Ca n’est pas vrai. Vous traitez votre sujet avec enormement de legerete.
En 1989, des membres du Congrès firent adopter le Home Mortgage Disclosure Act, amendé pour obliger les banques à collecter des données raciales concernant les emprunteurs potentiels.
Une étude de la Réserve Fédérale de Boston qui fait date a conclu en 1992 que les discriminations concernant les prêts hypothécaires étaient systématiques.
En 1995, un renforcement du Community Reinvestment Act (CRA) a imposé aux banques de trouver des moyens de fournir des prêts hypothécaires aux membres des communautés les plus pauvres. Cela a aussi permis aux membres de ces communautés d’intervenir lors de l’examen annuel des banques. Donc la loi date de 1995, pas du tout d’il y a 20 ans...
Un rapport enthousiaste de la Fannie Mae Foundation a choisi de distinguer un cas de prêteur non-discriminant, qui travaillait avec les communautés et appliquait « les critères d’attribution de crédit les plus flexibles ». L’engagement de ce prêteur envers les bas revenus était de 1 milliard de dollars en 1992, et avait crû à 80 milliards en 1999 et à 600 milliards en 2003.
Ce preteur non-discriminant celebre par l’intelligensia etait Countrywide, l’acteur le plus implique dans les subprime.
Scandaleuse partialite. Passer sous silence complet le role des politiques dans cette histoire, c’est garder un seul oeil ouvert. Mais bon vous avez certainement, comme nombre d’intervenants sur agoravox, des theories anti-liberales a pousser a tout prix.
Ceci vient d’un article paru dans le new york post qui recapitule les liens entre crise du subprime et politique anti-discrimination :
http://www.nypost.com/seven/02052008/postopinion/opedcolumnists/the_real_sc andal_243911.htm
L’auteur de cet article a averti en 1998 que ces politiques etaient dangereuses :
"Quand l’idéal réconfortant et flou des ’critères flexibles d’attribution de crédit’ disparaîtra, nous découvrirons peut-être qu’il ne sont ni plus ni moins que des critères conduisant à de mauvais prêts. [...] De telles politiques n’auront pas rendu service à leurs bénéficiaires supposés, si ceux-ci se trouvent dépossédés de leurs logements ». J’ai écrit cela avec Ted Day en 1998, dans un article académique."