Je l’avais dit il y a longtemps, et aujourd’hui cela se réalise : mais par où commencer ?
Commençons par le début :
1) le Modem est à gauche. A Roubaix, Tourcoing, comme dans beaucoup d’autres villes, ils sont partis avec le PS, dont la moitié des militants a voté non en 2005, dès le premier tour.
Au second, ils lèchent les bottes de la gauche, et ils y vont avec d’autant plus d’ardeur que la gauche est en passe de gagner. Ca va à la soupe, ca y va gaiement.
2) Le Modem est un groupe sectaire, désorganisé, qui ne représente rien dans la politique française, rien de plus que les adorateurs idolâtres du couple Bayrou-Sarnez. Rassembler 3,69% des voix au niveau national, c’est faire moins bien que Besancenot à la présidentielle, à peu près autant que Dominique Voynet.
Les scores réalisés par les listes Modem sont ridicules : moins de 7% à Lille, à Paris, seulement deux arrondissements dépassent les 10%, quasiment rien à Marseille, Bordeaux, Lyon. Les donneurs de leçons sur de leur bon droit qui n’arrêtaient pas de se prévaloir du score de Bayrou à la présidentielle en sont pour leurs frais : leur véritable étiage, c’est celui des municipales. Le différentiel, c’est le centre droit, l’UDF historique, qui ne se sent en rien représenté par Monsieur 2012.
3) La fin des mensonges. Le nombre des adhérents tout d’abord : un parti qui a 60.000 militants ne fait pas 3,69% au niveau national pour les municipales, ou alors c’est qu’ils sont tous nuls, ce que je ne crois pas. Dans la réalité, sur le chiffre des 60.000, il y en a moins d’1 sur 6 qui est actif. Un parti qui a vraiment 60.000 militants, il ne fait pas un score aussi faible. Tous les autres, ceux qui étaient les vrais militants UDF, ceux qui croyaient en Bayrou ont été profondément déçu qu’il trahisse ses idées dans l’espoir de faire la culbute en 2012.
L’ouverture aux nouveaux talents ensuite. Les investitures ont complètement été verrouillées par Sarnez et Bayrou. Tous ceux qui avaient des idées un peu indépendantes, tous ceux qui pouvaient représenter quelque chose de l’ancienne UDF ont été systématiquement sacqués. Pourquoi croyez vous que Quitterie Delmas n’a pas pu se présenter dans le 13ème à Paris ? Le résultat est là, des scores piteux pour une clique sans projet, sans ligne politique, méprisante des militants.
Le fait que le score de Bayrou était un score d’adhésion. Il n’en est rien, c’était un score de "faute de mieux". Parmi les 18% qui ont voté Bayrou aux présidentielles, très nombreux sont ceux qui ont voté pour lui en se disant que Ségolène était vraiment une gourde, et que Sarko était vraiment trop rigide. Alors faute de mieux, on votait pour le Béarnais. Et comme au lieu de faire passer ses idées et son projet, il a privilégié sa petite ambition de 2012, ces gens là ne l’ont pas suivi. Bayrou a raté une occasion historique d’installer le Centre comme un point fort de la vie politique en France, ce qu’il annonçait pourtant vouloir faire. Mais comme il a eu les jetons (c’est un trouillard), il s’est planté.
4) La stratégie mène droit dans le mur. Le tout ou rien est une stratégie de perdant orgueilleux. C’est illusoire de croire au XXIème siècle pouvoir faire passer ses idées sur ses propres forces, en attendant éternellement tous les 5 ans d’être élu Président de la République. Parce qu’à ce compte là, on finit comme Jospin, à annoncer son retrait de la vie politique sans avoir rien prouvé. E je prends date aujourd’hui, c’est ce qui va se passer quand il va se planter en 2012.
5) Bayrou n’en a rien a foutre de l’Europe. Sur les deux députés qui sont encore Modem à l’Assemblée Nationale (lui et Lassalle), Lassalle a voté contre, et lui "s’est absenté". ABSENTE. Il n’a pas eu les c... d’aller voter sur l’Europe !!!!!! Ce gars est nullissime, c’est un vrai gros tocard pour le coup. Et si j’avais eu la moindre justification de m’inscrire sur les listes électorales à Pau, vous pourriez être sûr que je l’aurais fait, juste pour voter contre lui.
Quant aux militants du Modem, ceux qui croient aux valeurs du Centre, aux valeurs de l’UDF, ceux qui croient à l’Europe, je vous appelle à ne pas gaspiller votre temps et votre énergie avec un pseudo-leader, qui n’en a rien à faire de votre pomme, qui n’a pas de valeurs et qui ne pense qu’à lui et à sa maîtresse. Il n’a aucun avenir car il a roulé dans la farine ses cadres, ses militants, ses sympathisants, ses électeurs. Et peu à peu, tout le monde s’en rend compte.