• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Icopas

sur La condamnation de l'agresseur de la professeur Mme Karen Montet-Toutain racontée par le journal « Le Monde » à sa façon


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Icopas 6 mars 2008 08:40

"L’Education nationale est malade d’un état d’esprit qui porte les chefs à mépriser leurs subordonnés. Il est présent dans tout le monde du travail, mais quand une entreprise concurrentielle est gagnée par cette maladie, elle court à la faillite. Ce n’est pas le cas d’une administration."

 

La plupart des entreprises privées dans lesquelles j’ai travaillé avaient même mépris , voir pire (des injures, des menaces, du sexisme, etc) en vers les travailleurs de base de l’entreprise.

Certaines même allaient jusqu’à une culture planifiée de cette attitude.

Il faut un peu redescendre sur terre.

Ce genre de maladie, mépris des subordonnés, indifference, refus d’assumer ses responsabilités de hierarchies n’est nullement appanage d’entreprises publiques ou de services d’état. C’est quelque chose de très répendu dans le monde du travail, du moins quand on le regarde du bas vers le haut.

Il n’y a donc pas là à pointer particulierement les administrations.

Par contre il faut bien constater une dégradation qui est à l’echelle de la société, qui foule au pied les valeurs collectives sans lesquelles aucune société ne tient paisiblement debout.

La mode de ces derniers vingt ans, et qu’on voit des fois également surgir ici, d’attaques incessantes contre les "fonctionnaires", mode des fois partagée par les grands médias français, contribue à la dégradation de la sécurité de ceux ci. Je fais là un grand raccourci, mais quand on voit l’extreme résistance des personnes ayant autorité dans ce pays, politique ou entrepreneuriale, même quand ils sont pris la main dans le sac, d’actes délictueux, de comportements injurieux , pour faire amende honorable, j’imagine les immenses dégats dans la société, sur la jeunesse et particulierement les plus fragiles des jeunes .

Cette histoire est une défaite. Pour ce jeune qui aura un paquet d’années à apprendre en prison ce qu’il n’a pas encore appris des vices de ce monde.

Et pour cette jeune professeure qui en a été atteint dans sa chair et dans sa confiance en soi.

J’exprime d’ailleurs ici ma solidarité ici avec celle-ci.

 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès