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Commentaire de Alexeï

sur La condamnation de l'agresseur de la professeur Mme Karen Montet-Toutain racontée par le journal « Le Monde » à sa façon


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Alexeï 10 mars 2008 08:42

Quelques oublis !

1. Vous reprochez à juste titre à l’administration de l’Éducation Nationale de ne pas avoir apporté la protection de la collectivité publique à Karen Montet-Toutet comme l’exige la loi de juillet 1983. À ma connaissance, cette loi est systématiquement violée par l’administration et les professeurs doivent saisir les tribunaux administratifs (avec des succès variables) pour en obtenir le bénéfice. Là ne me paraît pas le plus important dans cette affaire : la protection statutaire aurait pu être apportée, Karen Montet-Toutain doit à la « chance » d’être encore en vie. Si les règles de la classe avaient été respectées, peut-être n’en serait-on pas arrivé là.

2. Les expériences que j’ai eu à connaître et que vous avez exposées dans plusieurs articles démontrent que l’on a rien à attendre du corps d’inspection. Le professeur de lettres classiques du collège de Nîmes menacé par un élève lors d’une comission de discipline a écrit à l’inspectrice de lettres pour lui faire part des erreurs contenues dans l’enseignement du français en collège et a relaté l’incident : cette dernière n’a pas eu la politesse de lui répondre.

3. Je maintiens mes affirmations concernant le conditionnement des professeurs à une obéissance aveugle à l’autorité. Combien de professeurs n’excluent plus les élèves voyous de leurs cours alors que la circulaire du ministre démagogique Lang du 11 juillet 2000 l’autorise expressément ?

4. Comment compter sur la justice quand le comportement des magistrats autorise les pires dérives ? Il faut assister à certaines audiences pour se convaincre de la grossièreté de ces gens. Lors d’un procès opposant en 1999 un professeur d’un lycée d’Aubagne à son provisuer qui l’avait insulté dans un rapport au recteur, l’avocate du professeur a évoqué devant la cour le fait que ce proviseur voyou se permettait de critiquer les programmes nationaux de philosophie en soutenant des parents ayant vomis une lettre sur leur professeur car ce dernier enseignait le Contrat Social de Rousseau à la base de notre contrat démocratique. La magistrate a soutenu le proviseur et les parents. L’avocat du proviseur, également avocat de la mairie socialiste d’extrême-droite de la ville d’Aix-en-Provence, n’a guère eu de difficultés pour convaincre sa complice corrompue. Neuf ans plus tard, cette magistrate est récompensée en figurant sur la liste de l’ancien maire socialiste d’extrême-droite d’Aix-en-Provence aux élections municipales de mars 2008.


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