Il est vraiment dommage que vous vous focalisiez autant sur Fidel : il n’est pas si différent que cela d’autres dirigeants (en tout cas, vos articles ne réussissent pas à convaincre du contraire.) De plus, à tant focaliser l’attention sur un seul homme, avec toutes les passions que cela ne manque pas de déclencher à chaque fois, vous évacuez la possibilité d’un débat plus approfondi. Nous allons encore avoir droit aux sempiternels arguments des uns (dictature, libertés individuelles bafouées, exode massif, échec économique) et des autres (succès de l’éducation et de la santé, scandale du blocus et de l’isolement de Cuba) sans pour autant être plus avancés, le tout agrémenté de quelques noms d’oiseaux exotiques jetés ici et là.
Savoir si Fidel est un saint ou pas ne présente finalement guère d’intérêt, sauf pour ses biographes. Essayer de donner un sens à la révolution, comprendre ce qu’il se passe à Cuba, analyser les différences entre cette révolution et les autres révolutions communistes, voilà qui aurait été beaucoup plus intéressant. A tout le moins, si vous considérez que Fidel et la révolution cubaine sont indissociables, expliquez-nous pourquoi.
C’est d’autant plus dommage que votre article partait bien car il appelait une vraie discussion de fond, philosophique voire même métaphysique, sur ce qu’est la révolution et sur ce qu’être révolutionnaire signifie. Peut-être pour la 4ème partie ?