Et si, au lieu de réformer la carte SCOLAIRE, on réformait la carte IMMOBILIERE par une fiscalité plus étudiée ?
La fracture n’est pas scolaire, elle est sociale !
Ce n’est pas en effet l’obligation d’aller dans telle ou telle école de quartier qui implique les difficultés scolaires des uns ou la réussite des autres. C’est bien davantage l’environnement social de ces écoles et le niveau d’éducation des parents des familles ghettoïsées.
Or le problème ne se pose pas qu’en termes d’enseignement. Il se pose également en termes de convivialité dans les quartiers et de désertification par les petits commerces en certains endroits.
Le droit d’habiter un centre ville doit se payer bien plus cher que celui d’habiter une banlieue mal desservie et mal fréquentée.
Si on mixait davantage les habitations de niveaux sociaux différents, on n’aurait pas autant de différence dans la carte scolaire ni dans les résultats d’examens. On éviterait le confinement de certains élèves (et de leurs familles) qu’on laisse mariner dans leur jus de pauvreté économique autant qu’intellectuelle.
Une loi existe pour cela qui oblige les municipalités à construire un minimum de logements sociaux dans les zones urbaines plus « classe », ailleurs qu’en périphérie. Mais...
Certains, tels Sarkozy à Neuilly, préfèrent payer de fortes amendes plutôt que construire ces logements sociaux dans leur petit paradis de beaux-beaux bien tranquille... pas de danger qu’on mette le feu aux Mercèdès et aux Jags dans ce quartier.
Inutile de dire pourquoi on ne mélange jamais les torchons avec les serviettes, surtout quand il s’agit de serviettes d’école achetées chez Hermès.
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