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Accueil du site > Tribune Libre > Au-delà de la carte scolaire, faut-il casser l’Education nationale (...)

Au-delà de la carte scolaire, faut-il casser l’Education nationale ?

Le débat qui s’est amorcé autour de la carte scolaire risque de tourner court. En effet, une fois passés les effets de manche de candidats aux présidentielles en quête d’idées originales, un consensus se profile déjà. Oui, notre système de carte scolaire est contestable. Il est détourné par un nombre non négligeable de parents de l’enseignement public, et il est, en tout état de cause, détourné par tous les parents qui choisissent de mettre leurs enfants dans un établissement privé plutôt que dans le collège ou le lycée du secteur.

Une fois ce constat posé, on se rend très vite compte qu’il n’est pas possible pour autant de supprimer la carte scolaire. Ce serait accentuer les effets de ghetto, les fuites des élèves les plus favorisés hors des établissements mal famés (si l’on ose dire) s’amplifieraient, ce qui ne ferait qu’aggraver leurs difficultés. C’est pourquoi les partisans de l’abolition de la carte scolaire sont obligés de reporter cette réforme, après que la mise en œuvre d’une politique volontariste en direction des établissements repoussoirs aura permis à ces derniers de devenir suffisamment attractifs.

La proposition de suppression de la carte scolaire, dans ces conditions, n’est guère crédible, car ce n’est pas d’hier que l’Education nationale empile les réformes et les mesures de " discrimination positive " dans les zones dites " prioritaires " afin d’aider les établissements qui s’y trouvent à atteindre un niveau comparable à celui des établissements " de centre ville ", sans résultat notable. Il n’y a hélas pas de raison d’espérer qu’une énième réforme suffira pour atteindre un objectif qui a déjà fait l’objet de tant d’efforts !

Est-ce à dire que rien n’est possible ? On pourrait songer à réformer la carte scolaire en supprimant carrément les établissements à problèmes. Cette proposition n’a rien d’absurde ; elle consiste à transporter vers des établissements mieux dotés les élèves actuellement confinés dans les ghettos (l’inverse paraissant difficile à faire passer). Cela conduirait à diversifier les origines sociales au sein des établissements, ce qui est considéré généralement comme un facteur important d’égalité des chances. Au lieu de secteurs scolaires rayonnant autour de chaque établissement, on aurait donc, idéalement, la plupart des établissements concentrés au centre ville, et des secteurs scolaires qui ne couvriraient qu’une partie du cercle. On a ainsi proposé des secteurs organisés suivant les lignes de transport en commun, ce qui correspond bien à l’idée du busing déjà expérimentée dans d’autres pays. Cette proposition est loin d’être absurde, et on peut considérer en effet qu’on a rendu un mauvais service aux populations des banlieues et des campagnes en créant ou en maintenant des établissements de proximité, soit trop petits pour que " l’offre éducative " y soit suffisamment diversifiée, soit situés au cœur d’un bassin de recrutement socialement trop homogène (le même constat vaut, toute proportion gardée, pour nombre d’universités nouvelles).

Ceux qui entretiennent un doute radical sur les capacités de notre système éducatif à remonter la pente pourraient être tentés d’aller au-delà de cette proposition. Sans aller jusqu’à dire que le niveau des élèves baisse de manière absolue (car les spécialistes ne s’entendent pas là-dessus), il est incontestable que notre enseignement secondaire coûte plus cher et qu’il est moins performant que celui de nombreux pays de niveau de développement comparable. Notre système éducatif est aussi l’un des plus centralisés - et ceci explique sûrement cela. Les mesures de décentralisation qui ont été prises demeurent en effet dérisoires : confier aux communes, départements et régions respectivement les locaux et les personnels non enseignants des écoles, collèges et lycées ne touche en rien à l’essentiel, c’est-à-dire les programmes et les enseignants. Il n’est d’ailleurs pas certain que les échelons politiques locaux soient les meilleurs candidats pour organiser l’enseignement. On peut très bien concevoir que les parents soient laissés entièrement libres du choix de l’école. En contrepartie de l’obligation scolaire, ils recevraient de l’Etat chaque année un chèque par enfant, valable uniquement pour payer la scolarité de cet enfant. Aux parents ensuite de trouver sur le marché l’école qui correspond le mieux à leurs préférences en matière de programmes, de pédagogie, de discipline, etc. Pour éviter les dérives toujours possibles, on pourrait imaginer que l’administration de l’Education nationale subsiste sous les espèces d’un corps d’inspecteur chargé de vérifier que toutes les écoles garantissent un service minimum en matière de programme. Un autre moyen, moins bureaucratique, de parvenir au même résultat consisterait à maintenir le baccalauréat comme un examen national organisé par l’Etat.

Les avantages d’un tel système sont évidents. Ainsi, dans des domaines controversés comme l’apprentissage de la lecture, au lieu que le ministère impose à toutes les écoles une méthode unique, sans être sûr que ce soit la meilleure, les écoles " libres ", pour se différencier les unes des autres, proposeront des méthodes différentes, et la concurrence fera émerger spontanément la méthode la plus adaptée, au bout de quelques années. On parle beaucoup de l’évaluation dans le monde de l’éducation, mais cela n’empêche pas que les réformes se succèdent sans qu’on ait eu le temps de mesurer les effets de celle qui précède. Avec " l’éducation de marché " (comme on dit l’économie de marché) que nous décrivons, l’évaluation se fait toute seule. Il suffit d’observer quel modèle d’école est plébiscité par les parents pour savoir lequel est le plus efficace. Un autre avantage se situe au niveau du recrutement et de l’encadrement des professeurs. Dans le système actuel, en France, les professeurs sont recrutés à l’issue d’un concours national qui teste leurs capacités intellectuelles (comme si cela suffisait pour faire un bon enseignant), puis le jeune professeur est bombardé dans un établissement sans que le directeur ait son mot à dire. Et ce dernier n’aura pas davantage d’influence sur la carrière des personnels qui sont théoriquement sous son autorité mais qui jouissent, en vertu de leur statut et des usages, d’une très grande indépendance. A l’inverse, dans le système que nous évoquons, le directeur ou le conseil d’établissement recrutent qui ils souhaitent, suivant les critères qui sont les leurs, et ont le pouvoir de licencier - dans le respect évidemment de la réglementation du travail. Or il n’est pas nécessaire d’être un " affreux réactionnaire " pour se rendre compte que la " cogestion " entre l’administration et les syndicats en vigueur dans l’Education nationale française a pour principal résultat de condamner le système à l’immobilisme. Paradoxe : l’administration la plus portée à multiplier les réformes est justement celle dont il se dit, avec de bonnes raisons fondées sur l’expérience, qu’elle est irréformable (en profondeur).

Il doit y avoir une raison, néanmoins, pour que même dans des pays nettement plus libéraux que le nôtre, avec un enseignement réellement privé (contrairement à la France où, rappelons-le, le financement est public pour l’essentiel et les professeurs recrutés à peu près dans les mêmes conditions que dans le secteur public), on conserve un enseignement public. La principale raison est d’ordre social : on reconnaît que de nombreuses familles n’auraient pas les moyens de payer les frais de scolarité exigés par les établissements privés. Il faut noter ici que le système des " chèques-éducation " présenté plus haut éliminerait cet inconvénient, puisque toutes les familles recevraient un chèque d’un montant équivalent à ce que coûtait un élève du même âge dans l’enseignement public (y compris les frais d’administration et les investissements). Sur une telle base, une école privée pourrait fonctionner sans ressource supplémentaire. Certes, les écoles qui sauront attirer des parents désireux de payer plus que le chèque éducation offriront à leurs élèves des prestations plus élevées, mais cela n’est pas un défaut particulier de " l’éducation de marché ". Il est présent dès que coexistent un enseignement privé et un enseignement public.

Malgré ses avantages, le système que nous venons de décrire n’existe nulle part. Il faut essayer de comprendre pourquoi l’idée de donner la liberté aux parents de décider quelle éducation convient le mieux à leurs enfants fait aussi peur. On met généralement en avant le raisonnement suivant : l’éducation est destinée à former des citoyens éclairés, aptes à se gouverner eux-mêmes et à participer aux affaires publiques. Les choix en matière éducative sont donc déterminants, aussi bien pour l’avenir des enfants que pour le bon fonctionnement de la société. Or, tous les parents ne sont pas eux-mêmes des citoyens éclairés. Est-il sage, dans ces conditions, de leur laisser le pouvoir de décision dans le domaine de l’éducation ? Dans les pays aux régimes les plus libéraux, on répond par la négative et on opère une partition de fait dans la population : les riches sont censés être capables de décider quelle école convient à leurs enfants et choisissent parmi les écoles privées ; quant aux pauvres, on considère qu’ils n’ont pas leur mot à dire et leurs enfants sont dirigés vers les écoles publiques. En théorie, une telle dualité n’est pas nécessairement contreproductive sur le plan social. Il n’est pas impensable a priori que l’enseignement public soit tout aussi performant que l’enseignement privé, et l’attitude paternaliste des autorités publiques à l’égard des couches les moins favorisées de la population peut s’avérer bénéfique pour celles-ci. Encore faudrait-il que l’enseignement public dispose de moyens au moins équivalents à ceux dont dispose l’enseignement privé. Or ce n’est pas le cas dans ces pays, l’exemple type étant les Etats-Unis, où l’enseignement public (bien qu’organisé au niveau local) s’avère le plus souvent totalement déficient. Car le paternalisme n’a de sens que s’il est honnête. Il ne suffit pas de proclamer que l’on veut aider les pauvres, leur donner une éducation convenable. Encore faut-il que les moyens suivent.

Peut-on maintenant répondre à la question : faut-il casser l’Education nationale dans notre pays ? Bien que la France ne soit pas un pays libéral comme les Etats-Unis, la logique qui est à l’œuvre en matière éducative est pourtant à peu près la même. Tout au plus y a-t-il une différence de degré. L’importance du secteur public est plus grande chez nous, son recrutement est plus diversifié, mais dans les zones à problème, on retrouve grosso modo les mêmes tares : création d’écoles-ghettos et fuite des enfants des milieux aisés soit vers le secteur privé, soit - au mépris de la carte scolaire - vers des établissements publics plus performants. Comme aux Etats-Unis, la puissance publique s’avère incapable - en dépit des réformes successives - de faire des établissements installés dans les quartiers défavorisés les lieux de l’égalité des chances qu’ils devraient être.

L’Education nationale n’a pas complètement failli, puisqu’il existe en son sein de nombreux établissements où on dispense un enseignement honorable et même parfois plus qu’honorable. Les critiques dont elle est toujours plus la cible indiquent pourtant qu’elle connaît une crise grave. Sans aller jusqu’à adopter " l’éducation de marché ", conduire la décentralisation à son terme, enterrer le mammouth, rapprocher les instances décisionnelles des utilisateurs serait certainement un progrès. A défaut, on pourrait, au moins, d’une part " casser " tous les établissements actuellement en perdition, tous ceux où les équipes éducatives s’épuisent à faire régner un minimum d’ordre et ont renoncé, par la force des choses, à respecter les programmes fixés par le ministère, et d’autre part, réformer la carte scolaire, comme indiqué plus haut.


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50 réactions à cet article    


  • seb (---.---.12.18) 22 septembre 2006 10:45

    Bonjour

    C’est quoi ce pays ou les parents décident de mettre leurs enfants là ou il n’y a pas de gens de couleurs que l’on défini, notamment chez les racistes qui voteront Sarko et/ou Le Pen par enfants à problème ou plus vulgairement RACAILLES.

    Le collège, le lycée « proposent » la MIXITE SOCIALE et ETHNIQUE d’un quartier, d’une zone ... Oui à la carte scolaire et oui aux moyens supplémentaires dans l’éducation nationale.

    Si les parents souhaitent mettre leurs enfants dans les écoles privées qu’ils le fassent mais il faut que les communes ne payent aucun frais pour ces enfants là. De même, arrêtons de subvenir au financement des écoles privés : DANS QUEL MONDE VIT ON ???


    • Yan Essal (---.---.105.196) 22 septembre 2006 13:00

      vous dites :

      « Bonjour C’est quoi ce pays ou les parents décident de mettre leurs enfants là ou il n’y a pas de gens de couleurs que l’on défini, notamment chez les racistes qui voteront Sarko et/ou Le Pen par enfants à problème ou plus vulgairement RACAILLES. Le collège, le lycée »proposent« la MIXITE »

      Puis-je vous faire remarquer que la liberté est le principe même de la république et que chacun est libre de faire ce qui lui semble bon et non pas ce qui vous semble bon à vous ! Je vous dis cela en pleine connaissance de cause et sans complexe aucun puisque mon fils a vécu toute sa scolarité dans des écoles majoritairement fréquentées par des élèves , comme vous dites , « de couleur ». Cette expression d’ailleurs vous situe en tant que raciste . Vous avez une propension à observer prioritairement la couleur des individus (c’est l’aspect raciste) or , si vous n’étiez pas raciste vous observeriez avant toute chose la qualité de l’individu et rien d’autre car la couleur des cheveux , de la peau ou la longueur du nez ou des oreilles vous apparaitraient très secondaire . Manifestement cela ne l’est pas pour vous !

      Mais , pour parler de l’essentiel , la carte scolaire et de l’obligation de la respecter qui semble largement contournée pour des raisons diverses (et pas forcément du racisme comme vous dites) je suis tout à fait opposé à son maintien à condition que les établissements scolaires soient libres de leurs choix pédagogique ce qui n’est pas le cas actuellement .

      Toutes les pédagogies ne se valent pas , tous les individus réagissent de façon différentes, certaines pédagogies marcheront bien avec certains et d’autres moins bien ; Il faut que les parents aient le choix entre les diverses pédagogies , à condition , bien entendu qu’elles puissent avoir ce choix ;

      actuellement , nous vivons un espèce de fascisme totalitaire d’un type de pédagogie , particulièrement inadapté . Nous savons tous qu’il en existe d’autres bien plus performants et sans commune mesure avec ce génocide culturel dans lequel on nous contraint au nom précisément de la carte scolaire .

      Oui il faut que les établissements publics soient en concurrence et que les enfants aient le choix .

      Si des pédagogies s’avèrent défaillantes , comme c’est le cas actuellement, hé bien elles dépériront , dans le cas contraire elles se développeront .

      Nous sommes loin de votre antiracisme-trou-du-cul que vous nous sortez !

      J’ai horreur des cul bénis !

      excusez moi pour ce coup de gueule .


    • seb (---.---.12.18) 22 septembre 2006 14:42

      Qu’est ce que tu racontes ???

      Je suis parent d’élèves UNAAPE (pas FCPE trop à gauche, pas PEEP trop à droite), je vis dans une ville dirigée par la droite, une ville assez bourgeoise et le maire de ma commune a décidé de refaire la carte scolaire pour permettre une meilleure MIXITE sociale, éducative au sein des différents établissements.

      Et qu’est ce qu’il s’est passé ??? Un nombre ENORME de demande de dérogation pour éviter soit un collège, un lycée voire pire une maternelle.

      La position commune des Fédérations a été de dire à monsieur le maire. PAS DE DEROGATIONS ACCORDEES. Cela peut paraître choquant.

      CLAP CLAP monsieur le maire de droite


    • toto (---.---.168.37) 22 septembre 2006 22:02

      L’Education Nationale ne peut pas tout, en particulier régler les difficultés des banlieues.

      Dans ce cas, il s’agit plus d’un problème d’urbanisme : par exemple il est nécessaire d’imposer 20% HLM dans toutes les communes uniformément répartis dans les différents quartiers. Le problème de la mixité sociale serait réglé.

      L’autre aspect est de la responsabilité de l’Education Nationale. A l’heure actuelle, un établissement scolaire d’un beau quartier coûte plus cher qu’un établissement de banlieue. Les enseignants débutants (et donc avec des salaires plus faibles) sont nommés dans les établissements les plus difficiles. Il est donc urgent d’établir une égalité réelle entre établissement.


    • Marc Bruxman 22 septembre 2006 23:45

      « chez les racistes qui voteront Sarko et/ou Le Pen par enfants à problème ou plus vulgairement RACAILLES. »

      Beaucoup d’électeurs de Sarko ne feront pas cet amalgamme douteux. Une racaille est une racaille. Il y a des racailles bien blanches crois mois.

      Mais il faut appeler un chat un chat et un délinquant en casquette qui vocifére des Niktamère et autre Niklapolice tout en volant ne doit mériter que le mépris de la société.

      D’ailleurs bizarrement n’as tu jamais remarqué que les gens n’étaient pas raciste quand il s’agit de gens de couleur éduqués ?


    • Marc Bruxman 22 septembre 2006 23:53

      L’éducation nationale est un système étatique frauduleux !

      Car si le but était juste de donner une éducation, alors on donnerait la somme d’argent correspondant à l’éducation aux gens (à condition qu’ils prouvent qu’ils scolarisent leur gosse) et ils choisiraient l’école de leur choix.

      Mais la, si tu va dans le privé tu payes deux fois. Déja l’école (normal) et en plus l’école des autres. Et on appelle cela de la solidarité alors que je ne vois pas ou il y a solidarité lorsque le donneur n’a pas d’autre choix que de donner.

      Je n’ai en soit rien contre le fait que l’éducation soit en partie financée par l’état parce qu’un beunet finit toujours par être une charge pour la société qu’il faudra soutenir soit par l’assistance en étatisme soit par la solidarité dans un système libéral. Donc évitons d’en arriver la. Mais de grace, permettons aux gens de choisir ou ils vont.

      Au moins, les écoles qui voudront innover le pourront. Si l’innovation est bien l’école vivra sinon elle crévera.

      Et même les écoles de « pauvres » comme vous dites, c’est un marché. Donc il y aura des gens pour essayer de faire en sorte de créer une école « low-cost » qui éduque les gens de façon à ce qu’ils bossent aprés. Cela changera de la formation qui éduque les gens pour finir psychologue ou fonctionnaire.

      Mais tant que l’on laissera planifier les programmes par des fonctionnaires de l’éducation nationale cela donnera un programme sociétique pourri qui traine les élèves vers le bas.


    • partkway (---.---.18.161) 25 septembre 2006 12:43

      éh ! toto !

      tu oublies les directives Bouygues !!!


    • Sam (---.---.201.61) 22 septembre 2006 11:10

      Les avantages d’un tel système sont évidents. Ainsi, dans des domaines controversés comme l’apprentissage de la lecture, au lieu que le ministère impose à toutes les écoles une méthode unique, sans être sûr que ce soit la meilleure, les écoles « libres », pour se différencier les unes des autres, proposeront des méthodes différentes et la concurrence fera émerger spontanément la méthode la plus adaptée au bout de quelques années

      La culture libérale de la concurrence appliquées aux petits enfants...

      On pourrait attendre des réflexions de ce genre, dans la bouche de Robien ou Sarko, prêt à balancer n’importe quelle anerie qui fait fi de la complexité des situations, des différentes facettes d’un problème, comme de l’échec évident de cette théorie gogolesque de la concurrence. LA CONCURRENCE CA NE MARCHE PAS ! C’EST PAS STIGLITZ QUI LE DIT, C’EST MOI.

      Le fonctionnement de la conccurence, c’est la baisse de la qualité, la baisse des salaires des employés qui fabriquent le produit, la com à tout va. Ce qui ne profite à personne, sauf au patron qui a toujours son bénéf. Mais toi tu achètes, à peine moins cher, de la merde et les employés recoivent une obole pour fabriquer, tandis qu’une pub aussi agressive que mensongère indonde les têtes.

      Sans oublier que la réussite de la concurrence, son aboutissement général c’est le monopole ou l’entente. On arrête de se faire de la conccurence quand on peut plus tondre sans réserve le consommateur.

      Voir dernière magouille en date : Bouyges, SFR et FT se sont arrangés pour supprimer la conccurence en continuant à nous tondre. Je laisse imaginer la conccurence dans l’école publique, les disparités, les inégalités, l’échec massif et évidemment la dispersion de toute norme de qualité pour les diplomes, comme la disparition de centaines d’écoles pour cause de manque d’enseignants recrutés à meilleur salaire à Louis le Grand... Salaires qui, bien sûr, seront revus à la baisse, dès que les « petites écoles » seraient éliminées. Ce serait carrément dramatique.

      Irresponsable et stupide, c’est tout ce que j’ai à dire de telles idées. Quant au reste de l’article, c’est un catalogue qui y va par « gros concepts », comme dirait l’autre. Du café du commerce, très peu argumenté. Rien que le titre est à vomir, dans le genre Génestar.

      Que ce soit écrit par un prof est confondant.


      • NaSH (---.---.149.214) 22 septembre 2006 12:31

        « Bouyges, SFR et FT se sont arrangés pour supprimer la conccurence en continuant à nous tondre. Je laisse imaginer la conccurence dans l’école publique »

        Vous vous contredisez.. vous etes en train de dire que la non-concurrence fait qu’on est tondu !!!!! faudrait savoir ! justement, il y a eu sanction pour non-concurrence ! preuve que le systeme fonctionne !

        La concurrence est une evidence. les commentaires precedent nient l’evidence, et nient meme ce qu’eux meme pratiquent depuis des années ! Vous n’allez jamais au supermarché ? ne negociez jamais les prix aux marché ?

        La concurrence tire plutot vers le haut, le marché du téléphone et de l’internet en est une des preuve.

        Que ca enrichisse des gens est normal ! il faut motiver les gens a inventer, a etre malin, plus fort que les autre et a réussir !

        C’est vraiment dramatique de voir que tout les jours de votre vie, vous usez de la concurrence, et que vous niez de l’appliquez a vous meme !!

        La vie n’est pas un long fleuve tranquille ! il faut tout les jours survivre pour s’en sortir ! rien n’est acquis ! Seul une poigné d’ex-68ard a vecu dans un monde opulant ! Completement dans un reve, sans jamais vouloir en sortir !

        Le reste du monde s’acharne, se fatigue pour reussir ! et vous croyez qu’on a trouvé chez nous la recette miracle ? fini les 30 glorieuses ! La france qu’on nous a laissée est remplie de ces bobos qui voudraient nous donner des lecons sur l’education ???

        OUI il faut casser l’education nationale !

        OUI il faut aller plus loin et préparer nos enfant a un monde ou il faut se BATTRE pour s’en sortir !

        C’est la réalité de milliards de personnes ! C’est la réalitée de la VIE tout simplement !

        Notre bien le plus précieux c’est la Liberté ! Et la liberté c’est bien souvent la concurrence !

        JAMAIS je ne voudrait retourner dans les années 80 !! JAMAIS je ne voudrait vivre dans un pays ou je n’ai pas le choix de ma compagnie de téléphone, de poste ou d’electricité !

        Je veux etre libre de renvoyer chier qui je veux ! de ne pas etre content !

        ET si je trouve une école toute pourrie ! je veux avoir le droit de dire MERDE a un professeur !!

        C’est incroyable d’arriver a presque s’enerver pour une chose qui me semble evidente....


      • Sam (---.---.201.61) 22 septembre 2006 13:53

        Vous vous contredisez.. vous etes en train de dire que la non-concurrence fait qu’on est tondu !!!

        Mais non, je me contredis pas. La conccurence mène à une double perte : salaires et qualités des produits. ET elle conduit au monopole ou à l’entente. Sur notre dos.

        Internet, c’est pas cette merde néfaste qui nous chie dessus tout le temps et dont je viens de te décrire le mécanisme, mais la technologie.

        C’est les avancées technos qui font la baisse.

        Toute relative - évidemement t’as pas remarqué une homogénéité entre les différentes propositions FAI, comme t’a pas remarqué non plus qu’on y voit aussi les geants du téléphone, tu sais ceux qui ont fait marcher la concurrence sur ton dos...-

        Avancées technos et pression des consommateurs.

        Mais, si tu regardes bien, la marge que s’octroient tous les opérateurs, FAI et autres, tu verras qu’elle est très confortable et que les baisses, les tarifs « peu » chers, c’est en réalité du pipeau.

        On paye plein pot toujours, quand les infrastructures et les moyens en matière matière grise ont été remboursés.

        Je développe pas plus. Je t’avais fait un beau post pour t’expliquer mais il est parti, mauvaise manip.

        T’as qu’à chercher un peu tout seul. Et débarasse-toi de ces fantasmes boutonneux de concurrence.

        C’est irréel et c’est inepte,même comme compétition. La compétition, dans le monde de l’argent où nous sommes plongés, notamment ces cyniques qui popularisent leurs mensonges sur les vertus de la concurrence, est un affrontement guerrier où tous les coups sont permis, de préférence les plus tordus, comme le dopage généralisé.

        Conseils de lecture : Sapir et Harribey, économistes.


      • NaSH (---.---.149.214) 22 septembre 2006 14:51

        Pour prendre uniquement l’exemple de l’accès internet, sans la concurrence, nous n’aurions absolument pas l’evolution actuelle.

        Il aurait fallut se contenter d’un accès de base a 1024, obtenus apres qu’un dirigeant d’entreprise publique parle a son copain politique qui l’a mit a cette position.

        Contrairement au monde d’avant, aujourd’hui, ce sont les consommateur qui doivent s’organiser pour faire valoir leur droit. Auparavant on laissait l’état faire, mais etant a la fois acteur et partie prenante, il etait difficilement indépendant.

        D’ailleur essayez de faire une réclamation a la poste ou a l’education nationale. De toute facon vous n’avez pas le choix.

        La compétition est la base meme de la vie. Toi meme tu es ici parce que ton spermatozoide a concurrencé d’autre spermatozoide. Vouloir aller contre les lois de la nature ne peut qu’etre mauvais.

        Refuser la compétition, c’est refuser de l’encadrer également.

        C’est exactement ce qui s’est passé avec l’education nationale. On a considéré les établissement comme tous équivalent. Sans statistique officieles et indépendante les parent n’écoutent que la rumeur et la réputation, avec toute les incohérence et fausse croyance qu’il en résulte.

        Il existe un service « public » concurrentiel. La medecine. Chaque medecin est en compétition avec son collegue. Chaque client peut aller voir ailleur si ca lui chante. Réfléchit bien a ce qu’on pourrait faire d’équivalent en éducation.

        Du moment que les tarifs sont fixé, la concurrence s’exerce sur autre chose que le « prix ».

        Je suis d’accord avec les modérés, la concurrence libre est dangereuse. L’état est la, supérieur, pour l’encadrer.

        C’est pour cela que j’approuve l’idée de cet article. Qui sort enfin des ponsif habituel sur l’éducation, et des pseudo-changement.


      • (---.---.69.5) 22 septembre 2006 17:02

        Nash. « ET si je trouve une école toute pourrie ! je veux avoir le droit de dire MERDE a un professeur ! »

        Le professeur a-t-il le droit de vous répondre merde, lui aussi ?

        De plus, vous avez oublié des tas de droits : celui de choisir ce qui va être enseigné à vos enfants, comme aux USA où les extrémistes religieux veulent influer sur les programmes, le droit de punir vos enfants comme vous le souhaitez, fessée, martinet, placard, tartes, le droit de tirer sur le chien du voisin qui vous emmerde, voire sur le voisin lui-même, le droit de cogner la bagnole qui vous ralentit, y a plein de droits comme ça !

        Trêve de plaisanterie, la solidarité sociale vous avez entendu parler ? Si on vous vole votre caisse, vous allez demander le remboursement à votre assurance, or, ce n’est possible que parce qu’on a mutualisé les risques, qu’on les affronte ensemble, vous payez votre assurance, mais si on vous la vole la première année, l’assurance casquera pour une voiture neuve. Idem dans la santé.

        La loi de la jungle qui vous fait tant fantasmer, connaît aussi la solidarité. Si le mâle dominant (vous ?) prend les meilleurs morceaux, il partage aussi avec les autres, et toutes les civilisations primitives ont des systèmes d’entraide. Un peu de concurrence est compatible avec une forme de solidarité. En outre, la vraie concurrence est rare, les compagnies ont naturellement tendance à s’entendre illégalement sur les prix, les exemples sont très nombreux, chez nous et aux USA.


      • Sam (---.---.201.61) 22 septembre 2006 21:51

        Toi meme tu es ici parce que ton spermatozoide a concurrencé d’autre spermatozoide. Vouloir aller contre les lois de la nature ne peut qu’etre mauvais.

        En l’occurence, le succés d’un spermatozoïde est totalement dûe au hasard de l’émission et aux méandres, agitations :)) durant le voyage. Mais le plus important reste que la présence à la vie de ce spermatozoide « vainqueur » résulte de l’intime coopération de deux adultes en phase.

        Quant à ta persistance de vouloir la conccurence dans l’éducation, les résultats des classes prouvent que la coopération dans le travail, comme celle des établissements sur un même projet donne les meilleures réussites.


      • roumi (---.---.74.206) 22 septembre 2006 11:44

        totalitairement irrealiste . par contre je veux bien le cheque + les cours du cned . avec un peu d’imagination ? nous irions voyager

        roumi


        • (---.---.252.42) 22 septembre 2006 12:28

          « ...il est incontestable que notre enseignement secondaire coûte plus cher et qu’il est moins performant que celui de nombreux pays de niveau de développement comparable. Notre système éducatif est aussi l’un des plus centralisés - et ceci explique sûrement cela.... »

          je m’attendais aux genres de réactions déjà apparues et vous allez voir ce que vous allez prendre, c’est loin d’être fini.

          les intervenants vont réagir très primairement sans se demander pourquoi quelqu’un qui est dans le système raisonne ainsi, sans se demander ce qui motive votre réflexion, « confondant » parce que vous êtes lucide sur certaine chose et que vous rendez compte qu’il faudrait que les choses évoluent...

          j’ai mis entre guillemets au début de mon propos une partie qui m’interpelle particulièrement et à propos duquel je voudrais poser une interrogation : à quoi est dû l’inertie du mamouth E.N. ? pour la réponse demandez au sous préfet de la Trinité ce qu’il pense du pouvoir des syndicats dans les préfectures et vous comprendrez pourquoi les tentatives d’évolution sont toujours cassées dans les institutions publiques qui prétendent hypocritement défendre les employés et les citoyens alors qu’ils ne font que défendrent leurs interêts personnels...

          les gens devraient se poser plus souvent la question « à qui profiterait le changement ? » ou bien « pourquoi sont-ils réticents à tel ou tel changement » ils sont dupés le veulent bien smiley


          • Sam (---.---.201.61) 22 septembre 2006 14:13

            à qui profiterait le changement ? « ou bien » pourquoi sont-ils réticents à tel ou tel changement " ils sont dupés

            Comment peut-on encore lire des âneries pareilles ?..

            Est-ce que tu as la moindre idée du nombre de réformes, en termes de programmes, de relations aux parents, inflexions pédagogiques, pour la lecture, mais aussi les maths, les sciences et autres...la moindre idée du nombre de réformes mises en oeuvre et devant être appliquées dans les classes ?..

            Tu n’as qu’a lire le B.O. et tu verras qu’il ne passe pas une semaine sans qu’il y ait des réformes, grandes et petites, imposées par lois, décrets et circulaires, que les inspections académiques et les inspecteurs relaient réellement et rapidement sur le terrain. Et qui, pour finir, sont mises en oeuvre par le corps enseignant.

            C’est énorme.

            Alors, moi j’en plus qu’assez de voir balancer des tombereaux de merde sur un corps qui subit plus de réformes que quiconque, dans ce pays, par des ignorants condescendants.

            Y en a ASSEZ de la Réformite de toute façon ! Elle est néfaste, d’une parce qu’on ne peut perenniser quoique ce soit si on est tout le temps obligé de changer les règles.

            D’autre part parce que ces réformes ne touchent JAMAIS le coeur du problème de l’Ecole. Trop d’enfants par classe et pas assez d’enseignants (cf Rapport Theulot).

            Enfin, je constate que les partisans acharnés et aveugles, ne sont certainement pas les moins cyniques.

            Ces ministres et députés bouffis de privilèges, gangrénés par la corruption ne mériteraient-ils pas plus réformes rapides, radicales et tous azimuths que le corps enseignant ?

            Cette cohorte de grands patrons aux salaires obscènes, ces PME qui ne cherchent que le statut le moins coutant en charges sociales et le plus précaire pour leurs employés ne méritent-elles pas réforme rapide, radicale, des aides à l’emploi qu’ils percoivent allègrement sans compte rendre à qui que ce soit, de ces salaires de nabab qu’ils s’octroient en refusant 40€ d’augmentation mensuel aux caissières, comme l’a fait cette chère famille Muliez ?...

            Alors, va racontez tes conneries à Marseille, je crois que lui pourra encore t’écouter. Sinon tu peux essayer les maisons de retraite.


          • NaSH (---.---.172.242) 22 septembre 2006 15:10

            « D’autre part parce que ces réformes ne touchent JAMAIS le coeur du problème de l’Ecole. Trop d’enfants par classe et pas assez d’enseignants (cf Rapport Theulot). »

            juste un problème de moyen ? au bout d’un moment au lieu de vouloir grossir la machine, il serait peut etre temps de se demander si il ne faudrait pas plutot changer la machine ?

            Des réforme ? juste les programmes ? Dans le privé le travail n’est jamais le meme d’une année sur l’autre. Changer les programmes et quelques méthode de travail sont des pratiques extremement courante dans beaucoup de corps de métiers.

            Il n’y a eu aucune réforme de fond. La premiere et la plus importante, serait deja d’avoir de VRAI inspections surprises ! Et ensuite d’obliger les enseignant a etre présent tout au long de la journée, afin de vivre avec leurs élèves et d’etre disponible a n’importe quel moment !

            Que pensez vous que pense le fils d’ouvrier, quand il vois que son camarade de classe, fils d’enseignant, a un pere qui embauche a 10h du matin et rentre chez lui a 16h tout les jours ?

            Par respect pour les enseignants qui travaillent, il faut que les eleves les voient travailler !

            Comment enseigner que le travail mene a la réussite, quand ceux la meme qui vous le disent sont ceux qui travaille le moins de toute la société ?


          • nico (---.---.88.45) 22 septembre 2006 17:27

            T’as bien raison. D’ailleurs je suis prof (et fils d’ouvrier aussi...) et je suis prêt à venir faire 40 heures au bahut toutes les semaines. Par contre, du coup, je ne ramène aucune copie chez moi, je ne travaille qu’avec le matériel fourni (ça ne sera pas triste) et à 18H00 je me casse (les parents n’auront qu’à se dém... pour me trouver !) J’ai calculé (je suis prof de maths), je travaillerai beaucoup moins comme ça. Le fainéant vous salue !


          • Sam (---.---.201.61) 22 septembre 2006 23:33

            Il n’y a eu aucune réforme de fond

            Quelques réformes très importantes, sur seulement sept ans...

            Promulgation de la loi no 95-836 de programmation du « nouveau contrat pour l’école » (publiée au JO n° 163). 1er septembre 1998

            Conférence de presse, réunissant Claude Allègre, ministre de l’Education nationale, de la Recherche et de la Technologie, et Ségolène Royal, ministre de l’Enseignement scolaire, consacrée à l’annonce de mesures gouvernementales pour l’enseignement : pour l’école primaire, recrutement d’aides-éducateurs et d’intervenants extérieurs, afin de développer l’enseignement des langues, des arts, des sports et des nouvelles technologies, renforcement de l’enseignement d’une langue étrangère, mise en place de « réseaux d’écoles » pour le maintien des écoles en milieu rural. 24 septembre 1998

            Rapport de Jean Ferrier, Inspecteur général de l’Education nationale, sur l’école primaire : « situation alarmante » de l’école primaire (17% des élèves en difficulté à l’entrée du CE2) ; proposition notamment de renforcer l’évaluation des connaissances, en particulier par l’instauration d’un « brevet des écoles » avant le passage en 6ème. 23 janvier 1999

            A Paris, dans une intervention au colloque consacré à la réforme de l’enseignement primaire, Claude Allègre, ministre de l’Education nationale, de la Recherche et de la Technologie, présente la « Charte pour bâtir l’école du XXIème siècle » : recentrage des programmes sur les acquisitions fondamentales (lecture, écriture, calcul, oral) et développement de l’aide personnalisée aux élèves, aménagement des rythmes scolaires, évolution du métier de professeur des écoles (coordination d’une équipe éducative composée de collègues, intervenants extérieurs et aides-éducateurs) ; expérimentation de la réforme dans 1800 écoles dès février, puis évaluation et bilan en septembre. 28 septembre 1999

            Devant la presse, présentation par Ségolène Royal, ministre de l’Enseignement scolaire, des objectifs assignés à l’école maternelle dans la continuité des programmes de 1995 : préparation à l’entrée dans le primaire, lutte contre les inégalités sociales, l’échec scolaire et l’illettrisme, acquisition des langages (langage oral, initiation à l’écriture et à la lecture, langage de l’image), apprentissage de la vie en société et relations privilégiées avec les familles. 20 juin 2000

            Lors d’une conférence de presse, Jack Lang, ministre de l’Education nationale, annonce une série de mesures en faveur de l’enseignement primaire, notamment : renforcement de l’apprentissage des langues vivantes ; instauration d’un brevet informatique et internet ; développement de la formation des enseignants. 15 novembre 2000

            Présentation du premier plan pluriannuel pour l’éducation nationale, qui vise à planifier le renouvellement des effectifs, à mettre en application les réformes du gouvernement et à réduire les inégalités géographiques ; il comprend deux volets (plan pluriannuel pour 2001-2003 avec 33 000 créations d’emplois, du primaire au supérieur, et plan de programmation des recrutements sur cinq ans), prévoit le recrutement de 185 000 enseignants de la maternelle au lycée d’ici 2005 et doit coûter environ 4 MdsF d’ici 2004. 27 février 2001

            Jack Lang, ministre de l’Education nationale, annonce un plan de rénovation des Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (IUFM) qu’il juge « décalés » par rapport aux évolutions de la société : inscription plus facile en IUFM pour les aspirants professeurs et harmonisation nationale des programmes des épreuves ; création d’un « comité de suivi des concours » pour les candidats du second degré ; formation continue des jeunes professeurs au cours des deux premières années d’exercice (coût de 60 millions de francs) ; limitation de l’accès aux postes de formateurs en IUFM aux seuls enseignants ayant eu une expérience récente dans l’enseignement. Réactions : les syndicats enseignants et étudiants réservent un bon accueil à ce plan auquel le SNES reproche toutefois de ne pas aborder la question des moyens mis à la disposition des IUFM.  1er mars 2001

            Dans un avis, le Haut Conseil de l’évaluation de l’école estime que la politique de réduction de la taille des classes, telle qu’elle a été menée depuis une trentaine d’années, est peu efficace dans la lutte contre l’échec scolaire ; il propose l’expérimentation d’une forte réduction du nombre d’élèves dans les CP où sont regroupés les élèves les plus défavorisés. 14 février 2002

            Parution des nouveaux programmes de l’école primaire dans le Bulletin officiel de l’Education nationale (hors-série n°1). 9 avril 2003

            Communication de Luc Ferry, ministre de la Jeunesse, de l’Education nationale et de la Recherche, en Conseil des ministres, sur la formation des enseignants et son plan de réforme des IUFM : recentrer sur l’université la formation théorique et la préparation des concours de recrutement, développer la logique de formation professionnelle en alternance en deuxième année d’IUFM et rallonger à deux ans le stage en responsabilité des futurs enseignants ; enseignements en IUFM assurés par des enseignants chercheurs de l’université et par des professeurs du premier et du second degré chargés de cours ; relancer la formation continue (mastères professionnels) par les universités et les écoles d’ingénieurs. Réactions : le SNUIpp et le SNES redoutent une « réduction drastique » des cours en IUFM dans le cadre de l’allongement du stage de seconde année, le SGEN dénonce la « conception rétrograde » du projet de réforme. mai 2003

            Au cours du mois de mai 2003, la mobilisation des enseignants, initiée dès octobre 2002 par des journées nationales d’action, s’amplifie. Les enseignants protestent contre la décentralisation, la réforme des retraites, la baisse du budget de l’Education nationale et la suppression des emplois-jeunes. Le gouvernement réagit en organisant des tables rondes en juin et annonce des amendements aux projets contestés. 15 septembre 2003

            Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, installe la Commission du débat national sur l’avenir de l’école dont l’objectif est d’aboutir à une révision de la loi d’orientation de 1989. 15 mars 2004

            Promulgation de la loi n° 2004-228 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics (JO n° 65 du 17 mars 2004). 12 octobre 2004

            Lors de la remise du rapport Thélot « Pour la réussite de tous les élèves », Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, déclare que la réforme de l’école est l’une des trois priorités du « Contrat France 2005 » ; il annonce une loi d’orientation et de programmation qui doit se substituer à la loi d’orientation de 1989, avec pour objectif de lutter contre l’échec scolaire (« 100 % des élèves devant obtenir une qualification »), fixe le calendrier de la réforme (présentation du projet de loi en Conseil des ministres fin décembre ou début janvier 2005, inscription prioritaire à l’ordre du jour du Parlement, entrée en vigueur à la rentrée 2006) et revendique le principe d’une réforme « à coût constant ». Principales propositions du rapport Thélot : scolarité obligatoire à cinq ans ; acquisition par tous les élèves d’un « socle commun des indispensables », y compris l’anglais (initiation dès le CE2) et la pratique informatique, par des apprentissages personnalisés et des parcours diversifiés en trois cycles (apprentissage de base, approfondissement, diversification) ; orientation à la fin de la classe de 3e et diversification des filières dès la seconde (voies professionnelles, vers des études supérieures courtes, vers des études supérieures longues) ; création d’un « statut du lycéen professionnel » ; redéfinition des missions et du statut d’enseignant, allongement du temps de présence des enseignants dans l’établissement ; redéfinition des concours de recrutement, réforme des IUFM, formation continue et politique de « gestion des ressources humaines » ; évaluation des établissements (« obligation d’efficacité ») et soutien à la mixité sociale ; « projet local d’éducation » et partenariats éducatifs incluant communes, élus, associations, entreprises, médias, services médicaux et sociaux, police et justice. Réactions : le SE-Unsa et la CFDT sont globalement favorables aux propositions ; le SNES conteste la « conception réductrice » du socle commun et voit le passage d’un cycle à l’autre comme une « redoutable machine à exclure » ; l’UNSA-éducation et le Snuipp-FSU craignent l’orientation précoce et la reconstruction de « filières ségrégatives » à l’issue de la 3e ; l’enseignement obligatoire de l’anglais en CE2 fait l’objet de controverses chez les enseignants de langues vivantes et les tenants de la diversité culturelle ; pour la FSU, l’allongement du temps de service risque d’être perçu, par l’ensemble des enseignants, comme « une provocation ».. 12 janvier 2005

            Présentation au Conseil des ministres par François Fillon, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, du projet de loi d’orientation pour l’avenir de l’école. L’objectif de la réforme est notamment d’imposer l’acquisition d’un ensemble de connaissances et compétences indispensables par tous les enfants à l’issue de la scolarité obligatoire ; ce socle commun est constitué de la maîtrise de la langue française, des mathématiques, d’une langue vivante, de la connaissance des sciences et des techniques informatiques ; la réforme prévoit l’instauration d’un contrat individuel de réussite éducative (CIRE) pour les élèves en difficulté ; le projet de loi donne aux conseils de classe toute latitude dans les décisions de redoublement, il prévoit la généralisation des cours de langue vivante au CE2 puis au CE1, l’apprentissage d’une seconde langue à partir de la cinquième et le dédoublement des cours de langues au lycée. Les objectifs à terme de la réforme sont d’amener 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat et 50% d’une classe d’âge à un diplôme d’enseignement supérieur. Le projet de loi affirme le principe de la liberté pédagogique des enseignants et entend restaurer leur autorité. Le texte rattache les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) aux universités. Pour le remplacement de courte durée des professeurs absents, le texte donne la possibilité de faire appel à d’autres enseignants du même établissement scolaire. 23 avril 2005

            Promulgation de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école n° 2005-380 du 23 avril 2005 (JO n° 96 du 24 avril 2005.


          • partkway (---.---.18.161) 25 septembre 2006 12:59

            a nash : Changer la machine ? L’Education nationale n’est pas une machine, c’est un ensemble complexe d’êtres humains.

            La vie n’est pas par une chaîne alimentaire où les requins auraient le droit de bouffer les + faibles.Je vous signale aussi que la nature a réussi depuis des milliards d’années à fabriquer quelque chose de parfait qui s’appelle la terre.

            Quand on regarde la société humaine, y’a pas besoin de sortir de lEna pour comprendre que c’est pas une réussite.

            Alors votre théorie d’être toujours prêt au combat, c’est bon pour les financiers et les entrepreneurs qui veulent faire du fric à tout prix.

            N’oubliez pas non plus que les « battants »,comme vous,sont les moins nombreux, et qu’en démocratie, c’est pas forcément être du bon côté, voir en 2007...


          • gerardlionel (---.---.133.216) 22 septembre 2006 12:46

            Je trouve cette contribution intelligemment tournée et avec cette merveilleuse trouvaille : « l’éducation de marché » ! tout un programe !

            Je veux rappeler que depuis que cette école publique, laïque, gratuite est née, c’est quand même bien elle qui a fait de ce pays ( la France) ce qu’il est, et je pose la question : êtes- vous si sûr qu’ une éventuelle éducation de marché aurait pu aboutir au même résultat ? peut-on m’expliquer en quoi les systèmes anglais ou américain ont mieux réussis à faire de ces pays des « réussites exemplaires » ?

            Voilà, quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage ! J’ai suivi une scolarité normale, pas brillante, qui m’a amené à une maîtrise( après qq années de délai post-bac) à près de 30 ans, et je sais que je pourrais éventuellement reprendre des études quelque soit mon âge, dans une éducation de marché, jamais je n’aurais eu les moyens financiers qui sont necessaires aux USA par exemple !

            Ne vous méprenez pas, le système actuel n’est pas parfait, et il fait preuve d’une grande inertie, mais il a fait ses preuves ! Puis-je ajouter que le système politique et institutionnel lui aussi n’est pas parfait, mais qui donc réclame des institutions de marché, ou je ne sais quelle imitation du système politique (de marché) us !


            • arturh (---.---.119.98) 22 septembre 2006 13:07

              « Puis-je ajouter que le système politique et institutionnel lui aussi n’est pas parfait, mais qui donc réclame des institutions de marché, ou je ne sais quelle imitation du système politique (de marché) us ! »

              Surtout pas nous. Imaginez : un Président obligé de remettre en jeu son mandat tous les 4 ans ! Rééligible uniquement deux fois ! Un système ou le Président peut être forcé à démissionner parce qu’il a fait quelque chose d’illégal ! Des députés qui sont complètement indépendants du pouvoir exécutif ! Et oui, le Président n’a même pas le droit de dissoudre le parlement aux US ! C’est ça l’horreur du système politique de marché ! Et le pire : les citoyens ont le droit d’attaquer une décision du pouvoir exécutif ou législatif devant un pouvoir judiciaire souverain ! Indépendant ! Et souvent c’est le citoyen qui gagne et l’Etat est obligé d’appliquer la décision de justice ! l’horreur !


              • gerardlionel (---.---.133.216) 22 septembre 2006 13:21

                Faut-il désirer ce système ou l’argent détermine les candidats et les élus !


              • Anthony Meilland Anthony Meilland 22 septembre 2006 13:31

                "il est incontestable que notre enseignement secondaire coûte plus cher et qu’il est moins performant que celui de nombreux pays de niveau de développement comparable.
                - Vrai et Faux à la fois. S’il est vrai que les dépenses par élève au Lycée sont sensiblement supérieures à la moyenne de l’OCDE (10000$ contre 7600$), au collège l’écart est beaucoup moins important (7600$ contre 6600$). De plus, la France obtient globalement des résultats supérieurs à la moyenne de l’OCDE (exemple en Maths 511 contre 489). Il existe néanmoins quelques (et pas de nombreux) pays dont le rapport performance/cout est bien meilleur (Japon et Corée surtout, et d’une moindre façon Belgique, PB, Finlande, Australie). Il existe aussi des pays où le rapport est nettement moins bon qu’en France. C’est le cas des USA et de l’Allemagne.

                « Notre système éducatif est aussi l’un des plus centralisés - et ceci explique sûrement cela »
                - Sur quellle données vous basez-vous pour avancer une telle hypothèse ? L’Allemagne et les USA, qui ont tout deux des systèmes décentralisés avec mis en concurrence des établissements, obtiennent des résultats inférieurs à la France (et catastrophique en ce qui concerne les USA) et un sensible recul du niveau d’instruction (Voir mon article). D’autres pays avec des systèmes décentralisés obtiennent par contre des bon résultats (Australie). Il n’y a en fait aucune preuve de corrélation entre centralisation et résultats.


                • agor (---.---.65.148) 22 septembre 2006 14:09

                  Je ne peux que réagir aux réactions qui apparaissent au sujet de cet article :

                  1/ la concurrence ne marche pas ? Que peut on y opposer ?... le monopole de l’état, qui fixe les prix, regle les vies, et facilite tous les abus, sans d’autre argument que la loi ? Voyez comment la mise en concurrence, justement, permet aujourd’hui de téléphoner gratuitement dans le monde entier ! L’exemple cité des abus de certaines entreprises n’est qu’un monopole dissimulé. La concurrence, tant qu’il s’agit d’une ’coopétition’ fonctionne, c’est le principe même de la vie, et notre évolution. C’est ce qui permet à chacun de se réaliser, d’exister, de se sentir fier de soi, par toutes ces petites victoire sur soi-même que l’on remporte. Et contrairement à ce que l’on croit, cela ne se fait pas aux dépends des autres, si chacun peut trouver son ’domaine de réussite’.

                  2/ la carte scolaire facilite la mixité sociale ?! En quoi obliger un élève de banlieu, qui a de bons résultats scolaires, à rester dans sa banlieu, facilite la mixité ? pourquoi s’interdire de permettre aux bons élèves, quelle que soit leur origine, de se donner les moyens d’avancer. Quand je dis bon, il s’agit évidemment de tous les talents : médecine, boulanger, peintre, musicien, ... peu importe. Notre éducation, à vouloir 80% de bacheliers immobilisés par la carte scolaire, fabrique aujourd’hui 20% de laissés pour compte, n’ayant même pas réussi à obtenir un diplome aujourd’hui dévalorisé. Conserver de la valeur aux diplomes, reconnaitre à l’élève le droit de choisir son école et sa voie, c’est lui rendre le plaisir de s’accomplir, de se réaliser. On ne fabrique plus que des désabusés, avec cette démagogie et ce chemin unique et forcé vers le bac... qu’il est facile d’être mauvais quand on vous impose le chemin !

                  Et ce n’est pas en interdisant plus, en limitant la concurrence (qui peut être saine, car elle permet de récompenser l’effort, et d’être fier de soi), que l’on avancera. Plus de contraintes, c’est juste restreindre le nombre de ceux qui peuvent les éviter, et faire de l’élite des privilégiés. Tout le contraire de ce que l’on souhaite !

                  Quand comprendra-t-on que ce n’est pas l’argent des parents qui fait le succès des enfants. C’est un biais : ceux qui ont su réussir ont peut être une combativité, un enthousiasme, une curiosité, qu’ils savent transmettre. Et ces valeurs peuvent être transmises quel que soit le milieux social (j’étais boursier), si l’éducation ne fige pas les enfants dans l’illusion d’un chemin unique.

                  Autorisez les jeunes à se réaliser, à être mobile, à prendre des initiatives, et peut être voudront-ils alors créer un avenir ! Aujourd’hui, notre éducation engendre des assistés démoralisés, sans volonté d’avenir...


                  • golden 22 septembre 2006 15:49

                    Il est amusant de constater que l’Education Nationnale, vieille rombière boursouflée d’auto suffisance possède aussi bien les collèges Louis Le Grand, et Henry V (ou l’on enseigne grec ancien,latin,hébreux,ect)que les collèges Youri Gagarine et Coluche (ou l’on privilégie l’étude du chant des divers oiseaux peuplant l’île de France ou des cours tels que « comment vivre ensemble sans se foutre sur la gueule ».)

                    L’égalité des chances , actuellement, c’est donner soi disant la même chose à tout le monde. Si je fais cadeau d’une voiture à une personne ayant permis de conduire et carte bleue, il y a des chances qu’il s’en serve. Si je donne (égalité des chances !) cette même voiture à une personne qui ne possède ni permis ni carte bleue pour acheter de l’essence, il va en faire une jolie épave..

                    Pour Seb : « C’est quoi ce pays ou les parents décident de mettre leurs enfants là ou il n’y a pas de gens de couleurs que l’on défini, notamment chez les racistes qui voteront Sarko et/ou Le Pen par enfants à problème ou plus vulgairement RACAILLES. »

                    La couleur de peau des personnes qui entoure mes enfants ne me dérange pas, le fait que des enfants, camarades de classe de mes enfants, parlent un français approximatif ou qu’ils véhiculent des idées sectaires en grandissant me déplait fortement.

                    Lorsque je m’épuise, aprés une semaine de travail, à donner un semblant de culture à des mollusques que j’ai arrachés de vive lutte à leur play station, lecteur MP3, ou autre instrument d’abrutissement, dans les expositions, les musées, les théatres ou lorsque je me bats (toujours avec ces mollusques que sont mes descendants)pour qu’ils lisent certains classiques au lieu des stupidités que leur infligent le professeur de français, J’ai l’impression de faire le boulot que quelqu’un d’autre.

                    En troisième (Ecole publique), nous étudiions La Peste de Camus,.. Ils étudient « Balzac et la petite tailleuse chinoise ».. En Espagnol, ils étudient Shakira, ou Christina Aguilera. Quant aux cours d’art plastique..vive « l’art comtenporain », ma fille, chafouine, a collé un trombone sur une feuille, elle a eu 16/20. Merveilleux..elle se prendrait presque pour Duchamps si elle en avait entendu parler.

                    Lorsque je constate qu’ils sont incapables de faire deux phrases sans une faute d’orthographe en sortant du CM2, cela me colle carrément les abeilles.

                    Il me semble donc légitime et défendable, aprés avoir testé l’école publique jusqu’à la 5ième, ( dans des endroits aussi divers que :19ième, 20ième et le Val de Marne) de faire mes comptes et de filer une bonne partie de mon salaire à une école privée.Dire que je le fais de gaité de coeur serait exagéré..J’aurais préféré utiliser cet argent à des fins plus personnelles.

                    Je ne tiens pas à me retrouver d’ici quelques années avec des boeufs incultes (à qui je n’aurais plus rien à dire,)et chomeurs à entretenir..ou des étudiants attardés qui glandouilleront de fac en fac vers d’improbables sources de revenus.

                    J’ai discuté avec les parents d’élèves de l’école dans laquelle nous avons inscrit les enfants.Ce sont des personnes de condition moyenne et d’origine diverse pour qui le choix de l’école privée est un sacrifice financier, un investissement sur l’avenir de leurs enfants et non pas un acte politique ou raciste.

                    Ah dernier scoop..le BEPC étant donné, parait il, les professeurs conseillent aux enfants qui veulent poursuivre des études vers le Bac, de REDOUBLER leur troisième si leur moyenne est trop basse.

                    On leur conseille également de redoubler lorsqu’il (dans le Val de Marne, par exemple,)n’ y a pas de place dans les lycées techniques .. Paraitrait que l’Education Nationale n’a pas anticipé.


                    • NaSH (---.---.149.214) 22 septembre 2006 16:10

                      « En Espagnol, ils étudient Shakira, ou Christina Aguilera »

                      Juste une remarque, de ma propre experience. J’ai fait 8 ans d’allemand, avec une utilisation de classiques de la langue allemande, peintres allemand, (et bien sur l’hollocauste).

                      Il est tout simplement ininterressant et impossible de demander a des eleves de s’interresser a une langue de cette facon. Le niveau moyen de la classe devait etre au alentour de 7/20. Le choc fut lorsque nous sommes allé en voyage d’étude en allemagne, et la... non les allemand ne sont pas vieux, ils ecoutent la meme chose que nous, s’habillent en jean et ont beaucoup de groupe connus a l’international. Pourtant c’etait en 1989.

                      La culture c’est une chose. Mais il ne faut pas la mettre a toute les sauces. Il y a une finalité pour chaque cours. En langue c’est apprendre a parler et a se faire comprendre. J’aurai révé d’étudier des chansons pop modernes allemandes. Voir des extrait du clown ou meme de derrick en VO !

                      Mais voila.. mes professeurs avaient une certaine idée de la culture. Je n’ai jamais été capable de converser en allemand.

                      a noter que le francais en allemagne est un peu étudié de la meme maniere..


                    • Cochonouh Cochonouh 22 septembre 2006 16:33

                      pour Golden,

                      si je suis élu en 2007, tu veux l’ÉDUC.NAT. ?


                    • agor (---.---.65.148) 22 septembre 2006 16:23

                      Tiens, je propose un truc, qu’on fasse la meme chose avec les entreprises : je ne peux pas choisir l’entreprise dans laquelle je travaille, mais juste aller à la plus proche, pour favoriser la mixité sociale !...

                      Et tant qu’on y est, qu’on arrête enfin de croire qu’il y a des gens meilleurs que d’autres dans certains domaines ! Quelle inégalité contraire à la mixité, cette diversité des talents et des ambitions individuelles.

                      Il en faudrait des moyens, pour que ca fonctionne ce truc... et ca en userait des gens de bonne volonté ! pour rien ! Mais on est plus à 1000 milliards d’euro de dette près, hein ?!

                      Et on applique ce principe à l’école, entre 4 et 16 ans ? Rien de mieux pour ruiner une génération dès le début...


                      • Cochonouh Cochonouh 22 septembre 2006 16:27

                        OUI, il casser l’éducation nationale !

                        Et la refondre

                        Exit le collège pour tous qui n’est qu’une fumisterie qui perdure d’année en année à coups de rustines et de rabots.

                        Cette année, on nous sort le PPRE, après les A.T.P., les aides aux devoirs, les études dirigées et autres soutiens... Une rustine de plus !

                        PPRE, kézaco ? Programme Personnalisé de Réussite Educative. Chouette, non ?

                        Avec ça tt va aller mieux, sinon l’année prochaine, on trouvera un autre sigle pour faire croire aux parents que leur cas social va enfin apprendre à écrire.


                        • golden 22 septembre 2006 16:53

                          Mes cas sociaux savent lire et écrire ( de là à dire qu’ils y trouvent un quelconque intêret) mais cela me coûte la peau du dos ! Ma fille trouvait encore l’année dernière que Picasso était « plus balèze pour fabriquer des bagnoles que pour la peinture »...il y a encore du boulot !


                          • chantecler (---.---.4.234) 22 septembre 2006 18:31

                            Moi je connais une école,c’est pas croyable:les 12 enseignants arrivent à 10h15,alors que les élèves les attendent depuis 6h du matin...Et puis aprés avoir distribué un peu de travail facultatif,ils font un yogging de 30 mn.Là, prolongation de récréation:faut que tout le monde récupère.Ensuite apéritif:3/4h,tous les jours. Aprés midi,les enseignants font la sieste jusqu’à 15h.Les élèves se débrouillent comme d’habitude.A 15h30 réunion:ils préparent leur vacances.A 16h10,ils se cassent pour ne pas rater leur émission à la télé.Comment voulez- vous que les enfants s’instruisent ?Heureusement il y a un ordinateur dans chaque classe !


                            • Cochonouh Cochonouh 22 septembre 2006 19:50

                              C’est là où je travaille !


                            • Sam (---.---.201.61) 22 septembre 2006 23:39

                              Arrête la moquette...


                            • roumi (---.---.74.206) 22 septembre 2006 19:51

                              dans l’education nationnale il y a ;

                              le primaire

                              le secondaire

                              et le tertiaire ( enfin d’apres le secteur marchant )

                              roumi


                              • chantecler (---.---.4.234) 22 septembre 2006 20:25

                                T’oublies le quaternaire !


                              • Yann (---.---.198.228) 22 septembre 2006 20:34

                                Fin de la mixité dans le cursus secondaire, port de la blouse, reprise en main des manuels scolaires par des historiens non marxistes, expulsion des pédagogues de l’éducation nationale, concours de compétence pour accéder au collège, fermeture des IUFM, orientation des élèves incompétents vers des filères de travail manuels... Voilà les principales mesures à prendre pour refonder une école saine qui fonctionne..


                                • (---.---.252.42) 24 septembre 2006 21:12

                                  et exclusion des démagogues


                                • axion (---.---.174.250) 22 septembre 2006 21:58

                                  Article intéressant qui met bien en balance les enjeux au niveau d’une société, et au niveau individuel (familial), et met en avant la notion de liberté individuel du choix.

                                  Bien sûr, il y aura une levée de bouclier contre les idées de cet article, au nom de « l’équité sociale », du « non au racisme » (sans rapport avec l’article, mais il y en aura), et autre volontés bien pensantes.

                                  Effectivement, la liberté individuelle est muselée dans notre pays, et détenue par la haute classe dirigeante, avec l’accord morale de plus de la moitié de la population.

                                  La haute classe dirigeante se réserve la possibilité d’avoir les meilleures des écoles, grâce à une localisation géographique bien choisie et très chère, tandis que tout le reste de la population vit sous le joug puissant de la PENSEE UNIQUE.

                                  Axion.


                                  • lss (---.---.159.87) 22 septembre 2006 22:59

                                    A propos de l’éducation nationale, a mon sens, il y a deux problèmes : la carte scolaire qui amplifie l’effet ghetto, elle est non pas absurde, mais mal conçue.

                                    Deuxièmement, les enseignants ne sont pas assez indépendants. Combien d’enseignants on quitté le public pour le privé parce qu’ils souffraient d’une forme faschisme idéologique de la part de leur administration qu’elle soit au niveau de l’établissement ou de l’académie. Combien d’enseignants ont poussé des cris d’alarme pour dénoncer l’inspection qui privilégie les moutons, les bon élèves du politiquement correcte ?

                                    Il est impératif de laisser aux profs les moyens d’exprimer leur personalité. Comment prétendre obtenir de la part des profs de bon résultats s’ils divent appiquer des méthodes qui sont parfois en oposition totale non seulement avec leur personnalité mais celle des élèves qu’ils rencontrent.

                                    Il me semble que l’on voit assez rapidement quels sont les profs qui tiennent la route et ceux qui font fausse route.

                                    Il faudrait néanmoins pour cela reconnaitre l’intérêt des contrôles et des programmes nationaux (par exemple l’image du programme de 1923 suffisamment clair pour fournir un cadre et suffisament vaste pour permettre à l’enseignant de s’exprimer).

                                    En marge du sujet, on devrait évoquer les programmes qui ne préparent les jeunes qu’insuffisamment aux études supérieures (absence des démonstration en mathématique pour le bac S, ça fait désordre alors qu’elles sont indispensables), sans cesse allégés sous pretexte que l’on ne peut couvrir toute l’étendue des connaissances scientfiques, mais de là à faire machine arrière...

                                    Je crois que ce dont souffre l’éducation nationale, c’est d’un système pyramidale et trop administratif... Il pourrait être intéressant d’envisager l’école comme une structure en réseau (possibilité aux établissements de communiquer entre eux pour avoir des retours d’experience sur les méthodes qui marchent, sans avoir à passer par l’administration centrale, qui se contente de vérfier la conformité des programmes et les résultats : brevet, bac).


                                    • Sam (---.---.201.61) 22 septembre 2006 23:43

                                      C’est assez juste ce que tu dis, j’ajouterai des mesures de bon sens : moins d’élèves dans les classes, sinon la pédagogie différencié ça relève du voeux pieux, et salaires augmentés pour les enseignants, partiticulièrement en ZEP.


                                    • Marc Bruxman 23 septembre 2006 00:03

                                      « En marge du sujet, on devrait évoquer les programmes qui ne préparent les jeunes qu’insuffisamment aux études supérieures (absence des démonstration en mathématique pour le bac S, ça fait désordre alors qu’elles sont indispensables), sans cesse allégés sous pretexte que l’on ne peut couvrir toute l’étendue des connaissances scientfiques, mais de là à faire machine arrière... »

                                      Merci pour cette remarque. Le niveau scientifique du bac S est maintenant à vomir. C’est tout au plus une mascarade pour faire croire aux gens qu’on fait des sciences.

                                      Parce qu’un cours de Physique ramené au niveau « Science et Vie » c’est plus nuisible qu’utile. La méthode et le raisonnement scientifiques sont tellement dévoyées dans les cours du bac que les élèves ont parfois du mal à comprendre pourquoi il faut démontrer les choses dans le supérieur.

                                      « Je crois que ce dont souffre l’éducation nationale, c’est d’un système pyramidale et trop administratif... Il pourrait être intéressant d’envisager l’école comme une structure en réseau (possibilité aux établissements de communiquer entre eux pour avoir des retours d’experience sur les méthodes qui marchent, sans avoir à passer par l’administration centrale, qui se contente de vérfier la conformité des programmes et les résultats : brevet, bac). »

                                      Pourquoi avoir une conformité des programmes ? A part au primaire ou on est en droit d’exiger que les élèves sachent tout lire et écrire, on est pas forcément en droit d’exiger autre chose. Si certains lycées ou colléges veulent expérimenter et tenter d’apprendre autre chose que le programme aux gosses c’est bien.

                                      Par exemple une école avec un programme de sciences renforcé au dépend de certaines parties du programme d’humanité pourrait intérésser des gens.

                                      De même certains littéraires seraient heureux de pouvoir remplacer le simulacre de cours de science qu’ils ont (qui ne sert qu’a faire semblant et à perdre des heures) par des cours de théatre (par exemple).

                                      Si il y a un projet de formation et des clients en face je ne vois pas pourquoi l’empécher.

                                      Pour ce qui est du Baccasable cet examen ne veut plus rien dire de toute façon. Il suffirait plutot de conduire des examens d’entrée à l’université basées sur les matiéres qui vont être enseignées dans la filliére visée.


                                    • lss (---.---.159.87) 23 septembre 2006 09:51

                                      Je corrige alors mon propos, par programme national, j’évoquais l’idée d’un programme de base, libre ensuite aux établissements et aux enseignants d’en proposer plus si les élèves se montrent intéressés. Voila smiley


                                    • Cochonouh Cochonouh 22 septembre 2006 23:31

                                      La Carte Scolaire, j’en ai rien à fibriller.

                                      Avec le Certif’, en 50 t’étais un cador.

                                      Avec le brevet, en 70 tu trouvais un p’tit boulot

                                      Avec le bac, en 90 t’avais des chances de t’en sortir

                                      En 2010, t’as un diplome d’ingénieur et après tu fais un stage de 3 mois pour devenir fleuriste


                                      • jerome (---.---.82.174) 23 septembre 2006 00:34

                                        @Cochonouh : tout est bon dans le cochon ! C’est un excellent résumé de toutes ces diatribes qui nous montrent des citoyens déboussolés par la propagande : donnons toujours plus d’argent à cette malheureuse Educ-nat , vous verrez , ça ne pourra qu’aller mieux ... pauvres de nous ... Bonne soirée Jérome


                                        • minijack minijack 23 septembre 2006 03:44

                                          Et si, au lieu de réformer la carte SCOLAIRE, on réformait la carte IMMOBILIERE par une fiscalité plus étudiée ?

                                          La fracture n’est pas scolaire, elle est sociale !

                                          Ce n’est pas en effet l’obligation d’aller dans telle ou telle école de quartier qui implique les difficultés scolaires des uns ou la réussite des autres. C’est bien davantage l’environnement social de ces écoles et le niveau d’éducation des parents des familles ghettoïsées.

                                          Or le problème ne se pose pas qu’en termes d’enseignement. Il se pose également en termes de convivialité dans les quartiers et de désertification par les petits commerces en certains endroits. Le droit d’habiter un centre ville doit se payer bien plus cher que celui d’habiter une banlieue mal desservie et mal fréquentée.

                                          Si on mixait davantage les habitations de niveaux sociaux différents, on n’aurait pas autant de différence dans la carte scolaire ni dans les résultats d’examens. On éviterait le confinement de certains élèves (et de leurs familles) qu’on laisse mariner dans leur jus de pauvreté économique autant qu’intellectuelle.

                                          Une loi existe pour cela qui oblige les municipalités à construire un minimum de logements sociaux dans les zones urbaines plus « classe », ailleurs qu’en périphérie. Mais...

                                          Certains, tels Sarkozy à Neuilly, préfèrent payer de fortes amendes plutôt que construire ces logements sociaux dans leur petit paradis de beaux-beaux bien tranquille... pas de danger qu’on mette le feu aux Mercèdès et aux Jags dans ce quartier.

                                          Inutile de dire pourquoi on ne mélange jamais les torchons avec les serviettes, surtout quand il s’agit de serviettes d’école achetées chez Hermès.

                                          .


                                          • Remy (---.---.29.19) 23 septembre 2006 10:41

                                            Minijack, cela est une évidence. C’est vrai que dans un quartier où les loyers sont à 500 euros, tu risques plus de concentrer des personnes en difficulté que dans un quartier où les loyers sont à 900 à surface egale !. Ce n’est pas la carte scolaire qui t’impose ton lieu d’habitation mais bien l’inverse, donc implicitement, les moyens dont disposent les parents. Malheureusement, cette possibilité d’envisager autrement les problèmes que pose la carte scolaire, implique une refonte de notre fiscalité. De revoir notre urbanisme en profondeur. Cela demande de la perspective en politique et pas une vision à courte vue et à échéance électorale. Il faudrait surtout une volonté politique, qui n’est pas vraiment à l’ordre du jour....


                                            • partkway (---.---.18.161) 25 septembre 2006 13:36

                                              même si c’est une évidence, il faut continuer d’asséner ces propos afin que les gens comme nash, les grands battants de l’histoire financière, sachent qu’ils ont en face d’eux une floppée de personnes décidées à ne pas se laisser faire et à empêcher les emmerdeurs de tourner en rond !


                                            • Totor (---.---.155.76) 27 septembre 2006 19:30

                                              A force de ne pas dégraisser le mammouth, il faudra un jour se résoudre à euthanasier le dinosaure.


                                              • martial (---.---.135.203) 28 octobre 2006 09:46

                                                Je ne sais pas ! Mais qui utilise la carte ou plutôt l’« évite », les privilégiés : argent, enseignants,politiques,et tous ceux qui ont de bonnes relations et qui ne sont pas uniquement de droite ( 50 %). Alors pas d’hypocrisie. Qui aura le courage de dénoncer ceux qui crient pour la maintenir (leurs enfants où vont-ils ou, où sont-ils aller à l’école) et le contraire bien entendu ? Mais en France on préfère parler pour ne rien dire . Il faut aussi voir à quoi servent les associations de parents d’élèves ? Elles ne sont pas étrangères à l’attitude , très compréhensible, de certains enseignants. IL ne faut pas tout leur mettre sur le dos ; par contre il faut leur dire ce qu’est le mondu travail .

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