Pierre,
je crois que nous nous sommes mal compris. Je pense que la motivation est majoritairement extérieure à la notion de service. La motivation me semble plutôt être de sortir de sa condition et qu’elle est souvent accompagnée d’un espoir de retour au pays d’origine couronné de succès.
Le choix du pays d’accueil se faisant en fonction soit des langues parlées (vous noterez que dans l’exemple sur-médiatisé de Sangatte, les migrants ne souhaitaient qu’une chose c’est partir pour le Royaume-Uni), du fait d’un exemple local (un voisin est parti et les nouvelles qu’il nous envoie sont excellentes, que ce soit vrai ou faux).
La suppression des services n’y changera rien. Aujourd’hui la France a une politique plutôt dure en matière d’immigration cela ne décourage pas par exemple les Sénégalais. Ceux qui finissent expulsés ne rentrent souvent pas dans leur village par crainte de décevoir ceux qui se sont cotisés pour payer le coût exorbitant demandé par les passeurs (supérieur ou égal à ce que coûte le voyage d’un Français au Sénégal).
J’ai travaillé l’année dernière avec des Polonais. L’image qu’ils avaient de la France était fort différente de celle qui leur était "vendue" (Ils s’attendaient à recevoir un salaire 3 fois supérieur à celui qu’ils avaient en Pologne, ce qui était le cas, mais on leur avait dit qu’une voiture coutait 300€).
Là où je vis des milliers de personnes franchissent la frotière tous les jours pour un meilleur salaire. Mais ils soulignent rarement les inconvénients auxquels ils sont soumis.