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Accueil du site > Actualités > International > Que reste-t-il de l’Empire américain ?

Que reste-t-il de l’Empire américain ?

Les dépenses militaires américaines ont atteint récemment des excès tels qu’elles dépassent à elles seules les dépenses militaires de tous les autres pays du monde réunis ! A lui seul, le budget supplémentaire dédié aux guerres en Afghanistan et en Irak - qui ne fait pas partie intégrante du budget officiel de la défense américaine - dépasse en importance les budgets combinés de la Russie et de la Chine.

Pour la première fois, le budget militaire global excédera le trillion de dollars en 2008, consacrant ainsi les Etats-Unis comme premier pays exportateur d’armes et de munitions au monde. En fait, les dépenses affectées à la défense et aux affaires militaires du budget 2008 dépassent pour la première fois le budget militaire américain de la Seconde Guerre mondiale et ont doublé depuis les années 90. Le budget réel militaire américain est difficile à évaluer avec certitude car les diverses administrations divulguent des chiffres incomplets, souvent contradictoires. Les chiffres présentés parfois par deux services différents du Congrès peuvent ne pas concorder, faisant dire à certains spécialistes que, pour obtenir une vision d’ensemble proche de la réalité du budget militaire global américain, il suffit de prendre le chiffre donné par le Pentagone et de le doubler... En fait, on estime que 30 ou 40 % des dépenses militaires américaines ne sont affectées à aucun poste spécifique, ce qui permet de conclure à l’utilisation de ces fonds dans le cadre de projets et d’opérations classés secret défense. Il est évident que cette opacité est en permanence entretenue par le complexe militaro-industriel et par la volonté du secret imposée par le président. Toutefois, et c’est relativement étonnant, ce manque de transparence est toléré - et même assumé - par bien des membres du Congrès dont les circonscriptions tirent un avantage direct et considérable de ces dépenses militaires. Ainsi, le Congrès passait-il en 1996 une loi contraignant toutes les administrations gouvernementales à se conformer aux règlements comptables en vigueur dans le civil. Pourtant, les Départements de la Défense et de la Sécurité intérieure ne s’y conformèrent pas provoquant ainsi l’agacement du Congrès qui se garda toutefois de les sanctionner... Il s’impose donc d’analyser et d’étudier avec la plus grande circonspection les chiffres articulés par le Pentagone.

Ainsi, le Département de la Défense réclamait-il l’an dernier 481,4 milliards de dollars pour régler salaires, opérations et équipements n’incluant pas l’Afghanistan et l’Irak plus 141,7 milliards d’appoint dans le cadre de sa "guerre contre le terrorisme". Pourtant, le grand public pense naïvement que le budget de ces deux "guerres" livrées par les Etats-Unis est assuré par le budget annuel basique du Pentagone. De même, le Département de la Défense demandait-il une contribution supplémentaire de 93,4 milliards pour diverses dépenses de guerre à affecter au budget 2007 et une contribution de 50 milliards à affecter au budget 2009, portant ainsi les dépenses de ce Département à 766,5 milliards. Pourquoi ne pas mentionner les 23,4 milliards requis au développement et au maintien des armes nucléaires, étrangement assumés par le budget du Département de l’Energie ? Sans oublier les 25,3 milliards grevés sur le Département d’Etat dépensés sur les aides militaires à des pays comme Israël, l’Arabie saoudite, l’Egypte et le Pakistan... Cette dispersion du budget global militaire américain au sein de plusieurs département ou ministères a pour but de masquer l’ampleur inouïe des dépenses de l’Empire américain. Dans cette même logique, 1,03 milliard est offert par le ministère du Travail au titre des embauches et du recrutement militaire et 75,7 milliards fournis par le Département des Anciens combattants pour le soin des blessés. Ainsi, de proche en proche et à mesure que l’on sonde les budgets d’autres départements, atteint-on un total des dépenses américaines dépassant le trillion de dollars pour 2008 !

Ces dépenses, pour gigantesques qu’elles soient, sont généralement tolérées par le grand public américain convaincu que leur pays, étant le plus riche au monde, peut les assumer. Pourtant, et sans tenir compte du point de vue fiscal qui rend de telles dépenses insoutenables même sur le court terme, les Etats-Unis ne sont plus le pays le plus riche au monde car, selon un rapport de la CIA (CIA’s World Factbook), ils ont été dépassés dès 2006 par l’Union européenne. En termes de Produit intérieur brut, la Chine est classée juste après les Etats-Unis, le Japon occupant la place de quatrième nation la plus riche au monde. Cependant, la comparaison est encore plus intéressante dès lors que l’on analyse la balance des paiements américaine. La balance des paiements d’un pays est définie comme la combinaison du surplus ou déficit des échanges commerciaux et des flux monétaires transfrontaliers tels que paiements d’intérêts, de dividendes, de gains en capitaux, etc. A titre d’illustration, le Japon, totalement dépendant de ses importations de matières premières, parvient quand même à dégager un excédent commercial de l’ordre de 88 milliards de dollars l’an vis-à-vis des Etats-Unis et se positionne au deuxième rang (derrière la Chine) pour l’excédent de sa balance des paiements. Les Etats-Unis, dont la balance des paiements était déficitaire de 811 milliards de dollars en 2006, sont au 163e rang. En fait, cette situation catastrophique ne provient pas tant de l’appétit de consommation effréné de toutes sortes de marchandises (dont le pétrole) du consommateur américain que du financement du train de vie américain par l’étranger ! Pour la première fois en 2007, la dette totale américaine a dépassé les 9 trillions de dollars alors même qu’elle atteignait à peine 1 trillion en 1981 ! Cette même dette s’est accrue de 45 % sous l’ère Bush car elle se chiffrait à 5,7 trillions en janvier 2001...

L’aggravation phénoménale de cette dette, due exclusivement à l’envolée des dépenses militaires, n’est pourtant pas de la seule responsabilité du président George W. Bush. En réalité, c’est pratiquement l’ensemble du système politique et économique américain qui adopte depuis de longues années une approche prétendument "keynésienne" considérant tout simplement la conduite d’une guerre et ses dépenses militaires comme un outil de production stimulant la croissance économique ! Cette idéologie, défendue par ce grand pays démocratique que sont les Etats-Unis, remonte aux années 1930 car c’est la préparation des Etats-Unis en vue de la Seconde Guerre mondiale qui lui avait permis de se sortir de la Grande Dépression. La bombe atomique russe, le rideau de fer en Europe de l’Est, la victoire des communistes en Chine ont par la suite constitué autant de facteurs ayant encouragé le président Truman à persévérer dans une direction établissant les dépenses militaires au rang de politique publique de soutien à l’économie américaine. Ainsi, l’industrie militaire américaine se mit-elle à tourner à plein régime non seulement dans le but de donner toutes ses chances au pays dans la conduite de la guerre froide, mais également afin d’assurer le plein emploi. Truman, craignant que son pays ne sombre dans la récession après la Seconde Guerre, était en effet persuadé qu’il fallait tirer au moins un enseignement de ce conflit, à savoir que l’industrie de l’armement avait été capable d’assurer à ses concitoyens un niveau de vie au-dessus de la moyenne. Dès lors, le Pentagone eut-il toute latitude pour se lancer dans des projets militaires pharaoniques tels que construction de bombardiers lourds, de sous-marins nucléaires, de missiles balistiques intercontinentaux, de satellites de surveillance à tel point que le président Eisenhower crut bon d’adresser un avertissement dans son discours d’adieu le 6 février 1961 : "La connivence entre un immense pouvoir militaire et une industrie de l’armement puissante sont un phénomène récent dans notre pays". Cette mise en garde n’eut pourtant pas les effets escomptés puisqu’en 1990 la richesse de l’industrie militaire incluant armements, équipements et usines constituait à elle seule 83 % de toute l’industrie et de tous les équipements américains. Quant aux budgets militaires, ils totalisèrent 8,7 trillions de dollars de 1947 à 1990. Pourtant, en dépit de l’effondrement de l’Union soviétique, le complexe militaro-industriel ne relâcha jamais la pression tant la dépendance aux dépenses "keynésiennes" militaires était imbriquée dans les mentalités et dans les intérêts des dirigeants du pays.

En réalité, cette domination de l’industrie militaire aboutit à des faiblesses structurelles majeures dans l’économie américaine et peut même s’apparenter à une sorte de mort économique lente ! Ainsi, une étude menée par un économiste américain, Dean Baker, révélait que le stimulus induit par les dépenses militaires ne perdure pas au-delà de la sixième année et que le chômage augmente considérablement après dix ans de fortes dépenses militaires. En fait, les idées reçues selon lesquelles guerres et dépenses militaires seraient bénéfiques pour une économie sont totalement fallacieuses car l’ensemble des modèles économiques atteste que de telles dépenses dénaturent - d’un point de vue qualitatif - la production, la consommation et l’investissement avant de ralentir la croissance et d’augmenter le chômage. Vers la fin des années 60, il devenait évident que la quasi-monopolisation des industries américaines les plus lourdes à des fins militaires ralentissait le développement de l’économie civile tout en ne produisant aucune valeur ajoutée favorisant la consommation ou l’investissement. De plus, le niveau de vie des Américains et la courbe du chômage n’en tiraient bénéfice sur le long terme. Plus grave encore : une proportion non négligeable des "cerveaux" du pays se consacrait aux projets militaires au lieu de faire progresser la recherche civile autorisant ainsi certains analystes à y voir la raison pour laquelle, dès les années 60, le Japon réussissait à devancer les Etats-Unis tant qualitativement que quantitativement dans des domaines de production aussi variés que construction automobile, biens ménagers, électroniques et autres biens de consommation... L’industrie du nucléaire démontre clairement la capacité et volonté du gouvernement américain de procurer des emplois de manière "keynésienne" à travers les dépenses militaires : des années 1940 à 1996, les Etats-Unis ont dépensé 5,8 trillions de dollars sur la construction d’armes de ce type, leur entretien et aux essais nucléaires atteignant un pic en 1967 de 32 500 bombes. Ce chiffre s’est effondré en 2006 à moins de 10 000 bombes du fait de la stratégie de réduction nucléaire alors que les trillions de dollars partis en fumée auraient pu être injectés dans des domaines nettement plus constructifs et porteurs comme la sécurité sociale, la santé, l’éducation et la recherche.

C’est précisément sur ce niveau, le sous-investissement dans le potentiel humain et productif du pays, que l’on mesure le coût réel - et les dégâts - de ces dépenses militaires. Ainsi, selon le Département américain de la Défense, 7,62 trillions de dollars auraient été dépensés sur l’industrie de l’armement entre 1947 et 1987, chiffre que l’on ne peut manquer de comparer aux estimations du Département du Commerce de 1985 selon lesquelles la valorisation de toutes les infrastructures américaines, telles qu’usines et équipements, valaient 7,3 trillions de dollars ! En d’autres termes, le montant affecté aux armements aurait permis le doublement - en tout cas le renouvellement - de la capacité de production américaine et aurait ainsi évité à la superpuissance militaire américaine de voir son industrie civile atteindre les niveaux d’indigence d’aujourd’hui ! En effet, certaines des importations américaines telles que voitures, camions ou matériel médical principalement en provenance d’Europe et du Japon pointent cruellement du doigt la carence des industries civiles d’un pays qui ne peut plus être qualifié de superpuissance que du point de vue militaire... Comme l’écrit en substance Benjamin Friedman, professeur à Harvard, le premier pays créditeur a toujours été historiquement une puissance politique, diplomatique et culturelle dominante et ce n’est pas un hasard si les Etats-Unis ont pris la relève de la Grande-Bretagne comme puissante dominante en même temps qu’ils étaient devenus le premier pays créditeur au monde. Or, de nos jours, les Etats-Unis sont devenus le premier pays débiteur au monde et ne parviennent plus à imposer leur domination qu’à travers leur puissance militaire et leurs 800 bases disséminées sur le globe. Il semble que le paradigme de la puissance américaine en soit à ses derniers balbutiements et personne ne doit s’en réjouir car, en dépit de cette course aux armements effrénée et irraisonnée de tous les gouvernements américains depuis plus de soixante ans, nous sommes tous redevables à cette grande démocratie inspiratrice que sont les Etats-Unis.


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211 réactions à cet article    


  • morice morice 7 mars 2008 10:00

    L’économie amércaine est désormais une économie de guerre, qui a donc besoin de nourriture : et donc de créer des guerres là où il n’y en a pas ! Ceux qui ne veulent pas s’en rendre compte sont les mêmes qui pensent que l’Irak vit très bien depuis l’invasion. Ce qui reste largement à prouver.

      Lire les 26 réponses ▼ (de undefined, chevsinclair, non666, Bateleur du Tarot, Francis, agnotologue, Yifu66, Pierre JC Allard, Dégueuloir, Atlantis, Alpo47, Serpico, Selmi)

    • tvargentine.com lerma 7 mars 2008 10:04

      Le discours obscurantiste qui laisse croire que les USA sont HS ou en faillite est un faux débat.

      En effet,les américains sont en train de dévaluer leur monnaie afin de la rentre plus compétitive et exporter davantage et rendre aussi son pays plus propice aux entreprises et aux investissements.

      Il faut faire attention à ne pas nous tromper de débat,car l’obscurantisme dans le domaine économique de l’extrème gauche ici sur AGORAVOX,pourrait faire croire que les USA sont out-service.

      C’est faux,car plus les américains dévaluent et plus ils dévaluent ,plus les prix des matières premières (qui sont en dollars )augmentent car les vendeurs ne veulent pas perdre d’argent.

      C’est le coup classique de la spéculation et le dindon c’est l’Europe !

      Car nous payons le coût de cette stratégie américaine par de l’inflation ,qui entraine une forte baisse du pouvoir d’achat des consommateurs européens et donc une hausse mécanique du chomage qui devrait repartir à la hausse dans quelques mois si rien ne se passe du coté de la BCE (baisse des taux)

      C’est donc la puissance américaine qui s’exprime ainsi et l’empire maintient sa pression et ne l’a relachera que lorsqu’il aura obtenu satisfaction

       


      • Alexandre 7 mars 2008 22:15

        Ce n’est pas la puissance américaine mais la servitude volontaire, de l’UE en particulier, qui "s’exprime ainsi".


      • morice morice 7 mars 2008 10:08

        Ça revient bien plus cher que ça encore !! Obsurantisme, dit le posteur aveugle !

          Lire les 5 réponses ▼ (de undefined, dom y loulou, le Plouc)

        • Alpo47 Alpo47 7 mars 2008 10:15

          Félicitations pour cette analyse, fort bien argumentée, que je partage très largement.

          Un petit bémol d’abord pour dire que les USA ne sont plus réellement une démocratie. L’information est largement influencée, contrôlée, les citoyens sous informés, voire désinformés, les élections une farce , les libertés individuelles de plus en plus réduites ... Encore plus que n’importe où ailleurs, mieux vaut y être riche et bien portant que pauvre et souffrant.

          Vous parlez de 800 bases militaires dans le monde (ailleurs j’ai lu plus de 1000), et là, on peut se demander : "Pourquoi ?". Influencer les gouvernements ? Favoriser les implantations d’entreprises US ? Imposer sa vision du monde ? Faire tourner la machine de guerre ? Multiplier les dépenses militaires ? .....

          Sans doute un peu tout cela ...L’"Empire" s’installe au su et vu de tous, controlant nos esprits au travers d’Hollywood et l’image du bon américain qui sauve le monde, ses modes, et .... ses armées ...

          Hélas, ce cauchemar de président est maintenant en place, le fameux "complexe militaro industriel" à pris les commandes des USA et la guerre "permanente et perpétuelle" lui fournira de quoi se maintenir, sinon grandir encore...

          Question : Comment en sortir, éviter qu’une dictature fasciste ne s’installe ?


          • dom y loulou dom 9 mars 2008 00:58

            DEMOCRATIE DIRECTE  !!! 


          • lisca lisca 22 mars 2008 22:26

            Ron Pau président

             


          • tvargentine.com lerma 7 mars 2008 10:25

            Mon povre MORICE,ne venait pas polluer un vrai débat économique

            D’ailleurs,ou il est votre vrai CV ???

            Vous avez honte de la faire voir ?

            Quelles sont les noms de revues informatiques que vous avez dirigé comme "rédacteur" ???

            On attend toujours les réponses

            Vous permettez le peu de crédibilité envers les lecteurs ici et vos insultes sont à l’image du personnage sans doute

             


            • Traroth Traroth 7 mars 2008 12:09

              Et vous, votre CV, il est vrai ? J’espère que vous faites moins de fautes en Cobol qu’en français...


            • Francis, agnotologue JL 8 mars 2008 12:50

              Je crois que même le Cobol ce soit trop compliqué pour Lerma.  D’ailleurs, ça existe encore ?


            • Yifu66 8 mars 2008 18:44

              Ah ? Lerma aurait progressé ? Il n’en serait plus aux cartes perforées ?


            • gecko gecko 7 mars 2008 10:40

              Article très intéressant en effet, je suis d ailleurs un peu resté sur ma faim. Pour une fois j’aurais bien aimé une petite extrapolation du sujet pour essayer de deviner l’avenir vers lesquel les états unis vont (et par là même le monde). Ou les points de convergence de la fin de l’ère du pétrole, de la superiorité économique américaine vont ils nous mener ? une implosion ? une redistribution complète des forces mondiales ? ou tout cela ppeut il encoore continuer longtemps a base de bombardemments bien placés et de conflits savamment fomentés ?


              • Krokodilo Krokodilo 7 mars 2008 11:28

                Intéressant. Manque peut-être un petit chapitre sur les pays qui tiennent les USA par les dettes... La Chine ne premier lieu, je crois. Mais ils n’ont pas non plus intérêt à un effondrement des USA car ce sont de gros importateurs de produits chinois.

                  Lire les 5 réponses ▼ (de Pierre JC Allard, Rosemarie, Selmi)

                • Internaute Internaute 7 mars 2008 11:46

                  On ne comprend pas bien tous ces chiffres. L’auteur confond trillon et billon. Le budget militaire dépasse 1 billion qui vaut 1.000 milliards qui vaut 1 million de millions.

                  Ainsi, quand on en vient à la dette de 9 trillons, s’agit-il de trillons ou de billons ?

                  Il y aurait 800 bases américaines dans le monde. Est-ce bien vrai ? Il y a moins de 200 pays répertoriés à l’ONU ce qui fait une moyenne de 4 bases militaires par pays. Où sont ces bases ?

                  Sur le plan de l’analyse économique il me semble que la dette US est supportée par l’étranger grâce à l’armée américaine qui rassure les investisseurs. S’il n’y avait ces dépenses somme toutes raisonnables (6% du PIB) je ne crois pas que le développement de l’économie américaine aurait pû se faire à coups d’émission de bons du trésor comme cela a été le cas.

                   

                   

                    Lire les 7 réponses ▼ (de Traroth, Alpo47, leréveur, Grasyop, sven, Pierre JC Allard)

                  • saint_sebastien saint_sebastien 7 mars 2008 12:18

                    bonjour,

                    j’aimerai avoir des sources pour le nombre de bases, merci.

                    cdt


                    • Traroth Traroth 7 mars 2008 12:54

                      Google est votre ami, mais bon...

                      Une recherche de 5 minutes donne ces résultats :

                      296 recensée ici, mais non exhaustif : http://www.globalsecurity.org/military/facility/sites.htm

                      Ca, ça a l’air un peu plus complet, mais étalé sur plusieurs pages : http://www.globemaster.de/bases.html En comptant, j’arrive à 515.

                      Amusez-vous bien.


                    • saint_sebastien saint_sebastien 7 mars 2008 14:47

                      merci

                      bien à vous !


                    • Forest Ent Forest Ent 7 mars 2008 12:34

                      La guerre d’Irak peut effectivement vue comme une sorte de relance keynésienne. Elle avait de multiples "intérêts" en dehors du pétrole, ce qui la rend si difficile à interpréter.

                      L’histoire démontre que les dépenses d’armement ne sont pas efficaces pour relancer l’économie, ni stimuler la technologie. Les "retombées technologiques" sont un mythe.

                      Dire que l’UE est un "plus grand pays" que les US suppose que ce soit un pays, ce qui n’est pas fait à ma connaissance. L’UE est un nain politique et militaire.

                      Encore un article intéressant de cet auteur.

                      Mais que va-t-il se passer dans le domaine militaire et géopolitique maintenant que la bulle du crédit US et du dollar est en train d’exploser ?


                      • goc goc 7 mars 2008 12:57

                        il y a un autre aspect dans la gestion des militaires que l’auteur n’a pas abordé, mais qui est lié a ces budgets, et qui prend de plus en plus d’importance, c’est l’apparition du phenomene "chef de guerre"

                        On assiste a une espece d’afganisation des usa. Chaque corp a ses budgets (les officiels et les cachés), son lobby, ses fournisseurs, et ne cherche qu’a avoir le maximum d’autonomie en surfant sur les "copains" et autres spheres d’influences. A cela on peut aussi ajouter des restes de scrupules democratiques qui font parfois reagir des generaux au dela de leur devoir de reserve.

                        On a vu un exemple frappant de cette "derive" avec la publication du fameux rapport sur l’Iran demontrant que ce pays a arreté le nucleaire militaire depuis longtemps


                        • Traroth Traroth 7 mars 2008 14:48

                          Une analyse intéressante. Il est clair que quand les *militaires* commencent à faire figure de contrepoids démocratique, il y a de quoi s’inquiéter...


                        • saint_sebastien saint_sebastien 7 mars 2008 14:52

                          donc selon vous, il existe diverses forces armées à interet divergeants qui se livrent à une sorte de lutte d’influence aux usa ?

                          Ya t il selon vous, vu le poids de l’armée une possibilité de putch militaire par exemple,en cas de poltitique guierriere molle du chef de l’état.


                          • Traroth Traroth 7 mars 2008 16:54

                            Ou un truc approchant. Au hasard : un assassinat du président pendant une balade en bagnole à Dallas, parce qu’il n’est pas assez ferme avec (traduisez : il ne veut pas envahir) Cuba et/ou parce qu’il n’a pas envie de donner suite à ce petit commencement de conflit dans un pays reculé, là, le Viet-Nam...


                          • ASINUS 7 mars 2008 14:54

                            chaque corps a son budget

                            mais par exemple plombé par celui des autres

                            il n est pas anodin que les plus farouches opposants militaires aux conflits afgan/irak

                            sont des amiraux de l USNavy

                            le "jane" annonce la supériorité numerique et technologique pour la marine chinoise

                            dans le pacifique a l orée 2010/2012


                            • ASINUS 7 mars 2008 14:57

                              l opposition marquée ces derniers temps a eté exprimée selon la tradition par des officiers

                              generaux en retraite mais cette oposition est relative

                              l un des principaux grief fait a l administration bush

                              et la conduite et le suivi des opérations selon des directives emanent des civils


                            • leréveur 7 mars 2008 14:54

                              la tonalité générale du papier de ce Santi est juste mais gagnerait en crédibilité avec des références plus précises :

                              - le budget total voté avec ses collectifs budgétaires est égal à la totalité des budgets de défense de la totalité du reste du monde DEPUIS 2002 ; et non récemment ; cela fait six ans que ça dure sans que personne ne s’en émeuve

                               

                              - le chiffre de 3.000 mrds USD vient d’être donné par Joseph STIGLITZ (cf Le Monde et The Guardian du 28 fév dernier), mais dans lequel il intègre le coût de l’emprunt sur le marché financier international d’environ 1.000 mrds USD pour les 10 ans qui viennent

                              - le coût du holdup sur le pétrole irakien est de 16 mrds USD / mois !!!

                               

                              - il est de plus dénoncé que cette dérive budgétaire déséquilibre la totalité du système financier mondial

                               

                              rien de nouveau sous le soleil mais il est salutaire que des voxiens se réveillent ; et le tour de la question sera complet quand on dénoncera aussi les copains de Wolfowitz initiateurs de la manoeuvre ...


                              • leréveur 7 mars 2008 15:09

                                HONTE à Agoravox qui a mis en place un système de censure par pliage des posts mal notés (par qui ???)

                                la remarque de lerma ce jour 10h04 est la stricte réalité ; affirmer que l’imperium américain est fragilisé en raison de son déficit budgétaire est faux et idiot ; la Banque des Règlement Internationaux a démontré depuis bien longtemps que la totalité des actifs américains à l’étranger leur permettaient de survivre à un déficit délirant entièrement financé sur le marché monétaire international avec un coût de la dette couvert par la dévaluation du dollar

                                on est en plein dans l’évènement ; en son temps Jacques Rueff (que le plagiaire Attali vient de reprendre !!!) avait qualifié le procédé de déficit sans douleur

                                une simple division montre que les US empruntent 100 millions de USD PAR HEURE aux pays les plus pauvres de la planète

                                 

                                PAS DE QUOI REPLIER LE POST DE LERMA !!!!!!!!!!!!!!


                                • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 8 mars 2008 23:08

                                  J’ai aussi dénoncé le système de repli des commentaires, inacceptable censure de la rue, suggérant qu’il soit remplacé par un autre, référant simplement les commentaires sans pertinence à un page "pilori" où pourraient se férir et s’esquinter ceux qui cherchent un bonne bagarre plutôt qu’une discussion. Cette proposition est demeurée sans suite, mais je sais qu’elle sera un jour adoptée, simplement "parce qu’elle est la meilleure"

                                   

                                   PJCA


                                • frédéric lyon 7 mars 2008 15:43

                                  Encore un article de propagande fasciste, d’un héritier du Pétainisme.

                                  Même sujet, même réthorique.

                                  Il ne manque qu’un petit couplet sur le "sionisme" et on s’y croirait.

                                   


                                  • frédéric lyon 7 mars 2008 15:44

                                    Le discours obscurantiste qui laisse croire que les USA sont HS ou en faillite est un faux débat.

                                    En effet,les américains sont en train de dévaluer leur monnaie afin de la rentre plus compétitive et exporter davantage et rendre aussi son pays plus propice aux entreprises et aux investissements.

                                    Il faut faire attention à ne pas nous tromper de débat,car l’obscurantisme dans le domaine économique de l’extrème gauche ici sur AGORAVOX,pourrait faire croire que les USA sont out-service.

                                    C’est faux,car plus les américains dévaluent et plus ils dévaluent ,plus les prix des matières premières (qui sont en dollars )augmentent car les vendeurs ne veulent pas perdre d’argent.

                                    C’est le coup classique de la spéculation et le dindon c’est l’Europe !

                                    Car nous payons le coût de cette stratégie américaine par de l’inflation ,qui entraine une forte baisse du pouvoir d’achat des consommateurs européens et donc une hausse mécanique du chomage qui devrait repartir à la hausse dans quelques mois si rien ne se passe du coté de la BCE (baisse des taux)

                                    C’est donc la puissance américaine qui s’exprime ainsi et l’empire maintient sa pression et ne l’a relachera que lorsqu’il aura obtenu satisfaction


                                  • frédéric lyon 7 mars 2008 15:45

                                    Mon povre MORICE,ne venait pas polluer un vrai débat économique

                                    D’ailleurs,ou il est votre vrai CV ? ? ?

                                    Vous avez honte de la faire voir ?

                                    Quelles sont les noms de revues informatiques que vous avez dirigé comme "rédacteur" ? ? ?

                                    On attend toujours les réponses

                                    Vous permettez le peu de crédibilité envers les lecteurs ici et vos insultes sont à l’image du personnage sans doute


                                  • luteola luteola 7 mars 2008 15:49

                                    L’Histoire montre que quand un Empire augmente sa part de dépenses militaires, sa fin est toujours proche... Ca parait logique en même temps...


                                    • Valou 7 mars 2008 16:00

                                      <<les Etats-Unis ne sont plus le pays le plus riche au monde car, selon un rapport de la CIA (CIA’s World Factbook), ils ont été dépassés dès 2006 par l’Union européenne>>

                                      Hmm, je suis surpris d’être le premier à faire la remarque, mais l’union européenne n’est pas un pays.

                                      En ce qui concerne le fond de l’article je ne m’y connais pas assez en économie pour mesurer la réalité ni les implications de ce qui a été avancé (article comme commentaires) donc j’en reste là, mais je trouve l’information intéressante.

                                      Valou

                                       


                                      • mimi 7 mars 2008 16:11

                                        Pour faire vivre Halliburton il faut la guerre

                                        C’est pour quand l’Iran ?

                                          Lire les 5 réponses ▼ (de Gzorg, saint_sebastien, Loic, wesson, undefined)

                                        • caramico 7 mars 2008 16:26

                                          Il y a une attente concernant le retour sur investissement.

                                          Quand l’or noir viendra vraiment à manquer, les USA seront , ou se croiront en position de force pour tout accaparer. S’ils réussissent, le reste du monde sera à genoux.

                                          Après bien sûr une sacrée déflagration mondiale.


                                          • docdory docdory 7 mars 2008 16:27

                                             @ L’auteur 

                                            Quand vous dites un trillion , est-ce que vous êtes dans l’acception française du terme ( mille milliards ou 10 puissance 12 ) ou dans l’acception américaine ( 10 puissance 18 ) ? 

                                              Lire les 5 réponses ▼ (de Grasyop, docdory, Prêtresse)

                                            • Charles Bwele Charles Bwele 7 mars 2008 16:34

                                              @ l’auteur

                                              Article très intéréssant et bien documenté.

                                              Et d’autant plus pertinent dans le passage suivant : "Plus grave encore : une proportion non négligeable des "cerveaux" du pays se consacrait aux projets militaires au lieu de faire progresser la recherche civile autorisant ainsi certains analystes à y voir la raison pour laquelle, dès les années 60, le Japon réussissait à devancer les Etats-Unis tant qualitativement que quantitativement dans des domaines de production aussi variés que construction automobile, biens ménagers, électroniques et autres biens de consommation [...] Ce chiffre s’est effondré en 2006 à moins de 10 000 bombes du fait de la stratégie de réduction nucléaire alors que les trillions de dollars partis en fumée auraient pu être injectés dans des domaines nettement plus constructifs et porteurs comme la sécurité sociale, la santé, l’éducation et la recherche."

                                              En effet, quand on a vécu quelques temps en Europe ou en Asie, on est surpris de constater que de nombreuses technologies civiles ne sont pas aussi poussées qu’outre-Atlantique/Pacifique : les télécoms et FAI, l’électro-ménager, l’automobile, etc

                                              Une petite nuance toutefois, qui ne change en rien la justesse de l’article : malgré sa remarquable production civile, le Japon n’a pas pu enclencher les révolutions Internet, les biotech et les nanotech
                                              sans toutefois être moribond dans ces domaines. Le "technosystème" nippon, malgré des qq applications brillantes, manque encore d’audace et de vision et ne dispose rien de comparable à celui américain qui mine de rien, continue de drainer des cerveaux du monde entier. L’Inde progresse vite et pourra se maintenir si elle résout ses problèmes energétiques et continue de maintenir les talents nationaux et de drainer ceux internationaux. La Chine se cherche encore, atteindra-t-elle un niveau d’innovation comparable à celui de l’Europe ou des US en bridant autant sa société ?

                                              Encore merci pour ce billet, aussi enrichissant que les précédents.
                                              Amicalement

                                              Lire la suite ▼
                                                Lire les 5 réponses ▼ (de pierce, parousnik, thirqual, Alexandre, Pierre JC Allard)

                                              • fouadraiden fouadraiden 7 mars 2008 17:16

                                                 

                                                 

                                                 une question qui me tarode ces derniers jours , sans l’Empire que deviendrait Israel ?

                                                  Lire les 5 réponses ▼ (de fouadraiden, saint_sebastien, Loic, Dominique Larchey-Wendling)

                                                • frédéric lyon 7 mars 2008 18:28

                                                  L’article du kollabo de service n’a pas tardé à attirer notre ami Fouad, qui vient nous parler de son obsession : Israël et les juifs.

                                                  Fouad, les juifs sont chez eux à Jérusalem.

                                                  Profitons-en pour dénoncer, une fois de plus, les canailles étrangères, installées en France par effraction, et qui importent chez nous leurs haines ancestrales et leurs conflits qui ne concernent pas les français.

                                                  Ces canailles sont à l’origine de la recrudescence en France des attentats antisémites, ils brûlent aussi les écoles et les bibliothèques et fomentent des émeutes raciales dans nos banlieues.

                                                  Ils se répandent sur nos forum en articles injurieux envers notre pays, ses institutions, ses autorités élues et ses alliés.

                                                  Certains vont même combattre nos soldats, les armes à la main, sur les théatres de la guerre contre le fascisme islamiste, car le pays qui les a hébergé et leur permet de survivre sans crever de faim ne peut pas compter sur leur loyauté.

                                                  Voici donc un article kollaborationniste, anti américain, qui attire naturellement des commentaires antisémites, la littérature pétainiste renait donc sous nos yeux à l’occasion d’une nouvelle invasion étrangère.

                                                  Le pays ne tolérera plus cela très longtemps et la colère gronde. Faudra-t-il attendre des incidents sanglants pour prendre les mesures qui s’imposent ?

                                                   

                                                    Lire les 4 réponses ▼ (de saint_sebastien, jaja, Basebou, Alexandre)

                                                  • morice morice 7 mars 2008 18:30

                                                    quand on dit que ça coûte...


                                                    • grangeoisi grangeoisi 7 mars 2008 18:47

                                                      Morice notre bilieux de service va vous expliquer en deux, trois complots ce qu’est un billion !


                                                      • leréveur 7 mars 2008 19:07

                                                        un article du Fig du 10 oct 2005 ; qui n’a pas vieilli ; les chiffres des déficits ont simplement augmenté ; toute rêverie sur l’écroulement des US est vaine ; il faut attendre l’arrivée de contrepoids comme la Chine ; l’augmentation du budget militaire chinois va dans ce sens ; c’est évidemment souhaitable

                                                        Le hold-up financier des Etats-Unis sur le reste du monde
                                                         
                                                        Depuis longtemps, les Cassandre pronostiquent l’effondrement du dollar. Avec un argument simple : lui seul pourra résorber les déficits jumeaux de la balance commerciale et du budget américains. Pourtant, le billet vert tient toujours. Deux jeunes Français, Hélène Rey, chercheur à l’université de Princeton (New Jersey), et Pierre-Olivier Gourinchas, à Berkeley (Californie), ont donc décidé de regarder ce sujet de plus près. Leurs travaux, diffusés par le National Bureau for Economic Research et le Center for Economic Policy Research (1), revisitent les vieux raisonnements, en tenant compte de l’intégration financière de plus en plus étroite au niveau mondial.
                                                        Pour eux, il ne faut pas se focaliser sur les déficits américains, mais plutôt regarder le bilan du pays, en comparant les actifs détenus par les Américains à l’étranger (libellés en monnaies autres que le dollar) et la dette émise (libellée en dollars). Pour 10 000 milliards de dollars de dette, les Etats-Unis ont 7 000 milliards de dollars d’actifs en devises étrangères. Résultat, si le dollar se déprécie de 10 %, les actifs américains à l’étranger s’apprécient d’autant. « Cela représente alors un gain équi valent à 5 points de produit intérieur brut (PIB), soit l’ordre de grandeur du déficit de la balance commerciale », commente Pierre-Olivier Gourinchas. Ce qui rend le déséquilibre des comptes courants quasi indolore.
                                                        Il est d’autant plus indolore que, bien que leur dette soit supérieure à leurs actifs, les revenus financiers perçus par les Etats-Unis sont plus élevés que les intérêts qu’ils paient. Depuis 1973, le rendement des actifs étrangers des Américains a été supérieur de 3 % par an aux intérêts qu’ils ont payés sur leur dette.
                                                        Les Etats-Unis ont-ils gardé, après la fin du système de Bretton Woods, une forme de « privilège exorbitant » du dollar, que dénonçaient le général de Gaulle et Valéry Giscard d’Estaing ? Pour les deux économistes, l’Amérique, qui offre des actifs liquides et sans risques (donc peu rémunérés) aux épargnants du monde entier, investit surtout mieux son argent, dans des actifs plus risqués mais plus rentables, notamment des actions. Les Etats-Unis sont devenus le « capital risqueur » du reste du monde, écrivent les deux économistes.
                                                        Cela n’exonère toutefois pas l’Amérique de rééquilibrer ses comptes, insistent les deux économistes, dont les travaux sont suivis avec d’autant plus d’attention à Washington, qu’ils sont voisins de ceux de Ben Bernanke, nommé conseiller économique à la Maison- Blanche en juin. En effet, si les investisseurs étrangers soupçonnent que les Etats-Unis ont une stratégie délibérée de dépréciation de leur dette, ils changeront de monnaie de réserve. Surtout, la dette gonfle si vite que l’écart entre les revenus et les intérêts payés risque de disparaître. Le déficit des comptes courants connaîtra alors un effet boule de neige. Dans ces deux cas, une crise violente est à prévoir. 

                                                        (1) From world banker to world venture capitalist :
                                                        US external adjustment and the exorbitant privilege, NBER et CEPR, août 2005.
                                                         
                                                        Le NBER
                                                        Le National Bureau of Economic Research (NBER) constitue un réseau américain de chercheurs universitaires, basé à Cambridge dans l’Etat du Massachusetts, et qui permet d’assurer une plus grande diffusion à leurs travaux. Son équivalent européen est le Centre for Economic Policy Research (CEPR) qui se trouve à Londres.
                                                        www.nber.org/www.cepr.org
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                                                        • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 7 mars 2008 21:55

                                                          "En effet, si les investisseurs étrangers soupçonnent que les Etats-Unis ont une stratégie délibérée de dépréciation de leur dette, ils changeront de monnaie de réserve."

                                                          Le risque est là en effet. Il nourrit les rumeurs attribuant à la volonté de Saddam Hussein d’abandonner le dollar pour se faire payer son pétrole comme principale cause de l’intervention américaine. Il pourrait en être ainsi pour l’Iran qui agit bien plus prudemment dans ce domaine qu’il ne l’avait annoncé.

                                                          Quoiqu’il en soit, la Chine commence à rééquilibrer ses réserves de change et semble jouer le dollar perdant à long-terme.

                                                          Vivons-nous une guerre monétaire ?


                                                        • leréveur 7 mars 2008 19:46

                                                          Le Monde 28 fev 2008

                                                          3 000 milliards de dollars, le coût de la guerre en Irak selon Joseph Stiglitz
                                                          LEMONDE.FR | 28.02.08 | 15h26 • Mis à jour le 28.02.08 | 16h28

                                                          Combien coûte la guerre en Irak ? Cher, très cher. Et pas seulement à l’économie américaine. Joseph Stiglitz, le Prix Nobel d’économie, et Linda Bilmes, professeur à Harvard, spécialiste des questions budgétaires, estiment qu’elle a déjà coûté 3 000 milliards de dollars aux Etats-Unis, dans un livre intitulé The Three Trillion Dollar War : The True Cost of the Iraq Conflict (éditions W. W. Norton, sortie le 3 mars). Une commission du Congrès devrait se pencher sur la question, jeudi 28 février, et auditionner Joseph Stiglitz, qui devrait répéter ce qu’il écrit dans ce livre : Bush s’est fourvoyé sur les bénéfices et les coûts de la guerre en Irak.
                                                          Le coût des opérations a déjà dépassé celui des douze ans de la guerre du Vietnam, et représente le double du coût de la guerre de Corée. Les Etats-Unis dépensent pour la guerre 16 milliards de dollars par mois, soit l’équivalent du budget annuel de l’ONU. Joseph Stiglitz et Linda Bilmes indiquent que les 3 000 milliards de dollars auraient pu financer la construction de 8 millions de logements, 15 millions de professeurs, les soins de 530 millions d’enfants, des bourses d’études pour 43 millions d’étudiants, offrir une couverture sociale pour cinquante ans aux Américains. Le Prix Nobel remarque que les Etats-Unis ne versent que 5 milliards de dollars pour l’aide au développement en Afrique, et craignent d’être dépassés par la Chine. Cinq milliards de dollars, ce sont dix jours de combat de l’armée américaine.
                                                          TOUTE L’ÉCONOMIE MONDIALE EN PAIE LE PRIX
                                                          Les auteurs s’attaquent surtout au mythe qu’une guerre est toujours bonne pour l’économie. L’un des buts de la guerre était de sécuriser les approvisionnements pétroliers, relèvent-ils. En cinq ans, le baril est passé de 25 dollars à 100 dollars, note le Prix Nobel d’économie. "Les gens ne s’attendaient pas à ce que l’économie remplace la guerre comme thème dans les élections", explique Joseph Stiglitz dans le Guardian. L’un des enseignements du livre est de montrer que la guerre et la situation économique des Etats-Unis ne sont pas deux sujets distincts, mais un seul et même sujet. Surtout, les coûts de cette guerre dépassent la seule économie américaine pour toucher le système mondial.

                                                          Parce que les Etats-Unis n’ont pas d’épargne, l’administration Bush doit emprunter à l’étranger, à la Chine, par exemple, observe les auteurs. "Le déficit de l’Amérique est tel qu’elle ne peut sauver ses propres banques." Des établissements comme Citigroup ou Merrill Lynch, qui étaient l’orgueil de Wall Street, ont été contraints d’aller quémander des fonds auprès de fonds asiatiques ou moyen-orientaux pour ne pas sombrer. Au risque de perdre leur indépendance et de passer sous pavillon koweïtien ou singapourien.

                                                           

                                                           

                                                           

                                                           

                                                          In figures

                                                          $16bn
                                                          The amount the US spends on the monthly running costs of the wars in Iraq and Afghanistan - on top of regular defence spending

                                                          $138
                                                          The amount paid by every US household every month towards the current operating costs of the war

                                                          $19.3bn
                                                          The amount Halliburton has received in single-source contracts for work in Iraq

                                                          $25bn
                                                          The annual cost to the US of the rising price of oil, itself a consequence of the war

                                                          $3 trillion
                                                          A conservative estimate of the true cost - to America alone - of Bush’s Iraq adventure. The rest of the world, including Britain, will shoulder about the same amount again

                                                          $5bn
                                                          Cost of 10 days’ fighting in Iraq

                                                          $1 trillion
                                                          The interest America will have paid by 2017 on the money borrowed to finance the war

                                                          3%
                                                          The average drop in income of 13 African countries - a direct result of the rise in oil prices. This drop has more than offset the recent increase in foreign aid to Africa

                                                          ·The Three Trillion Dollar War, by Joseph Stiglitz and Linda Bilmes

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                                                          • Dominique Larchey-Wendling 7 mars 2008 20:26

                                                            Hélas le chemin que suivent les Etats-Unis est celui de tous les empires avant lui ... il s’écroule sous son propre poids ... Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Chalmers Johnson, celui qui a sans doute le mieux analyser l’empire des bases militaires américaines : "The sorrows of empire" & "Nemesis : the last days of the american republic".

                                                            Reste à déterminer qui il va entrainer dans chute ... et qui sera suffisament lucide pour se prémunir au maximum.

                                                             


                                                            • aquad69 7 mars 2008 20:28

                                                              Bonsoir Michel Santi,

                                                              merci de ce très intéressant article.

                                                              Le plus incroyable, c’est que ces dépenses militaires pharaoniques ne suffisent même pas à garder la "machine" en bon état de marche :

                                                              je vous recommande la lecture, sur le site " dedefensa.org " si vous ne le connaissez pas encore, certains articles de février 08 sur les problèmes que rencontre actuellement l’USAF, en particulier concernant sa flotte de F15 et son entretien, ainsi que sur les difficultés que rencontre le Pentagone à se réorganiser...

                                                              C’est assez sensationnel, et très bien argumenté.

                                                              Cordialement Thierry

                                                               


                                                              • wesson wesson 7 mars 2008 21:49

                                                                Bonsoir l’auteur, un article passionnant à lire. Pouvez-vous citer les sources des chiffres que vous avancez, afin d’approfondir sur le sujet ?

                                                                 

                                                                Autre chose : Je partage votre opinion sur l’apport de l’Amérique à la démocratie, à quelques nuances près. Le propos d’une arme, c’est d’être utilisé. Une bombe ou une grenade se doit d’exploser, une balle se doit d’être tiré, une maladie ou un produit chimique léthal se doit d’être répandu. Toutes ces montagnes d’armes, je n’ose penser ce qu’il pourrait en advenir si un fou arrive à la tête du gouvernement américain, par exemple propulsé par une crise économique sans précédent. C’est déjà arrivé ce genre d’histoire.

                                                                C’est pourquoi à mon avis un pays qui fait peser un tel risque sur le futur du monde entier n’est pas vraiment une démocratie, en ce sens que son gouvernement ayant une attitude aussi irresponsable, il n’y a pas lieu de s’en satisfaire.


                                                                • millesime 8 mars 2008 07:37

                                                                   

                                                                   

                                                                  qui a ("osé") utiliser la bombe atomique, le napalme, et autres armes à travers le monde sinon Les Etats-Unis... !


                                                                • Le péripate Le péripate 7 mars 2008 22:04

                                                                  Fascinant, tout cet argent, destiné à être transformé en chairs meurtries, en viscères exposées, en membres estropiés. Et d’un rapport qualité coût finalement assez médiocre, quand on songe à ce qu’il est possible de réaliser avec un simple cutter .


                                                                  • Dominique Larchey-Wendling 7 mars 2008 22:18

                                                                    Oui c’est vrai ne l’oublions pas, le cutter est une arme qui permet réaliser de vrai prouesses ...


                                                                  • Parpaillot Parpaillot 7 mars 2008 22:18

                                                                    Merci à l’auteur pour son article fort instructif et bien construit.

                                                                    Cordialement !


                                                                    • Barbet Barbet 8 mars 2008 02:07

                                                                      L’avenir montrera que les USA sont entrain d’agonir.


                                                                      • millesime 8 mars 2008 07:31

                                                                        vous pourriez peut-être faire un article à propos de Rockfeller et l’influence de la Commission Trilatérale, ainsi que le club Bilderberg (dont font partie nombres de dirigeants... !)

                                                                        voir par exemple le lien : www.sity.net/organisation


                                                                        • Gilles Gilles 8 mars 2008 08:42

                                                                          Bizarre le nombre de gens qui depuis 10 ans prient pour l’effondrement américain en cherchant à justifier leur à priori par tous les moyens, histoire de se conforter

                                                                          Tous oublient que ce pays est capable de rebondir et de s’adapter admirablement, sans compter l’avance momumentale (économie, recherche, innovation, technique... ;) qu’ils possèdent par rapport à la Chine l’Inde, la Russie (les supposés concurrents vers 2050) ...., ce qui leur laisse une bonne marge pour agir

                                                                          S’ils inversent la tendance décrite dans cet article en investissant plus utilement pour le développement util, trés vite ils redeviendront un modèle du genre. Et s’ils devaient couler, ce ne sera pas avant plusieurs décennies et surement pas de manière brutale mais miné petit à petit par les lois liberticides, le radicalisme religieux, les tensions communautaristes qui émergent ici et là mais sont encore loin d’être uen menace existentielle

                                                                          L’amérique ultra-militarisé est plus une menace pour les autres que pour elle même

                                                                            Lire les 5 réponses ▼ (de leréveur, jaja, Gilles, Frédéric 11)

                                                                          • leréveur 8 mars 2008 08:55

                                                                            Lu dans les mémoires d’Alan Grenspan "Le temps des turbulences"

                                                                             "... Je déplore qu’il soit politiquement déplacé de reconnaître ce que tout le monde sait : l’un des grands enjeux de la guerre en Irak était le pétrole de la région ... "

                                                                            edit JC Lattès p. 558

                                                                             


                                                                            • leréveur 8 mars 2008 09:01

                                                                              Pour répondre à la question de l’auteur "Que reste-t-il de l’Empire américain ?"

                                                                               

                                                                              une immense crise morale à laquelle le Talmud ne répond pas ...

                                                                              qui va élever un monument en souvenir du million d’Irakiens massacrés depuis 1991 ?


                                                                              • Basebou Basebou 8 mars 2008 09:57

                                                                                Mine de rien, les USA sont en mauvaise posture

                                                                                -Récession à l’horizon

                                                                                -Perte d’influence progressive en Amérique latine

                                                                                -Résultats mitigés en Iraq et en Afghanistan

                                                                                -Implantation de la Chine en Afrique

                                                                                -Développement de la Chine

                                                                                -Place de leader mondial qu’il faut conserver

                                                                                -Echec de leur plan démocratique au Moyen-Orient

                                                                                -Deficit de la balance commerciale gigantesque

                                                                                -Endetttement faramineux suite à la guerre en Irak

                                                                                -Developpement du fondamentalisme religieux sauce WASP et toutes ses variantes

                                                                                -Latinisation du pays (les blancs seront en minorité d’’ici quelques décennies)

                                                                                etc etc etc

                                                                                 

                                                                                Il ne faut pas oublier que tout empire a un commencement et une fin. Depuis 1991, les USA sont à leur pic, ils ne peuvent qu’en redescendre


                                                                                • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 8 mars 2008 13:14

                                                                                  Échec de leur plan démocratique au Moyen-Orient.

                                                                                   

                                                                                  C’est le signe le plus grave qu’ont pu émettrent les Etats-Unis.

                                                                                   

                                                                                  Tant qu’ils opposaient à la menace soviétique un modèle de démocratie réussie et triomphante, ils ont constitué un modèle pour le monde entier.

                                                                                   

                                                                                  Avec le Moyen-Orient, ils ont ouvert un nouveau chapitre. Leur échec invite à la relecture de leur histoire. Où il apparaît qu’ils n’ont jamais rétabli la démocratie que dans des pays dont c’était la tradition (l’Europe après la seconde guerre mondiale) mais qu’ils ne sont jamais parvenu à le faire ailleurs.

                                                                                   

                                                                                  Ils vont subir le même contrecoup que Napoléonien Bonaparte en son temps. Accueilli en libérateur, il a déçu rapidement.

                                                                                   

                                                                                  On connaît la suite...

                                                                                   


                                                                                  • fouadraiden fouadraiden 8 mars 2008 20:10

                                                                                     

                                                                                     

                                                                                     c’est pas moi qui vais denfendre les usa, mais le Japon et quelques autres pays asiatiques semblent un peu vous contredire.

                                                                                     

                                                                                     enfin le verbe que vs utilisez ,"retablir la démocratie" , denote chez vs une conception bien etrange de l’histoire pour ne pas dire plus...

                                                                                     

                                                                                     il faut juste etre patient......


                                                                                  • amedee 8 mars 2008 13:40

                                                                                    je pense que la guerre n’est pas perçu comme une dépense mais comme un investissement.

                                                                                    prendre position, faire la la loi, là où il y a du pétrole ; ressource de plus en plus chère, c’est de l’investissement.

                                                                                    Comme au moyen age, après la guerre et ses dépenses, il y a la razzia. et ça fait plus que compenser.Tous les empires de l’histoire se sont fait par des expansions militaires. A la fin, l’envahisseur est toujours plus riche.

                                                                                    Bien sur on ne chiffre que les dépenses pour montrer au monde combien ça coûte de le protèger.

                                                                                    Soit on se paye sur la bête soit on rackette les dictateurs du coin pour "la protection". Les pays arabes n’ont t-ils pas payés la facture de la guerre du koweit pour l’ecoulement du vieux stock d’armes US.

                                                                                    la guerre n’est qu’un mode de fonctionnement économique et ils ne peuvent plus faire machine arrière.

                                                                                    Ils ont besoin de terroriser leur peuple. Paradoxe des paradoxe, le payé le plus armé au monde, le plus puissant militairement, est celui où l’on se sent le plus menacé.

                                                                                     

                                                                                     

                                                                                     

                                                                                     

                                                                                     

                                                                                     

                                                                                     

                                                                                     

                                                                                     

                                                                                     

                                                                                    Lire la suite ▼

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                                                                                      Ls Etats-Unis ont remporté une grande victoire en Irak, qui ne peut plus être contesté par personne et qui entraine une fracture du mouvement jihadiste (voir les polémiques actuelles chez les fascistes islamistes, entre jusqu’au-boutistes et partisans de l’abandon de "la lutte armée").

                                                                                      D’ailleurs l’Irak a bel et bien été libéré par l’intervention des démocraties, et ceux qui prétendraient le contraire feraient bien de ne pas le répéter en parlant trop fort devant un kurde ou chiite.

                                                                                      A moins d’être équipé d’un gilet pare-balle.

                                                                                      Qu’est-ce que ça peut bien nous faire que les sunnites et les chiites continuent à s’entretuer là-bas de façon plus ou moins sporadique ? Ce qui compte pour nous, c’est que les chiites détiennent le pouvoir à Bagdad et il devrait être très facile de s’en asurer à l’avenir, car ils sont largement majoritaire et Saddam le sunnite ne pouvait se maintenir qu’en massacrant à tour de bras.

                                                                                      Alors ?

                                                                                      Alors il est temps de faire plier l’Iran, qui soutient encore le Hezbollah et le Hamas, et nous verrons ensuite et ensuite seulement, si le remodelage du Proche-Orient n’est pas sur la table, comme un fait incontournable.

                                                                                      Or l’Iran va plier, d’une façon ou d’une autre, il faut même espérer que les atatollah s’entêteront, comme s’est entêté Saddam Hussein, afin qu’on puisse s’en débarrasser aussi.

                                                                                      L’empire américain se porte donc très bien, ne vous en faites donc pas pour lui.

                                                                                      Lire la suite ▼
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                                                                                        Bonjour, quand on à s’amuse à jonglé avec les chiffres, il faut le faire correctement

                                                                                        L’auteur de l’article oublie de préciser que parmi le budget accordé par le Congrés des Etats-Unis aux opérations en Irak et Afghanistan, une bonne partie est consacrée à la reconstructions des infrastructures, à financer les efforts des gouvernement de ces pays et des opérations civilo militaires comme les micro crédits accordés aux guérilleros ayant rendu les armes ou aux volontaires s’engageants dans les milices comme les 80 000 membres des "Fils de l’Irak" aidant la police locale. La remise en état du réseau électrique à Mossoul est il une dépense militaire ?

                                                                                        Que la part du PIB consacré à la Défense par les Etats-Unis ne dépassent pas les 4 % contre les 6 % des années 1980 ; que si une petite partie du budget du Pentagone n’a pas d’affectation claire, il est infiniment plus transparent que celui de la Russie qui en 2006 avait 46 % du budget fédéral (TOUT MINISTERES CONFONDUS) classifié ou de la République Populaire de Chine qui annonce officiellement un budget de l’armée en augmentation de 17,6% cette année mais dont les achats d’armements à l’étranger, par exemple, sont pris en compte par le ministére du commerce.et que nombre d’instituts et de gouvernement pense qu’il est sous évalué de 50 à 300 %.

                                                                                        Au fait, pour les listes des installations militaires américaines, vérifié trés attentivement ce qu’elles comportent, dans une d’entre elles on indique toutes les capitales du mondes car des Marines garde les ambassades

                                                                                        Concernant le dollar américain, il y actuellement un article interressant en page de garde l’Agora

                                                                                        Puisque l’on parle d’une théorie d’une ’’fin de l’Empire’’, je signale une version trés dissonante sur un blog qui aligne aussi des tas de statistiques et de chiffres

                                                                                        La stratégie américaine d’un ordre mondial

                                                                                        ’’Et si la baisse du $ était la pour faire craqué le €’’ :

                                                                                        http://www.jpchevallier.com/article-15890777.html

                                                                                         

                                                                                        Lire la suite ▼
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                                                                                        • Basebou Basebou 8 mars 2008 18:43

                                                                                          La guerre en Irak pourrait coûter entre mille et deux mille milliards de dollars aux Etats-Unis, selon une étude codirigée par Joseph Sitglitz, prix Nobel de l’économie 2001. Soit beaucoup plus que l’estimation officielle de l’institut de recherches du Congrès, en date d’octobre dernier, et qui évoque la somme de 251 milliards de dollars pour les combats depuis l’invasion, à laquelle s’ajoute en moyenne six milliards de dollars par mois. Mais ces chiffres ne prennent pas en considération les pensions d’invalidité aux anciens combattants ou le coût de remplacement de l’équipement militaire et des munitions, notent les auteurs de la contre-étude. Celle-ci intègre au contraire le coût des dépenses médicales pour les militaires blessés et l’effet boomerang de la hausse des prix du pétrole. Parmi les autres coûts induits : celui du recrutement des nouveaux soldats, passé à 40.000 dollars par tête, et celui des intérêts des emprunts contractés pour financer l’intervention. Au final, les dépenses de la société américaine depuis le début de la guerre en mars 2003 se situeront dans une fourchette allant de 1.026 à 1.854 milliards de dollars.

                                                                                          Quand on pense au nombre d’écoles qu’on aurait pu financer avec cette somme, aux médicaments qu’on aurait pu offrir au Tiers-Monde. etcetc ça me dégoûte...

                                                                                           

                                                                                           


                                                                                          • leréveur 8 mars 2008 20:21

                                                                                            @basebou

                                                                                            il faut ajouter 1.000 milliards coût de l’emprunt

                                                                                            Le Monde 28 fev 2008

                                                                                            3 000 milliards de dollars, le coût de la guerre en Irak selon Joseph Stiglitz LEMONDE.FR | 28.02.08 | 15h26 • Mis à jour le 28.02.08 | 16h28

                                                                                            Combien coûte la guerre en Irak ? Cher, très cher. Et pas seulement à l’économie américaine. Joseph Stiglitz, le Prix Nobel d’économie, et Linda Bilmes, professeur à Harvard, spécialiste des questions budgétaires, estiment qu’elle a déjà coûté 3 000 milliards de dollars aux Etats-Unis, dans un livre intitulé The Three Trillion Dollar War : The True Cost of the Iraq Conflict (éditions W. W. Norton, sortie le 3 mars). Une commission du Congrès devrait se pencher sur la question, jeudi 28 février, et auditionner Joseph Stiglitz, qui devrait répéter ce qu’il écrit dans ce livre : Bush s’est fourvoyé sur les bénéfices et les coûts de la guerre en Irak. Le coût des opérations a déjà dépassé celui des douze ans de la guerre du Vietnam, et représente le double du coût de la guerre de Corée. Les Etats-Unis dépensent pour la guerre 16 milliards de dollars par mois, soit l’équivalent du budget annuel de l’ONU. Joseph Stiglitz et Linda Bilmes indiquent que les 3 000 milliards de dollars auraient pu financer la construction de 8 millions de logements, 15 millions de professeurs, les soins de 530 millions d’enfants, des bourses d’études pour 43 millions d’étudiants, offrir une couverture sociale pour cinquante ans aux Américains. Le Prix Nobel remarque que les Etats-Unis ne versent que 5 milliards de dollars pour l’aide au développement en Afrique, et craignent d’être dépassés par la Chine. Cinq milliards de dollars, ce sont dix jours de combat de l’armée américaine. TOUTE L’ÉCONOMIE MONDIALE EN PAIE LE PRIX

                                                                                            Les auteurs s’attaquent surtout au mythe qu’une guerre est toujours bonne pour l’économie. L’un des buts de la guerre était de sécuriser les approvisionnements pétroliers, relèvent-ils. En cinq ans, le baril est passé de 25 dollars à 100 dollars, note le Prix Nobel d’économie. "Les gens ne s’attendaient pas à ce que l’économie remplace la guerre comme thème dans les élections", explique Joseph Stiglitz dans le Guardian. L’un des enseignements du livre est de montrer que la guerre et la situation économique des Etats-Unis ne sont pas deux sujets distincts, mais un seul et même sujet. Surtout, les coûts de cette guerre dépassent la seule économie américaine pour toucher le système mondial.

                                                                                            Parce que les Etats-Unis n’ont pas d’épargne, l’administration Bush doit emprunter à l’étranger, à la Chine, par exemple, observe les auteurs. "Le déficit de l’Amérique est tel qu’elle ne peut sauver ses propres banques." Des établissements comme Citigroup ou Merrill Lynch, qui étaient l’orgueil de Wall Street, ont été contraints d’aller quémander des fonds auprès de fonds asiatiques ou moyen-orientaux pour ne pas sombrer. Au risque de perdre leur indépendance et de passer sous pavillon koweïtien ou singapourien.

                                                                                             

                                                                                             

                                                                                             

                                                                                             

                                                                                             

                                                                                            In figures

                                                                                             

                                                                                            $16bn The amount the US spends on the monthly running costs of the wars in Iraq and Afghanistan - on top of regular defence spending

                                                                                             

                                                                                            $138 The amount paid by every US household every month towards the current operating costs of the war

                                                                                             

                                                                                            $19.3bn The amount Halliburton has received in single-source contracts for work in Iraq

                                                                                             

                                                                                            $25bn The annual cost to the US of the rising price of oil, itself a consequence of the war

                                                                                             

                                                                                            $3 trillion A conservative estimate of the true cost - to America alone - of Bush’s Iraq adventure. The rest of the world, including Britain, will shoulder about the same amount again

                                                                                             

                                                                                            $5bn Cost of 10 days’ fighting in Iraq

                                                                                             

                                                                                            $1 trillion The interest America will have paid by 2017 on the money borrowed to finance the war

                                                                                             

                                                                                            3% The average drop in income of 13 African countries - a direct result of the rise in oil prices. This drop has more than offset the recent increase in foreign aid to Africa

                                                                                            ·The Three Trillion Dollar War, by Joseph Stiglitz and Linda Bilmes

                                                                                             

                                                                                            Lire la suite ▼

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                                                                                            Ce qu’il ne faut pas oublier non plus, c’est qu’une grosse partie de ces sommes est détournée.

                                                                                            Cf : le plus gros scandale financier de l’Histoire

                                                                                             


                                                                                            • jaja jaja 8 mars 2008 20:11

                                                                                              F. Lyon : "Ls Etats-Unis ont remporté une grande victoire en Irak, qui ne peut plus être contesté par personne"

                                                                                              plus de 4000 soldats et mercenaires américains les tripes à l’air, 40 000 blessés dont des milliers d’estropiés des dizaines de milliers de collaborateurs (soldats et police "irakienne" tués. Vous pensez que ce n’est pas assez ?

                                                                                              Pour que les Américains quittent immédiatement l’Irak, vous avez raison. Ils n’ont pas encore reçu assez de plomb... Mais vous faites semblant d’oublier le plus important, à savoir que la résistance se poursuit jour après jour et que la "grande victoire" n’existe que dans les fantasmes de quelques-uns... La guerre continue...

                                                                                              De même que d’imaginer la résistance divisée (celle qui fait mal au Yankees et non les officines montées de toutes pièces par les Renseignements américains qui ont pour but de discréditer la lutte armée des vrais résistants).

                                                                                              Autre chose : si les USA, comme vous le souhaitez, attaquent l’Iran, outre le fait que là bas, la résistance sera beaucoup plus puissante, dans ce pays 3 fois plus peuplé, vous verrez les Chiites irakiens entrer massivement dans la danse et là les Américains seront très mal...

                                                                                              Nul doute qu’ils y ont réfléchi, mais les néocons qui le sont vraiment, peuvent faire cette erreur...

                                                                                               

                                                                                               

                                                                                              Lire la suite ▼

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                                                                                                bonjour ,

                                                                                                effectivement ils perdents parce qu ils refusent de perdre plus d hommes

                                                                                                gagner supposerait rester maitre du terrain et ça n est pas le cas, technologiquement

                                                                                                et materiellement il n y a pas de soucis jusqu au derniers 100m, la :la casse commence

                                                                                                aller conquerir la superiorité a cet endroit suppose des pertes .

                                                                                                si l ’US NAVY s inquietant de la Chine rale du gouffre financier irakien , pour l Iran

                                                                                                c est US Air force qui se verrait bien jouer la cavalerie l histoire des bombardiers baladeurs

                                                                                                ressemblant fort a un signal " interne externe ?"

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