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Commentaire de leréveur

sur Que reste-t-il de l'Empire américain ?


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leréveur 7 mars 2008 19:46

Le Monde 28 fev 2008

3 000 milliards de dollars, le coût de la guerre en Irak selon Joseph Stiglitz
LEMONDE.FR | 28.02.08 | 15h26 • Mis à jour le 28.02.08 | 16h28

Combien coûte la guerre en Irak ? Cher, très cher. Et pas seulement à l’économie américaine. Joseph Stiglitz, le Prix Nobel d’économie, et Linda Bilmes, professeur à Harvard, spécialiste des questions budgétaires, estiment qu’elle a déjà coûté 3 000 milliards de dollars aux Etats-Unis, dans un livre intitulé The Three Trillion Dollar War : The True Cost of the Iraq Conflict (éditions W. W. Norton, sortie le 3 mars). Une commission du Congrès devrait se pencher sur la question, jeudi 28 février, et auditionner Joseph Stiglitz, qui devrait répéter ce qu’il écrit dans ce livre : Bush s’est fourvoyé sur les bénéfices et les coûts de la guerre en Irak.
Le coût des opérations a déjà dépassé celui des douze ans de la guerre du Vietnam, et représente le double du coût de la guerre de Corée. Les Etats-Unis dépensent pour la guerre 16 milliards de dollars par mois, soit l’équivalent du budget annuel de l’ONU. Joseph Stiglitz et Linda Bilmes indiquent que les 3 000 milliards de dollars auraient pu financer la construction de 8 millions de logements, 15 millions de professeurs, les soins de 530 millions d’enfants, des bourses d’études pour 43 millions d’étudiants, offrir une couverture sociale pour cinquante ans aux Américains. Le Prix Nobel remarque que les Etats-Unis ne versent que 5 milliards de dollars pour l’aide au développement en Afrique, et craignent d’être dépassés par la Chine. Cinq milliards de dollars, ce sont dix jours de combat de l’armée américaine.
TOUTE L’ÉCONOMIE MONDIALE EN PAIE LE PRIX
Les auteurs s’attaquent surtout au mythe qu’une guerre est toujours bonne pour l’économie. L’un des buts de la guerre était de sécuriser les approvisionnements pétroliers, relèvent-ils. En cinq ans, le baril est passé de 25 dollars à 100 dollars, note le Prix Nobel d’économie. "Les gens ne s’attendaient pas à ce que l’économie remplace la guerre comme thème dans les élections", explique Joseph Stiglitz dans le Guardian. L’un des enseignements du livre est de montrer que la guerre et la situation économique des Etats-Unis ne sont pas deux sujets distincts, mais un seul et même sujet. Surtout, les coûts de cette guerre dépassent la seule économie américaine pour toucher le système mondial.

Parce que les Etats-Unis n’ont pas d’épargne, l’administration Bush doit emprunter à l’étranger, à la Chine, par exemple, observe les auteurs. "Le déficit de l’Amérique est tel qu’elle ne peut sauver ses propres banques." Des établissements comme Citigroup ou Merrill Lynch, qui étaient l’orgueil de Wall Street, ont été contraints d’aller quémander des fonds auprès de fonds asiatiques ou moyen-orientaux pour ne pas sombrer. Au risque de perdre leur indépendance et de passer sous pavillon koweïtien ou singapourien.

 

 

 

 

In figures

$16bn
The amount the US spends on the monthly running costs of the wars in Iraq and Afghanistan - on top of regular defence spending

$138
The amount paid by every US household every month towards the current operating costs of the war

$19.3bn
The amount Halliburton has received in single-source contracts for work in Iraq

$25bn
The annual cost to the US of the rising price of oil, itself a consequence of the war

$3 trillion
A conservative estimate of the true cost - to America alone - of Bush’s Iraq adventure. The rest of the world, including Britain, will shoulder about the same amount again

$5bn
Cost of 10 days’ fighting in Iraq

$1 trillion
The interest America will have paid by 2017 on the money borrowed to finance the war

3%
The average drop in income of 13 African countries - a direct result of the rise in oil prices. This drop has more than offset the recent increase in foreign aid to Africa

·The Three Trillion Dollar War, by Joseph Stiglitz and Linda Bilmes


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