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Commentaire de JL

sur Rétention de sûreté : comment protéger préventivement les Français des délinquants potentiels ?


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Francis, agnotologue JL 27 février 2008 11:39

 

Mon avis sur le texte de çadérange ? Populisme et sophismes.

 

Etienne Mougeotte a écrit dans le Figaro : "Une démocratie repose sur l’État de droit, mais le premier des droits du citoyen ordinaire est d’être protégé des psychopathes et des déviants. L’État de droit s’impose à tous ; que messieurs les assassins commencent."

Cette formule empruntée à un député d’avant guerre hostile à l’abolition de la peine de mort n’est pas digne d’un homme tout simplement. En effet, elle pèche par au moins deux ou trois vices rédhibitoires.

Cette expression "que MM les assassins commencent" validerait implicitement ni plus ni moins rien d’autre que la loi du talion, loi qui on le sait, est inepte. Elle abaisse la morale de la communauté au niveau de celle du plus criminel d’entre ses membres.

Enfin et surtout, cette formule est la plus stupide jamais prononcée : en effet, jamais aucun assassin ne pourra respecter la loi pour la bonne raison qu’on ne devient assassin qu’en ne la respectant pas !

Il est évident que cette instrumentalisation de la peur, ce populisme destructeur de nos valeurs est une stratégie au service d’un même objectif : à court terme, il s’agit d’occulter les vraies questions afin que le gouvernement Fillon ne soit pas désavoué dans les urnes ; au delà des prochaines municipales, il s’agit de poursuivre la casse méthodique de nos institutions qui font encore obstacle aux intérêts des puissances de l’argent.

Cette casse de nos institutions et de nos valeurs se fait aux dépens de la République, et même de l’Etat-nation, ces puissances de l’argent s’en remettant désormais davantage à l’Union européenne ou aux régions. Le langage de chef de gang qu’emploie le président, tout comme la suppression de la publicité sur la télévision publique, tout cela va dans le même sens. Nicolas Sarkozy, non seulement se moque de ridiculiser la fonction présidentielle, mais il semble même y prendre un coupable plaisir.


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