Quelques bribes éparses, quelques questions, quelques pistes.
Tout d’abord, une question : la sortie de cette trentaine de personnes signifierait-elle que c’est un « lot » et qu’il ne sort pas tous les jours (disons, régulièrement) des prisonniers de ce type. Un « lot » d’il y a 15 ans, puis plus rien ou presque...Une erreur judiciaire en quelque sorte : des personnes qui n’auraient pas eu toutes leurs facultés, emprisonnées - fait gravissime puisque sans obligation de soins - alors qu’aujourd’hui (et depuis ?) ces personnes encombreraient les établissements psychiatriques parmi d’autres malades, avec un personnel démuni, car dans le fond, ces crimes font horreur, ils nous obligeraient - la société, les chercheurs psychiatres (y en a-t-il ?) - à entrer dans une sexualité tabou.
Jacques Attali, dans « l’ordre cannibal » exprime ce besoin de désignation (du mal) et de séparation (rejet) pour préserver le groupe. On pense aux lèproseries. Question.
Autre question à propos de ce récidiviste, accueilli par une de ses anciennes connaissances, logé dans des condtions indécentes (un garage), un fatras à peu près semblabe à une cellule de prison. Quelle liberté dans ce taudis ?
Une suggestion, puisqu’il s’agit aussi de liberté de soins et de liberté tout court - de libération - qui sous entend que cette personne a toute ses facultés et qu’il est considéré comme un homme libre : nulle part n’est mentionné ce que lui en pense, ce qu’il compte faire et s’il souhaite réellement être libéré.