La condamnation de l’agresseur de la professeur Mme Karen Montet-Toutain racontée par le journal « Le Monde » à sa façon
Samedi 1er mars 2008, la Cour d’assises de l’Essonne a reconnu coupable Kevani Wansale, l’ancien élève du lycée Louis-Blériot à Étampes, de tentative d’assassinat sur la personne de son professeur, Mme Karen Montet-Toutain, le 16 décembre 2005. Elle l’a condamné à treize ans de réclusion. Il a dix jours pour faire appel, si ça le tente.
La mise hors-contexte du journal Le Monde
Bien malin celui qui pourrait prendre la mesure de la tragédie qui s’est jouée et se joue toujours, à la lecture de l’article que Le Monde lui a consacré sur internet dans son édition du 4 mars 2008. Une méticuleuse mise hors-contexte des faits permet de nuire à leur compréhension.
Dès le titre de l’article, l’égarement commence. La professeur perd son identité et même sa qualité professionnelle pour devenir « L’agressée d’Étampes », comme s’il s’agissait d’un banal crime de voie publique.
Ensuite, si le journal évoque bien le « vif ressentiment contre sa hiérarchie » qu’éprouve la professeur depuis son agression « pour n’avoir pas été soutenue », le journal omet soigneusement les faits qui permettraient d’en apprécier la légitimité. Or, un journaliste qui a suivi l’affaire, peut-il les ignorer ? Mme Montet-Toutain a laissé un témoignage accablant dans un ouvrage intitulé Et pourtant je les aime, aux Éditions Lafon en 2006. On en a rendu compte sur Agoravox, le 4 octobre 2006 (1). Et, que l’on sache, les faits qu’elle y relate, n’ont pas été contestés devant un tribunal.
Un contexte éclairant soigneusement omis
Or, qu’y apprend-on ? Que la tentative d’assassinat n’est pas arrivée comme ça, par hasard, le 16 décembre 2006. Des signes précurseurs n’ont cessé de s’accumuler dans ce joli lycée où, selon l’auteur, l’administration laissait, par exemple, les élèves jouer au baby-foot au lieu d’aller en classe ! Il est vrai que la proviseur était une ancienne prof d’EPS.
- Avant la Toussaint 2005 - comment l’oublier ? - la professeur est d’abord l’objet en plein cours d’injures et de menaces de viol : « Madame, j’ai envie de vous... », lui lance un élève délicat. « T’en fais pas, je te la prête après ! », répond-il à un autre angelot qui réclame sa part de gâteau.
- Le 5 décembre 2005, elle doit souffrir ensuite de ces élèves-voyous une apologie du vol et du trafic de drogue, estimés plus rémunérateurs en un soir qu’un minable salaire mensuel de prof. Ils ont sûrement raison ! Puis, en guise de réponse à ses objections, viennent des menaces de mort : « T’inquiète pas, Madame, lui dit l’un de ces élèves civilisés, l’index sur la tempe, on trouve ton adresse, et une balle dans la tête. Si t’es avec ton mari, tes enfants, vous y passerez tous. »
- K. Montet-Toutain a alors alerté les responsables du lycée, d’abord la conseillère principale d’éducation par un rapport et, à plusieurs reprises, la proviseur, par oral. Là est son erreur ! Car l’administration ne connaît que ce qui est écrit. La professeur semble l’ignorer. Mais croit-on que la proviseur lui indiquerait la procédure à suivre pour demander la protection statutaire dans la situation d’agression où elle se trouve ? Il ne faut pas rêver ! Le 5 décembre, par exemple, après un conseil de classe, quand la professeur informe la proviseur des menaces dont elle vient de faire l’objet dans la journée, quelle réponse s’attire-t-elle de cette admirable administratrice ? La proviseur, écrit Karen Montet-Toutain, « a tourné les talons en (lui) lançant : "De mieux en mieux... ça ne s’arrange vraiment pas !" ».
- Le 6 décembre, elle s’adresse alors par courriel à l’inspectrice de sa discipline, mais sans plus de succès. Elle la croise même, le 9 décembre, lors d’une réunion : l’inspectrice accuse réception de son courriel, mais remet à plus tard tout échange : elle est très occupée ! Rien d’étonnant pour une inspectrice ! Il faut, en effet, être peu averti pour en attendre davantage.
- Entre-temps, le 7 décembre, au cours d’un nouveau conseil de classe auquel participent justement les élèves concernés, la professeur relate les menaces qui ont été proférées à son encontre. Mais c’est à un mur d’indifférence qu’elle se heurte ! « J’ai l’impression, note-t-elle dans son livre, d’être la seule à ressentir la dégradation du climat ou, en tout cas, à m’en inquiéter. Chacun semble s’accommoder de la situation. La routine... »
Quelle inconscience de la part de ses “chers collègues” ! Mais qu’ils se rassurent ! Au train où vont les choses, leur tour est pour bientôt !
La proviseur ni voyante... ni prévoyante non plus
Voilà ce qu’omet sciemment de mentionner Le Monde. Il faut dire que ça éclairerait d’une autre lumière la sortie que, selon le journal, la proviseur, Mme Catherine Kapfer, a osé faire sans vergogne devant la cour, le 28 février 2008, en guise de défense : « Je ne pouvais pas prévoir que Kivani allait poignarder sa professeur principale ! », se serait-elle exclamée. Ben, oui, quoi ! Elle n’est pas voyante ! Quant à devoir être prévoyante, la question ne sera pas posée, ni par le Monde ni par personne. Elle peut d’ailleurs avoir bonne conscience et dormir sur ses deux oreilles : elle n’a fait que son devoir ! Ce sont les inspecteurs-maison qui l’ont dit : ils ont confirmé dans un rapport en janvier 2006 les conclusions annoncées à son de trompe avant enquête par l’excellent ministre de Robien : l’administration n’avait rien à se reprocher !
Une administration apparemment absente
Vraiment ? À quoi servent alors tous ces beaux textes de loi ? Mais à ne surtout pas dicter sa conduite à cette administration qui n’en a cure ! Car que dit l’article 11 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, modifié par la loi n° 96-1093 du 16 décembre 1996 - art. 50 ?
« La collectivité publique est tenue de protéger les fonctionnaires contre les menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes à l’occasion de leurs fonctions, et de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en est résulté. [...]
Elle dispose, en outre, aux mêmes fins, d’une action directe qu’elle peut exercer au besoin par voie de constitution de partie civile devant la juridiction pénale. Les dispositions du présent article sont applicables aux agents publics non titulaires. »
Voilà un autre contexte que Le Monde s’est bien gardé de mentionner pour permettre cette fois d’apprécier la conduite honteuse de l’administration dans cette tragique affaire. S’est-il seulement interrogé sur une présence quelconque de « la collectivité publique de l’Éducation nationale » aux côtés de Mme Montet-Toutain dans cette épreuve que représentait pour elle le procès de son agresseur devant la Cour d’assises ? Sauf erreur, on n’en a pas entendu parler, pas même par les aimables syndicats qui ont sans doute mieux à faire.
On a vu, en revanche, comment a été traité récemment le malheureux professeur qui n’a pu se retenir de donner une gifle à un élève qui l’injuriait : recteur et ministre l’ont livré, vite fait, en pâture à l’opinion publique. L’indécence a atteint un tel degré que le Premier ministre a cru devoir désavouer la gestion lamentable de cette affaire par son ministre de l’Éducation nationale.
Mais jusqu’à quand cette administration usera-t-elle donc de la loi à sa convenance ? L’affaire du lycée d’Étampes montre à quels dangers mortels elle expose les professeurs. Est-ce céder au catastrophisme que de le dire après un pareil crime ? Mme Montet-Toutain aurait été seulement écoutée, rien de tout cela ne serait arrivé : des mesures préventives de bon sens pouvaient être prises ; il suffisait de respecter la loi et le règlement.
Seulement voilà, l’administration de l’Éducation nationale souffre d’un double handicap rédhibitoire. 1- pour faire respecter la loi et le règlement, encore faut-il avoir pour eux de la considération et ne pas les violer soi-même à sa convenance ; 2- Ensuite, pour écouter une professeur, mieux vaut d’abord ne pas la mépriser. Le drame de l’Éducation nationale est que les professeurs sont méprisés en premier lieu par leur administration... composée d’anciens professeurs qui paraissent n’avoir d’autre souci que de montrer à leurs anciens collègues qu’ils n’appartiennent plus au même monde. En cela, ils ont parfaitement raison !
Les candidats au métier de professeur seraient bien inspirés de s’informer sur ce qui les attend, avant de mettre les pieds dans cette jungle où ni le droit ni l’honnêteté ne suffisent plus à protéger les personnes. Paul Villach
(1) "Le livre de Karen Montet-Toutain, professeur poignardé : le service public outragé !", 4 octobre 2006
148 réactions à cet article
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Rapetout 5 mars 2008 11:43Cette nauséabonde atteinte à la blanche virginité de nos petits angelots de toutes couleurs n’est rien moins qu’une putréfaction raciste de méprisable nazillon que je m’en vais de ce pas dénoncer à la modération. Morice, Charlot, Maugis, vous me soutenez j’espère ?
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Le fait de critiquer ces pauvres victimes de banlieu entraine t il obligatoirement que l’auteur du texte est raciste ?
Rassurez moi vous n’etes pas stupide au point de croire que le fait d’habiter en banlieu fait automatiquement de vous une victime du systeme ?
A ce que je sache la délinquance est le fait d’une minorité de la population en banlieue (comme ailleur) même si les conditions de vie en banlieue favorise effectivement la chute dans la criminalité nous n’avons pas le droit de les excuser et d’excuser leur comportement !
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Il y a beaucoup à dire sur cette affaire, mais je suis persuadé qu’il y aura quelqu’un pour en traiter de tous et de chacun des aspects, sauf peut-être un seul : le problème qui détruit sûrement notre société n’est-il pas qu’on a fait en sorte que plus personne n’ait jamais à assumer pleinement PERSONNELLEMENT la responsabilité de quoi que ce soit ? Pensez-y bien avant de protester...
Piere JC Allard
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Un bon article .
La qualité du Monde a baissé ou je me trompe ? Après il y a aussi le fait que la situation sans etre previsible pouvait apparaitre routiniere pour des collègues plus habitués à ce genre de propos mais cette hypothétique habitude ne justifie pas le manque de soutien dans l’équipe enseignante et de la part de la principale.
Bonne journée a tous.
Serviteur.
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En parlant de cette affaire, les médias ont quand même été très calmes, et que dire du MRAP, de SOS Racisme ou toutes autres organisations médiatico-sois disant anti raciste ? Eux qui sont si prompt à venir hurler à corps et à cris lorsqu’un crime raciste ce fait jour et là ... rien.
Si la couleur des intervenants avait été inversée, on les aurait entendus, et cela aurait fait la une des journaux pendant 2 mois.
Par contre, un prof qui "explique" la politesse à un enfant, cela fait parler.
PS : ayant fait allusion à la couleur de peau du criminel, je vais surement me faire traiter de raciste par tous les fachos de gauche du coin, je voudrais leur faire remarquer que je n’ai pas entendu le FN réagir à l’énoncer du procès. Comme quoi les plus grand raciste ne sont peut-être pas ceux qui se disent l’être, mais ceux qui disent aux autres qu’ils le sont.
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L’autre soir,j’écoutais aussi le commentaire de la présentatrice antillaise de France3 qui insistait lourdement que la victime s’était déjà très longtemps expliqué sur son agression,pour ensuite dévié vers la "compassion" de la famille de l’agresseur.
Je crois que ce discours qui consiste à ce mettre du camp des agresseurs pour en faire des victimes tient à la base de la formation du "journalisme" en France
Le directeur de l’école du journalisme en France est troskiste er il n’est pas normal que ce discours de compassion pour les délinquants ,toujours à rechercher des excuses aux crimes inqualifiables ou aux agressions dont ils sont les auteurs,soit ainsi jetés à la figure des victimes
Il aura fallu attendre un crime à Marseille contre une femme d’origine Africaine,pour voir le discours de compassion s’infléchir et considérer que un voyou est un voyou et non un jeune desoeuvré
Ramener de l’autorité et de la morale de manière stricte permettra de faire respecter l’autorité ,mais permettez moi ici de constater qu’avec ce jugement se termine la période du "laissez faire" issue d’une idéologie des syndicats de l’éducation de mai 68
Une rupture de la part des syndicats d’enseignants doit etre faite avec un discours de la compassion qui ne correspond plus à notre époque et notre environnement
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Gazi BORAT 5 mars 2008 15:37@ lerma
Ne pensez_vous pas qu’il serait peut-être plus constructif d’essayer de comprendre ce qui amène à de tels faits pour éviter qu’ils ne se reproduisent plutôt que d’opposer éternellement "compassion pour l’assassin" à "compassion pour la victime" ?
Mais, hélas !
L’émotion passe mieux au Journal de 20 heures que la réflexion qui, par malheur, solliciterait une part de cerveau que l’on souhaiterait laisser disponible en vue de la prochaine page de publicité..
gAZi bORAt
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Cher Gazy, vous dites :
"Ne pensez_vous pas qu’il serait peut-être plus constructif d’essayer de comprendre ce qui amène à de tels faits pour éviter qu’ils ne se reproduisent plutôt que d’opposer éternellement "compassion pour l’assassin" à "compassion pour la victime" ?"
Comprendre dans ce sens c’est excuser et rien ne peut excuser une tentative de meurtre qui a été l’aboutissement de menaces de meurtre et de viol.
Je pense que vous ne saisissez pas l’ampleur du problème, une prof agrégée m’a avouée que dans beaucoup de collèges les profs d’histoire subissent des menaces physiques, je dit bien PHYSIQUES, lorsqu’ils tentent d’enseigner la shoah. En réponses aux nombreuses plaintes de ces profs la réponse de l’administration (d’en haut) à été : "Nous avons ordre de ne pas faire de vagues (en français dans le texte)"
Ceci n’est pas une réponse à votre commentaire mais un complément.
Quant au Monde, pourquoi lui en vouloir de chercher conserver sa clientèle de profs post-68 un client est un client fusse-t-il lecteur, il fait tout de même bouffer quelques journalistes
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Gazi BORAT 5 mars 2008 16:43à Bateleur du Tarot
Comprendre n’est pas excuser...
Et concernant la Shoah, je pense qu’il aussi nécessaire de comprendre a pu se mettre en place un tel mécanisme que d’honorer le souvenir des victimes. Mais l’un ne doit pas occulter l’autre...
Ce n’est pas le sujet ici, mais je me suis trouvé, il y une dizaine d’années, à évoquer le sujet sur un public "sensible" (des jeunes de la banlieue lyonnaise) mais il avait fallut réfléchir à une stratégie pédagogique.
Un travail avait été mis en place sur le thême de la "résistance" (c’était à lépoque du procès Papon) dans une ville fortement marquée par le mythe de Jean Moulin.
A la fin étaient intervenus deux rescapés des camps, sans que les jeunes n’y aient été préparés spécialement.
Les deux témoins répondirent aus questions des jeunes mais dès la deuxième, une réponse les fit toucher la réalité brute de l’univers concentrationnaire... et les sensibilisa plus que n’aurait pu le faire un film..
Je ne répéterai pas ce que j’avais évoqué autrefois dans un long commentaire mais je pense qu’aucun sujet n’est tabou mais que certains, particulièrement sensibles, doivent être abordés avec précaution..
gAZi bORAt
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Je voudrais ajouter que si Mme Montet-Toutain a écrit "Et pourtant, je les aime...", elle a fait deux tentatives de suicide depuis l’agression en question, comme l’a révélé son mari au cours d’une interview diffusée par TF1 ou France2...
L’autre soir,j’écoutais aussi le commentaire de la présentatrice antillaise de France3 qui insistait lourdement que la victime s’était déjà très longtemps expliqué sur son agression,pour ensuite dévié vers la "compassion" de la famille de l’agresseur.
On note, en diverses circonstances, la montée d’une solidarité des non-Blancs, qui est pour le moins inquiétante..., et carrément raciste !
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Paul VILLACH a tout à fait raison de souligner les très graves faiblesses de cet article du journal dit "de référence" ...et de bien d’autres écrits à propos de cette affaire.
Le traitement médiatique a en effet été "minable" dans la mesure où nous avons même frôlé les pleurnicheries pour ce "pôvre jeune"...si lourdement condamné. Avez-vous les uns et les autres remarqué l’état dans lequel se trouve encore la victime ?
Quant à l’Administration qui ne fait pas son devoir à l’égard de ses professeurs, voyez, dans la bibliographie de l’auteur, son tout dernier ouvrage portant précisément sur ce sujet du droit statutaire à la protection des enseignants. La lecture de nombre de cas concrets est plus qu’édifiante et vous découvrirez un monde et des pratiques que nous ne soupçonnions pas un instant.
La description du milieu et de ses pratiques est proprement hallucinante et bouleversante tant certains chefs d’établissements et leurs supérieurs hiérarchiques, toujours solidaires sur le ...pas de vagues ! , sont à qualifier au moins de pleutres quand ce n’est pas d’irresponsables.
A 60 agressions d’enseignants/jour ...nous sommes dans une situation véritablement catastrophique...et je ne vois personnellement aucun réconfort à constater que les choses vont encore plus mal chez certains de nos voisins européens.
Il faut réagir ! et vite ! ...au risque d’être qualifié de réac !!
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@ lieurtenant-colonel Jean-Michel Beau
Votre témoignage montre que les vrais défenseurs de l’École publique républicaine ne sont pas ceux qui, pignon sur rues, s’en font les prétendus chantres : ils en sont au contraire les fossoyeurs ou les complices de ceux que ça arrange de voir l’École dans cet état... depuis qu’on en parle !!!
Oui, qui n’a pas vécu dans les soutes de l’Éducation nationale, mais seulement sur le pont ou la passerelle du paquebot, ne peut savoir à quel degré d’avilissement des personnes on est tombé.
L’agression de Mme Montet-toutain ne serait pas arrivée si ce que dit un professeur n’était pas méprisé par l’administration et si celle-ci faisait du respect de la loi sa ligne de conduite.
Mais il semble qu’on n’ait pas touché le fond , à moins que, comme le dit la plaisanterie, certains se plaisent encore à creuser plus profond... Paul Villach
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Je partage votre point de vue, non seulement sur l’Éducation Nationale, mais aussi sur le Monde, un journal qui donne facilement dans la démagogie. Ce n’est pas imaginable le nombre d’articles anti-profs qui ont été publiés dans le Monde, et je ne parle même pas du « Monde de l’Éducation », autre organe du groupe Le Monde, qui s’extasie (ou qui s’extasiait) régulièrement sur les exploits des djeunns.
A ce journal dit « de gauche », on ajoute tous les journaux néolibéraux, plus ou moins droitiers, qui, eux, font la chasse aux fonctionnaires ; et au bout d’un moment, l’enseignant de l’EN finit sacrifié à la déesse Opinion.
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@ Luc Paul Roche
La ligne de conduite du Monde est manifestement de toujours exonérer l’administration de l’Éducation nationale de ses responsabilités, y compris quand elles sont écrasantes !
Est-ce la crainte de perdre des abonnements dans tous les CDI des collèges et Lycées ? Ce n’est pas impossible. Paul Villach -
Je vois franchement pas le rapport entre la couleur de peau et le reste : Un élève a menacé une prof de mort pour ensuite la poignarder sans que l’administration ne lève le petit doigt pour empêcher ça.
Rien à foutre que l’élève soit rose ou vert, il y a manifestement une volonté des collectivités de laisser la situation s’envenimer de manière à pouvoir prôner la sécurité, l’utilisation de la vidéosurveillance et la répression.
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Mais oui yannick mais oui...
Ca serait pas Sarkozy en personne qui aurait fourni le couteau au jeune tant que vous y êtes ?
Affligeant...
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arf j’adore !!!
"il y a manifestement une volonté des collectivités de laisser la situation s’envenimer de manière à pouvoir prôner la sécurité, l’utilisation de la vidéosurveillance et la répression. " est jugé comme un commentaire pertinent, et mon indignation contre ce genre d’accusation de complot est jugée non pertinente.
Méfiez vous les "collectivités" notent ce que vous plussez ou mointez, et si vous n’êtes pas d’accord avec ces collectivités, des hommes tout de noir vétus viendront vous chercher chez vous en pleine nuit pour vous mettre au cachot...
Méfiez vous on vous guette !!! Sarkozy a tué la démocratie !!! La répression policière et la dictature sécuritaire est déjà chez nous !!! Le pauvre peuple n’y voit que du feu, mais VOUS vous savez, vous seul détenez la vérité !!!
Quel ramassis de connerie...
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Je vois franchement pas le rapport entre la couleur de peau et le reste
Y en a certains qui ne voient que ça, et ne veulent faire voir que ça aux autres - quite à détourner le sujet d’un article qui traite d’un disfonctionnement administratif grave - nous spamment de venin dans tous les fils de commentaires mais... attention ! Ils sont pas racistes hein !! C’est nous les gauchos racistes apparemment.
Evidemment qu’il n’y a aucun rapport avec la couleur. Un abruti aggresse une prof, elle le signale à plusieurs autorités "compétentes", personne fait rien et elle se fait poignarder. Voilà les faits.
Il me semble que la Chine enseignait le kung-fu à l’ensemble des citoyens à une époque. On devrait faire pareil afin d’apprendre la vie à des petits cons pareils. J’ai pris qqs torgnoles dans ma vie et ça m’a souvent remis dans le droit chemin. D’un autre côté, j’ai assisté à des quasi-tabassages d’élèves qui ne me font pas regretter ces méthodes. Je sais également que pour certaines personnes, la violence ne les rend que plus "fermés" et plus aggressifs. Mon cousin faisait pas mal de conneries et c’est pas les bègnes qu’il prenait qui l’ont fait arrêter. Il a trouvé son centre d’intérêt et tout s’est arrangé.
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"Seulement voilà, l’administration de l’Éducation nationale souffre d’un double handicap rédhibitoire. 1- Pour faire respecter la loi et le règlement, encore faut-il avoir pour eux de la considération et ne pas les violer soi-même à sa convenance. 2- Ensuite, pour écouter une professeur, mieux vaut d’abord ne pas la mépriser. Le drame de l’Éducation nationale est que les professeurs sont méprisés en premier lieu par leur administration..."
Il est très difficile de faire comprendre que le mépris qu’expriment les responsables d’une structure vis-à-vis de leurs subordonnés suinte dans l’image de cette structure qu’ils donnent à l’extérieur. La mauvaise image de l’Education Nationale provient d’abord de ce comportement.
"...composée d’anciens professeurs qui paraissent n’avoir d’autre souci que de montrer à leurs anciens collègues qu’ils n’appartiennent plus au même monde. En cela ils ont parfaitement raison !"
C’est aussi, hélas, le cas dans tous les systèmes administratifs, public ou privés. Avec, en plus, dans l’administration publique, le fait de ne pas être tributaire de ses inconséquences.
Par ces comportements, les administrations publiques ouvrent un boulevard à tous les thuriféraires de la privatisation à outrance.
Votre article pourrait s’intituler : "Pourquoi l’Education Nationale va être privatisée."
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Cher Renaud, vous dites tout haut ce que je pense tout bas !
On ne saurait comprendre toute cette dérive hallucinante si un projet à long terme ne la guidait...
L’astuce des stratèges au commandes est d’utiliser "les compétences "des prétendus défenseurs de l’École publique pour mieux la faire plonger. "Compétences" qui se réduisent :
1- à une pratique incessante du leurre d’appel humanitaire envers les "élèves dits en difficultés" confondus avec les voyous pourtant en nombre si restreint qu’il serait facile de les empêcher de nuire ;
2- à la soumission aveugle à l’autorité à tous les échelons au détriment du respect de la loi et du règlement.
À ce jeu, la galère publique est assurée de couler : les belles caravelles privées accourent déjà recueillir les survivants. Paul Villach
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J’ajouterai : un effet aigu d’’irresponsabilité généralisé de la part d’une administration soumise à un système hiérarchique infantilisant et incohérent. C’est toujours celui d’en dessous qui est fautif , dès lors qu’un conflit ou une difficulté apparaît dans une classe, c’est toujours le collègue qui , individuellement, manque d’autorité et ne sait pas tenir des élèves, fussent-ils criminels.
L’autorité est seulement admise comme personnelle et non plus institutionnelle. La relation éducative devient donc une affaire purement privée. Pas de travail d’équipe reconnu, pas de valorisation de projets collectifs, pas de cooptation pour mener un travail pédagogique concerté sinon dans le discours. Les nominations et les promotions sont stricement individuelles avec l’accord de syndicats qui y trouvent une des sources de leur pouvoir.
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Cher Paul Villach,
Vraiment, qu’attendez-vous pour hurler ce que, à en juger par vos interventions sur ce site, vous ne pensez pas si bas que ça ! Qu’est-il possible de faire ? Cyniquement, sardoniquement, caustiquement annoncer la privatisation de l’EN ?
Merci mille fois d’avoir éclairé cette histoire Karen à laquelle je ne comprenais rien ou si peu, même si je ne me suis pas limitée au Monde, qui depuis longtemps n’est plus ce qu’il était (j’ignorais complètement que Karen avait écrit un livre).Ah, j’oubliais, j’adore voir "la professeur" sans inepte "e" final.
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Chère Anne Guedes,
Si vous reprenez les articles que j’ai consacrés à l’Éducation nationale, vous pourrez constater une constante qui à mes yeux est l’un des maux majeurs dont souffre l’Éducation nationale : l’indifférence aux droits de la Personne ! L’indifférence au savoir en est un autre.
Seulement, la masse des professeurs s’en accommodent et l’administration s’en réjouit. C’est ainsi que Karen Montet-Toutain s’est retrouvée seule devant ses agresseurs et à nouveau seule au cours du procès qui vient de s’achever. Et sa tragédie n’aura servi à rien sauf à la détruire avec sa famille.
Le drame, est que la plupart des défenseurs de l’École publique, ou du moins ceux qui se présentent comme tels, n’ont eux-mêmes aucun égard pour les droits de la Personne. Quand ces droits sont violés - et en premier lieu par l’administration elle-même - ils se taisent, détournent les yeux ou mieux soutiennent l’administration dans ses violations, individuellement ou en bandes...
Cette source de désordre corrupteur au coeur même du projet éducatif n’a pas échappé aux stratèges discrets : ils attendent que le fruit pourri tombe de lui-même. L’heure approche.
Je crains que l’on ne soit sur une pente irréversible. Vous ne referez pas ces gens qui autour de vous sont les premiers persuadés d’oeuvrer pour l’École laïque républicaine, tout en se moquant des droits de la Personne : n’ont-ils pas le coeur sur la main ? Ils sont si attachés à soutenir "les élèves en difficultés", cette appellation trompeuse d’un groupe où l’on mêle aux élèves méritants les quelques rares voyous qui suffisent à mettre le désordre.
Et puis, ces gens bien ont pour leur administration une telle révérence qu’ils ne peuvent penser qu’elle les mène par le bout du nez là où elle veut : l’autorité ne peut ni se tromper ni les tromper !
Adieu le rêve d’une école républicaine émancipatrice. Paul Villach
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Bulgroz 5 mars 2008 17:34Monsieur Villach,
Bien commode de s’en prendre à l’administration pour expliquer 8 coups de couteau donnés par un allogène .
Car il est vrai que les allogènes constituent désormais la majorité de certaines classes dans certaines zones, n’est ce pas ?
Mais tout cela a t il un intérêt ? Ll’important n’est il pas de faire semblant de s’indigner et de penser que les choses vont surement et certainement s’améliorer.
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Oui, cher Paul Villach, je vois bien que vous bataillez pour les droits de la Personne, je me demande seulement comment faire pour que ce combat soit plus sonore encore. Qui n’appartient pas à l’EN (comme moi) n’a que peu d’occasions d’observer ce qui s’y passe (l’histoire de la gifle, par exemple) et est plus sensible à ce que vous désignez comme le second fléau (l’indifférence au savoir).
Il y a de quoi sangloter à découvrir que l’EN n’échappe pas à ces pratiques d’indifférence et d’accommodement que vous dénoncez, à cette hideuse soumission à l’autorité.
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@ Bulgroz
Vous faites diversion ! Ce n’est pas une question d’allogène ou d’indigène ! Mais d’une tentative de meurtre perpétrée sur une professeur qui avait alerté sa hiérarchie des menaces dont elle faisait l’objet. Seulement sa proviseur lui a ri au nez et son inspectrice avait mieux à faire. La collectivité publique de l’Éducation nationale n’était même pas à ses côtés pendant le procès, sauf preuve du contraire !
Je puis vous assurer que la proviseur, comme l’inspectrice, sont bien des indigènes !
Libre à vous de ne pas vouloir voir le problème que je soulève : une école malade de l’administration qui la dirige (avec la complicté active et passive de la grande majorité des professeurs pour leur malheur ) : le respect des droits de la personne n’a tout simplement plus de sens dans cette jungle apparemment policée où le Droit ni l’honnêteté ne suffisent plus à protéger les personnes. Paul Villach
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@ Bulgroz
Juste un mot encore !
La difficulté est que ce que je soutiens - la responsabilité écrasante de l’administration dans la situation de l’École aujourd’hui - est proprement INCROYABLE.
Pourquoi ? parce que nous avons légitimement une idée favorable de l’administration française qui enclenche le raisonnement suivant : puisque notre administration est remarquable, il est impossible que ces faits sordides puissent lui être imputées, ni même existent.
Il est difficile de renverser le raisonnement en admettant que l’idée favorable que nous nous faisons de l’administration puisse n’être qu’une hypothèse autovalidante (non prouvée par définition) : les faits constatés sont sordides ; donc notre belle administration n’est pas celle qu’on croyait.
Avouez que c’est moins sécurisant !
Montesquieu a modélisé ce problème dans "De l’esclavage des nègres" ("L’Esprit des lois")
"Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes, parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens.
Des petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Africains : car, si elle était telle qu’ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d’Europe, qui font entre eux tant de conventions inutiles, d’en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié." Paul Villach -
Bulgroz 5 mars 2008 19:40Monsieur Villach,
Vous l’avez dit vous même : "Je crains que l’on ne soit sur une pente irréversible."
C’est quoi la solution ? Accélérer l’importation des allogènes en attendant des réformer les mentalités dans l’administration comme le souhaitent les miltants de l’Education Nationale Française sans frontières ?
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@ Bulgroz
Mais je m’évertue à le répéter : faire d’abord que les indigènes de l’administration française respectent d’abord la loi ! La culture de l’administration française est l’arrangement avec la loi et sa violation au besoin ! Vous voyez, ce n’est pas gagné ! Paul Villach
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"Bien commode de s’en prendre à l’administration pour expliquer 8 coups de couteau donnés par un allogène ."
On n’a pas mis bien longtemps pour en arriver à un discours raciste....
Ce genre de commentaire n’a pas lieu d’être.
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Tout à fait vrai,mais le probléme va bien plus loin que cela du moins en ce qui concerne l’administration des colléges et lycées ;
Sans rentrer dans les détails, dans l’établissement où sont scolarisés mes enfants nous avons un professeur qui en dehors de sa conception bizarre de l’activité SVT, cours total sans aucun sujet ( ah si : le silence !) rester 1 heure sans un mot sans un bruit !!! Cette même personne qui est trés fiére de son diplome se permet de critiquer fréquemment tout et n’importe quoi de notre systéme démocratique (surtout ce qui le dérange) du rôle des syndicats qui aideraient à l’avancement de carriére, sauf lui (mais il fait gréve) à l’exercice du droit de vote (une mascarade populiste) en passant par un profond mépris des paysans ( des assistés et bouffeurs de subventions notoirement détournés) Alors que penser des réponses de l’administration de cet établissement : Asseyez vous ! risque de chute ! Il s’agit de son opinion et pas du sens de son cours, il a le droit d’exprimer un point de vue personnel ; pour permettre aux éléves de connaitre toutes les options d’un probléme !
S’ ils vous manquent encore des idées ou des réactions à faire regardez donc ce film : Le plus beau métier du monde (avec G. Depardieu) Les trois singes qui se cachent : les yeux ; les oreilles ou la bouche sont bien souvent : Le directeur ; le proviseur, et le professeur principal de notre incomparable sytéme scolaire. ! Défendre oui ! mais et en tout domaine pas l’indéfendable ou l’incompétence pédagogique et relationnelle de ces messieurs de l’académie nationale. Il existe de bon professeurs et de bons éléves,mais bizarrement ils font moins les gros titres que les ’’ agresseurs’’ de tout poils !
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On n’a pas mis bien longtemps pour en arriver à un discours raciste....
Ce genre de commentaire n’a pas lieu d’être.
Que voulez-vous, c’est du pain béni pour eux, ils se régalent. Ca permet de placer un argument sécuritaire de plus et d’alimenter le foyer.
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Ce crime odieux (et à mon avis justement puni) sert visiblement de défouloir aux fafs d’agoravox.
Pour infos, le MRAP ou SOS Racisme vont manifester lorsque la motivation du crime est raciste. Là, il s’agit une "vengence" d’un élève envers sa prof. Cela reste ignoble, mais cela n’est pas raciste. D’ailleurs, SOS racisme ne va pas manifester si un noir agressé par un blanc l’a été sans motivation raciale.
Mais les nazillons ont du mal avec ce genre de nuance. A vomir.
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Tiens ? "Tocard", ..., "tocard"... ça me dit quelque chose...
Ah ! Voilà que ça me revient : http://storage.canalblog.com/16/82/105722/22554783.jpg
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Tant que le personnel administratif, quel que soit son niveau dans l’echelon, sera assure d’un emploi a vie quels que soient son attitude, son degre d’implication et son niveau d’intelligence et de competence, on arrivera a des situations comme celles-ci.
J’imagine facilement que si la prof avait mis une paire de claques a l’eleve, elle n’aurait pas non plus ete soutenue par son administration. Bref les profs qui sont pourtant en permanence avec des enfants doivent se sentir bien seuls...
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Bonjour,
je vous rappelle simplement que le personnel "administratif" comme vous dites est composé à très grande majorité de fonctionnaires de catégorie C (la plus basse) et que dans l’étude sur les pratiques du harcèlement en milieu éducatif (JM Horenstein) c’est cette gatégorie là qui subi le plus de harcèlement par la hiérarchie.
Je vous rppelle aussi que selon cette même étude 21% des pratiques du harcèlement en milieu éducatif sont du fait de la hiérarchie. Cette même hiérarchie doit représenter moins de 1% d’une "communauté scolaire" (elèves, parents, personnels) composée de millions de personnes.
Merci de votre lecture.
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"Des signes précurseurs n’ont cessé de s’accumuler dans ce joli lycée où, selon l’auteur, l’administration laissait, par exemple, les élèves jouer au baby-foot au lieu d’aller en classe ! Il est vrai que la proviseur était une ancienne prof d’EPS."
Touché !
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Je suis tout à fait d’accord avec votre analyse : l’administration, mais aussi dans une moindre mesure, les collègues de cette professeure, dans le mesure où ils étaient tenus informés des menaces proférées à l’encontre de notre collègue ( avant l’inspection de la discipline dont ce n’est précisément pas la compétence), sont coupables de complicité par refus de porter assistance à personne en danger et refus de sanctionner des comportements qu’il faut qualifier de criminels, ce qui est du ressort de l’administration ; laquelle, de plus se devait de porter plainte en justice contre cet élève pour les menaces de mort qu’il avait proférées.
Il est tout à fait étonnant, voire effrayant, de constater que Le Monde ait escamoté ce point essentiel des propos de notre collègue.
Solidarité institutionnelle absurde où inconscience des devoirs des fonctionnaires de l’état ? En tout cas injustice vis-à-vis d’ une professeure qu’il faut aussi considérer comme une victime de son administration.
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@Paul Villach
L’Education nationale est malade d’un état d’esprit qui porte les chefs à mépriser leurs subordonnés. Il est présent dans tout le monde du travail, mais quand une entreprise concurrentielle est gagnée par cette maladie, elle court à la faillite. Ce n’est pas le cas d’une administration.
Il n’existe pas de mot dans la langue française pour désigner le comportement d’un chef qui fait travailler son équipe dans le respect et la confiance mutuelles, qui protège et encourage ses subordonnés. Les Anglais, faute de mieux, le nomment leadership. Ce comportement se transmet du haut en bas de la pyramide hiérarchique.
A la tête de l’Education nationale, il n’y a aucun leadership.
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@ Céphale
Je partage votre point de vue. Paul Villach
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@ Cephale et Paul Villach
Cet état d’esprit qui porte les chefs à mépriser leurs subordonnés a été nommé dans le célèbre livre " le principe de Peter " comme étant la " mégaloléohypofifriophobie " ! Cette névrose hiérarchique comporte deux composantes : la peur qu’ont les sous-fifres de leurs supérieurs hiérarchiques , d’une part , et la peur qu’ont les grosses huiles ( supérieurs hiérarchiques ) des ennuis que pourraient leur occasionner leurs sous fifres , et qui provoque l’adoption de l’aphorisme " surtout , pas de vagues ! "
Il est clair qu’une administration où règne la mégaloléohypofifriophobie devient très vite totalement inefficace !
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"L’Education nationale est malade d’un état d’esprit qui porte les chefs à mépriser leurs subordonnés. Il est présent dans tout le monde du travail, mais quand une entreprise concurrentielle est gagnée par cette maladie, elle court à la faillite. Ce n’est pas le cas d’une administration."
La plupart des entreprises privées dans lesquelles j’ai travaillé avaient même mépris , voir pire (des injures, des menaces, du sexisme, etc) en vers les travailleurs de base de l’entreprise.
Certaines même allaient jusqu’à une culture planifiée de cette attitude.
Il faut un peu redescendre sur terre.
Ce genre de maladie, mépris des subordonnés, indifference, refus d’assumer ses responsabilités de hierarchies n’est nullement appanage d’entreprises publiques ou de services d’état. C’est quelque chose de très répendu dans le monde du travail, du moins quand on le regarde du bas vers le haut.
Il n’y a donc pas là à pointer particulierement les administrations.
Par contre il faut bien constater une dégradation qui est à l’echelle de la société, qui foule au pied les valeurs collectives sans lesquelles aucune société ne tient paisiblement debout.
La mode de ces derniers vingt ans, et qu’on voit des fois également surgir ici, d’attaques incessantes contre les "fonctionnaires", mode des fois partagée par les grands médias français, contribue à la dégradation de la sécurité de ceux ci. Je fais là un grand raccourci, mais quand on voit l’extreme résistance des personnes ayant autorité dans ce pays, politique ou entrepreneuriale, même quand ils sont pris la main dans le sac, d’actes délictueux, de comportements injurieux , pour faire amende honorable, j’imagine les immenses dégats dans la société, sur la jeunesse et particulierement les plus fragiles des jeunes .
Cette histoire est une défaite. Pour ce jeune qui aura un paquet d’années à apprendre en prison ce qu’il n’a pas encore appris des vices de ce monde.
Et pour cette jeune professeure qui en a été atteint dans sa chair et dans sa confiance en soi.
J’exprime d’ailleurs ici ma solidarité ici avec celle-ci.
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Céphale,
"L’Education nationale est malade d’un état d’esprit qui porte les chefs à mépriser leurs subordonnés"
Remarque aussi "pertinente" que celle que vous aviez faite concernant les inspecteurs généraux sur un autre fil !!!!
Je répète que dans tous les corps sociaux, il y a des gens biens et des couillons . La répartition est généralement aussi bien faite chez les ouvriers que chez les cadres ....et les "chefs" de l’EN.
En revanche, il est certain que la personnalité du chef d’établissement est primordiale pour le climat et le fonctionnement du lycée ou du collège, et là c’est le coup de poker puisque le recrutement se déroule sur concours administratif (pour garantir l’équité républicaine, encore une foutaise de plus !!).
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Je lis ceci dans un commentaire qui se trouve un peu plus loin :
Où avez-vous parlé des inspecteurs généraux ? je ne sais s’il était question de leur mépris, mais je peux vous dire que certains ont franchi un cran de plus, comme d’encourager les élèves à contester un professeur de chaire supérieure, pour pouvoir le pousser à la retraite et fermer son poste.
"Céphale,
"L’Education nationale est malade d’un état d’esprit qui porte les chefs à mépriser leurs subordonnés"
Remarque aussi "pertinente" que celle que vous aviez faite concernant les inspecteurs généraux sur un autre fil !!!!"
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Votre comparaison avec l’affaire de l’élève giflé dépasse les bornes. En quoi est-ce pertinent ? Est-ce que le malheur de Karen Montet-Toutain excuse le comportement de ce professeur ? Y a-t-il un rapport ? Avant ça, votre article remettait judicieusement l’affaire dans son contexte, et là, vous passez dans l’affect. Deux faux font un vrai, maintenant ?
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@ Traroth
Oui, il y a un rapport ! Le mépris du professeur et la violation de la loi !
1- dans l’un et l’autre cas, le professeur est méprisé : K. Montet-Toutain s’est heurtée à un mur d’indifférence et, sauf preuve du contraire, elle s’est retrouvée seule au procès de son agresseur, sans que la collectivité publique soit à ses côtés. Le professeur de Berlaimont a pour une malheureuse gifle été lynché en public par le recteur et le ministre.
2- Dans l’un et l’autre cas, la loi est méconnue. K. Montet-Toutain devait recevoir la protection statutaire dès qu’elle a informé la proviseur qui aurait dû lui dire de rédiger une demande selon la procédure, puisqu’elle l’ignorait. La Collectivité publique aurait dû ensuite se porter partie civile à ses côtés contre son agresseur, puisqu’elle a été attaquée à l’occasion de ses fonctions. Quant au professeur de Berlaimont, puisque le père de l’élève l’attaquait en justice, il devait bénéficier 1- de la présomption d’innocence - violée par recteur et ministre, la jurisprudence centenaire du droit de correction reconnu au professeur permettant de tempérer le vent de folie qui a soufflé sur la gestion de l’affaire ; 2- de la protection statutaire jusqu’au rendu du jugement.
Désolé de vous décevoir ! Les points communs sont donc bien dans l’un et l’autre cas le mépris du professeur et l’indifférence à la loi ! Paul Villach
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Non. Toute agression est punissable, ou sinon aucune ne l’est. Derrière chaque discours du type "ce n’est qu’un simple gifle", il y a une idée implicite, qui est que certaines personnes ont le droit de transgresser la loi et d’autres non. L’arbitraire par définition, quoi.
Concernant ce que vous appellez "droit de correction", les chatiments corporels ont été interdits en France il y a bien longtemps, ce que la jurisprudence a confirmé à de nombreuses reprises. Vous pouvez vous reporter à la loi sur les coups et blessures volontaires du 22.07.1996, art. 222-13. Elle indique entre autres que le fait de frapper un mineur de moins de 15 ans constitue une circonstance aggravante.
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Ce sont deux actes de violence physique.
Il est curieux que vous en estimiez un valable et pas l’autre.
L’agresseur de la professeur comptait bien que la cette dernière soit faible physiquement. Face à une personne musculeuse et bien protégée, même pas en rêve il y aurait pensé.
La logique de cogner un gosse part un peu du même principe. On ne le fait pas à un adulte mais à un gosse.
Dans les deux cas ce sont des dérapages d’hommes ou de jeunes ne maîtrisant pas ou mal (ou plus) leurs attitudes.
Là s’arrêtent effectivement les ressemblances. Mais elles existent quand même un peu pour deux personnes plus puissantes physiquement que leurs victimes et qui utilisent leur supériorité physique pour résoudre un problème qu’ils vivent conflictuel avec une autre personne ou qui sont réellement conflictuels avec une autre personne.
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jean michel beau.....ne melez pas la gendarmerie a vos élucubrations de retraité....caille te nin.... ! ! !
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Gazi BORAT 5 mars 2008 15:16@ Paul Villach
Cet article s’inscrit dans une série que vous consacrez à la dénonciation du manque de solidarité de l’institution "Education Nationale" à l’égard de ses fonctionnaires..
Je ne peux entrer dans ce débat, n’appartenant pas au corps enseignant et n’ayant aucune expérience en interne de cet état de fait que vous dénoncez.
Une chose par contre m’interpelle dans votre article...
Vous reprochez au Monde l’omission dans son article de la description d’un contexte éclairant..
S’ensuivent alors des passages apocalyptiques (violence, menaces de viol, de mort, etc..) empruntés à l’ouvrage de l’enseignante et qui semblent une suite d’arguments militants pour une campagne visant à accorder le port d’armes aux professeurs de collège (voir de primaire... pourquoi s’arrêter là ?).
Pourquoi pas ?
Mais il manque encore un contexte plus général, l’état social du quartier dont sont issu les élèves et dont l’absence de description par le quotidien parisien mis en cause vous dérange moins.
La description de ce contexte aiderait peut-être à expliquer comment une telle situation, que l’on croyait autrefois réservée aux "Bronx" de la très-libérale Amérique a pu se développer dans notre "douce France".
Vous adoptez ici le point de vue de la victime, manifestant pour elle une empathie légitime et une certaine empathie en tout logique du combat que vous menez en faveur du corps enseignant.
Soit.
Mais, malheureusement, vous vous inscrivez, peut-être à votre insu, dans la dynamique compassionnelle du moment qui, si elle est efficace pour mobiliser en faveur d’un durcissement de la "guerre sociale" que mène l’actuel gouvernement et d’autres qui auraient souhaité en faire partie n’aide pas particulièrement, ni pour comprendre les phénomènes qui ont amené à de tels "contextes", ni à trouver des solutions pour pallier à leurs effets.
L’attitude compassionnelle et l’exploitation de l’émotion sont à leur comble actuellement dans le débat sur la rétention de sûreté, où l’on entendit un membre du gouvernement, dans un accès de crétinisme absolu, accuser un adversaire du projet de loi d’appartenance à un "parti des Assassins". On peut ainsi imaginer, par de tels propos, l’irruption dans notre paysage politique d’un "Parti de la Racaille", d’un "Parti des Innocentes Victimes" et, pourquoi pas, d’un "Parti du Kärscher"....
Cette attitude compassionnelle débridée montra aussi ses capacités de nuisance lors d’une certaine affaire qui mobilisa une secrétaire d’état (qui se souvient de Mme Guedj ?) au chevet d’une mythomane et une manifestation consensuelle dans les rues de Paris.... avant que l’enquête de police, à laquelle cette "compassion" générale n’avait rien apporté, ne conclue à un pur délire de la "victime"..
Doit-on pour autant relativiser la souffrance des victimes ?
Evidemment non...
Mais cette compassion n’est que le cache-sexe d’une politique de réduction graduelle des libertés individuelles sur fond de bons sentiments.. On oppose ici cette compassion à toute tentative d’explication des phénomènes "violents" que démagogiquement, on qualifiera d’attitudes de tolérance à la délinquance et "d’excuses" données angéliquement ou criminellement aux assassins qui menacent notre ordre social..
Dans le cas qui nous occupe, on se rappellera que l’agresseur de l’enseignante n’avait pas d’antécédents judiciaires et que son contexte familial n’était pas de ceux propices à la construction d’une personnalité équilibrée... mais quelle importance ?
Qu’on montre au peuple une belle tête d’assasin juvénile pour l’effrayer, qu’on l’enferme ensuite pour le rassurer, et qu’on passe au suivant... en oubliant alors momentanément ces prix qui ne cessent de monter !
gAZi bORAt
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@ Gazit Borat
Je ne peux partager votre point de vue.
Vous faites erreur sur mon analyse. Je n’aborde nullement l’affaire d’un point de vue compassionnel, même si toute ma sympathie va à Karen Montet-Toutain.
Je considére , en effet, la compassion comme dangereuse et inefficace. Voyez certains de mes articles sur des campagnes humanitaires : du cas de riz à la Kouchner au vide-grenier de Carrefour pour le Téléthon !
Et puisque vous m’avez fait l’honneur de lire certains de mes articles précédents, que vous y avez reconnu une continuité de pensée, je vous mets au défi de trouver le moindre glissement d’ordre compassionnel.
Je ne cesse de répéter que la violence qui se développe dans l’Éducation nationale est due, en ce qui concerne l’institution elle-même, au mépris endémique de la loi et du règlement et à la soumission aveugle à une autorité qui, elle, s’affranchit de la loi quand ça lui chante.
On peut certes, comme vous le faites, replacer cette violence dans le contexte de l’inégalité et de l’injustice sociale. Le danger est d’attendre une amélioration à l’école d’un changement social dont je ne crois pas qu’il soit pour demain ni même qu’il sonne des lendemains qui chantent. Pris entre l’oeuf et la poule, on peut continuer longtemps à attendre la solution idéale.
Je crains que cette analyse marxisante fallacieuse - le 20ème siècle en a offert le laboratoire - ne permette d’entretenir une situation dans l’institution scolaire qui finisse par la détruire... au profit d’institutions privées qui voient tout ce qu’elles ont à y gagner.
Et puis il est devenu insupportable d’entendre assimiler pauvreté et criminalité. Il existe à ma connaissance des gens pauvres respectueux de la loi et des gens friqués qui la violent, et inversement !
Mon propos est donc modeste : commençons par introduire dans l’institution d’éducation de notre démocratie le respect de la règle et de la loi. Dans une démocratie, c’est tout de même le contrat minimal sur lequel il devrait être possible de se mettre tous d’accord.
Il faudrait aussi que la Justice donne l’exemple, on en est loin, surtout quand le pouvoir est pris la main dans le sac ! Elle est la première à ridiculiser le Droit !
Mais à défaut, je vous laisse imaginer ce qui nous menace. Paul Villach
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@ Gazy Borat
"Mais cette compassion n’est que le cache-sexe d’une politique de réduction graduelle des libertés individuelles sur fond de bons sentiments..."
En tant qu’ancien enseignant, je pourrais être taxé de parti-pris. Je tiens donc à dire tout de suite que le verdict de la cour d’assise me plonge dans un profond malaise. Treize années, c’est très lourd, même pour un tel acte, accompli semble-t-il, avec préméditation.
Au chapitre des limitations des libertés individuelles, ne trouvez-vous pas que celles des enseignants ont quand même sérieusement régressé depuis quelques décennies ?
Mais, la compassion envers la victime, que vous dénoncez, n’est pas le sujet de l’article. Si l’administration avait fait son travail, si elle avait pris les mesures qui s’imposaient, aujourd’hui, cette enseignante serait sans soute en pleine santé et son élève-agresseur en liberté. Au total, un beau gâchis dont l’Education Nationale ne sort pas grandie.
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Gazi BORAT 5 mars 2008 16:31@ Paul Villach
Merci de votre réponse..
On ne peut nier que la "ghettoïsation" des quartiers labellisés "ZEP" n’aie pas un impact sur la dégradation des conditions de travail dans des établissements qui devraienty être des sanctuaires, à l’abri des différents "contextes"...
Que faire ?
La solution serait une réduction des effectifs par classe... et donc l’octroi de plus de moyens à l’Education Nationale plutôt que de demander à des professeurs surchargés et épuisés des heures supplémentaires de "soutien scolaire".
Mais hélas.... On préferera favoriser des évasions fiscales qui ne seront pas réinvesties dans l’économie mais favoriseront la spéculation plutôt que de parier sur la formation des générations futures..
Je ne crois pas à l’opposition entre "bonnes" et "mauvaises" pédagogies mais suis persuadé qu’un enseignant qui travaille dans de bonnes conditions obtiendra toujours de meilleurs résultats qu’un professeur dépassé une classe de trente-cinq élèves difficiles...
Mon expérience de l’enseignement se limite à une période, il y a une dizaine d’années, où j’ai travaillé pour la Protection Judiciaire de la Jeunesse sur des groupes de mineurs déscolarisés, catalogués "violents" et ayant déjà eu maille à partir avec la Justice dans un dispositif de sas avant l’intégration d’une "classe-relais".
Les résultats étaient bons... mais pour des effectifs par groupe extrèmement réduits... (10 jeunes pour deux intervenants).
Si c’est le prix à payer, pourquoi ne pas généraliser l’expérience sur les plus difficiles, avant de tenter de rattraper ce qui aurait dû être mis en place auparavant au sein de coûteux "Etablissements Pénitentiaires pour Mineurs" quand souvent c’est déjà trop tard ?
gAZi bORAt
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@ 5A3N5D
Merci d’avoir compris le sens de mon article et de le rappeler à Gazi Borat. Paul Villach
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Traroth ......si j’avais été gendarme j’aurais enlevé mon uniforme avant d’aller discuter avec le prof que mon fils a traité de connard et qui , de ce fait , lui a flanqué une baffe .... au retour a la maison j’aurais flanqué deux autres baffes a mon fils et enfin , je n’aurais surtout pas porté plainte contre le prof ......
Traroth deux hypothèses .... 1° -vos enfants sont des voyous mal élevés ..... 2° -vous n’avez pas d’enfants......
a permettre ainsi la dévaluation de son corps enseignant , la France a le corps enseignant quelle mérite ....merci M.Fillon pour votre réaction elle a contribué , fort justement , a votre cote .il est vrai que vous etes un père de famille nombreuse et , vos enfants , sont certainement bien élevés........
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qui pourrait nous dire quelle a été la réaction de la hiérarchie de la gendarmerie a l’issue de l’affaire du fils de gendarme giflé par le prof qu’il venait de traiter de connard . ?...le comportement du gendarme père de ce gosse allant ""revétu de son uniforme"" et donc supposé ""en service"" dans la classe de son fils discuter avec le prof a t’il été jugé conforme aux règlements ou usages de la maréchaussée.......simple maladresse d’un imbécile , ou , préméditation ! ! ! !.......
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Le fait de mélanger tous les termes d’un problème en un salmigondi imbitable ne va pas le rendre plus clair. Est-ce que le père de cet élève a eu raison de porter plainte contre ce professeur ? Je pense que non. Est-ce qu’il en avait le droit ? Parfaitement. Est-ce qu’il avait le droit de venir en uniforme ou je ne sais pas quel histoire d’abus de pouvoir ? Je l’ignore, mais c’est possible. Est-ce que l’élève avait le droit de traiter son professeur de connard ? Evidemment pas. Devait-il être puni ? Oui. Est-ce que le professeur avait le droit de frapper l’élève ? Bien sûr que non.
Ensuite, je tiens à dire que les circonstances de cet évènement n’ont jamais été suffisamment rendus explicites (dans la presse, j’entends) pour qu’on puisse en juger sereinement : L’élève était-il connu pour son indiscipline ? Le professeur avait-il déjà eu d’autres ennuis parce qu’il avait frappé un élève ? Que s’était-il passé auparavant ? Bref, de l’information descriptive brute de fonderie et finalement peu propice au débat. Le reste vient surtout du vécu des participants au débat et très peu du sujet lui-même.
Vous, je ne sais pas, mais moi, je me souviens avoir eu un certain nombre de professeurs qui *étaient* de véritables connards, dont l’enseignement était le cadet des soucis et qui se foutaient totalement de savoir si les élèves apprennaient quelque chose dans leur cours. Est-ce pertinent ? Non. Rien ne permet d’affirmer que c’était réellement le cas ici. Etc.
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Cher Paul Villach,
La démonstration offerte par ce article serait plutôt très bonne s’il n’y avait ceci : "... Il est vrai que la proviseur était une ancienne prof d’EPS ! "
J’ai cru sentir mépris dans cette courte formule ! Quelle généralisation hâtive aussi ! Et vous savez, Paul, combien les généralisations peuvent être absurdes ! Je juge ce procédé - facile et mesquin - indigne de vous... Car le mépris, pour être raisonnable, pertinent doit s’adresser aux personnes, à leur manière incompétente au regard des exigences "hic et nunc"de remplir leur fonction et pas à leur fonction qu’ils occupent.
Je dis "hic et nunc" car pour avoir exercé dans diverses sorte d’établissement (en milieu ouvrier, en région agricole, en zone urbaine difficile , (11 ans de ZEP, dont les "Minguettes" en 1981), et en quartier très "favorisé" … en collège, en lycée professionnel… en formation d’adultes aussi… j’ai constaté que mon métier ne requerrait pas les mêmes compétences selon le milieu d’exercice.
Mais puisque le sujet de cet épisode d’enseignante me semble lié au thème "public difficile", j’ajoute que j’ai remarqué divers types d’enseignants en ces lieus dits "Z.E.P" :
- ceux qui arrivent, et qui découvrant une réalité qu’ils n’imaginaient pas (elle est en général très peu connue, et paradoxalement, les doctes personnes qui en parlent le plus sont celles qui ne l’ont jamais vue) s’accrochent, communiquent avec leurs collègues et font équipe pour concevoir et mettre en œuvre ce que l’on appelle "projet pédagogique", dont les bases sont bien sûr les réalités observées, liées aux caractéristiques socioprofessionnelles de la zone de recrutement d’élèves.
- ceux qui arrivent persuadés que la matière qu’ils enseignent suffit en soi à obtenir l’attention des "enseignés" , et que les contenus et le planning élaboré dans les bureaux de l’éducation Nationale, peut être transvasé tel que prévu , avec le minutage prévu dans les intérieurs de nos chères têtes blondes ou brunes…
Par ailleurs, à propos d’une certaine catégorisation (en degré d’idiotie) des enseignants, par discipline, je vous avouerai qu’en 38 ans d’enseignement j’ai constaté qu’il y avait des abrutis (irresponsables, incompétents dans leur fonction) dans toutes les disciplines enseignées, et aussi parmi les chefs d’établissement, comme celui qui par exemple, principal du collège des Minguettes où je me trouvais, qui avait obtenu une dispense pour habiter chez lui -Croix Rousse à Lyon, un lieu très calme - , ne traversait jamais la cour de récréation pendant les interclasses, et baissait la notre administrative d’une prof (moi) parce qu’elle avait été absente pour se faire enlever un ménisque… ce qui arrive à beaucoup de ceux qui enseignent la même discipline que moi… Je ne sais même plus si c’était un prof de Math ou de Sciences de la Vie et de la Terre… mais cela n’a aucune importance
Mais nous, nous avons eu de la chance, il a été mis à la retraite par l’inspection régionale avant l’heure, et remplacé (avantageusement).
Bien cordialement.
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Chère Jocegaly
Vous tiquez sur une remarque incidente que j’ai placée à dessein pour faire réagir.
Loin de moi de mettre tous les professeurs d’EPS dans le même sac ; j’en ai connu d’excellents, et je vous concède que la courbe de Gauss se retrouve peu ou prou dans toutes les disciplines.
À vrai dire, cependant, cette observation exprime une interrogation : dans le cercle restreint qui est le mien, il m’est apparu qu’il y avait aujourd’hui davantage de postes de direction occupés par d’anciens professeurs d’EPS qu’auparavant. Je n’ai pas de statistiques pour en avoir confirmation. C’est une simple observation d’entourage qui ne doit pas être particulièrement exceptionnel.
Ce n’est, en tout cas, un mystère pour personne que les profs d’EPS ne trouvent pas dans leur displine la reconnaissance attendue, y compris après leur ouverture à la psycho-pédagogie et ses dérives jusqu’au "référentiel bondissant" pour parler du ballon. L’entrée dans l’administration est donc une recherche de considération sociale. Et c’est la pire des choses ! J’en ai fait l’expérience personnellement : et sur le plan pédagogique et sur le plan administratif. Voyez "Un blâme académique flatteur" que je viens de publier.
C’est pourquoi quand j’ai découvert que cette proviseur, qui s’est si mal conduite envers Karen Montet-Toutain, était une ancienne prof d’EPS, j’ai commencé à m’interroger sur une relation possible de cause à effet, au travers de mon expérience personnelle.
Cela peut paraître gênant de poser la question au nom d’un égalitarisme généreux mais utopique : pourtant, quand on est ambitieux, moins on est qualifié, plus on a l’âme courtisane.
Il serait d’ailleurs intéressant de connaître le nombre de postes de direction occupés aujourd’hui par d’anciens professeurs d’EPS.
Je ne vous aurai peut-être pas convaincu, mais je n’ai pas voulu ruser pour répondre à vos objections et vous livrer ma propre interrogation qui n’a rien de blasphématoire. Paul Villach
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Pourquoi l’enseignante ne porte-t-elle pas plainte contre sa hierarchie directe pour non assistance à personne en danger ?Je pense que cela obligerait la sacro sainte "education nationale" à revoir sa façon de considerer ses professeurs, qui eux sont en premiere ligne, et peut être que cela l’obligerait aussi à prendre en compte leur doléances et non à se refugier derriere le trop souvent entendu " vous manquez d’autorité dans vos classes" 60 agressions de professeurs par jour c’est effarant ! attendons nous l’iirreparable pour agir ? là il a été approché de trés prés.Et que l’on arrete de présenter les auteurs de ces agressions comme des victimes de la socièté c’est là leur donner une espèce de légitimité qui devient indécente dans les faits dont on parle aujourd’hui.Que va devenir cette enseignante ?il y a -t-il un suivi psychologique ?un reclassement prévu dans de tel cas ?ou va-t-elle grossir les effectif des maisons de repos de la MGEN ? personne n’a l’air de trop s’en soucier.
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@ Aigle 80
"Pourquoi, demandez-vous, l’enseignante ne porte-t-elle pas plainte contre sa hiérarchie directe pour non assistance à personne en danger ?"
D’abord, c’est un peu tard. Surtout, il faut disposer de preuves ! Sa faute originelle est de n’avoir pas su qu’il existait une procédure qui aurait mis l’administration devant ses responsabilités : une demande écrite au recteur de protection de la collectivité publique contre des attaques à l’occasion de ses fonctions.
La proviseur qui se moquait d’elle, s’est bien gardée de lui conseiller de le faire... Paul Villach
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Bulgroz 5 mars 2008 16:04Gazi Borat a raison, une conclusion s’impose : il y a trop de blancs en France, trop de blancs dans l’administration Française, trop de blancs à l’Education Nationale.
Seuls les non blancs sont à même de comprendre et gérer les problèmes de non blancs.
Sans tous ces blancs racistes indignes et bas du front , nous ne connaitrions pas ce genre de problème.
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Il y a 60 agressions de professeurs par jour en France. Ce qui c’est passé est dramatique et montre l’aveuglement total de nos concitoyens. Aveuglement de bien-pensants qui sont prêts à sacrifier leur congénères sur l’autel de l’égalité mondiale et du droit de tous les peuples à venir en France.
Ces violences aux professeurs, ajoutées aux violences terribles contre les personnes comme Lilian ou les filles brûlées à l’acide ou celles brûlées dans les bus, que l’on qualifie tout à tour de raciste ou de faits divers selon l’appartenance de la victime à une communauté ou à une autre, n’existaient pas quand la France était encore peuplée d’européens.
Ceux qui ont voulu que le tiers-monde vienne en France doivent accepter de vivre comme dans le tiers-monde. Le Darfour, la Somalie, l’Afrique du Sud où l’on enseigne aux enfants de 10 ans à se défendre avec un pistolet, ce n’est pas seulement « vu à la télé ». C’est la réalité quotidienne dans ces pays et c’est vécu au Lycée ou dans nos rues lorsque nous faisons venir ces gens en Europe.
Le pire est que des hommes comme l’auteur, qui malgré tout sont bien conscients vu son âge et son parcours de l’évolution catastrophique des moeurs en France, continuent à être de toutes les batailles anti-françaises qui provoqueront à terme d’autres viols de professeurs, d’autres assassinats, d’autres victimes. Ils sont engoncés dans leur idéologie mondialiste et sont prêts à accepter n’importe quoi pourvu de ne pas être traités de racistes. Etre traité de raciste n’est vraiment pas la pire des infâmies. L’important est de défendre nos intérêts et ce qui reste de notre civilisation avant de sombrer définitivement dans le tiers-monde.
Nous sommes tous responsables du drame de cette enseignante. Nous sommes tous responsable par notre laxisme et notre bonne conscience acquise à peu de frais d’avoir introduit le loup dans la bergerie. Celui qui distribue notre nationalité à n’importe qui naissant en France est aussi responsable de ce qui nous arrive.
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Le pire est que des hommes comme l’auteur, qui malgré tout sont bien conscients vu son âge et son parcours de l’évolution catastrophique des moeurs en France, continuent à être de toutes les batailles anti-françaises qui provoqueront à terme d’autres viols de professeurs, d’autres assassinats, d’autres victimes. Ils sont engoncés dans leur idéologie mondialiste et sont prêts à accepter n’importe quoi pourvu de ne pas être traités de racistes.
Telle est la terrible Vérité, c’est atterrant, il n’y a pas une virgule à changer !
Maurras l’a dit, le désespoir en politique est une sottise absolue, mais que peut-on faire d’autre que d’être les témoins effondrés de la déchéance d’une civilisation, que peut-on faire pour secouer les masses amorphes, qui s’ensuquent à coups d’injections de TF1, de France2, 3, 4, de M6, de Canal+ et de MTV ?
Les intellocrates ont bonne mine de dénoncer ceux qui vendent du temps de cerveau disponible aux agences de pub’. Si les gens n’étaient pas complètement abrutis par la télévision, ces mêmes intellocrates ne pourraient plus sévir impunément comme ils le font !
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Internaute, vous avez tout dit...
"Si les gens n’étaient pas complètement abrutis par la télévision, ces mêmes intellocrates ne pourraient plus sévir impunément comme ils le font ! "
On peut remarquer que les plus pervers d’entre eux (tous des trotskystes), pour favoriser encore plus le développement de l’abrutissement généralisé qui les sert tant, n’hésitent pas à profiter de leur notoriété pour se donner en exemple afin de promouvoir la sous-culture.
Ainsi Cohn-Bendit ne manque jamais une occasion d’entretenir son image de fan du foot, Kouchner quant à lui est fan de rap. Lang considère lui que ’le tag c’est de l’art’ et a fait ’ramboo’ Chevalier des Arts et Lettres, etc...
Ils ’sapent’ tant qu’ils peuvent, ce sont de véritables activistes à plein temps.
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Ceux qui ont voulu que le tiers-monde vienne en France doivent accepter de vivre comme dans le tiers-monde.
Ca pour faire rentrer les ressources et la matière première (minerais, diamants, pétrole, agriculture, ...) au détriment de la situation en Afrique, on est d’accord. Mais pour accepter une contre-partie, y a plus personne. Votre argumentation est trop facile. Le FN est visionnaire tant qu’on y est.
Je ne bougerai pas de ma position : certains partisans d’un europe blanche - soit-disant innocente vis-à-vis de la situation africaine et qui ne devrait pas payer les conséquences de ce qu’elle fait là-bas - sévissent sur ce fil (et dès qu’une aggression impliquant une personne de couleur est relatée sur Avox).
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l’immonde
comme disait De Gaulle
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Ne pensez_vous pas qu’il serait peut-être plus constructif d’essayer de comprendre ce qui amène à de tels faits pour éviter qu’ils ne se reproduisent…, demande Gazi Borat.
Cela fait des années que le Front national dit qu’il faut inverser les flux migratoires. Parce que cette tentative de meurtre ne doit pas être le baobab qui cache la forêt.
Dans le monde de l’enseignement, les agressions en tous genres se comptent par milliers chaque année, et même si, en haut lieu, on cherche à le cacher, tout le monde sait bien que la quasi-totalité de ces actes sont imputables soit directement à des « issus de l’immigration », soit indirectement à l’influence délétère d’« issus de l’immigration » sur d’autres jeunes, prompts à admirer l’impudence provocatrice de leurs condisciples...
« plutôt que d’opposer éternellement "compassion pour l’assassin" à "compassion pour la victime" ? », poursuit Gazio Borat.
Du moment que la présentatrice, métisse, du téléjournal a choisi son camp, c’est à nous de défendre le nôtre. Personne ne le fera à notre place.
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Racisme de bas étage.
Les élèves et leurs parents, toutes "origines" confondues représentent près de 95,5% de la "communauté scolaire" (élèves, parents, personnels) sont responsables de 51% des "pratiques du harcèlement en milieu éducatif" (JM Horenstein).
La hiérarchie, qui représente moins de 1% de cette même communauté est responsable de 21% des mêmes pratiques.
La hirarchie de l’EN toute "d’orignine étrangère" ?????
Permettez moi d’en douter.
Merci de votre lecture.
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Bonsoir,
Rappelez vous. Lors de la survenue de "l’affaire Montet-Toutain" il y avait plein d’articles de presse. C’était à qui serait le plus compatissant. La "mayonnaise" commençait à prendre. "on" commençait à parler des "incompétences " de cette hiérarchie.Et puis.........il y a eu Garfield.Rappelez-vous ce proviseur un peu "homo comme ils disent". Au pilori, sanctionné, révoqué puis plus révoqué, des pleins journaux, y compris le référence.Et hop ! Oubliée la Montet-Toutain.L’administration en sort la tête haute.Ministre ? Gille de Robien.Un ministre qui sanctionne un "homo comme ils disent" et qui trouve, accessoirement, presque à la même époque que deux femmes de l’EN victimes de viol chaque semaine par un collègue ou un hiérarchique, près de 100 personnels victimes chaque jour ouvré de gestes ou propos sexuels non désirés commis par la hiérarchie sont (sic) "...parfois quelques défaillances..."Toutes les données afférentes à ces chiffres ont été transmises aux rédactions des grands et petits titres (le monde, libé, canard, Charlie, PQR, élus,...) ChUUUUTTTTTT. Chute.Merci de votre lecture. -
Tiens, Dalziel le nazillon qui revient étaler sa bile. Vous allez nous expliquer que les jeunes Noirs ou Arabes sont racialement prédisposés à la violence ?
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Vous allez nous expliquer que les jeunes Noirs ou Arabes sont racialement prédisposés à la violence ?
Il me semblait que, de nos jours, plus personne n’ignorait que les races n’existent pas. La race humaine est une et indivisible. Dire que des gens seraient racialement prédisposés à la violence, est une imbécilité. J’en déduis donxc, traroth, que vous êtes un imbécile.
Vos références constantes, exclusives et bêtement conformistes, au IIIe Reich, le laissaient déjà supposer.
Je vous le répète donc, traroth, vous êtes un imbécile.
Les prédispositions à la violence sont culturelles, exclusivement culturelles. Ainsi, par exemple, des problèmes rencontrés par les enseignantes avec les musulmans, du fait du mépris de l’Islam pour la femme.
Je n’en dirai pas plus, parce qu’en tant qu’imbécile vous n’en méritez pas plus.
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Et vous trouvez les culture européenne ou chrétienne dénuées de toute violence ???!!!!
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parce qu’il m’est impossible de prendre un tel problème avec des certitudes, j’aimerai bien, vous qui avez des avis tranchés, que vous m’informiez en répondant a ces quelques questions que je me pose :
est ce que le fait que le corps enseignant est majoritairement féminin a contribuer a divers réactions sociologique,
comme une peur non compensé par une présence masculine, de celle que peu éprouvé une jeune femme d1m60 devant une classe d’ados masculin qui l’intimident physiquement ? au point de changer le contenu pédagogique a transmettre pour mieux séduire ou amadouer son public ? surtout sur les question d’histoire, de religion, de moeurs, etc...
Comment faire lorsque en face de vous un nombre important d’élève est sous effet de psychotrope comme le cannabis, qui n’a pas pour vertu de les rendre lucide et intéressé, mais mentalement sourd, distrait, tout en les rendant moins capable de s’auto controler ? vous etes sur que ça n’engendre pas que des fous rires hilares de gentils beatnik /rastas potaches ?
Pourquoi, et au nom de quoi, faire des efforts pour sortir ces enfants de l’ignorance ? on ne peut vraiment pas les laisser vivre et crever dans leur ignorance crasses et leurs croyances moyen ageuse ? S’est si mauvais que ça leur délire anti france ?, leur rejet de la loi et de la culture française ?
Aprés tout au moins ils en savent au moins ils rentrent en compétition sur les postes de métier qualifiés, ils sont jamais en concurence avec les enfants de profs, pas pret de devenir flic ou juge, ni médecin.
pourquoi ne pas légalement laissé réinstauré les tribunaux communautaire, la charia pour les musulmans, le talmud pour les juifs, etc... on change les lois, on adoube les règles communautaire, comme souveraine sur les membres de la communauté, et on applique a chacun son propre code, au nom du respect des religions, de l’égalité des cultures, de la tolérance, etc...
Sa donne : Kevin, tu as volé un scooter, une amende et 3 mois avec sursis, Aziz, meme crime, tend ta main, je vois que t’es récidiviste, t’es pas pret de reconduire, moshé ? ba toi tu es juste excommunié, prend tes affaire ta famille, tes voisins, tes amies, on te renie et on te coupe les vivres. Bon qui a compris et qui va récidiver ?
Vu qu’ils sont nombreux a fantasmer leur communauté, laissons les allez jusqu’au bout, ok on laisse le voile a l’école, respect, dieu, etc... mais pour vous les hommes, en cas de vol, on vous coupe la main, pareil, respect, dieu, etc...
il est probable que quand certain en auront marre de voir des manchots ou des sans familles, ils se diront que finalement le code civil, le respect de l’intégrité de l’individu, la présomption d’innocence, ces principes de sale cons de français, c’est peut etre pas si mal finalement.
pourquoi on persiste a empecher les professeur de faire des rapports quand ils sont menacé, insulté, frappé, voient leur sacs et autre affaires volé ou détruites ? porter plainte ? la police ne prend les plaintes que si le professeur menace d’allez directement voir le procureur de la république, autrement on lui explique gentiment qu’on compatit, mais que la plainte servira a rien,
un peu comme quand on est agressé parce qu’on est blanc et qu’on veut porter plainte pour préjudice raciste.
Pourquoi on a maintenu au nom de l’anti racisme autant de français, qui gueulent comme des français, se révolte ou se plaignent comme des français, constamment renvoyé a leur ghetto, leur couleur, leur religions écritent pas des personnes persuadé que la terre était plate, ont été et sont encore maintenu dans des prisons d’identité publiquement plaintes ou craintes, mais jamais tout simplement admise comme française.
amicalement barbouse, cynique en quete de réponses...
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Ah, cher Paul, je ne mets en cause aucun blasphème. Seulement une démarche de pensée, un instant. Si j’ai bien compris, votre petite observation fait suite à une expérience vécue, désagréablement édifiante, à partir d’une expérience particulière.
Je me garderai de la contester, tant je suis persuadée que l’expérience vécue vaut tous les discours cœur sur la main, qui nous sont servis au quotidien.
Il reste cette généralisation des conclusions, qui me semble très gênante pour quelqu’un (comme vous, ou comme moi… et d’autres, nombreux je l’espère) qui ne veulent pas se laisser enrober par des discours manipulateurs et falsificateurs.
Pour en revenir ce "référentiel bondissant" des années 1983 ou 84 : J’étais sur le lieu de son émergence et en connais l’auteur : Que n’a-t-il fait jaser, ce "référentiel bondissant" surtout parmi mes collègues professeurs d’EPS qui en ont été les premiers informés… nommer "référentiel bondissant" un joyeux ballon qui ne demandait rien, a rafraîchi quelques esprits sur les limites d’une littérature novatrice consacrée à l’éducation physique et à sa didactique… Il a été mis un frein à cette tentative de langage de "spécialiste introduit" très tôt, rassurez vous.
Le sujet est depuis longtemps périmé, mais quelques uns s’en souviennent encore, pour sourire (il y a de quoi d’ailleurs !!!)
Vous ajoutez que "les profs d’EPS ne trouvent / ne trouvaient pas dans leurs fonctions une reconnaissance attendue" ? Je ne m’attarderai pas, car je ne pratique pas la lecture de pensée.
"Egalitarisme généreux, mais utopique" ? Entre les vertus des diverses disciplines ? Je ne peux vous répondre, le seul domaine de réflexion – et de jugement porté sur un enseignant - auquel je suis attachée est "l’acte", sur le terrain (c’est-à-dire dans la classe, au contact des élèves auxquels sont présentés un objet d’apprentissage.), et dans l’équipe pédagogique (c’est-à-dire l’équipe qui a en charge un certain nombre de classes)
"Le nombre de postes de direction pour lesquels des enseignants d’EPS" ont été jugés plus compétents que d’autres candidats ? Je ne sais pas. Ceci appartient à toutes les commissions académiques qui ont émis ces décisions. J’ose penser qu’elles étaient fondées dans la majeure partie des cas.
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@ Paul Villach
La situation lamentable que le drame de Madame Montet-Toutain met bien en lumière ne date pas d’aujourd’hui. Mon épouse l’a malheureusement vécue dans les années 80 lorsqu’elle était professeur des collèges. Etre jolie et de petite taille est déjà un gros handicap. Quand il faut ajouter à cela le manque de soutien d’une Directrice qui ne pense qu’à la réputation de son collège, qui étouffe tous les incidents en en rejetant la responsabilité sur les enseignants sous prétexte qu’ils manqueraient d’autorité, qui ne veut pas qu’il soit dit qu’il y ait de la drogue et que certains enfants se droguent, vous voyez que le problème ne date pas d’hier. Et je n’incrimine pas ces directrices et directeurs mais les critères selon lesquels l’Education Nationale jugeait alors les établissements, c’est-à-dire sur la façade apparente.
J’ai connu ce problème à l’armée dans les années 60-70 lorque je commandais des unités de jeunes recrues à l’instruction, mais à la différence de ce qui se passait à l’Education nationale, je prévenais bien mes chefs de section qu’à chaque incorporation, ils auraient statistiquement deux ou trois jeunes recrues qui chercheraient à mettre la pagaille. Je leur demandais seulement de les repérer et de me les envoyer pour que je m’en charge. Pour que je m’en charge, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’expliquer. Une fois sur deux, cela suffit à partir du moment où le jeune est mis en confiance et qu’il se rend compte qu’on a compris son problème et qu’on n’est pas "l’adversaire". Et puis quand cela ne marchait pas, il y avait l’isolement en prison régimentaire, excellente thérapie pour faire réfléchir les récalcitrants.
J’ajoute que j’ai commencé ma carrière de sous-lieutenant, en 1955, au 8ème Zouaves, bataillon presque disciplinaire en plein Rif marocain, que les questions d’indiscipline y étaient vite réglées et que les loubards ne faisaient guère de poids face à nos sous-officiers qui revenaient d’Indochine.
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@ Émile Mourey
J’en conviens. La situation d’aujourd’hui vient de loin. Le mépris du professeur, vous le retrouvez dans les récits de Jules Vallès ("L’enfant") quand il entend de la salle où il est en retenue, le proviseur faire plus de cas d’un surveillant qui le renseigne que d’un professeur dont il se promet de "savonner la tête".
Et "Topaze" donc de Pagnol ! La pièce n’a pas pris une ride avec la baronne et et le salaud de Muche, le patron de la boîte privée, qui exige d’un Topaze humilié qu’il recalcule la moyenne du gosse de la baronne puisqu’une telle progéniture ne saurait avoir un zéro !
Mais les années 90 ont accéléré le mouvement avec l’accès ouvert à la classe supérieure quel que soit le bagage de l’élève, et une stratégie administrative qui n’a pas hésité pour maintenir l’ordre d’un établissement à s’appuyer sur les parents et les élèves contre les professeurs. Cette stratégie copiée sur celle de la police s’est même servie des voyous comme d’indicateurs et de provocateurs. Paul Villach
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et qu’aucun de ces loubards n’a été condamné à quatorze ans de réclusion.
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@Emile Mourey
Exact, merci. Il faut dire aussi que le gauchisme issu de 68, n’a pas arrangé les choses
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En effet. Je fais partie de cette grande majorité d’officiers actuellement en retraite qui n’ont pas participé de près ou de loin au projet de coup d’état militaire du plan "résurrection" mais qui n’auraient pas hésité à donner la fessée aux petits illuminés qui défilaient en 68 en brandissant le petit livre rouge de Mao. On peut constater aujourd’hui à quel point ce mouvement a pourri la société.
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@ Paul Villach,
Excellent article ! Je partage tout à fait votre ressentiment à l’égard de la hiérarchie de Karen Montet-Toutain... et je déplore également le traitement du procès tel qu’il a été relaté par la télévision, et les radios également...
Merci d’avoir porté à notre connaissance la version du Monde !
Je ressens profondément la douleur de cette jeune femme, en dépression nerveuse depuis cette odieuse agression. Je ne pense pas, hélas, que le procès tel qu’il s’est déroulé va l’aider à se reconstruire ! Je lui souhaite cependant de pouvoir reprendre des forces, physiques et morales, pour continuer à vivre au sein de sa famille, et envisager une nouvelle vie professionnelle ; et je l’assure de toute ma sympathie.
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Bulgroz 5 mars 2008 21:57moi aussi, je compatis tout comme Clairette le plus compationnellement possible, je souhaite que tout le monde se remette de cette lourde épreuve dont je ressens profondément la douleur de cette jeune femme, en dépression nerveuse depuis cette odieuse agression. Bla bla bli Bla bla bla. Je lui souhaite cependant de pouvoir reprendre des forces, physiques et morales, pour continuer à vivre au sein de sa famille, et envisager une nouvelle vie professionnelle ; et je l’assure de toute ma sympathie. Bla bla bli Bla bla bla
Allez, aprés avoir fait son devoir de compassion, on rentre son mouchoir et on se dit "à la prochaine".
Sauf qu’à prochaîne, je m’économiserai, je re-pomperai le post de Clairette et le tour sera joué.
J’aurai fait mon devoir de compassion citoyenne, ca fait tellement avancer les choses.
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Près de quinze ans d’un pays dirigée par la droite, Chirac puis Sarkozy, et voila les résultats :
Les voyous économiques délocalisent, licencient et s’en foutent plein les poches
La racaille règne en maître dans la rue et les écoles
vous avez élu des gouvernements de droite, ne vous en prenez qu’à vous....
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depuis Mitterrand la droite et la gauche n’existent plus, il y a une caste au pouvoir qui distribue les avantages aux amis et cooptés cela ressemble à Copé....
les conseillers et les communicants sont des agents du bildenberg ainsi que les rédacteurs en chef de journaux, vecteurs d’une propagande européaniste à peine masquée... ROYAL et SARKOZY sont d’accord sur pas mal d’idées et vendent la meme soupe mondialiste, sortant des memes cursus et sponsorisés par des grands magnats de l’industrie, Bolloré Bouygues et Bergé pour l’autre...
les communiquants sont les memes, Attali, Kouchner, Lang, BHL... membre du siècle ou Bilderberg Group... tous ces faux convaincus, faux intellectuels aux service d’une Europe étatunienne....
Comment peux on etre assez con et borné pour ne pas voir la réalité qui nous ronge, qui fait que notre pays passe de la huitième à la dix neuvième place en trente ans....
Il n’y a qu’en France que l’on trouve encore des militants des supporters pour soutenir une marque de lessive UMPS qui nettoie tous les jours nos valeurs, notre culture, nos idées pour s’approcher de l’état de zombie propre à endosser toutes les contraintes de la mondialisation...
Reveillez vous et vous verrez que ni à droite, ni à gauche il n’y de programme en France, il n’y a que des petits chefs serviles aux ordres de l’Europe, puis des soumis à l’ordre mondial à venir.... au lieu de parler de classe politique, on ferait mieux de parler de nihilisme et de gens tellement vénaux, qu’ils sont pres comme le montre les municipales à changer de bord pour avoir un siège !!
on ne peux pas avoir de conviction, ni de crédibilité lorsque l’on est bassement guidé par le pouvoir et l’argent....
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Bonsoir,
Rappelez vous. Lors de la survenue de "l’affaire Montet-Toutain" il y avait plein d’articles de presse. C’était à qui serait le plus compatissant.La "mayonnaise" commençait à prendre. "on" commençait à parler des "incompétences " de cette hiérarchie.Et puis.........il y a eu Garfield.Rappelez-vous ce proviseur un peu "homo comme ils disent". Au pilori, sanctionné, révoqué puis plus révoqué, des pleins journaux, y compris le référence.Et hop ! Oubliée la Montet-Toutain.L’administration en sort la tête haute.Ministre ? Gille de Robien.Un ministre qui sanctionne un "homo comme ils disent" et qui trouve, accessoirement, presque à la même époque que deux femmes de l’EN victimes de viol chaque semaine par un collègue ou un hiérarchique, près de 100 personnels victimes chaque jour ouvré de gestes ou propos sexuels non désirés commis par la hiérarchie sont (sic) "...parfois quelques défaillances..."Toutes les données afférentes à ces chiffres ont été transmises aux rédactions des grands et petits titres (le monde, libé, canard, Charlie, PQR, élus,...) ChUUUUTTTTTT. Chute.Merci de votre lecture.-
je ne retiendrai qu’une chose ....
sur les murs d’entrée d’un parking souterrain de centre commercial,et sur le rideau de fer du centre commercial lui même :
Français on vous nique tous .....bande d’enc.........nique la police .....allah akbar........on va niquer les Françaises.........
ces graffitis écrits en grand sont recouverts de peinture régulirement et réapparaissent aussi sec ....
les femmes et les filles du coin sortent voilées et sont surveillées par les grands frêres et les voisins ...
lors de la vague d’incendies de 2005 ,ces braves gens s’en sont donnés à coeur joie ,mais la police n’intervient même plus dans cette zone de non droit .......
et c’est dans une ville qui fut longtemps complaisante ,ayant changée de municipalité ,mais le mal est trop enraciné .....
quand je vais y faire mes courses ,je prends une vieille bagnole un peu cabossée pour ne pas attirer la convoitise de rayer ou de foutre le feu ,comme ça s’est passé une fois dans le parking souterrain en question ,où quelqu’un a eu l’outrecuidence de venir avec une BMW récente pour faire les courses ...
je ne parlerai pas des caids de cette cité qui eux ,des gamins de 20 ans roulent Mercédes ,Bmw,Saab ,et même Jaguar ,mais il ne faut pas le dire,ça pourrait gêner certains esprits bien pensants si on demande d’ou vient l’argent ,si on se révolte quand ces braves garçons se foutent du code de la route ,comme des Français ,des filles ,de tout ce qui n’est pas de leur sphère .......
alors on va certainement dire encore un discours facho ,certains défenseurs de la bienpensance ne se gêneront pas pour invoquer le racisme ,le colonialisme ,que nous payons pour tout celà ,que c’est le juste retour des choses ....
ben voyons ,c’est si facile de baisser les bras........
eh oui on poignarde une enseignante ,comme on vole à l’étalage comme on trafique ,comme on viole,comme on rackette ,comme on intimide ....
mais à part ça tout va bien .....
c’est marrant je n’ai pas entendu Sos racisme ni les apôtres réagir à cette tentative d’assassinat,c’est vrai que les bonnes couleurs n’étaient pas à la bonne place !
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Vous faites un constat qui vaut ce qu’il vaut, et dont on peut résumer la partie pertinente à : il y a de la criminalité dans les banlieues. Là où on ne peut plus vous suivre, c’est quand vous insinuez que l’explication serait raciale ou religieuse, parce que c’est absurde.
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C’est malheureusement la vérité. A la sous-culture de merde, recyclée des ghettos U.S., qui valorise le prédateur, le proxénète, et encourage à la satisfaction immédiate des pulsions on ajoute des pratiques machistes et un communautarisme à tout crin.
La reprise en main ne peut venir que d’une main de fer assortie à une tête pensante : déjà zéro tolérance pour la moindre indiscipline mais en même temps développement d’un esprit d’équipe dans l’établissement, passant sans doute par le retour à l’uniforme et, dans un premier temps, la non-mixité.
Mais il faudrait la volonté politique d’y parvenir, et je doute que celle-ci existe.
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Mon pauvre maxim, si vous prenez des gens qui écrivent ça au sérieux, vous ne faîtes pas vraiment preuve de grand discernement... ou vous essayez de faire passer nu message.
Personnellement, je classifierais ces abrutis au même niveau qu’un abruti raciste inculte du FN, voyez-vous.
Il y a un fabuleux travail sur ce fil de nos militants FN-MPF-MNR - qui n’en sont pas selon leurs dires.
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Je tiens d’abord à saluer le courage et la détermination de Mme MONTET-TOUTAIN. Bravo à cette vraie "prof". Pour tout ce qui est de la lacheté de l’Education nationale et des administratifs qui la compose, tout a été dit dans le fil des commantaires. Ils ne savent qu’ouvrir un parapluie, pour que rien ne les éclabousse, et qu’ils n’aient pas à assumer leur responsabilité d’adulte. Et c’est ce que voient les élèves chaque jours. Des adultes qui se méprisent, écrasés par le système qui les emploi, sans respect ni soutien. Belle image donné aux enfants dès leur plus jeune âge, qui sont imprégnés de se laisser aller et je m’en foutisme propre à ceux qui ont en charge "l’Education Nationale".
E-Fred
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treize ans de réclusion !! quel gachis
si seul’ment il y avait eu une administration dans s’lycée,ça aurait pu ètre évité
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J’ai été professeur d’art plastique en lycée technique, envoyé au sacrifice dans un lycée de banlieue ( lyonnaise) démissionaire au bout de trois années d’exercice.Ceci pour des raisons qui sont à peu près les mêmes que celles supportées par madame Montet Toutain. Discipline, impossibilité de faire le cours, tensions, sanctions inexistantes ou inadaptées.
Malgré cela, la teneur et les arguments de votre article me semblent bien être toujours dans ce ton revanchard et haineux de l’éducation nationale, qui de fait, ne fait que fournir des arguments aux défenseurs de l’école privée. Habitant d’une petite ville de l’Isère, je vois bien comment petit à petit les écoles publiques deviennent des poubelles où l’on balance tout les élèves à problèmes, où les professeurs pourtants trés motivés s’épuisent. Les gens les plus aisés ou les plus avisés choisissent l’école publique à leur convenance, les élus par connivence favorisent la sécurité de cet établissement, encouragent les extensions des etablissements privés, ect...
Vous accusez les journalistes et les lecteurs du Monde d’une coupable bienveillance pour les auteurs de ce crime, accusez donc aussi nos politiques de laisser tomber l’éducation nationale dans une misère qui n’est pas seulement économique.
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@ Pierre Gangloff
Je trouve votre raisonnement incohérent. Vous-même avouez avoir souffert de la stratégie administrative dans l’exercice de votre profession et vous refusez de voir en face les responsabilités. Souffrez-vous maintenant du syndrôme de Stockholm ?
Croyez-vous que des arguments comme le danger de faire le jeu du privé en dénonçant la violation des droits de la personne dans l’École publique aient des chances de convaincre ?
C’étaient la même attitude policière qui était adoptée pendant la Guerre Froide. Il ne fallait pas parler des camps soviétiques, on risquait de désespérer les ouvriers de Billancourt !
Les vrais défenseurs de l’École publique républicaine ne sont pas les dissimulateurs de ces violations qui la ruinent, mais ceux qui exigent une administration irréprochable en la matière.
Oui, il faut avoir de la haine pour les violations des droits de la Personne. Paul Villach
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Votre réponse hélas ne fait que confirmer mon impression, si vous voulez tuer votre chien dites qu’il a la rage, non je ne fait pas partie des défenseurs béats de l’ EN, non je ne suis pas victime du syndrome de Stokholm. Continuez ainsi à pratiquer l’amalgame, ( les défenseurs de l’EN serait des affreux staliniens) moi, depuis que j’ai quitté ces salles de cours dévastées, je travaille, paye volontier mes impôts, afin que vous puissiez entre autres continuer à défendre votre point de vue.
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Il se passe en France dans les lycées et collèges (en terme de discipline/sécurité) ce qui devait arriver.
La faute incombe essentiellement aux Directions des Etablissements et aux Professeurs, qui depuis plusieurs décades n’ont pas fait ce qu’il fallait. Ce n’est pas la peine de pleurer maintenant, il faut réagir ! C’est à eux, aidés par le gouvernement à prendre le taureau par les cornes. Il va falloir sanctionner les irresponsables, mais comme l’Education Nationale ne sait pas ou bien ne veut pas sanctionner, cela peut durer longtemps !
On peut remercier les gauchistes de tout poil !
"Ut sementem feceris, ita metes" disaient les Romains (comme tu fais la semence, tu fais la moisson - pour les non latinistes).
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@ Dalat 1945,
Désolé cher confrère, mais le latin s’accomode mal d’approximations : nous avons ici un futur (facio, feci, factum), ce qui change quelque peu le sens de votre phrase.
""Ut sementem feceris, ita metes" disaient les Romains (comme tu fais la semence, tu fais la moisson - pour les non latinistes)."
Il fallait donc traduire : "Comme tu auras fait les semailles, tu récolteras." L’expression est d’ailleurs de Cicéron lui-même ("L’Orateur".) Il s’agit donc d’une formule de mise en garde et non de regret.
Tout ceci pour vous dire que le latin, je m’en fous totalement, en étant rempli jusqu’aux yeux et n’en ayant pas l’utilité !
En revanche, votre phrase "On peut remercier les gauchistes de tout poil !" montre à l’évidence que vous n’avez rien compris aux changements qui se sont opérés dans l’Educatrion Nationale, depuis 1963 ! Et en 1963, la gauche n’était pas au pouvoir, en la personne de M. Christian Fouchet, ministre de l’Education Nationale ! Pas davantage sous M. René Haby, le génial inventeur du "Collège Unique" et de la théorie des patates expliquées à des enfants de CE1.
Les gauchistes, dites-vous ! Mais qui a décrété qu’il n’y avait pas d’élèves faibles, mais uniquement des incompris, des enfants "à problèmes" ? Oui, je crois que vous avez deviné. Le problème vient de très loin, et même bien avant 1968 ! Alors, abstenez-vous de désigner comme responsable une fraction du corps enseignant : le problème vient "d’ "en haut", de ces ministres, aidés de pédagogos, qui vous pondent de grandes théories et une réforme tous les deux ans. Voilà où est le problème de l’école : elle ne doit plus dispenser des savoirs et encore moins les transmettre (horribile auditu !). Elle n’est plus là que pour "éveiller les petits des hommes", en faire des "citoyens", le tout, si possible sans aucun effort. Et si d’aventure un élève est "en difficulté", ce n’est pas qu’il soit stupide, qu’il ne comprenne pas ce qu’on lui explique ! Cette attitude est à bannir, inconstructive, archaïque ! Si l’élève ne comprend pas, c’est le maître qui est mauvais. Voilà le principe suprême de notre institution scolaire : culpabiliser l’enseignant qui ne tire pas d’affaire les 30 "apprenants" qu’il a devant lui ! Un super héros.
L’enseignant a donc déjà un lourd fardeau à porter. En fait, tous les péchés de notre civilisation, ce qui est déjà très lourd et tout enseignant n’est pas forcément taillé dans l’étoffe des héros. Et si jamais il est débordé par le bordel ambiant créé de toutes pièces par les pédagogos, c’est qu’il est encore plus mauvais qu’on le supposait. Qu’il se débrouille seul ! Mais à bien y regarder, l’école ne serait-elle pas à l’image d’une société qui ne sait plus quoi faire pour se sortir de ses problèmes et de ses contradictions et qui rejette sur l’autre la responsabilité de ses échecs ? Ce que subissent les enseigants aujourd’hui, toute la société le subira demain, mais ce n’est pas grave, on connaît déjà le coupable : c’est la faute de cette espèce de gauchiste mal fringué bien que royalement payé qui passe plus de la moitié de son temps en vacances et qui a la sécurité de l’emploi. Vous avez dit "sécurité" ?
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@5A3N5D
Je trouve que vous ne contredisez en rien ce qu’a dit Dalat
Les ’gauchistes’ existaient avant Mai68 mais sous un autre nom et ce sont bien eux les responsables du désastre actuel.
L’idée selon laquelle ’tout s’apprend’ est un des éléments essentiels de l’idéologie de gauche, s’opposant à l’idée de don ou de prédisposition (toujours l’éternel débat concernant l’inné et l’acquis).
Mai68 a peu a peu ajouté dans l’enseignement l’élément ’jouissance’ et retiré les notions ’effort’ et ’exigence’ : tout s’apprend désormais ’en s’amusant’.
J’ai retrouvé le cours d’anglais de ma mère (4ème dans les années 30), m’est avis que le niveau doit correspondre à celui, actuellement, de la première année de licence
MAI 68 a torpillé le pays, ses instigateurs trotskystes et tous ceux qui les ont soutenus sont à l’origine de notre déclin.
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@ Debase,
"Les ’gauchistes’ existaient avant Mai68 mais sous un autre nom et ce sont bien eux les responsables du désastre actuel."
Tout à fait, ils étaient connus sous un autre nom : on les appelait "gaullistes".
"MAI 68 a torpillé le pays, ses instigateurs trotskystes et tous ceux qui les ont soutenus sont à l’origine de notre déclin."
En complet désaccord : c’est la volonté de scolariser tout le monde, en masse dans le secondaire, qui est à l’origine du problème. C’était en 1963, et les trotsko-gôchistes n’y sont pour rien. La "dictature des maths" est une idée purement gaulliste.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/college-unique/reformes.shtml
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=36944
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[Foutage de gueule On]
Merci de faire avancer le débat à grand pas vers le problème essentiel : les gauchistes.
[/Foutage de gueule Off]
Pour les diplaudocus congelés qui ne seraient pas au courant, la guerre froide est terminée depuis 1989. La chasse aux cocos est bel et bien terminée.
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Cher Paul Villach, je viens de lire ça
http://www.mezetulle.net/article-1445944-6.html#anchorComment
que vous connaissez peut-être d’ailleurs. Mais si d’aventure...
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Chère Anne Guedes,
Merci de m’avoir donné cette référence. il va de soi que je partage cette analyse du mal du poumon moliéresque dont souffre l’École. Cela fait plaisir de voir que le bon sens peut quelquefois être la chose du monde la mieux partagée. Paul Villach
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Bonsoir,
prenez connaissance (assez vite svp car je ne suis pas sûr que celà reste longtemps. archives payantes.)
http://www.leprogres.fr/Vendredi/infosdujour/rhone/996905.html
Quand on sait que l’administration de l’EN révoque certains personnels pour moins que ça ! Il est vrai pas chef dans ces cas là.
Merci de votre lecture.
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je suis sorti avec une jeune enseignante il y a une dizaine d’années....
elle se disait ennervée par le comportement de certains éléèves, nous étions dans un lycée du 94, c’était une jeune femme qui venait de province..... un jour une de ces fortes tetes se lève et l’insulte en classe, elle lui demande de se rassoir, monsieur reste de bout et récidive... elle se lève excédée et prend le provocateur par le col et l’emmène dehors, puni exclu de la classe pendant plusieurs jours, elle le fait accompagner par un élève chez le proviseur..... incident clos en apparence !!
plusieurs jour après elle reçoit une lettre de convocation du directeur de l’établissement elle s’y rend et apprend que le jeune homme en question n’est pas n’importe qui et qu’elle doit baisser d’un ton... elle reçoit d’ailleurs chez elle une lettre recommandée des parents du j homme en question.... elle était effondrée...
cette jeune femme qui était une tres bonne prof de physiques, je lisais ces cours, qui avait la vocation, a depuis quitté l’éducation.... merveille de la lacheté et des corporatismes de notre beau pays.....
dernier point nous avons appris après coup que le père de l’élève en question était prof aggrégé dans un établissement "réputé" et ne supportait pas de savoir que son fils était un ane baté mal élevé de surcroit !!
pauvre France, tant que des groupes de pression dirigerent par derrière notre éducation nationale ne sera qu’une façade lézardée.
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Ce n’est guère pire que le gendarme qui porte plainte parce que son morveux de fils a reçu une gifle de la part d’un enseignant.
Le problème est plutôt l’atomisation de notre société qui fait que systématiquement on donne raison à sa progéniture contre le voisin, le condisciple, l’enseignant, la police, la justice, etc.
Il n’y a pas longtemps les parents avaient tendance à en rajouter quand leur môme faisait l’objet d’une sanction à la suite d’une bêtise, maintenant, esprit de clan oblige, on fait bloc ; ça n’a rien avoir avec les gauchistes (qui, je le reconnais, ont sapé les notions de transmission et d’autorité) c’est la dissolution du tissu social en une multitude de tribus.
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La responsabilité de l’administration est encore engagée d’un façon que personne n’a remarquée jusqu’ici.
La pratique qui consiste à confier la fonction (et les pouvoirs) de "professeur principal" à des professeurs de matières secondaires, n’ayant qu’une ou deux heures de cours par semaine avec leurs élèves, ne se justifie que par un égalitarisme absurde (permettre à tous les profs d’avoir l’indemnité de prof principal).
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@ Courouve
Je ne crois pas que votre remarque soit pertinente. 1- La notion de discipline "secondaire" est erronée, sauf à estimer que l’horaire et le coefficient académiques suffisent à "secondariser" une discipline. 2- Un professeur qui asssure un cours d’une heure ou deux par semaine dans une classe peut sans doute avoir des difficultés à bien connaître des élèves que d’autres pratiquent jusqu’à 5 heures, voire plus. Mais je ne vois pas en quoi cet horaire le disqualifie pour exercer la fonction de coordination assignée au professeur principal.
Maintenant, je vous l’accorde, "la secondarisation" imposée par le programme académique tend à inculquer dans l’esprit de l’élève une représentation fautive de la discipline, jugée secondaire, car non déterminante pour la fameuse moyenne, et complique de ce fait la tâche du professeur chargée de l’enseigner jusqu’à parfois la rendre impossible dans un contexte de laisser-aller, de complaisance, et de mépris administratif des profs.
Mais il faut admettre que les profs eux-mêmes doivent faire eux aussi un effort s’ils ne veulent pas se faire mépriser : le respect s’impose y compris face à l’administration. La courtisanerie et la recherche de faveurs ne sont pas les postures les plus efficaces pour imposer le respect. Paul Villach
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Bulgroz 8 mars 2008 11:22ésolé, Paul, pour cette interruption, mais j’ai une communication importante à faire..
Afin de libérer nos camarades zozos injustement victimes de la tyrannie et des géodes Sarkozistes, je lance une souscription nationale destinée à recueillir les 6 millions d’Euros nécessités pour leur libération.
Merci de verser vos dons par virement swift au compte suivant.
Bulgroz
c/o Daner Hentseh & Gottardo bank
Account no : 10.465
Crook & Arnaque Street
Grand Cayman
Cayman Islands, BWI
Les cent premiers donateurs recevront un poupon noir faux orphelin du Darfour aux yeux creux dormeurs et avec plusieurs tenues dont une en haillons, une djellabah rose, un jilbab noir et combinaison pantalon noir, toutes les tenues portent le logo « save the children » et « Education Nationale pour tous ».
Personnellement, je me suis inscrit pour 10 000 USD soit un peu plus du 1/10 de mon RMI mensuel.
Je compte sur vous et votre sens minimum du devoir et de la solidarité.
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Gazi BORAT 8 mars 2008 17:09"...avec plusieurs tenues dont une en haillons, une djellabah rose, un jilbab noir et combinaison pantalon noir, toutes les tenues portent le logo « save the children » et « Education Nationale pour tous »..
Oooohhh !!! Le joli florilège de clichés racistes !! L’humour incomparable qui nous vient des coursives du "paquebot" !!
A noter que ces opinions, toutes debridées qu’elles puissent sembler, ne sont pas tant décomplexées qu’il n’y parait... On n’ose pas, par peur de la Loi, faire intervenir dans ces descriptions papillottes et phylactères... comme à l’époque où, en une certaine presse, on pouvait défouler sa haine de l’Autre en appelant "un chat.. un chat !
Aaaahhh.. nostalgies !
gAZi bORAt
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Bulgroz 8 mars 2008 23:11Monsieur Gazi Borat,
Vous avez parfaitement raison, tout le monde ne peut pas avoir la chance d’être aussi propre que vous dans la tête.
Vous feriez un parfait flic de la pensée avec l’objectif d’interdire toutes les idées que vous réprouvez.
Vous organiseriez une police et vous pourriez enfin avoir la grande satisfaction de m’y dénoncer.
Vos perpétuelles litanies sur les nazis, le FN, les Français ras du front, etc... sont pénibles, débilites et enfantines.
Vous employez et galvaudez le terme de racisme à tout bout de champ dès lors que votre belle âme bien propre subit le choc des idées qui vous sont contraires et vous éprouvez le besoin d’intervenir illico afin d’admonester les récalcitrants. Vous seul semblez avoir le génie de pouvoir décider de la pensée des autres.
C’est effectivement dommage que vos belles idées ne soient pas les seules autorisées sur la planète et vous m’en trouvez très contristé.
J’ai bien peur, Monsieur Gazi Borat, que je continue à l’avenir dans ce même système de pensée et je vous prie par avance de m’excuser pour tous les hauts le coeur que je pourrai vous provoquer.
Je vous conseillerai donc de ne pas me lire et de m’éviter jusqu’au jour où vous aurez pu enfin mettre sur pied un flicage stricte et efficace de la pensée.
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Vous feriez un parfait flic de la pensée avec l’objectif d’interdire toutes les idées que vous réprouvez.
Et vous, vous feriez un parfait flic avec son brassard sur le quai d’embarquement pour Auschwitz. L’humour de 39 devait ressembler de peu au vôtre. Ou alors un capitaine de galère avec son fouet et son tambour.
Je comprends décidément de moins en moins les zozottages à la con, qui se rapprochent de plus en plus à soit un discours de fasco, soit d’adorateur du guide spirituel, soit un discours d’anti-coco des années 60.
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puisque nous revenons sur le sujet ...
qui de nous tous n’a pas eu une fois ou une autre dans son parcours scolaire ,un petit accrochage avec un prof ,pour une raison ou une autre ......
et qui aurait eu l’idée de partir au lycée avec un couteau de cuisine ,le plus grand possible ,dissimulé dans son cartable ??
il y aura bien dans la communauté certains qui diront :
"le pauvre ,il n’avait pas de taille crayon ,et il a pris ce qui lui a tombé sous la main ,et puis quelle idiote cette prof ,elle a glissé alors que ce pauvre garçon avait son couteau à la main pour tailler son crayon ,on se demande ce que fout l’éducation nationale de ne pas fournir de taille crayon à un élève modèle pourtant issu de l’immigration ,mais qui cherchait à s’élever socialement en suivant sa scolarité ...."
c’est vrai quoi ,la prof ,elle avait qu’à regarder où elle mettait les pieds !
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Gazi BORAT 8 mars 2008 16:57"...il y aura bien dans la communauté certains qui diront :..."
LA COMMUNAUTE : (en se gardant bien de préciser laquelle) rend ce message énigmatique... Une connivence est censée être établie avec un lecteur "qui sait de quoi il en retourne"... et supposé "de bon sens" face à "tous ceux qui victimisent les assassins"...
Mais heureusement Nicola Sarkozy (que Dieu le bénisse), a fait adopter pour notre belle nation une loi qui permettra d’enfermer ce "sombre assassin bien au-delà des treize ans de réclusion qu’un "humanisme dévoyé" a permis de lui accorder...
Les Maxim de tous poils peuvent déboucher le champagne, comme le faisaient le Bons Bourgeois de jadis, lorsqu’il assistait depuis sa fenêtre à l’usage public de la guillotine...
Il faut bien se consoler comme on peut de la disparition du Front National !!
gAZi bORAt
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@ Gazi Borat ...
qu’est ce que c’est que cet amalgame avec le Front National ,parce que je sous entend que certains trouveront des circonstances atténuantes à l’acte criminel d’un ado ?
parce que nul n’ignore que j’ai des idées de droite ,automatiquement je suis encarté au FN ?
et bien non,je ne trouve aucune circonstance atténuante cet acte ,c’est trop facile ..ça va pas ,hop on poignarde ....
oui ,c’est l’éducation des cités ,le laxisme ,le non respect des autres ,le mépris de l’autorité ,le laisser faire depuis plusieurs années d’une certaine fraction politique ( il est interdit d’interdire ...) l’encouragement à la voyoucratie ,quand on entend certains meneurs politiques jubiler lorsqu’il y a des incendies des émeutes ou des caillassages de flics ......
et bien moi je n’admets pas ça ,et ça ne fait pas de moi pour autant un extrèmiste .
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Gazi BORAT 10 mars 2008 08:51@ Maxim
"quand on entend certains meneurs politiques jubiler lorsqu’il y a des incendies des émeutes ou des caillassages de flics.."
Je suis peut-être sourd, mais il ne m’a pas semblé avoir entendu l’echo de telles jubilations... peut être à la Fédération Anarchiste, et encore....
Les "émeutes " de banlieue, comme celle de 2005, ne sont pas récupérables politiquement... tout comme celles qui agitent régulièrement les Etats Unis, où l’on ne peut accuser ni la justice ni la police locale de "laxisme" ni les gouvernements d’être partisans du "Il est interdit d’interdire"..
gAZi bORAt
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Il y a donc encore des gens pour croire que Le Monde est un journal sérieux ? Souvenons nous de l’aveu d’Edwy Plenel qui a pensé bien faire, dans les années -90, en ayant pour ligne rédactionnelle de systématiquement minimiser la montée de la violence en banlieue. En espérant qu’il y a de moins en moins de gens prêts à faire passer leur idéologie prioritairement à la réalité accablante de l’état de la société française, mais à en lire certains, il y a encore du boulot.
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le Monde ce grand journal de désinformation du soir,
Curieux mais j’ai tendance à applaudir quand un journaliste se fait aggresser, peut-être avec l’espoir qu’ils laisseront aux vestiaires leur idéologie criminogène.
Ce n’est pas l’armée la grande muette, mais l’éducation nationale. Pas de vagues çà pourrait augmenter le "sentiment d’insécurité" chez les électeurs.
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Gazi BORAT 8 mars 2008 17:03Le Monde, journal de désinformation...
Apparemment, sur les derniers commentaires, il apparait qu’existe un certain lectorat qui attend d’un journal qu’il lui fournisse tous les soirs sa dose de crimes et d’abjections commis par "ces-basanés-que-l’on-a-eu-la-faiblesse-de-tolérer-sur-notre-sol" !
National Hebdo semble être ainsi l’organe modèle d’objectivité... depuis la disparition de :
http://histoire-collection.com/images/JOURNAL%20JE%20SUIS%20PARTOUT%20444.jpg
gAZi bORAt
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@ Calmos
D’ailleurs en Israël ça n’arrive pas. Ce serait inimaginable que des Goys puissent ainsi traiter des juifs ou des Israéliens. Mais eux, à la différence des Français ne sont pas maso.
Nous devrions en France prendre exemple des fois sur Israël et appliquer un autre type de politique avec des populations qui manifestement se montrent hostiles à notre égard.
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Gazi BORAT 10 mars 2008 08:05"..avec des populations qui manifestement se montrent hostiles à notre égard..."
En quoi un adolescent visiblement destructuré par un parcours familial pour le moins chaotique (pêre absent, mêre incarcérée, dialogue intra-familial apparemment problématique) devient-il représentatif de "populations" que vous amalgamez apparemment à celles qui posent rpoblème à l’état d’Israel que vous érigez en modèle ?
A moins que vous ne considériez la violence du conflit israelo-palestinien comme une suite de "faits divers"...
gAZi bORAt
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Gazi BORAT 10 mars 2008 08:09@ Calmos :
J’ai eu l’occasion de le dire à plusieurs reprises ici : JE NE SUIS PAS TURC ! Ni même ouzbek ou kazakh ou azeri... et n’en tire ni fierté ni gêne.
gAZi bORAt
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Gazi BORAT 10 mars 2008 08:12"70 % de la flore carcérale en France est d’origine étrangére.."
Délicat et poétique, ce terme de flore... Mais, au fait, d’où proviennent de telles statistiques ?
gAZi bORAt
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Bulgroz 10 mars 2008 09:11par Gazi BORAT (IP:xxx.x32.164.192) le 10 mars 2008 à 08H12
"70 % de la flore carcérale en France est d’origine étrangére.."Délicat et poétique, ce terme de flore... Mais, au fait, d’où proviennent de telles statistiques ?
Bien pratique, en France, on ne peut toujours pas publler des statistiques ehniques ou religieuses.
Ce n’est pas le cas en Suisse, à la prison de Champ Dollon (par exemple) : page 7
http://www.geneve.ch/penitent/champ-dollon/pdf/rapport-d-activites-2006.pdf
d’où il ressort que :
- 51,6% des détenus sont musulmans,
- 12.4% des personnes détenues sont de nationalité suisse
La population musulman est estimée à entre 2,8% et 3,5% de la population totale.
http://switzerland.isyours.com/f/guide/religion/islam.htm
Oui, décidemment bien pratique de se bander les yeux.
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Gazi BORAT 10 mars 2008 09:32@ Bulgroz
En supposant qu’à l’avenir, soient publiés de tels chiffres. Le débat se protreait alors logiquement sur l’interprétation à leur donner :
- D’un côté, cela pourrait valider les thèses sur la présence d’un gêne violent chez certaines catégories surreprésentées..
- qui s’opposeraient à d’autres thèses démontrant que les mêmes catégories se distinguent par ailleurs par leur faible niveau de vie et leur fort taux de chômage.. en un mot : leur pauvreté !
En Suisse, comme ailleurs, en emprisonne rarement les Riches !
gAZi bORAt
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70 % de la flore carcérale en France est d’origine étrangére......
Est ce etre raciste que de l’écrire.... ? ? ?
Pas si vous précisez le contexte social, professionnel de chaque personne dans ces 70%. C’est en l’omettant que vous vous dévoilez.
Sympa pour la flore en tout cas. Ces animaux qu’on met en cage.
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administrateur Louis Schweitzer, passer de Renault, au MOnde cela prouve bien que ce journal est juste un produit vitrine à vendre....
vous me direz l’Express ou le Point pas mieux, jjSS et Giroud doivent se retourner dans leur tombe, s’ils voyaient leurs descendants notamment Barbier à la tete de l’Express, ils seraient un peu génés de l’appauvrissement des articles....
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@ debase,
"Les ’gauchistes’ existaient avant Mai68 mais sous un autre nom..."
Oui, entièrement d’accord : à cette époque-là, on les appelait les "gaullistes".
"MAI 68 a torpillé le pays, ses instigateurs trotskystes et tous ceux qui les ont soutenus sont à l’origine de notre déclin."
Non, là, je ne peux pas être d’accord : le "déclin" a commencé bien avant.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/college-unique/reformes.shtml#1959
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Merci 5A3N5D
Très instructif...
Je parlais du ’déclin’ en général du pays (n’étant pas enseignant). On ne peut nier qu’il y a eu une nette inflexion dans le sens de la décontraction et du laisser-aller suite à MAI68. Je le sais, j’ai vécu en tant qu’étudiant l’avant et l’après (à PARIS VII)...
Et le phénomène a fortement empirer avec le temps et la prise de tous les pouvoirs par les ’enfants de Mai 68’ et tous ceux qui s’en inspirent.
A ROUEN il y a des profs de fac qui font des cours en tongues (chaussures).
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A ROUEN il y a des profs de fac qui font des cours en tongues (chaussures).
Je demande la radiation pure, simple et immédiate de ces enseignants. C’est inadmissible !!
-_-
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Ces jeunes sauvages, font partie de l’espèce humaine (sic !) ils ont baigné toute leur vie dans une société sexiste et machiste qui confond la femme avec un objet sexuel que l’on ridiculise, que l’on viole et que l’on peut tuer aussi ! Ces déviances sont dues à un défaut d’éducation parentale mais également sociétale qui promeut la femme-objet (séries policières, jeux vidéos, magazines féminins et masculins, pornos) sensée assouvir tous les fantasmes à des primates mâles involués.
Autre problème, nous devons faire face à une société qui laisse s’exprimer des groupes de pression religieux intégristes prosélytes étrangers (islamistes) qui tentent de remettre en question la laïcité, et la mixité et font un travail de sape en bourant le crâne de leurs ouailles de dogmes et préceptes archaïques. Les autres groupes religieux (catholiques et juifs) qui n’osaient pas se manifester dans les années 70/80 recommencent eux aussi à imposer leur vision religieuse jusqu’au sommet de l’Etat !
Une étude publiée en 2007 par l’Association américaine de psychologie démontre les répercussions négatives de la promotion de stéréotypes féminins sexistes, notamment sur le fonctionnement cognitif, la santé physique et mentale, la sexualité, les attitudes et les croyances. En plus d’encourager la banalisation de la sexualisation de l’espace public, ces pratiques ont des impacts sur le développement identitaire des personnes, tant les femmes que les hommes, et elle affecte particulièrement les jeunes, qui utilisent régulièrement les moyens de communication tels le cellulaire et Internet.
La politique gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes doit être développée. A quand l’interdiction des pubs sexistes, littérature policière ou d’horreurs, des jeux vidéos, séries TV, films dégradant l’humanité des femmes ? Il est plus que temps de cesser de répéter des slogans sans mettre en pratique des politiques coercitives afin que l’égalité de droit devienne une égalité de fait, et le plan d’action qui en découle contiennent des mesures en vue de favoriser une socialisation non stéréotypée des jeunes et d’inciter les médias à promouvoir des rôles et des comportements non sexistes.
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Mouais.... D’accord avec le deuxième paragraphe sur les religions, mais pour tout le reste vous prenez des raccourcis pour le moins rapides...
N’oubliez pas que TOUS les jeunes sont soumis aux mêmes stimuli que vous dénoncez. Et depuis 2005 ce ne sont PAS tous les jeunes qui sont dans les faits divers, mais une population bien particulière issue des banlieues. Je ne prétends pas que ces stimuli n’ont pas d’effets négatifs, certes, mais en attribuer ne serait-ce qu’une infime partie comme cause d’une tentative de meurtre sur cette enseignante, cela me parait bien utopique comme vision. La réalité est hélas beaucoup plus simple, la France n’a pas eu les moyens (ou ne se les est pas donnés) d’intégrer et réguler ses immigrés. Quasi-abandonnés à eux-mêmes, ces jeunes développent maintenant leurs propres codes et leurs propres lois, dans laquelle la république n’a plus sa place. Et de moins en moins chaque jour, de manière sans doute irréversible. D’ailleurs, il ne faudra plus très longtemps pour que se développe de manière officielle une sorte de "Camorra" puissance X dans les banlieues, je prends les paris. Et nos politiques trouveront formidable cette "mobilisation d’énergie qui fluidifie la responsabilisation et l’intégration des valeurs de la république". Ah non c’est vrai il y a un plan banlieue, on est sauvé...
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En effet, tous les jeunes n’ont pas les mêmes réactions (heureusement la plupart ont un cerveau en bon état !), cependant la banalisation de la violence par le matraquage quotidien sur toutes les chaines de TV en montrant des séries TV violentes et les JT également font que de plus en plus de jeunes passent quand même à l’acte beaucoup plus facilement (Tueries de Colombine se sont multipliées depuis dans le monde entier !)... Jeter de l’essence sur une femme et craquer une allumette ! Kidnapping et torture dans les caves, jeter des coktails molotov dans le bus... ne sont plus rares de nos jours chez les mineurs alors que tous ces actes étaient inexistants dans mon enfance !!!
Les faits et les chiffres sont têtus !! Les bipèdes mâles de la race humaine sont conditionnés dès le berceau pour dominer et pour être violents et depuis des millénaires nous assistons aux dégâts et retards dévolution vers la civilisation de paix !
C’est criminel de les stimuler toute la journée avec des séries TV, bd, jeux débiles qui mettent en scène des caricatures de victimes : les 3/4 des personnages sont des femmes que l’on maltraite ! Cette incitation à la haine des femmes et à la violence sont insupportables.
Notre devoir d’adulte est de préserver et éduquer les jeunes et non les abrutir et en faire des malades mentaux des asiles psychiatriques ou prisons !
Nos jeunes vont mal ! Une société qui maltraite à ce point ses jeunes est sans avenir !
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Nous avons assez donné de carottes, il est temps maintenant de distribuer les coups de bâton.
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imaginons un instant que au lieu de ne rien foutre a ’ecole et de jouer des jeux idiot de combat. ils aient appris la physique chimie et jouer a des jeux de strategie militaire sur pc.
que croyez vous que les delinquant feraient ? une voiture n’est pas une cible strategique
si le niveau scolaire avait pas baisse, ca serait bien pire
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Alexeï 9 mars 2008 14:48La professeure peut-elle être exonérée de toute responsabilité ?
Ces quelques réflexions sont volontairement provocantes. Pouvait-on s’attendre à une couverture médiatique digne quand on connaît le degré d’asservissement auquel sont soumis les médias de masse et ce volontairement. Jusqu’à quel point la professeure aime-t-elle ses élèves ? Ce verbe aimer a le pouvoir de me mettre hors de moi : j’aime la pizza, Prague et Venise mais je n’aime pas mes élèves. Le jour où cela se produira, ma place sera en prison. Un professeur n’a pas à aimer ses élèves : il doit leur faire cours dans un environnement régi par des règles qui doivent être respectées en premier lieu par l’administration. On ne peut pas dire qu’à Étampes cela fut le cas.
1. Est une conviction personnelle ? le résultat d’années de soumission aveugle à l’autorité ? Karen Montet-Toutain a pardonné à son agresseur : ce verdict clément devrait lui convenir (l’apprenti assassin sera dehors dans cinq ans et pourra récédiver).
2. Jusqu’où doit aller la mauvaise conscience qui lui a fait choisir un avocat de couleur, ceci dans le but évident de prouver qu’elle n’est pas raciste ?
La protestation du parlementaire anglais G. Coty à l’adresse d’Oliver Cormwelll (1654) est hélas toujours d’actualité : « La tyrannie des princes ne serait rien sans la médiocrité et la stupidité des peuples ».
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@ Alexeï
1- "La professeure peut-elle être exonérée de toute responsabilité ?"
La seule responsabilité qu’on peut lui reconnaître est de n’avoir pas su mettre l’administration au pied du mur de ses propres responsabilités en engageant la procédure de protection statutaire. Et encore ! Vous devez savoir comme moi, cher Alexei, que l’administration se moque de la loi et en particulier de l’application de celle qui lui fait un devoir de protéger les fonctionnaires attaqués à l’occasion de leurs fonctions !
Quand une professeur a été victime d’une tentative d’assassinat à l’occasion de ses fonctions, il est indécent de vouloir imputer à la victime une quelconque responsabilité. Tout indique que l’administration a été en-dessous de tout ! À moins que vous adoptiez le point de vue de certains commissariats, il n’y a pas si longtemps quand une femme venait déposer plainte pour viol : il lui arrivait de s’entendre demander : "Mais qu’est-ce que vous avez fait ? Vous n’avez pas été un peu provocante ?"
2- "Jusqu’à quel point la professeure aime-t-elle ses élèves ? Ce verbe aimer a le pouvoir de me mettre hors de moi : j’aime la pizza, Prague et Venise mais je n’aime pas mes élèves. Le jour où cela se produira, ma place sera en prison. Un professeur n’a pas à aimer ses élèves".
Faire grief à une professeur d’aimer ses élèves est aussi mal venu. Il n’y a pas de transmission du savoir sans une relation non seulement de respect mutuel qui peut s’appeler "amour". Je dois avouer que j’ai eu de l’affection pour les élèves avec lesquels j’ai travaillé : c’était une relation d’estime mutuel. Cela ne veut pas dire que je n’ai pas rencontré des voyous que m’envoyait une administration aussi voyou dans les pattes. Ma règle était alors : "Qui bene amat, bene castigat", qui aime bien, châtie bien !
3- "Est une conviction personnelle ? le résultat d’années de soumission aveugle à l’autorité ? Karen Montet-Toutain a pardonné à son agresseur : ce verdict clément devrait lui convenir (l’apprenti assassin sera dehors dans cinq ans et pourra récédiver)."
Désolé, vous n’avez pas à vous entremettre. C’est l’affaire de Mme Montet-Toutain et d’elle-seule.
4- "Jusqu’où doit aller la mauvaise conscience qui lui a fait choisir un avocat de couleur, ceci dans le but évident de prouver qu’elle n’est pas raciste ?"
Là encore, vous n’avez pas à lui contester le droit de choisir le conseil qu’elle veut, en fonction d’un certain nombre de données politiques et sociales. Ce choix était sans doute judicieux, sauf à douter qu’un avocat, quel qu’il soit, soit animé par la seule défense de son client.
5- "La protestation du parlementaire anglais G. Coty à l’adresse d’Oliver Cromwelll (1654) est hélas toujours d’actualité : "La tyrannie des princes ne serait rien sans la médiocrité et la stupidité des peuples".
Je souscris à cette aphorisme qui renvoie au beau "Discours sur la servitude volontaire " d’Étienne de La Boétie, cent ans plus tôt, dont les élèves apprennent seulement, ou peu s’en faut, qu’il était l’ami de Montaigne (("parce que c’était lui, parce que c’était moi"). Paul Villach
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Alexeï 9 mars 2008 21:23Quelques petites mises au point.
1. Il est clair que la professeure n’a pas demandé à être poignardée et il serait indécent de proclamer le contraire. Il a été démontré :
a. que cet élève apprenti assassin avait prémédité son geste
b. que l’administration de l’Éducation Nationale a été en dessous de tout, qu’il s’agisse de sa chef d’établissement qui a tenu a son encontre des propos insultants (avant de l’abandoner seule visiblement réjouie face à des voyous) jusqu’au ministre de Robien qui ouvrait une enquête en affirmant immédiatement que l’administration n’étit pas coupable. Le tort de la professeure réside à mon sens dans sa confiance et sa crédulité envers sa hiérarchie : vous ne pourrez me citer aucun exemple où le recours à un inspecteur ait pu sollutionner une situation. Les règles existent, elles n’ont pas besoin d’être changées : il suffit de les appliquer. Je constate malheureusement qu’elle semble ne pas avoir compris tous les enjeux de la stratégie de vulnérabilisation des professeurs que vous analysiez dans un précedent article.
2. Je demeure persuadé qu’un professeur n’a pas à être aimé de ses élèves. Mélanger l’affectif au pédagogique est dangereux voire démagogique. Combien de ces professeurs laxistes sont aimés de leurs élèves (« il ou elle est gentil(le) », « elle nous comprend »). Les relations « amicales » que vous revendiquez avec vos élèves relèvent plutôt du respect et de l’estime de ces derniers (et de certains de leurs parents) pour le travail que vous entrepreniez avec eux. C’est grâce à eux que vous avez pu mener à bien certains projets pédagogiques face à une administration dévoyée : ils vous ont témoigné (et vous témoignent encore) leur estime mais aucun n’a jamais déclaré qu’il vous aimait. D’autres n’ont pas hésité à vous injurier au seul motif que vous exigiez le respect des règles de la classe. Attention avec ce verbe aimer qui me déplait souverainement : en anglais, to like et to love renvoient à des sens différents.
3. L’attitude de la professeure envers son agresseur relève d’une attitude que l’on rencontre chez de nombreux enseignants, soit au regard d’un parcours politique ou syndical qui consiste à regarder la petite frappe comme une victime (ces fameux « élèves en difficulté »). Je me souviens il y a une dizaine d’années d’un professeur d’un collège de Nîmes menacé lors d’une comission de discipline par un délinquant qui s’était retrouvé SEUL face à ses collègues qui trouvaient toutes les excuses possibles et inimaginables à la petite frappe et au chef d’établissement qui transformait une atiitude menaçante en regard peu amène. Au risque de vous déplaire, nous nous trouvon là face à une professeure visiblement victime comme beaucop de ses collègues du syndrôme de Stockholm que vous évoquiez à juste titre dans un précédent article. Dans certains de vos précedents articles, vous parliez d’une partie à quatre partenaires : les professeurs sont souvent seuls face aux élèves, à leurs parents, à l’administration et même à leurs collègues.
Cela n’exonère en rien les responsabilités écrasantes de l’administration : je ne conteste en rien la pertincence de vos précédents articles. Nous connaissons suffisament le système de l’intérieur pour nous en convaincre. Mme Montet-Toutain me paraît être le reflet de ces professeurs conditionnés à une obéissance aveugle à l’autorité pour envisager qu’il puisse en être autrement.
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@ Alexeï
À l’évidence nous sommes d’accord. J’ai seulement voulu insister sur le fait que l’évidente naïveté de la professeur due au conditionnement dans lequel baigne le corps professoral, ne devait pas amoindrir les responsabilités accablantes d’une administration cynique.
Cette professeur a payé très cher cette naïveté : elle a failli en mourir et reste marquée à vie. Mais le problème est qu’on ne renonce à une telle naïveté que quand il est trop tard, après l’agression.
Il n’est même pas sûr d’ailleurs que son expérience conduisent les autres professeurs à réviser leur représentation flatteuse de cette administration. Vous connaissez sûrement la réaction des "chers collègues" quand un des leurs est aux prises avec un voyou : "Non ! moi, il ne me pose pas de problème !"
Toute difficulté rencontrée par un professeur est une occasion de pratiquer une surenchère pour se prévaloir devant l’administration dont ils attendent en retour des faveurs. On doit s’attendre à d’autres agressions de cet ordre. Hélas ! Paul Villach
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Alexeï 10 mars 2008 08:42Quelques oublis !
1. Vous reprochez à juste titre à l’administration de l’Éducation Nationale de ne pas avoir apporté la protection de la collectivité publique à Karen Montet-Toutet comme l’exige la loi de juillet 1983. À ma connaissance, cette loi est systématiquement violée par l’administration et les professeurs doivent saisir les tribunaux administratifs (avec des succès variables) pour en obtenir le bénéfice. Là ne me paraît pas le plus important dans cette affaire : la protection statutaire aurait pu être apportée, Karen Montet-Toutain doit à la « chance » d’être encore en vie. Si les règles de la classe avaient été respectées, peut-être n’en serait-on pas arrivé là.
2. Les expériences que j’ai eu à connaître et que vous avez exposées dans plusieurs articles démontrent que l’on a rien à attendre du corps d’inspection. Le professeur de lettres classiques du collège de Nîmes menacé par un élève lors d’une comission de discipline a écrit à l’inspectrice de lettres pour lui faire part des erreurs contenues dans l’enseignement du français en collège et a relaté l’incident : cette dernière n’a pas eu la politesse de lui répondre.
3. Je maintiens mes affirmations concernant le conditionnement des professeurs à une obéissance aveugle à l’autorité. Combien de professeurs n’excluent plus les élèves voyous de leurs cours alors que la circulaire du ministre démagogique Lang du 11 juillet 2000 l’autorise expressément ?
4. Comment compter sur la justice quand le comportement des magistrats autorise les pires dérives ? Il faut assister à certaines audiences pour se convaincre de la grossièreté de ces gens. Lors d’un procès opposant en 1999 un professeur d’un lycée d’Aubagne à son provisuer qui l’avait insulté dans un rapport au recteur, l’avocate du professeur a évoqué devant la cour le fait que ce proviseur voyou se permettait de critiquer les programmes nationaux de philosophie en soutenant des parents ayant vomis une lettre sur leur professeur car ce dernier enseignait le Contrat Social de Rousseau à la base de notre contrat démocratique. La magistrate a soutenu le proviseur et les parents. L’avocat du proviseur, également avocat de la mairie socialiste d’extrême-droite de la ville d’Aix-en-Provence, n’a guère eu de difficultés pour convaincre sa complice corrompue. Neuf ans plus tard, cette magistrate est récompensée en figurant sur la liste de l’ancien maire socialiste d’extrême-droite d’Aix-en-Provence aux élections municipales de mars 2008.
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Gazi BORAT 10 mars 2008 08:54"...L’avocat du proviseur, également avocat de la mairie socialiste d’extrême-droite de la ville d’Aix-en-Provence, n’a guère eu de difficultés pour convaincre sa complice corrompue.."
Vite, une aspirine !
gAZi bORAt
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"Je demeure persuadé qu’un professeur n’a pas à être aimé de ses élèves."
Ben, c’est votre opinion : ça va quand même mieux quand le prof est aimé de ses élèves. Et ça se sait ! En outre, un enseignant peut très bien être aimé sans pour autant être laxiste. J’irai jusqu’à dire le contraire : l’enseignant qui sait se faire aimer n’aura pas de problèmes de discipline, fera passer plus facilement le contenu de son enseignement. Situation vécue, aussi bien en tant qu’élève qu’en tant qu’enseignant. Pour arriver à ce résultat, il n’y a pas de secret : du travail, encore du travail.
Pour le reste, parlez de ce que vous connaissez : vous n’avez jamais été enseignant. Une commission de discipline s’appelle un "conseil de discipline", la loi de 1983 n’est pas systématiquement violée par l’administration, mais copieusement ignorée. Enfin, un enseignant, s’il n’est pas maître de ses programmes est en revanche libre de ses méthodes.
Concernant l’ "obéissance aveugle" des enseignants à la hiérarchie, celle-ci est toute relative : l’enseignement est un métier qui comporte une large part d’initiative personnelle ou collective incompatible avec un quelconque "conditionnement" : seul le résultat compte et un maître qui est aimé de ses élèves, bien considéré par les parents d’élèves, dans une classe où le travail est effectif et efficace, aura peu de probabilités de se faire empoisonner la vie par sa hiérarchie.
Je ne m’étendrai pas sur le reste de vos commentaires.
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@ Alexeï
Je ne conteste pas ce que vous écrivez. Vous avez une connaissance du "milieu" qui égale la mienne. Je crois même avoir fait référence à ces faits dans nombre d’articles sur AGORAVOX.
Mais, de grâce, le calvaire que vit toujours cette professeur, oblige a ne pas tenir la balance égale entre sa méconnaissance de la réalité de l’Éducation nationale et la brutalité d’une administration-voyou qui l’a exposée à la violence d’un voyou au risque d’en mourir.
Soit dit en passant : ce crime et cette non assistance administrative et collective à personne en danger ont-ils suscité une manifestation d’ampleur nationale, une de ces marches silencieuses rituelles ? Non, parce que sans doute la professeur a survécu ! Ce n’était pas si grave que ça. Et puis, n’est-elle pas un peu responsable de ce qui lui est arrivé... Toutes observations venimeuses qu’on a pu entendre ici et là pour que rien ne change !
Je maintiens que si cette jeune professeur avait été écoutée, rien de tout cela ne se serait passé : seulement pour refaire l’Histoire, il faut reconstruire une administration respectueuse des droits de la Personne et attentive au respect de la loi, soit tout le contraire de ce que nous connaissons. Qui en parle ? Paul Villach
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Alexeï 10 mars 2008 09:36à Gazi Borat
Toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre. Ne remplacez pas Demian West.
Sachez pour votre information que ce maire socialiste d’Aix-en-Provence qui a dirigé la ville de 1989 à 2001 était un intime de Bruno Mégret, maire par procuration de Vitrolles. Il comptait sur un maintien du Front National au second tour pour l’emporter, ce qui ne s’est pas produit.
Il a mené une liste socialiste dissidente aux élections municipales de mars 2008 qui a recueilli 10% des voix. Il a proposé hier soir de faire alliance avec le candidat ayant obtenu l’investiture du PS : ce dernier, invoquant la morale, a refusé. Attendons mardi soir et le dépôt des listes en préfecture pour vérifier sa sincérité. Que va faire la magistrate notoirement corrompue ? À qui va-t-elle se prostituer ?
Votre aspirine sera peut-être nécessaire.
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Alexeï 10 mars 2008 10:28@ Paul Villach
Je suis entièrement d’ccord avec vos deux derniers commentaires :
1. Cette professeure vit un véritable calvaire car, outre le fait d’avoir échappé de peu à la mort, elle a dû subir l’abandon de sa hiérarchie ainsi que le mépris dont elle use habituellement envers ses personnels. Avec un soutien plus actif (c’est le moins que l’on puisse dire) de sa cheffe d’établissement, l’élève apprenti assassin aurait été exclu de l’établissement et n’aurait peut-être pas perpétré son crime. Il est vrai que l’on ne réécrit pas l’histoire mais il n’est pas exclu de l’envisager.
2. Le plus choquant n’est pas à mes yeux l’attitude de l’administration mais celle des professeurs :
a) Lui ont-ils apporté un réel soutien, outre des pleurs généreusement retransmis par les médias de masse ?
b) Les syndicats (quelle que soit leur étiquette), absents des combats pour le respect de la Dignité de la Personne, sont restés étrangement absents.
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Alexeï 10 mars 2008 10:38@ 5A3N5D
Je suis au regret de vous contredire : je suis enseignant et affirme que les comissions de discipline sont une réalité, préférées par les chefs d’établissement et les enseignants au grand coeur afin d’éviter justement un conseil de discipline, procédure lourde qui :
- peut se traduire par une exclusion définitive de l’élève de l’établissement,
- permet à ce dernier et à sa famille d’être défendus par un avocat,
- doit faire l’objet d’un rapport circonstancié au recteur qui, dans nombre de cas, ne se gène pas pour annuler la sanction, même lorsque les faits reprochés sont des actes de violence envers les autres élèves ou leurs professeurs.Mélez l’affectif à votre enseignement et nous continuerons de nous enfoncer. Un professeur n’a pas à être aimé mais respecté par le sérieux de son travail et des valeurs de respect et de tolérance qu’il transmet à ses élèves. L’efficacité et le sentiment de justice sont davantage appréciés des élèves et de leurs parents que des démonstrations affectives souvent démagogiques.
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@ Alexeï ;
"Je suis au regret de vous contredire : je suis enseignant et affirme que les comissions de discipline sont une réalité, préférées par les chefs d’établissement et les enseignants au grand coeur afin d’éviter justement un conseil de discipline..."
Vous pouvez me donner une référence à un quelconque BOEN ? Merci.
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Dans un pays multiracial, il y a forcément des agresseurs et des victimes de chaque race.
Maintenant si les agresseurs sont très souvent d’une race et les victimes très souvent d’une autre, on peut (on DOIT) se poser des questions.
Les stats ethniques sont interdites en FRANCE, pourquoi ? Que veut on cacher ?
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Tout d’abord je ne pense pas nécessaire la critique de l’article du monde. Le journaliste en question était probablement soumis à des impératifs en contradiction avec l’étude approfondie de la situation. Son récit est tout simplement factuel. Mais ne nous éternisons pas sur ce point...
Cette affaire, plus que le récit tragique des malheurs d’une jeune femme, de la violence de certains élèves et de l’incompétence de l’administration, a le mérite d’être révélatrice de la situation de l’éducation nationale.
Le problème que traverse l’enseignement actuellement, et plus particulièrement l’enseignement au collège est double.
D’une part c’est l’éducation dans son ensemble qui semble être en crise. Or cette éducation est tout premièrement la tâche de la famille, des parents. Souvent dans ces banlieues pauvres où les problèmes de la société se cristallisent, les enfants sont rapidement livrés à eux même et l’apprentissage se fait au contact d’autres jeunes plus âgés eux-même confrontés à la loi de la jungle en vigueur (attention cependant à ne pas généraliser à tous). Des parents sans réel emprise sur leurs enfants, et c’est l’éducation même qui se trouve inadaptée à la socialisation, c’est à dire l’école. Ce n’est ainsi pas étonnant de voir le peu de respect que les éleves ont pour leurs professeurs si le respect de l’autorité n’a pas été suffisament inculqué...
D’autre part l’éducation nationale est elle-même en crise.
Premièrement, la formation des professeurs est totalement inadaptée. Dans certains collèges un éducateur de centre aéré convidendrait amplement fois mieux qu’un docteur es géographie. Tester les futurs professeurs sur leurs capacités dans la matière qu’il enseigne, soit, mais n’est-ce pas une terrible erreur que d’omettre les compétences sociales et mentales accompagnant la formation. Autant à partir des hautes classes du lycée la qualité purement intellectuelle du professeur est plus que nécessaire, autant la formation de professeurs de plus petites classes relèvent d’autres exigeances : la sérénité, la pédagogie, le mental.
De plus c’est un énorme fossé qui se creuse entre les élèves de classes aisées de quartiers riches et les ceux que l’on a pris l’habitude d’appeler "jeunes de banlieues". On constate de fortes différences de niveau entre établissements de "niveaux sociaux" différents.
Le déterminisme social existe toujours bel et bien, il est ainsi étonnant de constater qu’un jeune de niveau constant sera poussé à s’orienter vers des voies d’étude peu prestigieuses et faiblement rémunératrices lorsqu’il vit dans une banlieue difficile alors qu’il sera poussé à rester dans la filière "d’élite" s’il vit dans les beaux quartiers. Ceci est une réalité.
C’est à l’Education nationale de s’attaquer à ce problème en uniformisant le niveau scolaire , ce qui ne doit bien sûr pas passer par une baisse du niveau des établissements de la moitié supérieure.
Donnons un chance à chacun mais osons revenir à un enseignement strict et autoritaire si cela s’impose, et sélectionnons les professeurs selon leurs réelles aptitudes à enseigner.
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