L’argument classique selon lequel l’exemple de mauvais couples hétéros suffit à prouver le droit des homos à se marier est vraiment insuffisant. Il y a de mauvais policiers, cela ne disculpe pas les voleurs.
Dans votre exemple, ce n’est pas l’homophobie qui tue, mais le manque d’amour et de vérité : manque d’amour, parce qu’on doit aimer son enfant même s’il vous dit qu’il est homo, manque de vérité, parce que personne, à mon sens n’est homo. En tant que masculin ou féminin, je soutiens que notre identité sexuelle est relative à l’identité sexuelle opposée. Autrement dit, le masculin ne se comprend que relativement au féminin, et réciproquement. Par nature, nous sommes hétérosexuels, et c’est une erreur de croire que certains d’entre nous pourraient se définir par des tendances qui sont en réalité à l’opposée de leur identité sexuelle.
Il ne s’agit pas de réserver le mariage aux "seuls couples reproducteurs", comme vous dites, mais à deux personnes de sexes opposés. Cette structure (deux personnes de sexes opposés non parents) est certes prise par rapport à l’enfant : interdit de l’inceste, et pour engendrer un enfant il faut et il suffit d’être deux personnes de sexes opposés. Mais plus profondément elle s’enracine dans cette relativité de l’identité sexuelle.
Remarquez au passage que le PACS, qui n’est pas structuré par rapport à l’enfant, conserve cependant et injustement des éléments de cette structure : je ne peux me pacser avec mon frère, ni avec plus d’une personne. Si vous trouvez une raison valable à cette limitation, ça m’intéresse !
Enfin, l’argument d’homophobie est un mensonge : je ne suis pas homophobe, pour une raison très simple : pour moi, personne ne peut se définir comme homosexuel.