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Accueil du site > Tribune Libre > Lettre ouverte à Alain Finkielkraut

Lettre ouverte à Alain Finkielkraut

M. Finkielkraut, vous vous plaignez sans cesse de la déliquescence de la culture française, de la régression de la pensée et de la mise sous le boisseau des intellectuels. Vous évoquez le déclin et la décadence ! J’aimerais vous donner raison, mais vous êtes trop sinistre et sans humour pour que votre propos, même s’il est souvent pertinent, ne dégage de l’enthousiasme et une approbation constructive chez ceux que vous visez par vos diatribes !

Oui, M. Finkielkraut, la télévision, les hebdomadaires et notre président ne nous encouragent pas à l’amour des belles lettres, à la défense d’une langue qui est de moins en moins celle de Molière tant elle se rapproche de celle de Stevie et de Djamel et de celle des programmes de télé les plus accrocheurs. Oui, les politiques ne brillent pas par la qualité de leurs discours, qu’ils n’écrivent d’ailleurs même pas eux-mêmes. Mais que proposez-vous ? Votre propos est terne et ennuyeux. Que n’utilisez-vous l’humour et l’ironie pour combattre ceux que vous dénoncez. La langue française est de plus en plus limitée à un nombre de mots usuels au domaine de définition souvent très flou. Vous vous en attristez, mais le ton est sans joie, sans enthousiasme ! Il ne suffit pas de dire que sympa, extra, méga, géant et super ne définissent que faiblement un sentiment et un émoi et d’en dénoncer le caractère réducteur. Ce n’est pas le retour à la lecture de la grammaire Grevisse en cours magistral qui redonnera le goût du mot approprié et de la phrase grammaticalement juste à des adolescents gavés de télévision, de SMS et d’expression de cité. Il n’y a hélas pas que dans les banlieues défavorisées que les jeunes ignorent des mots et des concepts qui vous (me) paraissent simples.

Faites-en l’expérience à Neuilly en prononçant devant un groupe de lycéens Epicure, éburnéen et dithyrambique et ils se tiendront douloureusement la fesse pour le premier, penseront couleur de burnes et non d’ivoire pour le second et ricaneront en pensant zoophilie et chèvre pour le dernier terme. Il faut, Monsieur, s’intéresser aux jeunes et aux gens en général, sans tout leur tolérer, mais en les écoutant, en faisant un effort pédagogique plus moderne et moins bougon que vos pamphlets.

On peut tout aborder avec les jeunes, mais en y mettant la forme. Je suis loin d’approuver le tout ludique prôné par une certaine Education nationale. L’effort et la réflexion sont indispensables à l’apprentissage. Pour enseigner, il faut certes une incontestable discipline, mais aussi et avant tout susciter l’intérêt et la curiosité d’apprendre. Or, votre attitude et votre comportement me font penser à l’amère existence d’Emmanuel Kant, brillant philosophe atrabilaire, mortel comme la pluie, faisant toujours à la même heure, une quotidienne balade monotone sans imagination et fantaisie dans les rues de Königsberg. Kant se levait tous les jours à 5 heures le matin, c’est dire qu’il se levait tôt et, pourtant, il ne pourrait plaire à Sarkozy, car il n’est pas assez médiatique et qu’il ne peut être récupéré ni pour une publicité ni pour une lecture édifiante à l’école primaire !

Ce que je retiens de Kant est moins la critique de la raison pure, que l’existence « anhormonale » d’un individu sans affects qui ne devait pas se marrer tous les jours et dont j’aurais probablement évité la fréquentation tant il m’aurait paru aboulique si je l’avais croisé dans ma jeunesse. A tort, je le conçois car il aurait pu m’apprendre quelque chose, mais quel adolescent non castré peut considérer Kant comme un exemple à suivre et s’en enthousiasmer !

Au moins, Diogène avait un cynisme de SDF heureux s’adressant à Alexandre sans complexe, pouvant entraîner la sympathie ou l’écoute et Nietzsche une folie exaltée capable de galvaniser les jeunes. Au lieu de parler de décadence ou de déclin, il serait plus judicieux d’essayer de trouver une solution permettant le redressement de la situation. Ce n’est pas en se plaignant que l’on fait avancer les choses, c’est en luttant, en créant que l’on peut sortir de l’impasse. Vous critiquez aussi l’esprit de Mai-68, mais le slogan « L’imagination au pouvoir ! » portait une utopie créatrice et intellectuelle qui aurait pu aboutir à plus de créativité.

La grammaire et la maîtrise de la langue, que vous défendez tant, ont été portées au plus haut par Serge Gainsbourg dans ses textes. Qui a lu Evgueni Sokolov ne peut être qu’époustouflé par la verve de l’auteur, sa maîtrise de la langue, même si le thème central de l’opus en est le pet et les hémorroïdes décliné sous tous ses aspects, y compris celui de l’art tout au long de ce court roman. Suivant l’exemple de ce maître, on peut ainsi expliquer ce qu’est un oxymore à un adolescent en reprenant ses propres mots. Avant de lui parler de lâcheté héroïque, expression que l’on pourrait aisément utiliser en parlant de pseudo-gaullistes et de socialistes ou bien de morosité hilarante à l’évocation d’un discours de François Hollande, ne serait-il pas judicieux de lui faire d’abord remarquer :

- Quand tu dis à une fille « tu es belle à chier ! » tu fais un oxymore. Il en est de même quand tu déclares au restaurant « C’est bon à en gerber ! » (cette expression pourrait d’ailleurs servir de porte d’entrée à la culture romaine, en évoquant les banquets et les huîtres !) L’ado comprendra immédiatement, et là il est possible d’introduire M. Jourdain et la prose en faisant remarquer à ce jeune, qu’il sort tous les jours des oxymores sans le savoir tout comme le personnage de Molière.

J’avais utilisé cet exemple avec le fils d’une amie, pourtant bourgeoise et cultivée et quand j’ai dit « ton fils fait des oxymores sans le savoir », elle m’a répliqué d’un air inquiet :

- Tu penses qu’il a des vers ?

J’ai répondu, non tu confonds avec les oxyures ! Comme quoi les adultes ne sont pas toujours à la hauteur de nos espérances quand on s’adresse à eux.

Mais M. Finkielkraut, vous n’êtes pas toujours en rupture. Il vous arrive de suivre le troupeau et de vous indigner dans le sens du vent. Vous avez participé avec votre ami médiatique à la chemise plus ouverte que la vôtre à l’hystérie anti-serbe et votre parti pris pro-croate et pro-bosniaque n’avait rien d’original dans une France qui écoutait sans réagir vos pamphlets et ceux de vos amis. Vous avez oublié de signaler (étourderie, omission involontaire) les yeux serbes arrachés à la cuillère à café par les partisans croates de Franjo Tudjman en Krajina, comme au bon vieux temps des oustachis d’Ante Pavelic, suppôts d’un régime pro-nazi que vous dénoncez en permanence dans vos écrits sur l’antisémitisme. Votre ami à la chemise blanche est allé aux obsèques d’Izetbegovic qui a fait venir des combattants iraniens en Bosnie ! Alors, allez-vous applaudir à l’indépendance du Kosovo ? Je le crains, vous qui avez osé critiquer Underground de Kusturica sans même avoir vu le film au nom de votre frénésie anti-serbe.

Sur tous les thèmes que vous abordez, émeutes en banlieue, antisémitisme, réforme de la scolarité, vous créez des polémiques qui n’ont que l’intérêt de vous faire connaître et reconnaître sur différents médias. Je me pose donc la question : êtes-vous encore philosophe ?

Alors, changez votre mode d’expression, évitez vos ratiocinations itératives ou, alors, ayez la « bravitude » de vous taire !


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30 réactions à cet article    


  • Mon Moulin 26 février 2008 14:39

    Et si on renationalisait TF1 ?

     Invité au micro de France-Inter, Emmanuel Todd a pris tout son auditoire de court en proposant de renationaliser TF1. Le sociologue estime, en effet, que la privatisation de la chaîne est à l’origine de la stagnation du niveau des élèves.

    http://www.marianne2.fr/Et-si-on-renationalisait-TF1-_a84357.html


  • Philippakos Philippakos 26 février 2008 11:51

    Il est vrai que A. Finkielkraut, tout comme BHL et tant d’autres font partie de ces penseurs professionnels qui se doivent d’avoir une opinion sur tout... ce qu’on ne saurait leur reprocher. Mais où le reproche peut s’exercer c’est sur l’importance qu’on (le monde médiatique) accorde à ces opinions. Il est évident que des avis forgés en quelques jours à l’emporte pièce ne peuvent constituer des références. C’est là le cercle infernal de la société contemporaine qui donne la parole à quelqu’un, non pas parce qu’il possède une compétence sur le sujet mais simplement parce qu’il est connu... et on en vient presque à dire, peu importe la raison de cette célébrité.

    Les torts seraient donc partagés entre ces pseudo philosophes qui disent souvent n’importe quoi, le public qui les écoute et les médias qui les interroge sans aucune justification de connaissance sur le sujet. De plus, souvent la provocation chez ces individus est une grosse ficelle pour créer le débat, et donc faire de l’audience et donc être sur le devant de la scène. Et ainsi de suite...


    • non666 non666 26 février 2008 11:52

      Finkielkraut n’a pas le choix.

      Comme Klarsfeld , present sur toutes les chaines de TV pour defendre Sarkozy, lui et ses amis du groupe de pression pro-israelien savent que sans Sarkozy, Israel n’entrera jamais dans l’UE.

      Depuis qu’en 2004, Sarkozy s’est rendu devant les 200 associations du lobby juif a New york, puis a Jerusalem , quelques mois plus tard, il est evident qu’il a été adoubé par la communauté comme son Champion.

      Dans une France qui de l’extreme droite a l’extreme gauche applaudissait Chirac et sa position contre la guerre en Irak,contre l’invasion US, lui et ses amis etaient les seuls sur les plateaux de TV a defendre la position contraire.

      Comme par hasard on les trouve tous aujourd’hui derriere le rpesident, quelquesoient ses derapages.

      Ils ont un enjeu et un seul : Faire creer cette union europe-mediterranenne qui sera la petite porte dissimulée qui fera entrer d’abord la Turquie puis Israel dans l’UE.

      Seul Sarkozy, suivant la premiere idée de DSK defend aujourd’hui cette position.

      Le prix a payer est le soutien inconditionnel a Sarkozy comme la defense d’Israel impose au lobby juif Us la defense inconditionnelle de la politique de Bush.

      Finkielkraut, comme Bruckner, Klarsfeld, Kouchner et consorts ne sont pas des "intelectuels" , mais des lobbyistes, des defenseurs d’une puissance etrangère.

      Ils iront jusqu’au bout, quels que soient les pietinnements des institutions de la Veme république qu’accomplira Sarky, quels que soient la vulgarité de ses comportements , quels que soient le ridicule qu’il inflige a la France pour une raison simple : ce n’est pas notre pays qu’ils defendent, mais le leur...

       

      Maintenant quelqu’un a peut etre d’autres explications aux faits suivants :

      1) Creation du devoir d’ingerence a geometrie variable, pendant la guerre de Yougoslavie, au moment ou les promesses faites aux arabes d’un reglement GLOBAL des problemes du proche-orient imposait qu’on traite des resolutions des nations unies non appliquées a Israel...

      Quelqu’un a t’il une autre explication au fait qu’ils ont detourné nos yeux d’un probleme vers un autre ?

      2) Le fait qu’ils soutenaient tous la seconde guerre du golfe et qu’ils etaient les seuls en France

      3) Le fait qu’il soutenaient tous l’invasion du liban, le tir des sous munitions qui ont pourri les zones ou se trouvaient les deportés palestiniens, désignés uniquement sous le terme de hezbollah

      4) Le faut qu’ils sont tous, de droite comme de gauche derriere Sarkozy, "l’ami des americains" ," l’ami d’israel" comme il se designe lui meme.

      5) Le fait qu’il existe un seul enjeu stratégique, l’entrée d’israel en UE et que cette information soit masquée par tous les medias depuis 15 ans.

      arthur mage va couiner, mais j’ai fait gaffe : je designe uniquement sous le terme de lobby juif le groupe US(appelation issue de la traduction exacte) et sous le terme de groupe de pression pro-israelien, son equivalent français...

      Maintenant il va peut etre couiner pour une autre raison ; nous sommes priés de ne pas voir !


      • non666 non666 26 février 2008 12:53

        Le president israelienetait venu a Paris, presenter la candidature de son pays a l’UE.

        Il etait venu au senat français, ou un rapport parlementaire glorifiait cette demarche et nous expliquait a quel point ce serait bien pour nous.

        Depuis le referendum de 2005 et le "sujet Turc", toutes les refrences a ce texte ont disparus du site du senat...et de celui de la presidence de la republique.

        Je crois que le president de l’epoque s’appelait ezer weizmann, mais vous savez ce que c’est, la memoire...

        Ceci ceux qui ont des versions papiers du journal officiel devrait pouvoir retrouver.


      • Black Ader 26 février 2008 13:44

        Strauss Kahn à déclaré à la télé, pendant le référundum sur le TC, que la Turquie dans l’Union n’était que la premiére étape avant Israel, puis tout la région..


      • non666 non666 26 février 2008 14:18

        DSK etait , en france, "l’inventeur" de l’Union europe-mediterranée.

        Depuis le referendum "loupé" de 2005 et la modification de la constitution française qui noius donnait un droit de veto sur tout nouvel entrant, les français avaient en effet gagné la possibilité de pousser un gros bras d’honneur aux alliés des etats unis.

        Il n’y avait donc pas d’autres possiblité d’entrer pour les deux comperes(Turquie, israel).

        L’idée de DSK etait donc de creer une structure transitoire , la fameuse union europe-mediterrannéene , puis, petit a petit, de faire sauter toutes les diffrences entre les deux ensembles.

        L’adhesion de plein status aurait été alors legitimé, au bout de quelques années avec un argumentaire du genre :

         "ils ont deja le droit de circuler librement, d’echanger leurs marchandises et leurs services sans restrictions et ils touchent dezja les subventions europeennes, allons nous les priver du droit d’avoir des deputés et de participer au budget de l’union ?...."

         

        Sarkozy, qui a fait des promesses aux associations du lobby juif a New York, en 2004 et a jerusalem quelques mois plus tard, reprends donc la methode tout en pretendant etre ferme contre l’adhesion de plein droit. Il gagne donc aupres de son electorat "de droite" l’image d’un homme qui refuse Turquie et Israel et gagne aupres des lobbies des puissances etrangeres candidates "malgres nous", celle d’un allié rusé.

         


      • Serpico Serpico 27 février 2008 02:34

        Julien Larsen :

         

        Un début de piste : le Jerusalem Post a fait un petit scoop en aoùt 2004 sur le sujet, affirmant que l’UE étudiait la possibilité de l’admission d’Israel.

         

        Cela commence toujours comme ça avec les israeliens...on prépare le terrain longtemps à l’avance.

         

        Même si Israel se trouvait sur Mars, le lobby la situerait au coeur de l’Europe.


      • hamer 27 février 2008 10:15

        israel seul pays du monde à ne pas avoir de frontieres fixes,plutot a geometrie variable.

         


      • pallas 26 février 2008 11:56

        Oui c’est la decadence et alors ? sa vous derangent d’etre des degenerés completement stupide et egocentrique ?. Messieurs, voyons, il ne faut pas en avoir honte, d’ailleur la betise est de rigueur et l’intelligence comme ennemie de la societe. Vous n’etes pas heureux ? pourtant vous l’avez souhaité. Un pays qui part en vrille, c’est merveilleux.

         


        • Philou017 Philou017 26 février 2008 12:37

          Il ne part pas en vrille. Il se rassemble autour de ses principes fondamentaux face aux dérives de Sarkosy. Tout n’est donc pas perdu.


        • pallas 26 février 2008 13:07

          Philou017, le pays ne part pas en vrille ? et ben je ne dois pas voir la meme realité que toi. La culture c’est le football, star academy, pour les riches c’est l’art contemporain ou sont affiché des tableaux avec des hommes qui ont des corps deformé ou de simple toiles blanches, les scultpures quand a elles ne ressemblent a rien, imposer evidemment. Des lois liberticides qui s’affichent un peut partout, le fanatisme du pognon qui s’impose comme valeur, un homme intelligent a un bon porte feuille, le stupide est forcement pauvre. Les banlieues explose, nous sommes limite en guerre civil. Les prix alimentaires explosent ainsi que l’essence car nos ressources s’epuisent, mais c’est pas grave, c’est un avenir radieux qui s’annonce, le pays des bisounours.


          • tvargentine.com lerma 26 février 2008 13:30

            Vous vous décrivez comme "Médecin vivant dans le monde arabe et en Afrique centrale et de l’est depuis 1976"

            Bien,alors expliquez nous vos combats pour les libertés dans ces pays arabes que vous aimez tant.

            Combien de prisonniers politiques pendant que vous buvez votre tisane dans votre belle villa ?

            Combien de démocratie dans ces pays déjà ??

            Et en Afrique centrale de l’Est que vous aimez tant,combien d’africains exterminés par des régimes sanguinaires ?

            Nous attendons de lire vos commentaires sur vos dénonciations de ces régimes qui ne respirent pas la démocratie ni les libertés individuelles

            Il est d’ailleurs étonnant de voir un homme comme vous aller vivre dans des dictatures !

            Vous les aimez sans doute

             


            • Zalka Zalka 26 février 2008 15:00

              Pauvre merde raciste Lerma. Et après tu ne comprend pas que tu sois si méprisé ? C’est ce genre d’insulte que tu considères comme un honnête échange loin du TSS ? Et ton idole Sarkosy ? Elle a pas taillé une pipe à un dictateur africain, par hasard ?


            • Serpico Serpico 27 février 2008 02:50

              Lerma vous êtes irrécupérable.

               

              Comment avez-vous fait ce lien foudroyant avec les dictatures ? Vous avez déjà classé l’auteur "valet des dictateurs" ? EXACTEMENT comme le font les terroristes ?


            • Vincent Frédéric Stéphane 26 février 2008 14:24

              Intellectuel :

              Quelqu’un qui a fait des études, a appris à savoir, sait certaines choses dans certains domaines et sait les exprimer avec un certain talent.
              Par ailleurs, un intellectuel est généralement psycho rigide et fait payer ses erreurs à ceux qui l’ont suivi.
              Evidemment, quand un intellectuel prend le parti d’une guerre, il ne peut y participer directement car il se doit de rendre compte de ses opinions sur cette même guerre qu’il a participé à déclencher.
              Un intellectuel qui participerait à une guerre à laquelle il aurait appelé n’est pas un intellectuel, c’est un mec qui a des couilles et qui ne fait pas qu’écrire avec sa petite bite (ici, j’ai bien l’impression d’avoir cédé à la facilité, à l’instar de ceux ici définis).
              Un intellectuel ne s’excuse jamais, il garde le courage de ses opinions, même de celles qu’il a dénoncées par la suite.
               
              Génie :
               
              Quelqu’un qui sait un peu de tout, tout de rien mais beaucoup de certains domaines, et qui ressent de manière personnelle.
              Certains génies ne créent pas, ils se contentent de mettre en relation des idées existantes.
              De même un génie n’exprime pas obligatoirement ses idées avec talent, mais quand il les exprime, c’est toujours avec passion, amour et brio.

              • pseudo pseudo 26 février 2008 14:42

                Merci et bravo pour cet article.

                 


                • tvargentine.com lerma 26 février 2008 15:57
                   
                   
                   
                   
                   
                   @Zalka
                   
                   
                  "Pauvre merde raciste Lerma. Et après tu ne comprend pas que tu sois si méprisé ? C’est ce genre d’insulte que tu considères comme un honnête échange loin du TSS ? Et ton idole Sarkosy ? Elle a pas taillé une pipe à un dictateur africain, par hasard ? "

                  Si tu n’a que cela à apporté comme argument à ce que j’ai écris alors continue à soutenir tes amis tyrans que sont les Bouteflika,Ben Ali,Hassan2 et tous ces tyrans qui tuent,pillent et assassinent en Afrique

                  Si tu n’aimes pas la France ou si tu te sent mal dans ta nationalité française,libre a toi d’en changer


                  • Zalka Zalka 26 février 2008 17:38

                    Et bien, ducon, répond à ma question ! Sarkosy n’a-t-il pas déroulé le tapis rouge à l’un de ces dictateurs ?

                    Par ailleurs, quel foutu stalinien tu fais ! Si je suis en désaccord avec le président, je dois abandonner ma nationalité ? Même en Corée du nord, ils ne sont pas aussi extrèmistes !


                  • Georges Yang 26 février 2008 16:02

                    Je suis de plus en plus étonné par les commentaires !

                    Mon article n’aborde que de très loin les prises de positions sioniste de Finkielkraut mais plutôt sa propention à parler d’un ton triste et docte à tout bout de champ !

                    Le jour où je sentirai la nécéssité de m’exprimer sur le conflit israélo arabe, je le ferai sans appréhesion, mais aujourd’hui, ce que je lis est hors propos


                    • Serpico Serpico 27 février 2008 02:57

                      Georges Yang : "Je suis de plus en plus étonné par les commentaires !"

                       

                      ********************

                       

                      Vous avez lu ou non Finkielkraut ?

                       

                      Si oui, était-ce en vue d’une thèse sur la syntaxe et la grammaire Finkiennes ?

                       

                      Apparemment non puisque vous savez ce qu’il a dit à propos de la culture. dans ce cas, vous êtes forcément tombé sur une de ses pensées profondes : "L’Amérique démocratique et l’Europe démocratique ressourcent leurs principes communs dans la commémoration de la Shoah." ?

                       

                      Mesurez-vous au moins approximativement le sens de cette horreur ?

                       

                      Ou alors ne seriez-vous qu’un faux-cul de plus ?


                    • AncoG 26 février 2008 16:12

                      Avez-vous lu les livres de Mr Finkielkraut ??? Si oui, lesquels ? On peut le critiquer sur quelques interventions televisuelles ou radio, certes l’homme est un peu irritant parfois mais le philosophe a raison sur presque tout. Ainsi dans la "Defaite de la pensee", il constate que le relativisme culturel "tout se vaut" a conduit a un certain nihilisme "rien n’a de valeur" au moins aussi dangereux que l’exces d’autoritarisme passe. Car pour construire, il faut des bases, une structure et ainsi je crois qu’avant de pretendre faire de la poesie, il n’est pas inutile d’avoir lu et pourquoi pas appris par coeur Ronsard ou Baudelaire par exemple. Son cheval de bataille est la defense de l’education "classique", on peut toujours le traiter de vieux con retrograde mais le fait est que cette education classique, celle d’ il y a 30 ans et plus, Lagarde et Michard donnait de meilleurs resultats que celle d’aujourd’hui. A placer tant l’eleve au centre de la classe, on a supprime la figure d’autorite du professeur, devenu un faire-valoir. Des lors, pas etonnant qu’un Star Academicien inspire plus de respect qu’un instituteur. Monsieur Finkielkraut est tout simplement lucide, c’est la realite qui est triste. La langue francaise s’appauvrit, et il n’est pas le seul a le deplorer, il y a des livres sur le sujet, Dutourd bien sur, Benard, Druon, Pivot...evidemment on trouvera toujours certains pour affirmer qu’il ne s’agit que de l’evolution normale d’une langue "vivante" et autres excuses sympathiques exactement comme on peut trouver des gens pour nier le rechauffement climatique (alors que 99% des scientifiques s’accordent sur ce constat). Des mots tombent en desuetude et disparaissent de la langue francaise, souvent ils ne sont pas remplaces, parfois ils le sont par des expressions creuses. Il y a un danger, parce que la la pensee s’est construite sur la langue et ce patrimoine est a sauver, comme le dirait Claude Hagege. Mais independemment de ces considerations un peu nostalgiques, les nuances de la langue sont les outils de la liberte. Je continue a croire que le fondement de la civilisation c’est le savoir et que la desacralisation de la langue est une sorte de regression. Vive les Bled, Bescherelle, Grevisse etc !


                      • Sandro Ferretti SANDRO 26 février 2008 17:32

                        @ l’auteur,

                        Bon article , comme souvent.

                        J’aime bien votre critique de la raison diluée....

                        De méme qu’il y avait deux Merleau-Ponty : celui de la "phénoménologie de la perception", et celui auteur du logo de la Gitane sur le paquet de cigarette éponyme...

                        Bref, on voit double.


                        • Kookaburra Kookaburra 26 février 2008 18:41

                          A l’auteur :

                           

                          Que vous n’aimez pas Kant et détestez Finkielkraut est bien vote droit, mais votre argumentation ne me convaincre pas – heureusement, puisque personnellement j’apprécie Finkielkraut, et Kant est mon philosophe préféré ! Votre argumentation consiste essentiellement de dire que Kant est ennuyeux à mourir, fait que vous constaté par sa mode de vie : la  promenade à pied à une heure précise. Finkielkraut est aussi ennuyeux parce qu’il manque d’humour. Sans doute, mais cela ne me gêne pas. Je comprends difficilement que, de tous les personnages dignes d’une critique vous avez choisit ces deux-là

                          Je suis entièrement d’accord avec AncoG ci-dessus.

                           


                          • Georges Yang 27 février 2008 11:00

                             

                            Pour me situer, j’aime et apprécie les cyniques, Machiavel, La Rochefoucauld, et Nietzsche ! Du fait de ma connaissance de l’Afrique je réprouve Rousseau et son état de nature à l’origine du mythe du bon sauvage !
                            Kant ne m’a jamais ému, mais je ne conteste pas la qualité de sa pensée. Je dis simplement qu’un individu triste et sans affect passe à côté de la vrai vie et de ce fait à du mal à en analyser certains aspects qu’il ne connaît pas. Je doute ainsi de la connaissance de la sexualité féminine par Kierkegaard même en s’appuyant sur le journal du séducteur. Mais au moins, il peut faire sourire et de ce fait accrocher : Les idées fixes sont comme des crampes, par exemple au pied... Le meilleur remède, c’est de marcher dessus. »
                            Concernant Finkielkraut, je répète que bien que ne partageant pas son enthousiasme sioniste, ce thème n’est pas du tout celui de mon article ! J’avais abordé ses délires anti serbes et curieusement, personne n’a réagi. Le côté histrion du personnage m’horripile

                          • furio furio 26 février 2008 22:16

                            finkelkraut, goupil, kouchner font partie de ces intellectuels qui ont suivi les états-uniens dans leurs délires guerriers. 

                            Pour des intellectuels manquer à ce point d’esprit critique dénote bien de l’appartenance à un camp. Le camp de Finkelkraut c’est le camp de ceux qui snipent les enfants palestiniens, c’est le camp de ceux qui ont fait bombarder la Yougoslavie pendant 76 JOURS durant pour arriver au désastre actuel du Kosovo, c’est le camp de ceux qui pour protéger israël ont poussé au massacre de centaines de milliers d’irakiens voilà la sinistre réalité du sieur finkelkraut !.

                            On rappellera pour ces intellos-propagandistes de guerre, Philip Knightley " la première victime de la guerre, c’est la vérité ".

                             

                             


                            • timiota 27 février 2008 00:55

                              @auteur

                              Je suis aussi étonné du débat. J’ai un avis mitigé sur Finkelkraut, que je n’ai pas lu depui belle lurette (suaf interview) ; alros que j’ai lu "la position du penseur couché", livre polémique qui allègue du racisme de Finkielkraut. En marchant sur la corde raide du "vieux con"(con.. servateur de la culture) , il prend sans doute le risque d’être un vieux con "occidental".

                              Côté philosophe, je préfererais la vision d’un B. Stiegler à la vôtre. Ne demandons pas à Finkielkraut d’être moins triste, ni d’arrêter de la ramener un peu partout.

                              Si il manque qq chose aujourd’hui "chez les jeunes", ce n’est pas à cause du seul pédagogisme ’dégénéré’ et de l’abandon du Lagarde et Michard. C’est bien côté écrans (télé) qu’il faut voir. cf la polémique lancé par Todd hier sur la privatisation de TF1.

                              Stiegler propose de repenser la "grammatisation" dans/avec les nouveaux médias, La grammatisation, c’est la clé de la faculté d’apprendre des règles d’un système "associé" , un système riche (comme l’est la langue elle-même, au-delà de deux cents mots), support de mémoire (hypomnemata) dans tous les sens du mot, d’y voir comment s’y collent nos rétentions, primaires, secondaires et tertiaires... Le tout en admettant que le "driver" est la technique au sens large, au sens où c’est l’outil qui a conféré à l’homme la langue et non l’inverse (Le cortex s’est complexifié pour pouvoir transmettre l’art de tailler les pierres, donc les gestes, et la trace inanimée de ces gestes...Leroi-Ourhan et Simondon sont revisités par Stiegler, c’est d’ailleurs ce que j’aime, il s’écarte d’une philo conceptuelle (Kant, Heidegger (euh ? là il me largue), vers une version branchée sur une représentation du système couplé suivant : support-de mémoire // cerveau humain (disponible ?) // eris (émulation)-passage à l’acte, trans-individuation (aussi autour de la technique). Cela rend leur valeur à bien des concepts, dont celui d’individu, de singularité incommensurable (et non mesurable), cela permet de voir les dégats de l’hypersynchronisation médiatique, de voir que les nouveaux prolétaires sont les consommateurs, privés de leur savoir faire au moment du choix... Il analyse bcp aussi Freud et la psychologie des foules. Etant un peu rétif à la psychanalyse (surtout aux betises qui s’appuient sur elle, dont la vision francaise de l’autisme) je ne le suis pas là.

                              Resterait, vous qui voyageates, à comprendre les limites "occidentales" de son raisonnement. Un Japonnais se trans-individue comment ? (pas de "je" ni de psychanalyste au Japon), Quelles sont les "rétentions" que nous pouvons partager avec la culture chinoise ? 

                              qqs éléments pour vous faire cogiter à votre prochaine contribution ?


                              • Serpico Serpico 27 février 2008 02:27

                                L’auteur : "êtes-vous encore philosophe ?"

                                 

                                ******************

                                 

                                L’a-t-il jamais été ?


                                • alceste 27 février 2008 09:55

                                  D’un autre Alceste aux Philinthes d’aujourd’hui :

                                  C’est un peu facile de s’en prendre à Alain Finkielkraut, qui, parce qu’il est fidèle à une exigence de qualité de l’enseignement, devient la cible préférée des « modernistes » .

                                  Je constate également que les arguments contre les idées de Finkielkraut se mêlent désagréablement à des arguments « ad hominem » (il est sinistre, terne, ennuyeux, etc.).

                                  Le sourire publicitaire et la jovialité permanente sont-ils devenus obligatoires ? Croyez-vous qu’on doive penser pour plaire au plus grand nombre ? Si l’on veut penser librement, il faut souvent, voire toujours s’opposer au consensus. Aujourd’hui, il semble que le règne du festif et de la convivialité soit advenu, nombreux sont les ravis de la crèche...Finkielkraut n’en fait pas partie, et tant mieux.

                                  J’aimerais aussi que l’auteur, amateur d’oxymores, nous explique comment on peut s’attrister dans la joie et dans l’enthousiasme... « Vous vous en attristez, mais le ton est sans joie, sans enthousiasme ».

                                  D’autre part, fondées ou non, les critiques contenues dans cet article ne portent pas sur les prises de position politiques d’Alain Finkielkraut : quel est l’intérêt de polémiquer sur ce sujet ?

                                   


                                  • Georges Yang 27 février 2008 11:10

                                    Je ne suis pas moderniste et suis attaché à la langue et à la culture. Je dis simplement que l’audibilité de F. est faible du fait du style et de la méthode, même si certaines de ses critiques sont judicieuses. Malgré cela, nombre de ses prises de position sont des effets d’annonce brouillons, imitant ceux qu’il dénonce.

                                    Enfin, lisez jusqu’au bout, je critique avec véhémence ses prises de postion sur la Serbie, alors, si ce n’est pas politique !


                                  • Franade 27 février 2008 10:57

                                    J’ai trouvé votre article mauvais. Finkielkraut ne parle ni de décadence, ni de déclin, il parle de désastre et je ne vois pas comment on peut parler désastre avec le sourire aux lèvres. Il a par contre souvent en face de lui des adversaires qui manient l’humour, qui ne prennent pas ce qu’il raconte très au sérieux. Et qui sont bien souvent ridiculisés par cette gravité même de Finkielkraut que vous dénoncez.

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