraie dictature ; meme si certain comme Black Ader semblent se contrefiche de la dérive evidente du pouvoir en place.


    • Zalka Zalka 25 février 2008 13:59

      "Par la grâce de Dieu" ? Dans quel pays vivez vous, Black Ader ? En Iran ?


    • nephilim 25 février 2008 14:41

      haaaaaaaa si seulement black avait eu une famille ^^il n’en serait pas là avec ses remarques minables, si seulement il avait été élevé convenablement son cerveau aurait pu se developper et lui permettre de reflechir snif snif mon pauvre black votre vie est bien triste ; vous me faites de la peine, vous m’inspiré de la pitié !!

      Allez je vous pardonne car il faut pardonner le cas sociale qu’est blacket peut etre (avec un peu de chance) qu’une etincelle mettra fin a la noirceur de son âme

      enfin en même si il pouvait tomber malade, tres malade, ca nous ferait des vacances.


    • Black Ader 25 février 2008 14:55

      "En remplacant Baas par UMP et Saddam Hussein par Sarkozy, on constate une certaine symetrie."

       

      Votre analyse est superficiel, car le parti BAAS est un parti SOCIALISTE, invité de nombreuse fois par notre parti national socialiste, par ex lors du fameux congrés de Renne. L’UMP en France est anti socialiste. Nous avons fondé la République et écrit les droits de l’Homme : le libéralisme c’est nous.

       

      ""Par la grâce de Dieu" ? Dans quel pays vivez vous, Black Ader ? En Iran ?"

      Pourquoi Dieu n’aurait il pas choisi M. Sarkozy pour sauver la France ? Ca ne serait pas le premiére fois !

       

       

      "haaaaaaaa si seulement black avait eu une famille ^^il n’en serait pas là avec ses remarques minables, si seulement il avait été élevé convenablement son cerveau aurait pu se developper et lui permettre de reflechir snif snif mon pauvre black votre vie est bien triste ; vous me faites de la peine, vous m’inspiré de la pitié !!"

      Vous ne devriez pas, car on n’a de pitié qui pour ses égaux, or vous n’êtes en rien mon égal. Restez donc à votre place.

      Sinon, mon cerveau va à peu prés bien : combien de livre/pages lisez vous pas semaine, qu’on rigole un coup ?

       


    • RilaX RilaX 25 février 2008 15:48

      Votre monde, black ader, semble etre en noir et blanc. Non pardonnez moi, rose et bleu. Les gentils sont bleus, de droite, alors que les mechants sont roses, de gauche.

      Mais il serait temps pour vous de grandir, et d’arreter de regarder les films americains. Des gentils, ainsi que des méchants, il y en a partout. A droite comme a gauche. Et j’irai meme jusqu’a vous faire une revelation : il n’y a pas QUE des gentils et des mechants. Il y a des Hommes. Qui ne sont ni bons ni mauvais, mais qui ont leurs aspects, et leurs moments. Il y en a meme qui ne sont ni de droite ni de gauche (incroyable hein ?).

       

      Votre sacro-saint saint sarko, est en train d’emprunter une voie dangereuse, que d’autres (de gauche si ca vous fait plaisir) ont emprunter avant lui. Est-ce que le fait qu’il soit de droite rends la même voie meilleur ? Une dictature de droite serait elle bonne contrairement aux dictatures de gauche qui sont mauvaise par essence ?

       

      REVEILLEZ VOUS !

       

      PS : pour etre sur qu’il n’y ait pas de malentendu, je ne soutiens pas que nous sommes dans une dictature, mais que la voie que prend le chef de l’etat a mené d’autres pays en dictature. Et que nous devons rester vigilent, meme s’il a été élu commes d’autres : Pétain, Mitterand, Hitler, Washington, Bush, Hussein, Blair, Chirac, Aznar (attention certains dictateurs se sont glissé dans cette liste)


    • nephilim 25 février 2008 17:10

      si vous lisiez autant vous n’utiliseriez pas comme expression :qu’on rigole un coup.

      et vous n’auriez pas de discours aussi indigeste sauf biensure si vos lectures sont ecrites par des debiles ayant les même idéologies que vous........................................

      mais continuez vos interventions plutot que de rassembler, vous ridiculisent un peu plus chaque jours.

      Ainsi grace à vous la droite et la gauche s’entend au moins sur une chose : vous censurer !!!!


    • DG. DG. 25 février 2008 18:14

      black ader est révélateur, c’est un illuminé . Il révele l’intmie conviction de ceux qui croie dur comme fer en Sarkosy et de sa politique : emotif primaire, en quête de vengeance, incapable d’argumenter sérieusement...il y a un désire d’anéantisement caché deans son propos

      D’autre, sont pésents sur le site, et Lerma est quelqu’un de cilivisé en comparaison.


    • DG. DG. 25 février 2008 18:25

      je veux dire que lerma à le mérite réfléchire (on est d’accord ou pas après, mais on peut avoir un vrai dialogue), et c’est quand un peu dégueulasse de le flingué à chaque foi qu’il post (j’ai vu un -100) quand on voie les foux furieux que sont black ader, ou l’autre hihihihi, qui trainent depuis quelque temps.


    • CELAVY 25 février 2008 19:55

      Le rôle du Président de la République n’est pas de commander, mais d’être le garant de l’impartialité et du respect de la Constitution. Il donne les grandes orientations de sa politique et c’est le Premier ministre et les ministres qui gouvernent , avec l’assentiment du peuple, au travers des élus réunis en Assemblée Les ministres doivent lui rendre des comptes. Pour être élu, celui-ci a imaginé tout un programme et des promesses contradictoires, qu’il savait intenables : tout le cirque actuel consiste à faire des écrans de fumée, pour masquer une véritable incompétence à tenir le rôle d’un vrai Président. Dieu n’a rien à voir avec tout cela. Hélas, ou Dieu merci !


    • Babalas 25 février 2008 22:32

      vos cervaux ne sont pas comparable, c’est certain... et la quantité de pages ne garantit aucune qualité, à vous lire...


    • Mon Moulin 26 février 2008 13:04

       Villiers-le-Bel : un interpellé en position éligible sur la liste UMP aux municipales. 

       

      Dressant le portrait détaillé deAdama K., l’un des habitants de Villiers-le-bel interpellé lundi dernier lors de l’opération ultra-médiatisée dans les cités de la ville, et accusé par la police d’avoir tiré sur leurs collègues lors des émeutes de novembre 2007, Le Figaro a omis de préciser que l’intéressé est inscrit, en position éligible, sur la liste de la candidate UMP à la mairie de Villers-le-Bel,… l’avocate Sylvie Noachovitch. L’ex-de chez Julien Courbet à la télé est d’ailleurs devenue depuis lundi le défenseur de Adama K.

      http://www.bakchich.info/article2788.html

       


    • Mon Moulin 26 février 2008 13:08

       L’interview de Sarkozy aux lecteurs du « Parisien » trafiquée par l’Elysée

       

      Selon le directeur de la rédaction du quotidien, la phrase de regret du Président à propos de son altercation avec un visiteur du salon de l’agriculture a été rajoutée à la relecture de l’entretien.

      http://www.liberation.fr/actualite/politiques/312238.FR.php


    • Francis, agnotologue JL 25 février 2008 13:31

      Sarkozy candidat avait dit : "Je n’aime pas l’injustice (en fait il avait dit la Justice), et je ne laisserai à personne le monopole de la Justice".

      Mais il s’est trouvé dans les rangs de cette honorable institution des gens qui ont tout de même appelé à élire ce candidat.

      En prenant le risque d’affaiblir la République, il ne fait qu’aller dans le sens de la mondialisation libérale pour qui l’Etat nation n’est plus le lieu de la préservation des intérêts du Capital.


      • toubakouta 25 février 2008 13:36

        @ L’auteur,

        Que des criminels dangereux, récidivistes, dont les experts indiquent qu’ils vont tuer à nouveau à leur sortie soient relachés dans la nature au nom de la constitution ne semble pas vous poser de problème... c’est curieux.

        La constitution est faite aussi pour protéger les citoyens et la société des gens dangereux. Quand une constitution n’est plus adaptée il convient aussi de la modifier ou d’en changer et une soumission bornée à une constitution qui a de gros défauts ça n’a pas de sens. Pensez un peu aux victimes.


        • RilaX RilaX 25 février 2008 13:57

          Pensez un peu aux derives qu’un changement de la constitution peut entrainer s’il n’est pas suffisement étudier et débattu en amont.

          Surtout que la, il n’essaye pas de changer la constitution (chose qu’il a la possbilité de faire), il essaye juste de passer outre.

          Quoi de plus normal apres tout ?


        • Imhotep Imhotep 25 février 2008 13:59

           Ils ne sont pas relâchés dans la nature à cause de la constitution mais à cause d’une règle intangible de la justice : la non rétroactivité des lois. La justice c’est qu’ils ont été jugés, qu’ils ont été condamnés en fonction de ces lois et qu’ils effectuent ces peines en fonctions de ces lois. Votre argument compassionnel à l’image de Sarkozy défend en fait une idéologie l’injustice, l’injustice où un homme seul décide de ce que sont les lois, un home qui passe au-dessus des institutions, et non les victimes. Ainsi demain si une loi décidait de modifier les règles du permis à point et que vous automobiliste on décidait en toute rétroactvité de vous retirer le permis à cause d’une infraction qui avant ne vous retirait pas le permis, vous hurleriez à l’injustice et moi je vous dirai : non c’est juste car cela ne vous gêne-t-il pas que des innocents meurent sur la route à cause d’un chauffard comme vous ?

           

          Par ailleurs cette loi ne concerne que de 20 à 35 personnes, c’est de la pure com. Enfin ce n’est pas le fond de l’article, celui-ci juge dangereux qu’un président de la République décide de contester une décision incontestable dans l’état actuel de la démocratie. C’est un acte de plus vers l’autocratie ou la monarchie élective. De plus le président de la cour de cassation est incompétent.

           

          Votre argumentation est extrêmement dangereuse, car elle considère que l’émotion l’emporte sur la loi et la justice. C’est œil pou œil, dent pour dent. La justice ce n’est justement pas cela.

           

          Enfin je ne vous permettais de supposer que je préfère l’assassin à la victime passée ou future et je trouve particulièrement détestable cette technique sarkozyaque de culpabiliser ceux qui ne sont pas d’accord avec ses coups de force.


        • toubakouta 25 février 2008 14:13

          "Ca ne concerne que 30 ou 35 personnes dangereuses" ... vous rendez-vous comptre des bêtises que vous écrivez ? Avez-vous des enfant qu’on puisse relacher ces malades près de leur école ?

          Quand au principe "inteangible" que vous évoquez, il n’est inteangible que dans votre tête. Je vous rappelle juste que la justice et ses principes ont été mis en place pour protéger les citoyens et la société des individus dangereux. Quand cet objectif n’est pas rempli la justice est défaillante et ne réponds plus à ses missions.

          "Principe inteangible" mieux vaut en rire tellement c’est stupide comme propos. Adios crétinos !


        • Imhotep Imhotep 25 février 2008 14:25

           Vous faites erreur, cette loi de la rétention de sûreté ne concerne que les cas extrêmes et à l’heure actuelle, une liste a même circulé,- renseignez-vous au lieu d’une indignation imbécile - on ne compte que 20(ou 35 selon d’autres sources) personnes qui entrerait dans le cadre de cette loi. De plus il faudrait que vous la connaissiez car si les prisonniers ont subi un traitement et s’ils acceptent de suivre les règles (bracelet, pointage au commissariat) et bien ils seront libérés ! Vous avez donc tout faux. Cette loi n’empêchera pas de libérer certains prisonniers. De plus il faudra que des experts décrètent que les cas sont irrécupérables pour qu’ils aillent ensuite dans un hôpital prison.


        • toubakouta 25 février 2008 14:29

          Les cas extrêmes sont par essence peu nombreux, mais très dangereux... Toi y en a comprendre "principe intangible" ?


        • Grasyop 25 février 2008 18:30

          Si rien n’est absolument intangible à proprement parler, disons tout de même qu’il y a des principes plus fondamentaux que d’autres et que le principe de non-rétroactivité des lois est très très fondamental. Très fondamental car très important car très utile. Oui, c’est bien son utilité et rien d’autre qui le justifie. Le principe de non-rétroactivité des lois est extrèmement utile à la société, à ses citoyens.

          Son utilité ne saute peut-être pas aux yeux. On imagine plus aisément les drames que peuvent causer quelques dizaines de fous dangereux lâchés dans la nature. Pourtant son utilité est très grande car sans lui aucune sécurité juridique n’existerait.

          Avec lui, nous savons ce qui est autorisé et ce qui est interdit, à un instant donné. Ce que je suis autorisé à faire aujourd’hui, je peux le faire sereinement. Je n’ai pas à craindre que demain, un nouveau gouvernement change de lois et me mette en prison pour ce que j’ai fait aujourd’hui.

          Sans lui, c’est l’insécurité juridique totale : oserez-vous fumer là où c’est encore autorisé, sachant que demain ça ne le sera peut-être plus et qu’on vous punira rétroactivement ? Les femmes qui veulent avorter oseront-elles le faire sachant que demain peut-être un parti anti-avortement aura la majorité, décrètera qu’il est à nouveau interdit d’avorter et punira rétroactivement celles qui avortent aujourd’hui ? Etc.

          La sécurité juridique est un bien éminemment utile à l’ensemble de la société et par conséquent très précieux. Et même si trente fous dangereux dans la nature peuvent causer un certain nombre de drames, ça n’est tout de même pas une raison suffisante, de loin pas, pour jeter la sécurité juridique à la poubelle.


        • toubakouta 26 février 2008 09:44

          Globalement d’accord avec vous, mais comme tout bon principe il présente quelques inconvénients et je redoute que ce bon principe ne fasse quelques victimes très bientot.

          D’autre part, le principe de précaution est aussi inscrit dans la constitution. Pensez-vous que relacher dans la nature des pervers ou des tueurs dont les experts sont sûrs qu’il vont récidiver est compatible avec le principe de précaution ?

          On peut donc défendre ou opposer 2 principes aussi fondamentaux l’un que l’autre et au final rien ne sera résolu et des gens vont mourrir pour rien


        • chris chris 26 février 2008 10:19

          Vous faîtes erreur, le conseil constitutionnel n’a jamais parlé de non rétroactivité puisque le problème ne se pose pas.

          La rétention de sûreté n’étant pas par nature une peine, ni une sanction ayant le caractère d’une punition, le conseil constitutionnel a rejeté l’argument de la non rétroactivité tout simplement parce qu’il ne se pose pas.

          C’est simplement l’aspect privatif de liberté et surtout le caractère de renouvellement sans limite de la rétention de sûreté qui a fait infléchir le conseil pour censurer une partie de la loi.

          Par ailleurs vous semblez vous offusquer que l’on puisse s’attacher à une loi qui ne concernerait selon vous que 25 à 30 personnes. Quel est pour vous le prix de la vie humaine ? A partir de combien de victimes le débat devient il légitime ? 200, 300, 1000, 50 000... ? 

          Vous trouvez donc dérisoire que l’on s’attache à une mesure qui vise à garder en prison des coupables de : "crimes d’assassinat ou de meurtre, de torture ou actes de barbarie, de viol, d’enlèvement ou de séquestration commis soit sur une victime mineure, soit sur une victime majeure avec circonstances aggravantes. " 

          ça vous paraît dérisoire que l’on veuille protéger des innocents de ce genre de personnages peu recommandables ?

          Pourquoi une telle débauche d’énergie à vouloir systématiquement défendre l’indéfendable ?

          Ne peut il pas y avoir un débat sur une telle mesure, en dehors de tout parti pris ? 


        • Grasyop 26 février 2008 11:13

          À Chris : « le Conseil considérant que la rétention de sûreté est une mesure privative de liberté, il décide qu’elle ne peut pas s’appliquer à des personnes condamnées avant la publication de la loi ». Pour plus de détails :

          http://www.fnuja.com/Retention-de-surete-les-Sages-ont-eteint-les-Lumieres-_a900.html

           

          Vous dites : « Par ailleurs vous semblez vous offusquer que l’on puisse s’attacher à une loi qui ne concernerait selon vous que 25 à 30 personnes. »

          Non, pas du tout. Je ne considère pas comme dérisoires les drames que peuvent causer quelques dizaines de fous dangereux dans la nature. Mais je dis qu’on ne peut rien y faire sans causer des problèmes plus graves encore. Vous voudriez, si je comprends bien, garder le principe de non-rétroactivité tout en décrétant une exception à ce principe dans le cas présent. Il faut bien voir que l’État trahirait sa parole passée en faisant ça. La confiance que le citoyen peut avoir en la parole de l’État s’en trouverait affaiblie. En effet, si on tolère une exception au principe de non-rétroactivité aujourd’hui, pourquoi n’y en aurait-il pas d’autres demain ? La sécurité juridique est affaiblie ; la parole de l’État est affaiblie. Et cela concernerait toute la société française, c’est-à-dire soixante millions de personnes.

          Même si trente fous dangereux dans la nature c’est grave, soixante millions de personnes qui ne peuvent plus avoir une confiance absolue en la parole de l’État, c’est encore beaucoup plus grave.


        • rota rota 25 février 2008 14:15

          Une fois de plus, la montagne a accouché d’une souris : après la censure du Conseil constitutionnel, il ne reste quasiment rien du grand projet de Nicolas Sarkozy visant à mettre hors d’état de nuire les plus dangereux récidivistes.

          La loi sur la rétention de sûreté devra attendre, pour être appliquée, que le premier criminel dangereux à être jugé à partir de maintenant ait fini de purger sa peine, dans 15 ans peut-être...

          D’ici là, la législation aura eu le temps de changer plusieurs fois...

          Pour opérer une vraie rupture et résoudre le problème de récidive que posent les plus dangereux criminels, il suffirait de rétablir une véritable échelle des peines, avec au sommet la peine capitale, suivie de la réclusion à perpétuité, qui soit réellement à perpétuité, et non de trente ans.

          Tous les bricolages effectués à la lumière glauque du politiquement correct sont voués à l’échec. On vient d’en avoir une nouvelle preuve.


          • Haldir Haldir 25 février 2008 14:50

            La justice humaine est faillible justement parce qu’elle est humaine.

            La peine capitale est-elle efficace ? Non bien evidemment. Les exemples de la Chine et des Etats-Unis sont parfait pour démonter l’argumentaire bidon et populiste des partisans de la peine de mort. De plus on se rend compte aux EU que les erreurs judiciaires dans ce domaine et que des innocents (noirs dans la plupart des cas) sont régulièrement executés. Et pourtant la criminalité ne baisse pas...

            Et en ce qui concerne les "valeurs" de notre pays. J’entend toujours les militants de droite se targuer d’être les défenseurs de "valeurs" alors que selon eux les militants de gauche en sont totalement dépourvu... Et qui voit-on cracher cur le Conseil Consitutionnel ? Notre chez président que les militants UMP ont portés durant des mois une admiration sans faille... Notre pays a été construit sur des valeurs, rassemblé dans une constitution avec un préambule. Des gens sont morts pour cela, pour que nous puissions vivre dans un pays libre et juste. Alors montrez un peu de respect pour ces gens là...


          • toubakouta 25 février 2008 15:04

            Bon raisonnement, des gens sont morts pour que nous ayons cette constitution de la 5ieme république alors on va pas faire trop d’histoires pour quelques victimes de plus. Tout va bien


          • chris chris 26 février 2008 11:08

            @ Haldir,

             

            « La peine capitale est-elle efficace ? Non bien evidemment. Les exemples de la Chine et des Etats-Unis sont parfait pour démonter l’argumentaire bidon et populiste des partisans de la peine de mort. » Ah bon ? Vous semblez bien sûr de vous pour dire que la peine de mort est inefficace.

            La vérité, c’est que personne ne peut dire si elle l’est ou pas. On peut penser qu’elle l’est, comme on peut penser qu’elle ne l’est pas, mais aucun argument sérieux ne permet de trancher dans un sens ou dans l’autre.

            Le débat se situe ailleurs, comme vous le dîtes c’est sur le terrain de l’erreur judiciaire. En effet, quoi de plus injuste au monde que quelqu’un de condamné à mort  alors qu’il est innocent ? Je crois qu’il n’y a pas de plus grande injustice. C’est ce risque et non une soi disant inefficacité de la peine de mort  qui milite le plus pour son abolition.

            Mais dans ce cas, pourquoi la réclusion criminelle à perpétuité n’est elle pas, comme son nom l’indique, à perpétuité ? Mystère…   

            D’autant que tous les experts s’entendent pour dire que la prison a des effets pervers. Alors du coup, pourquoi relâcher des criminels que l’on sait dangereux ?

            Vous dites que la droite crâcherait sur le conseil constitutionnel.

            Vous semblez oublier qu’en octobre 1981, au moment où l’opposition s’apprête à saisir le Conseil constitutionnel sur la loi de nationalisation, c’est le PS, par la bouche de Lionel Jospin, premier secrétaire, et futur Premier ministre de Jacques Chirac ( 1997-2002), qui lance : "Jamais, dans l’histoire, les grands courants de réforme ne se sont laissés arrêter par les Cours suprêmes"….

            N’est ce pas là crâcher avec une plus grande vigueur encore sur le conseil constitutionnel ?

            C’est terrible à gauche comme on peut avoir la mémoire courte ou l’indignation sélective, voire les deux…

             

             

             


          • Haldir Haldir 26 février 2008 14:47

            @ Chris

            En tant que débat théorique on peut evidemment prendre positition pour ou contre la peine de mort. Si l’on se base sur les faits on peut affirmer sans trop se tromper que la peine capitale est inutile (encore une fois il suffit de regarder les chiffres de la criminalité dans les pays où la peine de mort est appliquée...)

            La prison a un effet pervers c’est indéniable. Du moins dans notre pays. et pour nous qui nous vantons d’être le pays des droits de l’Homme, avoir les pires prisons d’europe est un paradoxe non ? On peut soigner ces gens que beaucoup voudraient voir brûlés sur la place public. Seulement pour que cela fonctionne (et que l’enfermement soit utile à quelque chose) il faut des moyens. Tant que l’on ne donnera pas de moyen à la prison il ne faudra pas s’étonner que des fou récidivent à la sortie de taule. Des pays comme le Canada qui ont expérimenté ce système s’en sortent très bien et on un taux de récidive extrêmement bas... Moins de récidive = plus de moyens. J’en suis personnelement convaincu... il ne manque qu’un peu de volonté d ela part de l’opinion publique.

            Quand au débat de dire que la droite foulerai la constitution du pied tout le temps je n’ai pas dit ça. Je m’étonne juste qu’en étant dans une fac de droit, les étudiant qui militent pour l’UMP ne sortant pas de leur gond quand on voit comment Mr Sarkosy s’essui autant les pieds sur des principes essentiels du droit français...

            @Dark Vador :

            "moi je trouve vachement bien ce sarko, enfin un mec qui change les choses"

            Il y a une différence entre proposer, agir et avoir des résultats. Certes sarko propose et agit (dans uen certaine mesure...) Quand aux résultats on attend toujours.

            "...meme si il est lynché par des media a la solde du status quo !"

            N’est- ce pas Sarkosy qui brossait les média dans le sens du poil avant son élection et quelques mois après ? Le processus de victimisation fait partie de la stratégie élyséenne. On le voit dans les événements actuels (appel à la vigilance citoyenne de Marianne etc...) Pour quelqu’un qui a bati sa réputation grâce au média c’est un peu gonflé de dire que les médias sont contre lui non ?

            "si pour faire passer la défense des victimes , il faut changer la constitution, il n’a qu’ a en changer , Na ! de toute façon , le changement a toujours foutu la trouille aux trois quart des peuples ou alors il a fallu passer par des guerres pour bouger les lignes."

            Eh bien non justement on ne change pas une constitution comme cela. Dans le cas contraire on appel ça une dictature (Cuba ou l’Allemagne nazie sont (ou on été) les pro dans ce domaine) C’est justement parce que nous avons une constitution que nous somme dans un pays démocratique et libre. Plus un pays a une constitution forte et que l’on respecte, plus les libertés individuelles sont respectées. De plus pour changer la constitution cela ne se fait pas sur un claquement de doigt du monarque. Il faut (et si je ne me trompe pas) les 3/5 de Parlement. Et heuresement qu’il reste des Républicains (à gauche comme à droite) sinon la constitution pourrait être violée sans vergogne dès qu’un mec un peu taré voudrait la changer pour se faire plaisir...

            "si les fonctionnaires et la presse française étaient connus pour étre des moteurs de l’innovations, ça se saurait ! "

            Faux. Nous avons une des plus grande productivité horaire du monde. La presse française (et contrairement à ses confrères anglo saxon sauf quelques cas) reste de très bonne qualité et ne tombe pas encore (totalement) dans la tabloïd people (pour ne pas dire le "torchon" people) Quand aux fonctionnaire va donc voir ce qu’il se passe dans les hospitaux. Sarkosy promettait de travailler plus pour gagner plus. Sais-tu qu’actuellement toutes les heures supplémentaires des personnels hospitaliers sont supprimées ? (ma mère, mon père et ma velle mère sont de ce milieu donc je sais de quoi je parle) On les empêche de faire des heures supplémentaire, les conditions de travails sont insupportables et par dessus le marché il reste toujours un ou deux vieux con qui vient gueuler parce qu’on ne le prend pas en priorité. De la même façon que la justice et les prisons ont besoin de moyens pour bien fonctionner, l’hopital aussi à besoin de moyens pour être efficace...

            "en plus quand on écoute les partis d’oppositions, c’est a pleurer tellement ils n’ont aucunes propositions a par critiquer l’homme ! le néant conceptuel . donc a mon humble avis et en attendant mieux "

            Quand des abominations sont proposées régulièrement, ecnore heureux que quelqu’un la critique. Ce n’est pas parce que Mr Sarkozy a été élu qu’il peut tout se permettre pendant 5 ans sans recevoir la moindre critique sur son travail....

            ."et plus intelligent, le sarko bravo , si il arrive a secouer la république.. hihihi"

            Ouais secouer la République ça c’est une saine ocupation. C’est fun et ça occupe le temps libre. Il n’empêche que lorsque l’on se retrouvera dans une société totalement liberticide il faudra pas venir se plaindre...

             


          • tvargentine.com lerma 25 février 2008 14:53

            JF KHAN est avant tout un homme des bons coups dans la presse

            C’est surtout un grand chef d’entreprise

            début des années 80,ce sont "les nouvelles littéraires" un tres bon magazine,suivi vers 1984 de "l’évenement du Jeudi’ et ensuite de ’Marianne’

            A chaque étape,JF KHAN aura fait la culbute (revendu avec un bon bénéfice)

            Aujourd’hui,Marianne appartient au groupe du Figaro et JFK vient de faire un "coup" en s’appuyant sur des politiciens médiocres et purement adorateurs du marketing en recherche d’une nouvelle notoriété

            C’est comme cela qu’il faut voir ce "coup médiatique" et rien d’autres

            Un truc pour booster les ventes

            Même si JFK n’est pas à la tête du journal,nous pouvons nous poser la question de savoir si il n’intervient pas comme ’consultant’ et je serais un peu plus précis comme ’consultant en bon coup publicitaire pour Marianne’

            A combien se monte sa commission ?

             


            • MagicBuster 25 février 2008 15:12

              La rétention de sureté pour Sarkozy c’est pour bientôt.

              Au moins comme ça on l’empêche de faire les conneries qu’il a déjà annoncé . . . en plus des autres . . .

              CQFD.


              • ernst 25 février 2008 15:53

                Monsieur Bruni dérive, sans l’ombre d’un doute.

                Ce faisant, il laisse derrière lui, à chaque pas de côté, un chemin de jurisprudences qui ne manqueront pas d’être exploitées, soit par lui-même, soit par ceux qui le suivront à la tête de l’État.

                Il serait largement temps, avant que la dérive ne tourne au catastrophique avec usage de bouton rouge, de penser et de mettre en place la prochaine Constitution.Participative de préférence. Afin d’éviter qu’un avis donné au suffrage universel ne soit contrecarré par une décision d’une Assemblée qui ne représente qu’elle-même à titre personnel et personne.d’autre.

                PS. Jamais un monarque français ne se serait permis de décréter une loi sans passer par l’appareil de la Justice. Ne confondons pas Hitler et Louis XVI.


                • Dark-Vador Dark-Vador 25 février 2008 21:05

                  moi je trouve vachement bien ce sarko, enfin un mec qui change les choses meme si il est lynché par des media a la solde du status quo ! si pour faire passer la défense des victimes , il faut changer la constitution, il n’a qu’ a en changer , Na ! de toute façon , le changement a toujours foutu la trouille aux trois quart des peuples ou alors il a fallu passer par des guerres pour bouger les lignes.

                  si les fonctionnaires et la presse française étaient connus pour étre des moteurs de l’innovations, ça se saurait !

                  en plus quand on écoute les partis d’oppositions, c’est a pleurer tellement ils n’ont aucunes propositions a par critiquer l’homme ! le néant conceptuel . donc a mon humble avis et en attendant mieux

                  et plus intelligent, le sarko bravo , si il arrive a secouer la république.. hihihi

                   

                   

                   


                  • Grasyop 25 février 2008 23:18

                    Ne pas confondre réforme positive et bougeotte, ou encore innovations et errements ! Ce n’est pas parce qu’on fait de grands gestes qu’on est plus efficace. Il s’agit d’abord d’aller dans le bon sens.

                     

                    Si des textes aussi fondamentaux que la Constitution et la Déclaration universelle des droits de l’Homme ont été rédigés comme ils l’ont été, ce n’est certainement pas pour des queues de prunes. Avant de tirer un trait sur la non-rétroactivité des lois, il faut savoir à quoi elle sert (j’en parle dans un commentaire plus haut), pourquoi elle a été instaurée, quelles seraient les conséquences de sa suppression. On ne doit pas sabrer comme ça un pilier de notre système législatif sans prendre le temps de bien en peser le pour et le contre.


                  • Grasyop 27 février 2008 02:37

                    Erratum : dans mon commentaire ci-dessus, remplacer Déclaration universelle des droits de l’Homme par Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. C’est cette dernière qui dit (article 8) : « nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée ».


                  • Sébastien Sébastien 26 février 2008 06:51

                    Article anachronique. Ce lamentable appel a la vigilance republicaine a ete lance avant que Sarkozy ne demande de trouver une solution pour appliquer sa loi avant 15 ans.

                    Non la republique n’est pas en danger. Non il n’y a pas de derive monarchique. Sarkozy fait plein de choses et logiquement on en parle plus que Chirac qui ne foutait rien. C’est fini le president pepere et c’est tant mieux,

                    Et puisqu’on est dans l’exces, je trouve que la gauche est coupable de terrorisme intellectuel. Le but n’est ni plus ni moins d’intimider la societe francaise pour atteindre des objectifs politiques. Qui fait le plus peur dans cette histoire, un president legitimement elu ou une opposition qui nous raconte que la France est au bord de la dictature ?

                    Le reve de Royal et d’autres est de voir le pays paralyse par des manifs et de bloquer l’action du gouvernement pour prendre le pouvoir. Voila la democratie selon le PS qui s’accorde le role de la LCR.


                    • Philou017 Philou017 26 février 2008 09:58

                      Quand Sarkosy instrumentalise la delinquance et la criminalité en essayant de contourner le consail constitutionnel, quand il instrumentalise l’immigration, en établissant des quotas d’étrangers à virer, il est infiniment plus méprisable que n’importe quelle attitude politicienne de la gauche.

                      Quand à votre vision caricaturale de l’opposition droite-gauche, elle est à l’image de vos commentaires. De bas niveau.


                    • Sébastien Sébastien 26 février 2008 14:12

                      delhomme t’es un bon toi... pour peu, les mots du president me sortiraient de la bouche...

                      Tiens, tu peux avancer les preuves de ce que tu racontes... ? Non, ca ne m’etonne pas...


                    • vivelecentre 26 février 2008 07:15

                      la republique va tres bien , merci pour elle

                      Le conseil constitutionnel decide en toute independance...la preuve !!

                      le president de la cour de cassation aussi......la preuve !

                      le quatrieme pouvoir , les medias, la presse dechainée sont libre....la preuve !!


                      • Philou017 Philou017 26 février 2008 09:52

                        Beaucoup disent que le conseil constitutionnel a tranché de façon tres positive pour le gouvernement. Il ne pouvait quand même pas avaliser n’importe quoi.

                        Quand au president de la cour de cassation, il a fait la seule reponse possible par rapport à une demande incongrue et déplacée.

                        La presse est globalement aux ordres. Mais il faut bien qu’elle rapporte les conneries de Sarko. Et elle le fait avec pas mal de prudence, je trouve.

                        Ce qu’il faut dire, c’est que mr Sarkosy a montré pas mal de mépris pour la presse, la tançant des qu’elle publie qqchose qui plait pas, où lui faisant la leçon lors de certaine conférence de presse. Les journalistes ont l’habitude d’être complaisants, ils sont choisis pour cela. Mais il ont aussi leur petite fierté. Les discours de Sarko ont du en énerver certains. Sans parler des propos sur la "rénovation" de la laicité.

                        Tout cela finit par peser.

                        Mais la presse a été complaisante quand il le fallait : avant les élections (pour Sarkosy pas pour Mme Royal). Maintenant que c’est passé, ils peuvent se laisser aller et caresser les lecteurs dans le sens du poil et s’acheter un brevet d’objectivité.


                      • mimi 26 février 2008 09:42

                        non la République ne va pas bien

                        Vous n’avez pas parlé :

                        de la signature du Traité dit simplifié sans référendum (c’est plus simple)

                        du bafouage de la laicité ( discours du Latran,curé contre instit,toilettage de la loi de 1905)

                        de l’émotion contre la raison( enfant mort de la Shoah pour enfant vivant de CM2)

                        Ce n’est pas fini !

                        Notre guide de la pensée nous attend au tournant aprés les municipales ...............


                        • Francis, agnotologue JL 26 février 2008 11:05

                          C’est le plus facheux représentant des ennemis de la République et de l’état-nation qui a été élu président. Nous sommes mal barrés !

                          Doit-on conclure à l’échec de la démocratie ? Que faire alors ? Se ressaisir : les municipales sont l’occasion d’un resaisissement, ne ratons pas cette échéance.

                          Si ce pouvoir ne reçoit pas un démenti cinglant aux municipales, il faudra s’attendre au pire.


                          • DG. DG. 27 février 2008 12:14

                            il n’y a pas d’échec de la démocratie. mais une victoire de la communication et du divertissement sur la politique. cette victoire n’est que temporaire, car la réalité est plus fort que le sophisme.


                          • poetiste poetiste 26 février 2008 11:50

                             

                            Faites ce que je dis !

                            Sélection, compétition, répression, exclusion. Voilà quatre mots qui en ont remplacés trois : liberté, égalité, fraternité. Si les quatre mots sont payants électoralement parlant, c’est qu’il y a une adhésion du Français moyen à ces « valeurs » plus proches de la jungle que de la démocratie. C’est que la mondialisation, ce n’est pas précisément la démocratie et que nous nous croyons obligés de hurler avec les loups, comme si notre avenir en dépendait. C’est oublier la notion fondamentale d’une identité construite au cours de l’histoire, qui devrait être notre fierté. La focalisation politique sur des questions de sureté du citoyen montre à quel point on caresse l’électeur dans le sens du poil, c’est-à-dire de la pusillanimité, de la peur. Le particularisme de droite se défend comme une corporation à l’intérieur du pays après avoir séduit des électeurs tous azimuts, dans ce sens. On n’entend pas bien exhorter au partage, la seule valeur qui pourrait nous sortir de l’ankylose d’une démocratie à bout de souffle. La France est vraiment malade et, qui plus est, a perdu son système immunitaire. La peur, comme la colère, est mauvaise conseillère, n’est-ce pas, Monsieur le Président. Notre guide baisse dans les sondages mais il est toujours supporté par ses collaborateurs qui le tiennent à bout de bras. Le temps n’est pas venu de lâcher la prise, la foi est encore vive qu’il puisse consolider les prérogatives du côté capital. Le pouvoir personnel dans l’état actuel des choses, est un risque de se voir destitué du jour au lendemain. Si l’outil président se met à faire du social, il risque sa carrière. Le gros avantage des riches, c’est qu’ils savent où est leur intérêt tandis que le peuple, on lui parle de sécurité, il marche à « donf », tous dans le même sens. On ne conçoit pas la politique sans une bonne dose de machiavélisme écrivait De Gaulle. Qui voudrait faire croire que seule une dictature puisse exploiter l’obscurantisme ; l’électoralisme est le même travers. Plus les Français ont à lutter pour leur quotidien, moins ils sont aptes à se défendre d’une exploitation interne en leur propre pays. Le plein emploi n’est plus pour établir un rapport de forces et ce plein emploi considéré sur le plan du salariat est un concept du passé. Ah ! Qu’il est intéressant ce passé, politiquement parlant ! On confine les braves gens à un devoir de mémoire pour leur faire mieux oublier le présent, on les maintient la tête sous l’eau. Le côté autocrate du président n’est pas forcément prémédité ; il est de Neuilly, il est comme ça ; voilà tout. Il va tellement vite qu’il ne laisse à personne le temps de réfléchir. Quelle arrière pensée pouvait-il avoir en invitant des « socialistes » dans son camp ? Problème de conscience ou manœuvre politique ? Lui seul le sait mais a priori, je penche pour la seconde formule. Pour revenir à la sélection ; elle commence à l’école où les devoirs sont constitués comme des tests psychologiques et là aussi le rapport de forces prend le pas sur le partage ; on est dans la même configuration qu’en politique : le retour à la loi du plus fort. L’autorité qui s’appuie sur l’exemple est entendue mais l’exemple est-il exemplaire ? Jusqu’à notre président qui répond à une insulte par une autre insulte ; nous sommes malades vous dis-je. C’est une révolution profonde qui nous manque, une remise en ordre des valeurs immatérielles oubliées. La compétition n’autorise pas non plus le partage, c’est évident. Quant-à la répression, elle ne peut s’adresser qu’à des délinquants ; on traite les Français comme des délinquants potentiels et une majorité de Français acquiesce. Le bout de la chaine, c’est l’exclusion. Le marasme est profond ; va-t-on opérer un rétablissement ? Rien n’est moins sûr. Le partage, ça veut dire solidarité et fraternité. Si nous ne commençons pas par là, adieu l’évolution vers plus de clarté. Il manque une réelle volonté de changement et cette volonté nous ne pouvons la confier à un seul homme qui n’en a une vue qu’au travers de son prisme. Il est le président paravent pour des capitaux qui travaillent dans l’ombre. Il amuse le peuple, il l’excède ; les médias en font leur affaire pour leur sacro-sainte audience. Ne nous a-t-on pas enseigné qu’il nous fallait des nourritures saines pour bien guérir d’une maladie. Mais quand la maladie est devenue une identité, comment s’en débarrasser ? A quand une France nouvelle, moderne, ouverte, enthousiaste, exemplaire, généreuse et j’en passe ?

                            A.C


                            • koga 26 février 2008 11:57

                              Oui la république est en danger face un homme tel que Mr Sarkosi.

                              Mais je ne veux faire ici une remarque plus générale sur cette loi dis de sureté qui est a mon sans contraire au principe des droit de l’homme.

                              Cette permet en substance d’emprisonner à vis un homme qui a déjà purgé la peine pour laquel il a été condamné, alors que cet homme n’a commis aucune faute depuis !! On le condamne à la prison à vie non pas sur une faute commise (il a déjà été condamné et à déjà purgé ça peine) mais pour une faute future, supposé ! Quid de la présomption d’innocence ? Quid de la responsabilité individuelle ?


                              • Sébastien Sébastien 26 février 2008 14:09

                                "Cette permet en substance d’emprisonner à vis un homme qui a déjà purgé la peine pour laquel il a été condamné, alors que cet homme n’a commis aucune faute depuis !"

                                C’est enorme ca ! Bah voui qu’il a commis aucune faute puisqu’il est en prison... Et puis d’ailleurs c’est pas tout a fait vrai puisque certains se font choper avec des photos de gamins dans leur cellule...


                              • Francis, agnotologue JL 27 février 2008 10:17

                                Sebastien écrit ; ""certains se font choper avec des photos de gamins dans leur cellule...""

                                J’imagine que Sebatien veut dire : des photos graveleuses ?

                                Sebastien confond perversion et délit. Tout comme ceux-là qui prétendaient empêcher les adolescents de se masturber dans leur lit en les surveillant de près, très près.

                                Le délit en l’occurence a été commis par ceux qui leur ont procuré ces photos.

                                 

                                 


                              • pissefroid pissefroid 26 février 2008 12:51

                                Les personnes qui ne voient pas que le président actuel ne respecte pas la constitution sont aveugles et sourds. Je ne dis pas que ce président élu est fasciste mais.....mais il n’est pas loin de bafouer la république. La rétroactivité d’une loi est le début du fascisme. Cela pourrait devenir un outil pour mettre hors course des opposants. Ceux qui ne comprennent pas cela sont dangereux pour la démocratie.


                                • Haldir Haldir 26 février 2008 14:49

                                  Pas forcément...

                                  Si cet argent (dépensé en pure perte on est d’accord) servait à la réinsertion des détenus, aux soins des fous et au développement des pays pauvre ce serait plus intelligent non ? Et dans ce cas inutile de vivre dangeureusement.


                                • Haldir Haldir 27 février 2008 21:40

                                  Attention cependant de ne pas utiliser la justice populaire (la passion) au détriment de la justice judiciaire (la raison)

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