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Commentaire de Emile Mourey

sur La condamnation de l'agresseur de la professeur Mme Karen Montet-Toutain racontée par le journal « Le Monde » à sa façon


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Emile Mourey Emile Mourey 5 mars 2008 19:20

@ Paul Villach

La situation lamentable que le drame de Madame Montet-Toutain met bien en lumière ne date pas d’aujourd’hui. Mon épouse l’a malheureusement vécue dans les années 80 lorsqu’elle était professeur des collèges. Etre jolie et de petite taille est déjà un gros handicap. Quand il faut ajouter à cela le manque de soutien d’une Directrice qui ne pense qu’à la réputation de son collège, qui étouffe tous les incidents en en rejetant la responsabilité sur les enseignants sous prétexte qu’ils manqueraient d’autorité, qui ne veut pas qu’il soit dit qu’il y ait de la drogue et que certains enfants se droguent, vous voyez que le problème ne date pas d’hier. Et je n’incrimine pas ces directrices et directeurs mais les critères selon lesquels l’Education Nationale jugeait alors les établissements, c’est-à-dire sur la façade apparente.

J’ai connu ce problème à l’armée dans les années 60-70 lorque je commandais des unités de jeunes recrues à l’instruction, mais à la différence de ce qui se passait à l’Education nationale, je prévenais bien mes chefs de section qu’à chaque incorporation, ils auraient statistiquement deux ou trois jeunes recrues qui chercheraient à mettre la pagaille. Je leur demandais seulement de les repérer et de me les envoyer pour que je m’en charge. Pour que je m’en charge, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’expliquer. Une fois sur deux, cela suffit à partir du moment où le jeune est mis en confiance et qu’il se rend compte qu’on a compris son problème et qu’on n’est pas "l’adversaire". Et puis quand cela ne marchait pas, il y avait l’isolement en prison régimentaire, excellente thérapie pour faire réfléchir les récalcitrants.

J’ajoute que j’ai commencé ma carrière de sous-lieutenant, en 1955, au 8ème Zouaves, bataillon presque disciplinaire en plein Rif marocain, que les questions d’indiscipline y étaient vite réglées et que les loubards ne faisaient guère de poids face à nos sous-officiers qui revenaient d’Indochine.


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