@auteur
Je suis aussi étonné du débat. J’ai un avis mitigé sur Finkelkraut, que je n’ai pas lu depui belle lurette (suaf interview) ; alros que j’ai lu "la position du penseur couché", livre polémique qui allègue du racisme de Finkielkraut. En marchant sur la corde raide du "vieux con"(con.. servateur de la culture) , il prend sans doute le risque d’être un vieux con "occidental".
Côté philosophe, je préfererais la vision d’un B. Stiegler à la vôtre. Ne demandons pas à Finkielkraut d’être moins triste, ni d’arrêter de la ramener un peu partout.
Si il manque qq chose aujourd’hui "chez les jeunes", ce n’est pas à cause du seul pédagogisme ’dégénéré’ et de l’abandon du Lagarde et Michard. C’est bien côté écrans (télé) qu’il faut voir. cf la polémique lancé par Todd hier sur la privatisation de TF1.
Stiegler propose de repenser la "grammatisation" dans/avec les nouveaux médias, La grammatisation, c’est la clé de la faculté d’apprendre des règles d’un système "associé" , un système riche (comme l’est la langue elle-même, au-delà de deux cents mots), support de mémoire (hypomnemata) dans tous les sens du mot, d’y voir comment s’y collent nos rétentions, primaires, secondaires et tertiaires... Le tout en admettant que le "driver" est la technique au sens large, au sens où c’est l’outil qui a conféré à l’homme la langue et non l’inverse (Le cortex s’est complexifié pour pouvoir transmettre l’art de tailler les pierres, donc les gestes, et la trace inanimée de ces gestes...Leroi-Ourhan et Simondon sont revisités par Stiegler, c’est d’ailleurs ce que j’aime, il s’écarte d’une philo conceptuelle (Kant, Heidegger (euh ? là il me largue), vers une version branchée sur une représentation du système couplé suivant : support-de mémoire // cerveau humain (disponible ?) // eris (émulation)-passage à l’acte, trans-individuation (aussi autour de la technique). Cela rend leur valeur à bien des concepts, dont celui d’individu, de singularité incommensurable (et non mesurable), cela permet de voir les dégats de l’hypersynchronisation médiatique, de voir que les nouveaux prolétaires sont les consommateurs, privés de leur savoir faire au moment du choix... Il analyse bcp aussi Freud et la psychologie des foules. Etant un peu rétif à la psychanalyse (surtout aux betises qui s’appuient sur elle, dont la vision francaise de l’autisme) je ne le suis pas là.
Resterait, vous qui voyageates, à comprendre les limites "occidentales" de son raisonnement. Un Japonnais se trans-individue comment ? (pas de "je" ni de psychanalyste au Japon), Quelles sont les "rétentions" que nous pouvons partager avec la culture chinoise ?
qqs éléments pour vous faire cogiter à votre prochaine contribution ?