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Commentaire de Paul Villach

sur La condamnation de l'agresseur de la professeur Mme Karen Montet-Toutain racontée par le journal « Le Monde » à sa façon


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Paul Villach Paul Villach 5 mars 2008 17:07

Chère Anne Guedes,

 Si vous reprenez les articles que j’ai consacrés à l’Éducation nationale, vous pourrez constater une constante qui à mes yeux est l’un des maux majeurs dont souffre l’Éducation nationale : l’indifférence aux droits de la Personne ! L’indifférence au savoir en est un autre.

Seulement, la masse des professeurs s’en accommodent et l’administration s’en réjouit. C’est ainsi que Karen Montet-Toutain s’est retrouvée seule devant ses agresseurs et à nouveau seule au cours du procès qui vient de s’achever. Et sa tragédie n’aura servi à rien sauf à la détruire avec sa famille.

Le drame, est que la plupart des défenseurs de l’École publique, ou du moins ceux qui se présentent comme tels, n’ont eux-mêmes aucun égard pour les droits de la Personne. Quand ces droits sont violés - et en premier lieu par l’administration elle-même - ils se taisent, détournent les yeux ou mieux soutiennent l’administration dans ses violations, individuellement ou en bandes...

Cette source de désordre corrupteur au coeur même du projet éducatif n’a pas échappé aux stratèges discrets : ils attendent que le fruit pourri tombe de lui-même. L’heure approche.

Je crains que l’on ne soit sur une pente irréversible. Vous ne referez pas ces gens qui autour de vous sont les premiers persuadés d’oeuvrer pour l’École laïque républicaine, tout en se moquant des droits de la Personne : n’ont-ils pas le coeur sur la main ? Ils sont si attachés à soutenir "les élèves en difficultés", cette appellation trompeuse d’un groupe où l’on mêle aux élèves méritants les quelques rares voyous qui suffisent à mettre le désordre.

Et puis, ces gens bien ont pour leur administration une telle révérence qu’ils ne peuvent penser qu’elle les mène par le bout du nez là où elle veut : l’autorité ne peut ni se tromper ni les tromper !

Adieu le rêve d’une école républicaine émancipatrice. Paul Villach


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