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Commentaire de ddacoudre

sur Bravo Mme Parisot !


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ddacoudre ddacoudre 4 mars 2008 21:57

Bonjour jean paul

Plus les ficelles sont grosses plus il y a des personnes pour tirer dessus.

 

C’est fabuleux l’attirance de ce type d’affaires sur la population, cette remise en cause des structures du passé comme si elles étaient cause de nos maux. Il y a une permanence maladive à dénigrer toutes nos institutions comme la sources de nos maux, l’état, la politique, les affaires, les patrons voyous, les financiers, à croire que nous vivons dans un monde de demeurés qui découvrent qu’il y a toujours eu des malversations que nos codes réglementent et sanctionnent, et compte tenu de la quantité de textes il y a profusion de manquements, si bien que depuis 1985 nous tournons entre 3 500 000 et 3 700 000 crimes et délits.

Est-ce que je peux rêver qu’un jour la population comprenne qu’on lui fait jouer une diversion, une dangereuse diversion car en permanence les média lui jettent en pâture des affaires croustillantes qui font la une et d’affaires en affaires, de faits divers en faits divers, la population ne se préoccupe plus de ce qui est la source des effets qu’elle condamne.

Pire elle finit par croire qu’il suffit de supprimer les boucs émissaires pour que çà aille mieux

Le comble nous vient de Madame Pariso qui s’offusque des malversations au seins de son syndicat, une habile stratégie de fausse honnêteté dans un monde où la pratique est loin d’être saine et où les sous mains et arrosages en tous genres sont le résultat des relations d’affaires "humaines".

Si je listais toutes celles dont j’ai été le témoin et toutes les ententes sur les appels d’offres de marché public, c’est le monde des affaires qui serait en prison.

Ne pas accepter cela, ne consiste de pas d’en faire porter le chapeau pour exemplarité à quelques uns, mais modifier les règles de relations commerciales qui y conduisent et qui sont celles de la compétition capitalistique, dont madame Pariso et une fervente défenderesse, elle qui soutient que la vie des hommes doit être une permanence d’incertitude, comme dans le monde animal, et donc source de déviances pour nous.

C’est une lutte de quelques générations qu’il faut engager et éduquer, c’est l’inverse du marketing qui moralisera les relations et non pas une ou des lois

Mm Pariso relaie en cela le président, et le premier ministre surenchérie en disant que seul plus de compétitions palliera à ces problèmes. Je crois que l’absence de solution actuelle pousse à la recherche d’une épuration dont l’incidence sur la population sera catastrophique, car elle ne réclamera que plus de sanctions et de prisons, de quoi faire une république de l’enfer.

Un joli paradoxe que la république du libéralisme conduise a cela.

Je comprends bien ton point de vue, tu y soulèves des problèmes réels mais laisse les à leur juste place, c’est seul les médias qui pour du fric en font une affaire d’état, et les protagonistes qui poussent la population qui subit les contres coûts du capitalisme sauvage à fustiger et dénigrer ce qui représente leur seul outil de défense le monde syndical.

Les urgences ne sont plus les mêmes le patronat contrairement à ce qu’il soutient n’a plus besoin d’organisation revendicative puisque depuis 1989 il n’a plus à craindre du communisme.

 

En 1999 j’avais écrit un paragraphe sur la socialisation du capitalisme je te copie un extrait.

 

« Le capitalisme peut-il être un vecteur de l’évolution pour changer le monde……..

 

De sorte que si nous voulons que le capitalisme se socialise, ce n’est pas à ses masses monétaires qu’il faut toucher, puisque celui-ci et l’ADN qui se recompose en fonction du message structurel, mais à ce qui veille au respect des ordres qui l’organise, c’est à dire son ARN.

Et ce qui veille à cela n’est rien d’autre qu’une codification que nous appelons le plan comptable, le schéma structurel dans lequel nous avons enfermé, codifié nos relations sociales après les avoir qualifiées (qualification mesurable). Un plan comptable qui a formalisé au fil du temps nos relations économiques, et les conditionne. Ainsi, quoique nous puisions faire ou développer comme idéal, si nous l’inscrivons dans une structure dont la fonction est de faire de l’argent, et de définir comment il se ventile, nous n’aurons donc en rien modifié dans le système capitaliste de ce qui nous chagrine ou nous souci.

 

Dans le cadre de nos relations sociales l’économie a un rôle confédérateur à jouer pour offrir tout son potentiel aux communautés. Il faudra qu’elle s’expurge d’un archaïsme néolibéral, qui repose sur le constat qu’il est inéluctable que les hommes s’affrontent autour d’une seule source de richesse. Il ne faut pas non plus s’en culpabiliser, parce que dans la jungle qui est encore la notre aujourd’hui, chacun fourbit ses armes pour manger l’autre.

 

Mais, par imprégnation de Connaissances et Savoir, il est possible de changer cela il est possible d’imaginer qu’une autre source de richesse basée sur l’éducation, bien structurée, serait de nature à apporter cette capacité sociale qui fait tant défaut au capitalisme. Il est même possible d’imaginer qu’elle réduirait les tensions belliqueuses qu’il développe, peut-être même la production d’argent « sale », en introduisant de fait un peu de « moralité » dans les relations économiques plus détendues, le plus difficile est d’en convaincre ceux qui s’affrontent, c’est à dire tout le monde. »

 

Cordialement.

 


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