Bizarre,
J’en avais proposé un sur Killerpilze (groupe concurrent) en mettant en exergue la rivalité type Stones contre Beatles), qui m’a été retoqué au motif : pas assez argumenté. Que voulez vous que j’argumente de plus ?
le voici donc tel quel : (à la Lerma)
D’où vient cet engouement soudain des 12-15 ans pour la jeune scène rock allemande ?
Tokio Hotel, Killerpilze, Nevada-Tan, LaFee, dans les cours de récré, les collégiens ne jurent plus que par ces noms là.
Allemand en première langue, riffs de guitares saturées écorchées par des teeny bands, 17 ans de moyenne d‘âge. Des premiers poils au menton, des garçons au look androgyne, une LaFee clochette, il y en a pour tous les goûts.
Les uns ne jurent que par le premier, Tokyo Hôtel, de loin le plus médiatique, les autres ne vivent que pour le deuxième, un rock pur et sincère qui ne vend pas son âme au diable, ça ne vous rappelle rien ?.
Killerpilze (champignon qui défonce) endosse le costume du bad boy de service (référence peut-être aux champignons de mauvaise réputation vendus dans les smartshops bataves) et Tokio Hotel, celui des quatre garçons dans le vent.
Entre les fans, ça flingue à tout va. « Faudrait me payer pour sortir avec un mec plus maquillé que moi » déclare une fan des Killerpilze.
Pour contrer la vanne, une adepte du gothic neo-grunge rétorque « Killerpilze, le nouveau Tokio Hotel ? » et éclate de rire...
Rien de plus qu’un renouvellement normal des élites avec un déplacement de l’épicentre du séisme de l’Ouest vers l’Est, diraient les prévisionnistes.
A croire que les générations se suivent au rythme des rivalités soigneusement entretenues par les labels, comme jadis, Beatles vs Rolling Stones, glam contre rebelle attitude...
Des groupes qui se sont formés au collège comme Nevada Tan, un petit parfum de « péril djeun » version nouveau millénaire, à l’heure des synthés et de l’internet en sus.
Le péril jeune, ce sont les années lycée où l’objectif à moitié avoué est de donner la fièvre aux minettes du bahut et de sortir du lot.
Ce qui différencie cette musique de sa consoeur des années 70, c’est une culture musicale qui s’ancre plus tôt. Grâce à des parents complices qui jouent le jeu à fond, la jeune génération tâte du synthé à six ans, se met au piano classique ou à la guitare à huit et s’offre sa première cymbale à 12. Pas étonnant que, dans un environnement aussi favorable, des groupes émergent par dizaines.
Leurs thèmes ? on ne peut plus consensuels : problèmes scolaires, conflits familiaux, premiers émois, premières trahisons, très autobiographiques en fait.
Pour être en phase avec son époque, D.J et internet viennent parfois suppléer le classique tryptique guitare, basse, batterie des familles.
Les parents sont contents, le prof d’allemand et l‘Institut Goethe également. On n’a pas trouvé mieux à ce jour pour relancer une langue en pleine déconfiture.
Aujourd’hui, le dico d’allemand reprend vie et ses pages se tournent à nouveau dans la chambrée, sous la couette.
Pendant ce temps, Tokio Hotel part à la conquête des Etats-Unis après avoir brûlé les planches européennes. Réussiront-ils à vamper les américains qui en ont vu d’autres, sans renier la langue de Goethe ?
12/04 01:21 - Manu
Macha > Il n’empêche qu’en écoutant un live de Matmatah (je prend au hasard) et (...)
16/03 18:59 - macha
Les gens ne sont pas objectifs sur le groupe Tokio Hotel et encore moins les journalistes ! (...)
16/03 01:09 - moebius
C’est grave doc...très très grave...faut consulter... c’est un groupe d’ados (...)
15/03 11:33 - Yohan
Vrai, le prof d’allemand de ma fille l’a bien compris qui a mis des affiches de TH (...)
15/03 11:25 - Yohan
@elec Mouais ! une polémique un peu facile et un peu mièvre sur un groupe survendu et bien (...)
12/03 18:21 - claude
bonjour, les profs d’allemand aiment tokyo hotel : en effet, les ados se sont inscrits (...)
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