Vous pensez certainement que ce sujet, qui, de fait, ne concerne jusqu’à maintenant qu’un seul cas de récidive dans les annales judiciaires, mérite que l’on fasse voler en éclat la déclaration des droits de l’homme (article 8) ainsi que le principe de non-rétroactivité de la loi inscrit dans cette déclaration, alors même que des mesures légales de contrôle et de soins ainsi que d’internement existent déjà, et qu’il suffit de se donner les moyen de les appliquer. Pas moi et cela pour les motifs suivants :
1) Dans le cadre du droit libéral le risque zéro vis-à-vis du crime n’existe pas et les libertés fondamentales sont à ce prix, sauf à mettre en prison tout individu considéré comme dangereux , avant même qu’il ait commis un acte criminel quelconque
3) quand un criminel a purgé sa peine, comme on dit, il ne doit pas être arbitrairement détenu en prison ce qui est, qu’on le veuille ou non, une peine, sauf à le considérer comme médicalement irresponsable. Or , à ce titre il ne pourrait être judiciairement condamné mais soigné en milieu fermé.
2) du point du vue légal ou médical la notion de monstre n’ a aucun sens
3) S’il en avait un, un prétendu monstre ne pourrait qu’être déclaré irresponsable donc juridiquement innocent et si on l’estime dangereux, justifiable (et non pas justiciable) .
En Allemagne la loi existe depuis Hitler, mais n’ a jamais été appliquée depuis sa chute, et du reste si elle l’était, il y a toute les chances que le cour constitutionnelle de Karlsruhe invalide cette application comme contraire à la charte européenne des droits de l’homme dès lors que dans ce pays, tout citoyen peut saisir cette cour et/ ou la cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg. Aucun cas d’application, du reste, dans les autres pays qui ont ,en théorie, une loi proche de celle de rétention de sûreté , n’a jusqu’à présent permis à la cour européenne de statuer sur la constitutionnalité européenne de cette loi.
Cette prétendue loi n’est donc, en France, qu’un leurre rhétorique sécuritaire : elle est inapplicable en l’état aux prisonniers déjà condamnés où condamnés pour des faits antérieurs à cette loi, comme l’ a décidé le CC français ; de plus son application à partir de 2013 est assortie de conditions telles qu’elles obligent l’état français à mettre en oeuvre des conditions de soins extrêmement coûteux, voire impossibles dans les conditions de détention en prison !
NS le sait pertinemment, à moins de penser qu’il a obtenu son titre d’avocat sans passer aucun diplôme de droit ! Il ne saisit pas le congrès, ni ne prépare un référendum pour changer la constitution et abolir la déclaration des droits de l’ homme qui en est le préambule directeur. Il s’agit d’une manoeuvre électorale de plus, confirmée par le refus de mettre en cause la constitution. Une posture politicienne qui ne trompe que les naïfs où ceux qui croient que dans les sociétés démocratiques la mythe d’une sécurité à tout prix, à savoir aux dépend des libertés fondamentales, est possible.
La seule chose qu’il faut donc demander, c’est l’application des mesures de sûreté existantes qui s’accumulent depuis 1998 sans que l’état se soit donné les moyens de les mettre en oeuvre. Cela coûterait cher ? Probablement, mais pas plus que le maintien en prison à durée illimitée avec l’obligation de soins exigée par le CC.
Une seule mesure du reste serait plus économique et plus efficace en terme de risque zéro : rétablir la peine de mort systématique pour les crimes estimés particulièrement odieux. Je n’ai pas entendu NS dénoncer la convention européenne qui l’interdit, ses propos ne sont donc, sans une telle dénonciation, que rodomontades pour faire voter, dans un sens qu’il estime favorable à son pouvoir, les gogos naïfs et/ou particulièrement anxieux.
La question est donc pour vous de savoir, si, par souci de cohérence avec vos craintes, vous êtes ou non partisan(ne) du rétablissement par référendum de la peine de mort, au prix de la sortie de la France hors de l’Europe. Si c’est non, alors -et je n’en suis pas désolé- votre désir de sur-sécurité qu’exprime votre défense de la loi de sûreté est politiquement vain.
09/03 18:03 - Bateleur du Tarot
Bonjour, Les commentaires hostiles à l’article démontre, si il était encore besoin, le (...)
07/03 18:34 - indienne
Et puis je vous rappelle que ma réaction était qu’un psychotique ne choisit pas (...)
07/03 17:18 - indienne
"Ces 2 messieurs pour moi doivent passer le restant de leurs jours, enfermés, sans aucune (...)
07/03 17:04 - Nobody knows me
Ben quoi ? Je croyais que vous attendiez les ordres du saint père moi ?
07/03 17:01 - Nobody knows me
...prouvent à mon sens que l’article était bel et bien intéressant Je ne pense pas que (...)
07/03 16:22 - Nobody knows me
Tout le monde se croit détenteur de la vérité, et personne n’accepte que d’autres (...)
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